I'm sorry for everything (KYLE)

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J’avais réussi à me résoudre à lui envoyer un message. J’avais besoin de lui parler, envie de lui parler et durant mon absence j’avais décidé que je ne pourrai pas ignorer Kyle toute ma vie. Bristol n’était pas une ville suffisamment grande pour que je puisse me permettre cela. En rentrant j’avis appris son engueulade avec Conner et j’avais eut de la peine pour lui aussi. Ça me faisait mal pour lui, car au fond j’étais peut être encore un peu attachée à lui. A vrai dire ma haine pour Kyle m’avait quitté à partir du moment où il avait disparu de la maison. En faisant mes cartons je m’étais sentit horriblement seule et j’avais eut envie d’emporter l’une de ses affaires pour avoir l’impression qu’il était encore là. Je ne l’avais pas quitté parce que je ne l’aimais plus, au contraire. C’était peut-être parce que je l’aimais trop.
Voilà bien vingt minutes que je tourne en rond devant la porte a fumé cigarette sur cigarette. Je n’ai jamais hésité aussi longtemps a rentrer dans une soirée, ce n’est pas mon genre. Sauf que je sais qui se trouve derrière cette porte. Kyle. Quelque part dans ce chalet il est là et étrangement c’est lui que je suis venu voir. Quelque part je l’aime encore. En fait ce n’est même pas quelque part. Je l’aime encore tout simplement, mais ma rancune me pousse a ignorer ce sentiment. Et je me retrouve là à vouloir lui parler, ou plutôt écouter ce qu’il a me dire. On ne s’est pas reparlé depuis notre rupture et je redoutais un peu le moment. Je pousse un soupire, écrase la cigarette que j’ai dans la main et pousse la porte.
J’y retrouve immédiatement l’ambiance qui a bien souvent régnait chez nous du temps où nous étions encore a vivre ensemble. C’est finalement le fait de s’être mit ensemble qui a tout foutu en l’air, ça marchait tellement bien quand nous n’étions qu’amis. Le bruit de la musique, l’odeur de l’alcool et les gens qui danse au milieu du chalet. Ça me rappelle nos dernières vacances à la montagne. Etrangement c’était l’année dernière à la même époque et c’était à ce moment là qu’il m’avait demandé d’être sa copine. Je pose la bouteille que j’ai ramenée sur une table, parce que je ne voulais pas arriver comme une fleur. J’évite soigneusement les gens que je connais, je n’ai pas envie de subir des regards interrogateurs et des questions qui manque de discrétion. Après tout c’est vrai, qu’est ce que je fais là ? Même moi je ne sais pas trop. Je suis venue ici pour quoi ? Retrouver la bonne humeur de Kyle qui me manque ? Ses sourires ? Peut-être au fond. Mais je ne suis pas prête à le pardonner. Ou du moins j’aimerai qu’il m’explique. Je lui offre l’occasion qu’il m’a demandé le jour de notre rupture, celle de s’expliquer.
J’avance un peu au hasard quand je l’aperçois de loin en train de discuter. Il lève la tête et quand nos regards se croisent je me sens conne d’être venue. Pourquoi ? Kyle a toujours ce même regard qui me désarme a chaque fois, le même que celui d’un chiot qu’on abandonnerait sur le trottoir. J’ai l’impression d’étouffer et je préfère aller prendre l’air sur la terrasse. J’ouvre la porte fenêtre qui donne sur cette dernière et je sors respirer. Je m’appuie sur le bord de la terrasse et je regarde la neige. En fait je ne sais pas trop pourquoi je suis venue à la montagne. J’entends la porte qui s’ouvre dans mon dos, je me retourne. Il est là.

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Étant donné le retour de flammes que j'avais reçu en pleine gueule à mon retour d'Ibiza, je pouvais enfin dire que les vacances à la montagne était les meilleures de l'année. J'étais enfin déterminé et motivé à faire la fête, à profiter parce qu'il fallait avouer que j'avais pas mal déprimer depuis ma rupture avec Fizzy, depuis que je m'étais pris la tête avec Conner et depuis que j'avais appris certains trucs au sujet de Bunny. C'était comme si j'avais eu besoin d'un retour aux sources, moi aussi, et d'un bon ménage dans ma vie, dans mes fréquentations. J'avais besoin d'aller de l'avant, de faire abstraction du reste mais surtout de me ressourcer. Ces derniers temps, j'avais eu du mal à me reconnaître. La plupart de mes sourires étaient faux, je ne respirais plus la joie de vivre et j'étais lunatique comme jamais. Un vrai connard. J'avais tout simplement envie de faire un retour dans le passé et de retrouver le Kyle que j'étais il y a encore un an. Voilà pourquoi je me suis retrouvé à organiser cette soirée digne de Projet X avec Imo et Cody et tout le monde était invité. J'avais fait pété la chemise pour l'occasion, comme s'il s'agissait de mon come back et j'avais dessiné des traits sur mes joues. Pendant tout le début de soirée, j'ai enchainé les shots et je jouais à des jeux trop cons avec Cody, on essayait d'embrasser les meufs les plus moches de la soirée et, bizarrement, je gagnais à chaque fois. Je rigolais, et sincèrement, comme je ne le faisais plus depuis quelques temps, et même toutes les trois secondes jusqu'à croiser le regard de Conner et que je reçois un sms de Fizzy quelques minutes plus tard. Juste au moment où je commençais à me la sortir de la tête, elle réapparaissait comme une fleur. J'ai soudainement l'estomac retourné à l'idée de la revoir. Là, juste maintenant. J'ai aussi l'coeur en vrac à ce moment et je me chie dessus. J'suis pas prêt au fond, j'le serais jamais. Dans ma tête, cette conversation était synonyme d'adieu, d'au revoir définitif et j'avais voulu garder en suspend ce moment pour être sûre qu'elle reviendra un jour.

Les minutes s'écoulent et je perds bien vite goût à faire la fête, je tourne un peu en rond en attendant Fizzy. Puis, elle arrive enfin. Je croise son regard et j'ai le coeur qui bat fort, tellement fort que j'ai l'impression qu'il va se barrer de la poitrine. Il palpite à m'en faire exploser les tympans. Automatiquement, je détourne le regard pour me diriger dans la cuisine le temps qu'elle s'installe sur la terrasse, pour pouvoir attraper une canette de redbull. Et là, je la rejoins. J'ouvre la porte-fenêtre après l'avoir observé de l'autre côté et je referme derrière moi. Clairement, j'ai envie de vider mon sac une dernière fois, une bonne fois pour toute, comme si ça allait m'aider à aller mieux, comme si ça allait enfin me donner le courage de tourner la page et de réaliser qu'avec Fizzy, c'était mort, mais c'était aussi terminé. Un silence s'installe alors j'ouvre ma canette pour me motiver à entamer la conversation, je bois quelques gorgées et je me lance. « On se parle plus ? » Alors c'était ça au final, la fin de notre histoire ? On s'ignore et on ne se parle plus ? J'ai envie de rire tellement la situation me perturbe. Fizzy ne me regarde même pas, elle reste stoïque, muette, le regard dans le vide, dans le blanc de la neige, vers les montagnes. Alors comme un con, j'hésite à rester. J'ai l'impression qu'elle est pas prête, elle non plus. Je tourne sur moi-même, prêt à re-rentrer quand je prends mon courage à deux mains et je reviens sur mes pas pour m'accouder au bord de la terrasse, juste à côté d'elle. « J'ai envie de te parler. Tu vas m'écouter cette fois-ci ? » Après tout, la dernière fois qu'on s'était vu, ça ne s'était pas réellement passé comme je l'avais souhaité.

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Quand je vois Kyle j’ai le cœur qui se sert et je préfère me remettre a contempler le paysage blanc. D’après ce qu’on m’a dit, il est redevenu lui-même ces derniers temps et venir le voir lors d’une soirée ce n’est peut-être pas la meilleure idée que j’ai eu de toute ma vie. Mais maintenant que je suis là je ne peux plus me casser, j’aurai quand même dut boire un verre avant de venir, histoire de me donner un peu de courage. En rentrant j’ai aperçut Imo du coin de l’œil ne train de se battre avec Cody et je regrette de ne pas être allée la voir avant. Elle est toujours de bon conseil et bizarrement, c’est la seule qui a toujours comprit quelque chose de la relation qui nous lie Kyle et moi. Même nous nous ne la comprenions pas tellement au final. « On se parle plus ? » Je ne pouvais pas répondre non car c’était moi qui avais réduit notre relation au silence au final. J’étais partie et je n’avais plus rien dis. Même sur le moment je n’avais rien dis. Je m’étais contenté de lui hurler dessus. Mais j’étais venu pour l’écouter non ? Pour essayé de pouvoir croiser Kyle dans Bristol sans partir, pour pouvoir continuer a voir nos amis en commun sans que ça soit source de problème. Car ces dernières années nous les avions passé tous les deux sans jamais se séparer, en amitié plus qu’en amour nous étions devenus inséparables. « J'ai envie de te parler. Tu vas m'écouter cette fois-ci ? » Sa voix me tire de mes pensées et je le regarde enfin. Retrouver son regard me fait bizarre, en fait ça me fait un coup au cœur. « Je suis là pour ça. »

J’étais là pour lui laisser la chance dont il m’avait parlé, la chance de le laissé me montrer à quel point il était désolé. Parce qu’au fond Kyle avait peut être raison, personne ne pouvait m’aimer comme il m’aimait. Tout avait toujours été naturel entre nous deux. « Avant que tu dises quoi que ce soit je dois m’excuser.. de t’avoir lancé une canette, la télécommande et la manette de la console. » Je m’en voulais de ne pas lui avoir laissé d’autre choix qu’encaisser la dernière fois. « et aussi pour la gifle. » Je la regrettais un peu celle là aussi. Je n’avais jamais frappé Kyle, mais cette fois ci ça m’étais semblé la seule manière de lui faire aussi mal que ce j’avais mal moi-même.

Je regarde Kyle et prend appuie sur le bord de la terrasse pour m’asseoir sur la rambarde, mais je ne sais pas si je prends trop d’appuie ou la neige mais je bascule en arrière de l’autre côté en essayant de me rattraper a la chemise de Kyle je l’entraîne a son tour de l’autre côté. Nous ne tombons pas de haut mais nous atterrissons dans la poudreuse immaculée. La neige passe a travers les mailles de mon pull et j’explose de rire. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais la situation me fait rire. Je rigole de moi-même à vrai dire, parce qu’il n’y a qu’à moi que ça puisse arriver. Et qu’étrangement la situation qui se voulait triste prend une note comique. Je me relève tant bien que mal dans les 20cm de poudreuse et le sourire au lèvre je croise le regard de Kyle qui se retient de rire. Je ne sais pas ce qui passe part ma tête à ce moment là. En fait, j’en ai aucune idée, juste un moment d’absence. Je me penche et je l’embrasse.

Je reviens a moi et je me recule un peu précipitamment certes comme si je venais de me brûler. « excuses moi. » La vérité c’est que je l’aime toujours.

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C'était le grand jour, je ne pouvais plus reculer, plus me défiler. C'était le moment de tenir ma promesse et lui montrer à quel point j'étais désolé, à quel point je regrettais toutes mes conneries. Je cherche son regard, un peu d'attention mais elle reste d'abord de marbre et continue de fixer la neige qui semble bien plus intéressante à ce moment là. J'étais bien décidé à ne pas partir tant que je lui avais pas dit tout ce que j'avais sur le coeur. C'est d'ailleurs à ce moment là qu'elle se retourne pour poser ses yeux sur moi et s'excuser. J'ai l'impression de rêver et que les rôles ont été inversés. J'ai fait le con, elle n'avait même pas à s'excuser parce qu'au fond, je l'avais mérité. Bon peut-être pas la manette, parce que c'est sacré ce genre de choses. Des gifles, j'ai du en recevoir des centaines dans ma vie, et à chaque fois, j'avais le sourire et je rigolais la seconde d'après, comme si j'avais développé une capacité à ne rien ressentir dans ce genre de moment. Mais celle de Fizzy était différente, c'est le genre de gifle qu'on oublie pas, celle qui me laisse un goût amer au fond de la bouche. Un peu con, je ne trouve rien à lui répondre alors j'hausse juste les épaules sans la quitter du regard. Mais au moment où elle prend appuie sur la rambarde pour pouvoir s'assoir dessus, Fizzy glisse en arrière et m'emporte avec elle dans sa chute. J'suis partagé entre l'envie de pleurer parce que ma canette s'est vidé dans la neige mais aussi entre l'envie de rire. Mais genre sincèrement, c'que j'ai pas fait depuis un moment déjà. D'un côté, ça me rend triste, c'est exactement le genre de moment que j'aimais passé avec Fizzy à l'époque, à cette période où tout semblait tellement plus simple. Ma chemise est trempée et le pull de Fizzy n'est pas mieux. Nos regards se croisent alors que je reste allongé dans la neige, à faire le con, à dessiner un ange en secouant mes bras et mes jambes. Puis j'ai ensuite l'impression de rêver parce que Fizzy m'embrasse. Tiens, ça aussi, ça m'avait manqué. Je suis tellement sous le choc que j'ai même pas le temps de répondre au baiser, j'ai des yeux ronds, c'est l'genre de baiser qui m'fout en vrac trop facilement. Mais elle recule aussi vite qu'elle s'est penchée et s'excuse. Je me redresse alors et je me dis que c'est le bon moment. C'est maintenant, et pas à un autre moment. « Je sais que j'ai du te faire pas mal de trucs, que j'ai du te faire du mal mais une chose est sûre, je ne sais pas y faire en amour. » En amour, je pouvais avoir tout les défauts du monde, ma réputation était loin d'être infondée. J'ai toujours été le coureur de jupons dont il fallait se méfier mais presque toutes les filles tombaient dans le panneau. Puis j'ai rencontré Fizzy, une fille en or, celle qui m'a fait prendre conscience que je pouvais avoir un coeur moi aussi, que l'amour pouvait me dessus comme sur tout les autres. « Tu sais que j'ai des sentiments pour toi. » Le problème avec moi, c'est que je me rends compte des choses après, seulement au moment où c'est vraiment trop tard. À partir de la minute où j'ai vu dans son regard que c'était terminé, que je lui avais fait trop de mal, j'avais compris que je venais de la perdre mais aussi que je l'aimais, que je tenais à elle bien plus que je ne pouvais l'imaginer. « C'est surtout que je connaissais pas ce sentiment, j'étais jamais tombé amoureux avant toi. Je savais pas comment réagir, comment je devais me comporter. » Alors j'ai agis comme un con, j'ai joué avec le feu et ça, maladroitement, et j'ai fini par me brûler les ailes. « Mais en tout cas, ça me fait chier.. J'ai tellement envie de te prendre dans mes bras, j'ai tellement envie d'être avec toi. » Mais au fond, elle était fatiguée de cette relation et je le savais. Cette relation, elle avait fini par nous empoisonner tout les deux et il était impossible de revenir en arrière. Plus rien ne serait jamais comme avant. « J'veux pas te lâcher. C'est noté ? » Malgré tout, je m'accrochais et je ne voulais surtout pas lâcher l'affaire. Je ne pouvais pas l'oublier du jour au lendemain, ça risquait de prendre du temps. Mais pour moi, ça ne voulait pas dire que je ne devais plus jamais la voir. « Ah oui.. Et tu peux rajouter que je t'aime. » J'ose enfin lever les yeux pour la regarder puis je me lève, je commençais vraiment à me geler le cul dans la neige. J'avais vidé mon sac, ça y est.

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Je me redresse trempée et encore un peu perdue de ce qui vient de ce passé. J’ai embrassé Kyle. La situation dans laquelle on c’était me retrouvé m’avait donné envie, ce sourire sur ses lèvres et au fond ça me manquait depuis que j’étais partie. Je l’aimais toujours, quelque part je l’aimais toujours. J’avais décidé de ne plus me prendre la tête et c’était ce qui m’étais passé par la tête à ce moment là. Une voix qui m’avait hurlé de l’embrasser. Je reviens a moi quand Kyle se met a parler. « Je sais que j'ai du te faire pas mal de trucs, que j'ai du te faire du mal mais une chose est sûre, je ne sais pas y faire en amour. » Là je ne peux pas lui donner tord. Il a toujours été merdique en amour, toujours plus doué en amitié. En fait c’était même un gros boulet quand il essayé d’être un tant soit peut sérieux. Le sérieux ce n’était pas pour lui, je le savais, je l’avais toujours su. Il était un adepte de la fuite, c’était Kyle. Combien de fois je l’avais vu partir en courant de sa propre chambre le lendemain de soirée en me disant de ne surtout pas dire où il était. Fuir. Alors a chaque fois j’inventais une histoire débile. Agent secret, homme marié, mythomane, gay. Et là je regrettais un peu de m’être foutue de la tête décomposée de ces pauvres filles et surtout d’avoir essayé de retenir tous leurs prénoms en rigolant. « Tu sais que j'ai des sentiments pour toi. » A vrai dire, je n’en avais jamais douté, il m’avait dis plusieurs fois que je n’étais pas n’importe qui. Après je cherchais encore si à ce moment là on parlait uniquement d’amitié. Parce qu’en me retrouvant a mon tour à la place de la fille qui est prise pour l’idiote je m’étais senti tout de suite moins importante. Moins différente. « C'est surtout que je connaissais pas ce sentiment, j'étais jamais tombé amoureux avant toi. Je savais pas comment réagir, comment je devais me comporter. »

J’ai du mal a réagir dans ma tête aux mots qu’il emploie. Amoureux. Kyle amoureux. En fait, si on m’avait dit ça quelques temps avant j’aurai explosé de rire au nez de la personne qui aurait pu me sortir une connerie pareil. « Mais en tout cas, ça me fait chier.. J'ai tellement envie de te prendre dans mes bras, j'ai tellement envie d'être avec toi. » J’ai l’impression de ne pas vraiment tout comprendre à ce qu’il me dit. Parce que ça me fou en vrac, parce qu’être allongé dans la neige c’est pas le meilleur endroit pour en parler mais qu’aujourd’hui ça me parait être le moment le plus approprié. « J'veux pas te lâcher. C'est noté ? » C’est la phrase qui fait réagir mon cerveau. J’étais peut être venu pour ça au fond, pas pour marquer ma distance à tout jamais avec lui mais pour ne pas le perdre définitivement. J’avais passé de trop bons moments avec lui pour vouloir que ça s’arrête maintenant. Et depuis notre rupture je n’avais toujours pas changé le fond d’écran de mon téléphone. Ça resté une photo de lui et moi à Rio, photo de cet été. On avait l’air de gros touriste avec nos lunettes et nos grimaces. J’avais une bouteille de tequila dans une main, le chapeau de paille sur la tête et mes lunettes de soleil, je rigolais comme une débile. Kyle tentait de prendre la photo tant bien que mal, son sombrero sur la tête et une cigarette dans bouche. On avait l’air heureux tout simplement. Parce que c’était nous depuis le début. Quand on ajouté des histoires compliqués dans notre relation ça l’empoisonnait. Je voulais revenir à ça. Pouvoir me prendre une cuite avec lui et tenter de prendre des photos dégueulasse, me balader dans les rues de bristol une bouteille de bière a la main, parler de la moche de la soirée qui se prend pour un canon a danser sur le bar alors qu’elle ressemble plus à l’étal du poissonnier. « Ah oui.. Et tu peux rajouter que je t'aime. »

La première fois qu’il me l’a dit je n’en avais pas eut grand-chose à faire, ça m’avait fait plus de mal qu’autre chose. Je ne sais plus si j’aime Kyle comme je l’ai aimé ces derniers moi mais il reste l’une des personnes que j’aime le plus. Pour tout ce qu’on a vécut et pour tout ce qu’on a fait ensemble. Je me relève juste après lui et avant qu’il parte je lui attrape la main. « Tu l’as dis toi-même, on essaye et on verra se qui arrivera. On a essayé, c’est arrivé. On continu. Je veux pas qu’on se parle plus pour ça. » J’avais envie de passer une soirée avec lui, comme avant ou du moins essayé. Je ne voulais pas que ça se termine comme ça. « Et si on allait ouvrir cette bouteille ? »

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Règle capitale : ne l’aime pas plus qu’elle ne t’aime. C'est ce que j'avais toujours répété à tout mes potes, c'est aussi la seule règle que je respectais moi même. Ne pas aimer. Ne pas être déçu. L'amour change les gens, je ne m'étais pas trompé là-dessus. Mais bêtement, j'étais tombé dans le panneau, dans mon propre piège. Je suis tombé amoureux de Fizzy, de ma meilleure amie alors que je persuadais du contraire. C'était à Ibiza que j'ai voulu me prouver certaines choses, en appuyant sur le bouton "off" de mon cerveau, en embrassant toutes ces filles en boîte, en soirée, en couchant avec Chuck, en sortant avec Keeran en même temps. Tout bêtement, j'ai perdu Fizzy en pensant que je ne l'avais jamais mérité alors que, merde, on était bien, c'était beau. « Amis ? » Je serre la main de Fizzy quand elle m'attrape et je la tire de toutes mes forces pour la relever d'un seul coup. Ouais, on avait essayé après tout, et c'était moi qui lui avait demandé. C'était pile ou face, hein ? Soit ça passe, soit ça casse. Mais sérieux.. je venais vraiment de lui demander qu'on soit à nouveau amis ? Putain mais c'est impossible. C'est faux, on se pourra jamais redevenir amis. Plus rien ne sera plus jamais comme avant et je ne pourrais jamais jouer dans la demi-mesure avec cette fille, il fallait que je sois entier. Avec Fizzy, c'était tout ou rien. Et en l’occurrence, elle sera toujours un peu plus qu'une amie à mes yeux. « J'te propose un marché avant. On embrasse personne l'un devant l'autre, d'accord ? » Ça ferait trop mal. Je n'avais aucune envie de voir qu'un autre mec pose ses mains sur elle ou même ses lèvres, alors que je suis juste à côté. J'étais prêt à faire un effort, moi aussi, à ne plus lui faire de peine. Surtout qu'on a beaucoup d'amis en communs, ça me ferait chier de savoir qu'elle fréquente quelqu'un d'autre. « Dépêche-toi, ça risque d'être compliqué d'en trouver une, c'est un vrai carnage à l'intérieur. » Je me mets à rigoler comme un abruti en suivant Fizzy jusqu'à la porte fenêtre. C'était bien une soirée digne des australiens, je tourne ma tête à gauche et je vois des gens qui se roulent des pelles contre un mur. Je tourne la tête à droite et Conner est en train de parler à des poissons rouges. Plus loin, Imogen est sur les genoux de Cody et joue avec un sabre laser en plastique. Le chalet s'était transformé en Bagdad, c'était énorme. « Tu vas passer la nuit ici ? Il reste un lit de libre dans la chambre d'Imomo. » Je demande, l'air de rien, avec le petit espoir qu'elle reste encore un peu plus longtemps dans le coin et qu'elle ne disparaisse pas encore une fois comme elle l'a fait sans donner de nouvelle à personne.

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L’espace d’un moment j’ai l’impression que c’est encore nous, l’ancien nous. Ceux qui ne c’était jamais posé de question sur la dure réalité de ce qui nous lié vraiment. J’étais tombé sur Kyle part hasard et je m’en souviens encore comme si c’était hier. Une soirée semblable à celle-ci, les derniers survivants. C’était con mais j’étais venu avec des potes qui avaient entendu du bruit. Puis finalement j’étais tombé sur lui, on avait passé la soirée tous les deux à s’enchaîner les pires cocktails possibles avec les fin de bouteilles à savoir qui mourrait en premier. Puis l’alcool avait sans doute trop parlé et on avait décidé de s’installer ensemble, sur un coup de tête. On faisait tous sur des coups de têtes. Et ça marchait comme ça entre nous. Puis un jour on c’était mis à prévoir les choses et ça avait merdé. On n’était pas fait pour être sérieux.
J’attrape sa main et me relève sur la pointe des pieds pour me retrouvé debout à côté de lui et trempé. Mais à vrai dire je m’en fou pas mal. On a décidé de faire comme avant, ou du moins essayé de faire comme avant. Bien évidemment le marché qu’il me propose rappel la dure réalité des choses. J’aurai trop mal de le voir s’éclipsé avec une fille, pas maintenant qu’on vient à peine de se retrouver. J’avais déjà du mal quand nous n’étions qu’amis. Je pose mes lèvres sur sa joue et je lui attrape la main en rigolant. « Marché conclus. »

Je pousse la porte fenêtre et j’observe le massacre. Comme si deux mondes coexistés les uns à côté des autres. Ça paraissait tellement calme dehors et tout d’un coup ça semble tellement ailleurs ici. Je cherche une bouteille qui a survécut à l’assaut des pochtrons qui nous servent d’amis. Remettre un nous sur Kyle et moi me fait du bien l’air de rien. J’ai l’impression qu’on reforme un peu ce duo de choc que tout le monde voyait comme inséparable. Inébranlable. Mais on a eut la même fin que tous les choses que l’on pensait immortelles, regardez le Titanic. On a coulé. Exactement la même. « Tu vas passer la nuit ici ? Il reste un lit de libre dans la chambre d'Imomo. » Je relève la tête et je lui souris. Vu que j’ai décidé de me bourrer la gueule ça risque d’être compliqué d’atteindre la chambre d’Imo alors je ne parle même pas de mon propre chalet. « ça dépendra du nombre de verres que je bois. »

J’attrape deux bouteilles qui ont survécues et j’en vide une dans l’autre. J’agite le tout avant de le porter à mes lèvres. Ça a un goût affreux, une couleur sombre et l’odeur c’est celle du dissolvant mais ça devrait suffire à nous faire planer. Je tends la bouteille à Kyle avec un sourire. « Je fais avec ce que je trouve. » évidemment quelques minutes ont suffit à ce qu’ils mettent la main sur la bouteille que j’avais ramené.

J’attrape Kyle part la main et le pousse sur un fauteuil ou je prends place sur ses genoux comme si tout été normal. Si on a décidé de redevenir amis autant se comporter comme avant. « Tu veux que je te dise où je suis partie pendant tout ce temps ? » Je lui chuchote à l’oreille, après tout je pense qu’il est le seul a mérité de savoir où j’étais partie. Pas à cause de lui, non loin de là. Parce que j’ai toujours eut l’habitude de lui raconter tout sur tout. « Je suis partie à Amsterdam et j’ai fumé le plus long joint de toute ma vie, j’ai rencontré une fille super drôle qui parlait un anglais merdique et qui était tatoueuse, un guitariste qui chanté des poèmes sur une son de hardrock. C’était énorme. J’aurai aimé resté mais… tu me manquais. »