Je ne sais pas ce qui était le pire dans cette soirée, le fait que j’ai perdu mon téléphone portable dans le port ou le fait d’avoir fini dans le port. J’étais trempée, de la tête au pied et bizarrement ça ne me faisait pas rire. J’essayé de rire ces derniers temps, de me changer la tête et de me dire que j’arriverai a faire tout comme avant. Seulement je n’y arrivais pas. Tout me manquait, la Hollande où je rêvais de repartir et surtout mon petit frère. En fait ce qui me manquait le plus c’était cette blonde tellement sympa que j’avais rencontré là bas. Elle avait trouvé le moyen de me rendre ma bonne humeur. J’avais réussis en rentrant de la Montagne à me dire que tout c’était arrangé. Plus de problèmes avec Kyle, réconciliée avec Bunny, un Castiel repartit de là où il était venu. Une vie parfaite en soit. Plus de soucis, juste mes potes et la fête. Mais non. Depuis quelques semaines j’avais le cafard. Je tournais en rond et je déprimais.
Pourquoi j’étais allée frapper a cette porte putain ? Quelle bonne idée j’avais encore eut là. Tiens si on allait faire un coucou à Kyle vu que tu lui reparle et que vous avez décidé de faire comme avant. Ouais bien sure. Pourquoi j’ai toujours des idées à la con comme ça moi ? Si je m’étais attendu à ce que ce soit Bunny qui ouvre cette porte. J’avais dus avoir l’air débile avec la bouche grande ouverte qui ne voulait plus se refermée. Puis avoir du faire la fausse heureuse. Comme si Kyle et Bunny en coloc ça pouvait réellement me réjouir. J’avais essayé de ne pas vomir mon déjeuner quand elle m’avait annoncé ça tiens. J’étais parti aussi vite que j’étais arrivé en lâchant un ‘a plus’ peu convainquant. Je ne savais pas si elle lui avait dit… En fait j’avais eu envie de taper dans la première chose que je verrai mais je m’étais contenté de vider toute ma colère en hurlant sur mon oreiller. Kyle, Bunny, Bunny, Kyle. RAAAH. Comme si le Happy End de nos emmerdes ressemblait à une pâle copie du début.
Me voilà donc errante dans les rues de Bristol tard à la recherche de quelque chose où laisser mon âme mourir en paix. Pas très gaie comme fin de soirée. Mais à vrai dire sur le moment je ne vois que ça comme solution. Je pousse la porte d’un fast food un peu au hasard, à vrai dire j’ai faim et j’ai envie de frite et d’un grand coca. Je commande ça et m’effondre sur une banquette pour admirer la rue déserte. La nuit à toujours été mon moment préféré de la journée mais ces derniers temps, elle me fait surtout déprimer. Je sirote mon coca du bout des lèvres en observant la porte comme si quelqu’un allait débarquer à 3h du matin pour commander a manger. Et c’est ce qui se passe, mais finalement une autre issue m’aurait plus plus. Je m’étrangle a moitié avec ma paille quand Kyle pousse la porte en verre. Il est 3h du matin et bien entendu monsieur a envie d’un burger. Ça ne m’étonne pas plus que ça… c’était notre habitude de finir notre nuit ici après avoir trop bu et trop danser. Je rabats ma capuche et tente de me planquer. Je louche sur mes frites en espérant qu’il ne me verra pas quand je sens qu’on s’assoit en face de moi. En même temps je ne peux pas lui en vouloir, on est resté amis sur facebook.
CÔTÉ COEUR : célibâtard. QUARTIER D'HABITATION : st michael's hill. LETTRES ENVOYÉES : 899 ARRIVÉ(E) LE : 21/04/2013 CRÉDIT : shouu.
Sujet: Re: PROBLEMS. (Kyle) Ven 14 Aoû - 9:28
we about to set this love on fire
Oh, merde. J'avais l'impression qu'un stade de vingt mille personnes s'était réuni dans ma tête et beuglaient comme des animaux qu'on égorge. Cette gueule de bois ne pouvait pas-être pire. Ah, si, en fait, si. J'me trouvais actuellement dans une maison à Clifton et je sais même pas à qui elle peut appartenir. En fait, je sais même pas ce que je fous ici, ni avec qui je peux bien être. Je suis juste torse nu, ma casquette sur la tête, des lunettes de soleil fluo sur le nez et je me prends pour tarzan. Je saute sur les canapés pour me jeter dans le vide mais heureusement pour moi, je me rattrape aux lustres qui manque de se décrocher. Si j'ai bien compris, je me suis re-re-rebourrer la gueule alors que j'avais même pas décuver de la veille. J'étais revenu d'Espagne depuis quelques jours à peine, je n'avais même pas eu le temps de me remettre de ces vacances que j'en rajoutais déjà une couche. Euphorique, je monte à l'étage alors que ma tête tourne. Je me penche par dessus la rampe d'escaliers et manque de vomir sur un mec. En réalité, c'était l'Espagne qui avait déclenché tout ça, comme si j'étais de nouveua prêt à être le pire bâtard de la ville, après un an à être discret. Bizarrement, un an plus tard, j'avais de nouveau visité l'Espagne, en réel célibataire cette fois ci. Mais je m'étais pas tapé Chuck. J'avais pas non plus pris de grosses cuites avec Conner et j'avais à peine croisé Imogen. Cody était en Australie et Siam, restée à Bristol. Oui, dire que j'étais bien seul était loin d'être un euphémisme. Mais c'était loin d'être une raison pour ne pas m'amuser ce soir. Dans ma tête, j'étais parti pour des heures de philosophie sur les animaux marins mais quelqu'un me tire pour me plaquer contre le mur le plus proche et me rouler la pelle du siècle. J'espère juste que c'est une fille et qu'elle est un minimum baisable. Ah bah tiens, elle a des seins, c'est déjà ça. Je me laisse tout juste entraîner dans une chambre sans qu'on me laisse le temps de donner mon avis. La suite, tout le monde la connait. On se dessape en vitesse, nos langues s'entremêlent, nous goûtons chacun à la peau de l'autre. Non, en fait, ça n'a rien de romantique, je suis sur le point de la baiser tellement fort qu'elle ne pourra plus marcher comme il faut pendant des semaines, la pauvre. Merde, quelqu'un rentre ? Je me redresse, sors à moitié la tête du drap et un mec nous tombe dessus, genre comme s'il avait fait le saut de l'ange. Plan à trois ? Pas pour cette fois ! Le mec a pas l'air bien content de me voir, dans le genre prêt à me rentrer dedans dans les secondes qui suivent. Du coup, là, j'écoute mon instinct, je me relève et remonte mon jean en vitesse et je déguerpis en vitesse par la fenêtre au moment où il essaye de me coller son poing dans la gueule.
C'est dehors que je me retrouve à respirer comme un autiste, essoufflé de cette course poursuite. Ce mec était fou, j'ai tout juste eu le temps de récupérer mon tee-shirt et de fuir comme un pauvre lâche. Il me voulait mort, il voulait creuser ma tombe, j'vous jure. Bon en même temps, j'étais légèrement en train de me faire sa meuf, mais bon. Un peu de compassion entre mecs, bordel ! Bref, tout ça, ça m'a donné faim. Lunettes fluo toujours sur le bout du nez, je n'y vois strictement rien en traversant le port, direction le fast food habituel. Ca doit bien faire des mois que je n'y ai pas mis les pieds, juste avant le départ de Conner pour le pays des kangourous. Une fois arrivé, je pousse fièrement la vieille porte vitrée, guidé par mon envie d'engloutir un burger à une heure aussi tardive. J'étais persuadé que tout les clubbeurs n'étaient pas encore arrivés et que j'aurais droit à ma place habituelle. En effet, ils n'étaient pas encore là mais il y avait bien quelqu'un à ma place préférée. Et cette personne, je ne la connait que trop bien. Fizzy, celle avec qui je suis resté "ami" sur les réseaux sociaux. C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour garder un minimum contact. Je lui envoyais quelques messages de temps en temps mais j'avais bien compris qu'on avait chacun continué notre vie de notre côté depuis cette fameuse soirée à la montagne. Et là, j'ai juste envie de me foutre une grosse claque. Merde, je lui avais quand même dit je t'aime la dernière fois. Bon, panique pas Kyle, respiiiiire. Je commande en vitesse un burger et me pose ensuite devant Fizzy, capuche sur la tête, comme si c'était la chose la plus normale du monde. « Oh tiens Fizzy, quel hasard ! Qu'est-ce que tu fiches là ? » C'était surjoué, merde. C'est con comme question puisque je sais parfaitement qu'elle aimait bien manger ici quand on était ensemble. Je me penche vers elle, tout sourire, pour lui piquer une de ses frites. Et je passe ensuite une main dans ses cheveux tout trempés avant de reculer pour m'affaler sur le dossier de mon siège. La distance de sécurité avant tout. « T'es encore tombée dans le port ? C'est que t'as pas changé ! T'as vraiment deux pieds gauches, toi. » Je rigole alors comme un con, c'est quand même un comble puisque je dois être le mec le plus maladroit de Bristol.
(c) AMIANTE
Invité Invité
Sujet: Re: PROBLEMS. (Kyle) Ven 14 Aoû - 10:06
Problems ✽ Kyle & Fizzy
Assise a jurer sur ma vie que je trouvais de A à Z merdique ces derniers temps, il semblait que le destin n’ai rien trouvé de mieux à faire que de me remettre un peu de lamentation en prime en faisant que le seul qui viennent s’installer à mes côtés soit Kyle. Bien sure, lui, sinon c’est pas drôle. Evité depuis la montagne et encore plus depuis ma rencontre avec Bunny, j’avais préféré préserver le peut de santé qu’il restait à mon esprit en évitant cette confrontation qui promettait d’être… explosive ? En fait seulement pour moi. Kyle ne prenait pas – comme a son habitude – toute l’ampleur de la situation. Il c’était donc installé en sur jouant la surprise en face de moi malgré mes talents de camouflage à l’aide d’une capuche. En même temps, on venait là au moins une fois par semaine quand on trainait encore ensemble. Comment on a fait pour ne pas devenir obèse putain ? Je vois sa main me piquer une frite. Ah non par contre, là non. Touche encore à une de mes frites et je t’éclate contre le sol tout de suite. C’est ma bouffe.
Je relève les yeux parce que je sais qu’avec Kyle, ne pas parler c’est l’inviter à parler encore plus et pas à s’en aller. En fait je me demande s’il comprend le mot déranger parfois. Je relève la tête, enlève ma capuche et lui lance un sourire poli qui ne se veut pas trop faux. Puis il passe une main dans mes cheveux en commençant a se foutre de moi. Evidemment là je ne peux pas lui en vouloir, je dois vraiment avoir l’air con trempée des pieds à la tête. Je hausse les épaules avec un sourire amusée. A chaque fois que je tombais à l’eau bizarrement c’était de sa faute à lui. Je mords dans l’une de mes frites en cherchant quoi lui dire quand je croise ses yeux. En fait je suis partagé entre m’en aller en courant ou fondre totalement. Kyle et redevenue le Kyle que je connaissais si bien avant, sauf que moi je ne ressemble plus vraiment à celle que j’étais. J’avais besoin d’une pose ou alors d’un ctrl+Z pour revenir au jour où j’ai dis à Kyle que je l’aimais en ne pas le dire finalement. Ça aurait été plus simple. Je soupire perdue dans mes pensées quand je me rappelle qu’il est juste là. Tu remettras à plus tard ton introspection.
« Je rêve où t’es ivre ? » ça se voit rien qu’à sa gueule qu’il a bu, pas besoin de le connaitre. Les yeux brillants, et son sourire d’imbécile sur la face me suffise a dire qu’il sort d’une soirée ou plutôt qu’il s’est fait virer de soirée. « En fait, je vais te le dire parce que je suis toujours trop gentille avec toi. » Je balance ça comme une phrase qui se veut être marrante qui prend vite un ton de reproches « mais ton teeshirt est à l’envers. » Je mordille le bout de ma paille parce que j’ai envie de lâcher le morceau, de lui dire que je sais pour Bunny et qu’à vrai dire je ne pourrai pas lui en vouloir autant que maintenant. Même si on a fait nos vies chacun de notre côté depuis ce soir à la montagne. Depuis qu’il m’a dit qu’il m’aimait. C’est Kyle, je ne m’attendais pas à ce qu’il se rende compte vraiment de ce qu’il faisait ce soir là. Il devait avoir trop bu comme toujours. Je suis la preuve que Kyle peut même se mettre en coloc avec une inconnu j’en suis la preuve même. Bon, tant pis je lâche le morceau, je pète mon cable et j’arrête de me prendre la tête avec ça pour de bon. « Tu devrais demander a Bunny si tes teeshirt sont à l’endroit quand tu sors. » c’est bon, la bombe est lâchée. Là j’ai juste envie de hurler sur Kyle comme un peu à chacune de nos dernières rencontrent mais nous avons enterré la hache de guerre. Ou du moins c’est ce qu’on avait dit. J’aspire le reste de coca dans mon verre dans un bruit fort et me retiens de partir en trombe. Je crois qu’il se sent con et je suis obligée de jouer l’ironie parce que ça m’exaspère. « Oui sinon OUI ça va et toi ? Ta nouvelle coloc se passe bien ? En fait t’as encore trouvé une maison super. »
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