Sujet: Courses party ■ Chuck&Adam Jeu 10 Juil - 17:40
Chuck & Adam C’est moi qui décide ! Hein ? - Bon d’accord mais moi j’suis le deuxième à décider.
Jeu de la courte paille. Jeu de hasard. Dans le paquet des 7 pailles, d’eux d’entre elles sont courtes et portent le fardeau d’aller faire les courses. Adam croise les doigts, espère silencieusement qu’il ne sera pas choisis par la malchance. Le jeune homme fixe ses colocataires en train de choisir leur paille. Viens le tour de Chuck. Lentement, elle tire l’une des pailles qui restent, et ne peut contenir un cri lorsqu’elle s’aperçoit qu’elle est courte. Bon, il n’a plus qu’une chance sur trois de retirer la deuxième courte. Fermant les yeux, il en tire une au hasard. Il ouvre un œil, sourcils froncés, et grimace lorsqu’il s’aperçoit qu’il a tiré lui aussi une courte paille.
« C’est truqué votre jeu ! »
Se tirant les cheveux, il ravala sa mauvaise foi, et se dirigea vers la voiture, mains dans les poches. Il ronchonna dans sa barbe, et s’installa dans la voiture côté passager. Il n’avait pas envie de conduire, et préférait laisser Chuck les emmener au supermarché. Et puis, il ne connaissait pas tellement la route. Niveau orientation, il n’était pas franchement doué. La blondinette grimpa dans la voiture, et démarra le moteur. Il était content que Chuck vienne avec lui aux courses, au moins elle saura quoi acheter. Si ça n’était que pour lui il n’y aurait pas grand-chose dans le chariot. Les courses, quelle corvée. Il tourna la tête vers Chuck qui sortait de la résidence, concentrée. Il décida de bidouiller la radio, cherchant une bonne station de musique. Une fois qu’il trouva une bonne musique, il lança ;
« Bon, alors tu connais le chemin Chucky ? »
Chuck devait avoir à peu près le même sens d’orientation que lui, ce qui signifiait qu’ils n’étaient pas rentrés avant plusieurs heures avec les courses. De plus, leur villa étant assez loin de la ville, il lui semblait qu’il fallait bien une petite demi-heure pour se rendre dans le centre. Enfin tout dépend de la route empruntée. Adam fixe l’horizon, cherchant une pancarte qui leur indiquerait dans quelle direction se rendre. Au bout de quelques kilomètres il aperçoit un chemin à droite. Il lui semble reconnaître l’endroit, et s’écrit ;
« Prend à droite, je crois que c’est un raccourci. J’ai dû le prendre une fois avec Andy. »
Quelques mètres après qu’elle ait pris la direction qu’il lui a indiquée, Adam doute. Il ne se rappelle pas de cette ferme à droite. Zut. Si ça se trouve, ils n'ont pas pris la bonne direction. Et à tous les coups, on va encore dire que c'est de sa faute.
« Roh, j’ai un doute maintenant. C’était pas pareil la nuit. »
BY .TITANIUMWAY
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Sujet: Re: Courses party ■ Chuck&Adam Ven 11 Juil - 21:29
courses party
i’m weird, and you’re weird. let’s be mates.
S'il y avait bien une chose que je devais préparer, c'était mon voyage à Ibiza. Coup de chance sur coup de chance, la destination nous avait tendu les bras. Keeran avait gagné au loto et il semblerait que notre petit tour du monde ne s'achèvera pas à Bristol. À nous des vacances bien méritées, loin de la ville, loin des jobs, loin de la baraque, et loin des histoires des colocs. J'étais justement installée devant la piscine en maillot de bain, lunettes de soleil sur le nez, à me faire dorer la pilule, parce que glander devenait mon passe-temps favori ces derniers temps jusqu'à ce que Kaya se mette à gueuler au rassemblement. C'était comme une réunion de famille en temps de crise. En l'occurrence, c'était la dèche à la maison, on allait bientôt tous crever de faim si personne ne se portait volontaire pour aller faire les courses en ville. Évidemment, en bons flemmards que nous sommes, aucun de nous n'a la motivation de s'habiller, de prendre le van d'Andy, de parcourir quelques kilomètres, de remplir un chariot de bouffes et de revenir. Mine de rien, c'était un programme plutôt chargé pour des larves comme nous, seulement motivés pour faire la fête, pour nous amuser ou faire des conneries. Le jeu de la courte paille semble être notre dernier recours, le hasard allait décidé de notre sort. Malchanceuse comme je suis, je sais d'avance que je serais désignée pour cette dure corvée. J'anticipe déjà le coup en commençant à enfiler un débardeur assez ample, un short en jean et une paire de baskets. « Je promets un mois de ménage à la personne qui voudra prendre ma place. » Les enchères sont lancées ! Et comme par hasard, je tire l'une des pailles les plus courtes tout comme.. Adam ! En même temps, on commence déjà à râler, à crier à la corruption et à l'abus de pouvoir.
Avec mon fidèle acolyte, je rejoins le seul moyen de transport que nous possédons : la caravane d'Andy. Toute défoncée, taguée de toutes les couleurs, en piteux état. Au moins, elle s'accordait parfaitement à l'intérieur de la baraque. D'ailleurs, faudrait peut être cotiser pour une voiture plus potable. « Tiens, attrape ça ! » Je monte côté conducteur et balance à Adam toute l'argent mais aussi une carte du coin. Très mauvaise idée de nous foutre ensemble pour partir faire les courses : notre sens de l'orientation est déplorable, ce mec est tellement maladroit qu'on jurerait qu'il a deux mains gauches, et je n'ai aucune idée de la liste des choses à manger. Pour moi, on allait se nourrir de kinders et de bières, ça fera largement l'affaire. Alors que je fais ronfler le moteur, Adam s'occupe de faire bouffer un CD au lecteur et nous voilà parti pour une journée qui s'annonçait plus longue que prévue. D'ailleurs, j'ai déjà mal au cul sur les vieux fauteuils, et j'ai l'impression de m'être fait violer le fessier à cause des ressorts qui menaçaient de déchirer le cuir à tout moment. Un vrai taco ce machin, j'vous jure. « Non, pas comme ça trou du cul. Après c'est moi que tu tailles de blonde ? » Je retourne la carte qu'il tient dans les mains, à l'envers depuis tout à l'heure, en roulant des yeux, tout de même amusée. « Pas de problème, capitaine ! » Je tourne au dernier moment parce que je trouve ça drôle qu'Adam s'envole à moitié, parfois la joue collée contre la vitre alors que j'écoute bêtement ses instructions de GPS sur pattes. Le chemin que j'emprunte semble nous mener tout droit vers la campagne la plus paumée du pays. Je roule tout doucement en lançant un regard interrogateur à Adam. « Attends.. t'es sûr ? » Et voilà qu'il m'avoue avoir un doute. Mais quel abruti, celui-là. Y'en a pas un pour rattraper l'autre ici. J'attrapai une éponge essuie-buée dans la porte du van, et la balança dans la tronche, d'un geste vif, précis et rapide tel un ninja. J'allais surement me manger un accoudoir dans la gueule de sa part, parce que c'était toujours comme ça entre nous : un bordel constant. Je continuais tout de même de conduire tranquillement, ou plutôt de me battre avec le levier de vitesse indomptable et la direction pas assistée du tout. Un vrai tank ce truc. « Au fait, t'es au courant que les deux sœurs se font la gueule ? » Ouais, avec Adam, on devait sans doute être les moins concernés par toutes les histoires mais fallait bien se mettre à la page. Les Da Silva ne se parlent plus.
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Sujet: Re: Courses party ■ Chuck&Adam Sam 12 Juil - 15:56
Adam tente de se concentrer afin de se souvenir si c’est le bon chemin ou non. Il regarde un coup la carte qu’il a dans les mains puis bifurque sur le paysage. Quelle carte de merde. Chuck lui démontre son mécontentement à l’aide d’un lancer d’éponge. Le jeune homme prend un air outré, et hurle ;
« AIE ! On ne tape pas le copilote ! »
Bon certes, c’était un très mauvais copilote, mais quand même ! Pour se venger, le jeune homme décida d’ébouriffer ses cheveux, de la taquiner, lui attrapant les joues, lui faisant des pichenettes dans l’épaule. Bref, d’être un gros relou quoi. Il était excellent dans ce domaine, il savait être pénible, et imbuvable, c’était un don du ciel. Chuck essayait tant bien que mal de se venger, mais en gardant un œil sur la route. C’était loin d’être facile. Et encore, ils ne roulaient pas bien vite. Il faudrait voir à changer de voiture, parce que pour se rendre en ville c’était toujours tout un bordel. Fort heureusement pour lui, il quittait très peu la villa. Il restait dans sa tanière. Arrêtant d’embêter Chuck, Adam se mit à chanter à tue-tête la chanson qui résonnait dans la caravane. Il ne voyait pas le bout de cette fichue route.
« Au fait, t'es au courant que les deux sœurs se font la gueule ? »
La question tira Adam de ses pensées. Le jeune homme n’était pas au courant de grand-chose dans la maison, il pigeait que dalle aux histoires des uns et des autres. Et en toute sincérité, la majorité du temps, ça ne l’intéressait pas. Mais il est vrai que la tension entre les deux sœurs était palpable, et cassait un peu l’ambiance de la villa. Ils étaient censés tous déconner ensemble, pas se fritter les uns et les autres. Adam avait beau être pénible quand il le voulait, il ne s’était jamais disputé avec qui que ce soit dans la maison pour le moment. Il lui en fallait vraiment beaucoup pour se mettre en colère contre quelqu’un. Il n’était pas du genre à monter sur ses grands chevaux pour un rien. Il ne se prenait pas la tête, et c’était mieux ainsi pour tout le monde. Il haussa les épaules et répondit ;
« Ouais, j’ai pu ressentir cette « tension ». J’t’avoue que je pige pas tout à leur dispute. »
Il avait compris l’essentiel, du moins il pensait avoir compris. Une histoire de coucherie. Et d’autres personnes de la maison étaient visiblement impliquées. Enfin bon, tout n’était pas tout beau et tout rose à la villa en ce moment. Reportant son attention à la carte, il chercha la route où il se trouvait sur ce foutu beau de papier. Il plaça la carte soudainement devant la vision de Chuck pour lui demander si c’était celle qu’il lui indiquait. Elle se mit à hurler, et ils se prirent un énorme nid de poule. Adam ramassa la carte, et lança ;
« Fais gaffe ! Tu conduis comme un pied en fait ! Ah les femmes et le volant, ça ne fait pas bon ménage … »
Il décida de sortir son téléphone afin de chercher par son gps s’ils se trouvaient dans la bonne direction. Malheureusement le réseau était pourri ici.
« On arrivera jamais à destination. T’as dû te planter de route. »
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Sujet: Re: Courses party ■ Chuck&Adam Mar 15 Juil - 23:40
courses party
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Adam est vraiment un abruti. Mais un abruti que j'aime bien. Même pas capable de se rappeler de la route qu'il a pris la dernière fois avec Andy ou encore de lire une carte, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de lui ? « On peut le tape quand le co-pilote en question est merdique. » Pour se venger, il décide de faire le genre de trucs dans lequel il excelle : faire chier le monde. Imbuvable comme type, j'vous raconte même pas. Alors que j'essaye tant bien que mal de garder les mains sur le volant, il se mit à me pincer les joues, à me bousculer, à m'ébourrifer, me foutre des mèches devant les yeux, me faire bouffer des crottes de nez. Sérieux, il me fait la misère à ce moment là. Du coup, vu que j'essaye de me débattre et de lui envoyer une tong dans la face, je fais tourner le volant dans tout les sens. Pas facile de rester sur la route avec un mec comme ça à mes côtés. Tiens, je devrais peut-être recommencer à tourner au dernier moment histoire qu'il se mange la vitre en pleine poire, encore une fois. « Adam, est-ce que t'as une copine ? Parce que, si c'est le cas, je sais pas comment elle fait pour te supporter. » C'est vrai que je le vois souvent traîner avec les mecs. Andy et Ken qui, soit dit en passant, passent leur temps à draguer et à ramener des minettes à la maison. Forcément, je me suis fait à l'idée qu'Adam puisse être pareil. C'est un bon fétard après tout, mais jamais je n'avais croisé l'une de ses copines.
Pour résumer un peu la situation du côté des deux soeurs ? Kaya et Ken se sont mariés à Las Vegas, par erreur. Quand on m'a raconté cette histoire, j'en croyais pas mes oreilles. Sérieux, c'est le genre d'histoire qui se passe que dans les films. Bref. Adriana a couché avec Ken dans le dos de sa soeur qui, elle, s'est tapé Andy. Andy étant l'ex d'Adriana dont elle est toujours amoureuse. La vérité a fini par éclater et les embrouilles aussi. « C'est un peu un scénario digne d'un film hollywoodien. Les filles se sont un peu crues dans un club échangiste, si tu vois ce que je veux dire. » C'était un peu ça au fond. Elles avaient échanger de mec le temps d'une nuit et ça avait foutu la merde. Maintenant, ces embrouilles empiétaient sur la vie en communauté et l'ambiance de la maison alors qu'à la base, on était tous là pour s'amuser. Dommage. Soudain, Adam me fout la carte devant les yeux. Forcément, j'essaye d'esquiver, je lève alors mes fesses du siège pour y voir quelque chose à la route mais cet imbécile s'arrange pour que la carte suive mon regard, m'empêchant alors d'y voir quoi que ce soit. Je pousse alors un cri quand la voiture se prend un énorme nid de poule et je me cogne au passage. « Je te déteste, j'ai envie de te chier sur la face. » Oui, je suis une femme très gracieuse. Et pour vous le montrer, je suis sûrement en train de muter et de me transformer en Hulk. Je pousse un cri de guerrière en foutant un mini coup de poing dans le bras d'Adam. « Quoooi ? Si tu redis encore une fois que c'est de ma faute, j'te fais descendre et tu rejoins la ville à pieds. Avec moi sur ton dos. Ou tu me payes le taxi, au choix. » Je roule des yeux, outrée mais quand même un peu amusée, et essaye de redémarrer le moteur. Impossible. « Merde.. » C'était évident, on avait la poisse. Je fous alors un coup sur le tableau de bord mais rien à faire, le vieux taco ne semble pas vouloir se réveiller. J'ai envie de faire voler la portière mais je décide que j'en ai assez fait pour aujourd'hui. Je l'ouvre donc simplement pour descendre et me planter face à la voiture, les mains sur les hanches. Je n'y connais absolument rien en mécanique mais je regarde quand même l'avant du véhicule comme si ça allait servir à quelque chose. « La fumée qui s'échappe, c'est pas bon signe si tu veux mon avis. » Je lui lance un regard en arquant l'un de mes sourcils mais Adam ne se montre pas plus alarmé que ça face à la situation. « Hééé, trou du cul ! J'te rappelle que c'est à cause de toi. Fallait pas me foutre ta carte à la con devant les yeux. »
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Sujet: Re: Courses party ■ Chuck&Adam Mer 16 Juil - 18:56
A la question de Chuck, ses sourcils se froncent. Une copine ? Pourquoi faire ? Quand on voit comment ça se passe entre Adriana, Kaya, Ken et Andy dans la maison, ça donne pas franchement envie d’avoir de relation avec quelqu’un. Et puis Adam ne voyait pas l’intérêt de rester avec une seule personne, et surtout la même personne. C’était pire que tout. Surtout si c’était une emmerdeuse, comme la majorité des filles.
« Une petite copine ? Allons Chuck, c’est pour les femmelettes les petites-amies, moi j’suis un homme, un vrai, je collectionne les femmes toutes les nuits ! Regarde-moi – il montre sa tête à l’aide de sa main – j’suis un Don Juan ! »
Bon, il exagérait légèrement. Il n’avait pas une fille différente toutes les nuits, mais il s’en sortait plutôt pas mal pour mettre de la gonzesse dans son lit. Du moins, de se faufiler dans leur lit, il les ramenait rarement à la villa. Déjà parce que c’était pas à côté de la ville, et qu’ensuite, il préférait que ses conquêtes d’un soir ne sache pas où il habite, on ne sait jamais sur qui on tombe. Il n’avait pas envie d’une psychopathe qui vient frapper à sa porte tous les soirs. Le sujet bifurqua sur les problèmes de couples de la maison, et ça conforta Adam dans l’idée qu’avoir une copine, des sentiments et toutes les petites choses pathétique et pénibles avec, n’était pas franchement jouissif.
La merveilleuse idée de mettre la carte sous le nez de Chuck, ne semble pas lui plaire. Et la réaction de la folle furieuse à ses côtés ne se fait pas attendre. Un coup de poing s’abat sur son épaule. Certes, elle a la force d’un chaton, mais tout de même, elle la frappé ! Encore une fois. Si Adam gagnait des sous à chaque fois que Chuck le tape, il serait millionnaire.
« Quoooi ? Si tu redis encore une fois que c'est de ma faute, j'te fais descendre et tu rejoins la ville à pieds. Avec moi sur ton dos. Ou tu me payes le taxi, au choix. »
Quelle sensible ! Adam réplique par une magnifique grimace, et croise les bras sur son torse. Il attend patiemment que Chuck daigne redémarrer le tank qui leur sert de moyen de locomotion. C’est tout de même pas lui qui s’est pris un nid de poule ! Il faut dire qu’ils étaient passés sur un chemin pour le moins merdique. Et il se pourrait que ce soit de sa faute. Mais jamais il ne le reconnaitra. Depuis quand avait-il tort ? Le jeune homme prenait toujours un certain plaisir à emmerder Chuck, tout simplement parce qu’il savait pertinemment qu’elle rentrerait toujours dans son jeu. Même si elle le frappait ou le renvoyer bouler, ils passaient leur temps à se chamailler. Et puis Chuck c’est le genre de fille qu’on a envie d’avoir avec nous dans n’importe quelle situation. Y compris quand on tombe en panne.
« Merde. »
Le mot grossier qui s’extirpe de la bouche de la blonde, n’annonce rien de bon. Malheureusement pour eux, le moteur ne semble pas coopérer. Ils avaient littéralement la poisse. De toute façon, ayant perdu à la courte paille, ils auraient dû s’attendre à ce que le reste de la journée soit tout aussi pourri que la corvée d’aller faire les courses. Courses qui n’étaient pas prêtes d’être faites. A côté d’Adam, Chuck s’énerve et frappe le tableau de bord. Le jeune homme est peu certain que ça aide la caravane à redémarrer. Mais pourquoi pas.
« Me dis pas que tu vas me faire le coup de la panne Chuck ? Je m’attendais à plus d’originalité de ta part, lance-t-il, un demi-sourire aux lèvres. »
La blondinette s’extirpe de la voiture, et sort voir ce qu’il se trame sous le capot. Voilà qu’elle se la joue mécano. Adam la suit, et se plante à côté d’elle. Les deux jeunes gens fixent le capot en silence, espérant silencieusement qu’un miracle se produise. Ne sait-on jamais.
« La fumée qui s'échappe, c'est pas bon signe si tu veux mon avis. »
Le concerné prend un air surpris, et répond ;
« Non ? Tu crois ? Heureusement que tu es experte en la matière, parce que je pense qu’on n’aurait jamais compris ça sans toi. »
Pour toute réponse, elle le frappe à nouveau. Adam hurle, et mime une douleur atroce dans son bras. C’est un assez bon comédien lorsqu’il veut. Reprenant un air stoïque, il essaye de réfléchir à une solution imaginaire. Il donne deux trois coups sur le capot, la fumée ne disparaît pas. Zut, Andy n’allait certainement pas être très content de retrouver son van dans cet état.
« Hééé, trou du cul ! J'te rappelle que c'est à cause de toi. Fallait pas me foutre ta carte à la con devant les yeux. »
« Trou du cul » ; ça fait toujours plaisir.
« Comme de par hasard, c’est de MA faute. C’est qui qui conduisait ? C’est toi, p’tite tête va ! »
Accompagnant ses paroles, il lui donne une petite frappe pas bien méchante derrière la tête. Bien, à présent ils allaient devoir trouver une solution. Que faire ? Rentrer à pieds, sans les courses, et mourir de faim ? Ou fuir dans un autre pays et devenir vendeur de chimpanzés ? Dilemme. Adam finit par sortir son téléphone de sa poche, espérant capter ne serait-ce qu’une barre de réseau, mais rien. Ils étaient vraiment paumés dans la cambrousse. Le jeune homme prit un air dépité, et fixa silencieusement la route devant eux. Que faire ? Que faire ? Adam n’avait pas de solution. A vrai dire, il n’en avait jamais. Certes, il avait un don pour s’empêtrer dans plein de problèmes différents, mais il n’avait jamais de solution. Se tournant vers la blondinette, il lança d’une voix plaintive ;
« Chuuuuuck, qu’est-ce qu’on va faire ? On va mourir ici, et se faire dévorer par les vaches là-bas. Regarde, elles pensent déjà à nous agrémenter d’herbes fraiches - attrapant les épaules de la jeune femme, il rajouta - tu dois nous sortir de là femme. »
Mélodramatique ? Juste un peu.
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Sujet: Re: Courses party ■ Chuck&Adam Dim 20 Juil - 11:56
courses party
i’m weird, and you’re weird. let’s be mates.
Il y a des jours comme ça, où rien ne va du matin au soir, où on aurait préféré rester dans son lit à attendre le lendemain avant qu'une autre merde nous tombe sur la tête. À vrai dire, à partir du moment où j'avais été désignée pour partir faire les courses, j'avais su que cette journée allait être merdique et pleines de rebondissements. Vie de merde. Puis, fallait avouer que quand je me retrouvais dans la même pièce qu'Adam, j'avais tendance à me montrer plus hystérique que d'habitude. D'accord, j'avoue, je passe pour une grosse folle alors qu'il prend un malin plaisir à m'emmerder. Il faudrait que je pense sérieusement à préparer des plans de vengeance à la maison et que les rôles s'inversent un minimum. « Imbécile, si j'avais voulu te sauter dessus, crois-moi que ça aurait été fait depuis bien longtemps. » À mon tour de jouer le rôle du Casanova. Je lui lançais un regard amusé alors qu'un sourire étirait mes lèvres lorsque je sautais hors du tank qui nous servait de voiture. Pour draguer, je m'en sortais plutôt bien et je devais bien être celle qui ramène le plus de mecs à la maison. Bon, en même temps, c'est pas bien compliqué quand les autres filles de la maison n'ont rien à voir avec moi. Kaya, elle a Kenny. Bien qu'ils ne soient pas réellement un couple, mon petit doigt me dit qu'elle en pince pour lui. Keeran évite de ramener qui que ce soit parce qu'avec les vannes pourries d'Andy sur les capacités de Keeran au lit, on est pas sorti de l'auberge. Et finalement Adriana, la plus sage de la maison, la plus naïve, la plus douce. C'est pas vraiment son genre. Je restais dans la compétition avec les mecs, en particulier Andy, qui me mettait toujours au défi en matière de drague. Je ne dis pas que ça me dérangerait de me taper Adam. Il est vraiment pas mal et je ne suis pas du genre à me sentir mal en sa présence les jours d'après, mais il serait fort probable qu'on se prenne la tête au lit aussi. J'ose même pas imaginer le bordel que ça serait.
Plantés devant le van qui fumait comme un pompier, Adam décide de se la jouer innocent pendant que je me creuse la tête à trouver une solution improbable. Honnêtement, les rôles intellectuels, c'était pas vraiment mon truc et comme si j'allais pouvoir réfléchir avec une chaleur pareille, perdue au milieu de nulle part. Alors que mon colocataire chéri se fout encore de ma gueule, je décide de lui remettre un coup de poing encore une fois. Sa façon de simuler m'arrache quand même un sourire. Les reproches fusent à nouveau, impossible de trouver un terrain d'entente. En fait, j'essaye de ne plus écouter ses conneries parce que si je répondais, il trouverait quand même une excuse pour que je sois la coupable. La petite frappe derrière la tête me ramène à la réalité et j'écoute le discours plaintif d'Adam, légèrement mélodramatique. « Ressaisis-toi, camarade ! On ne mourra pas ici, d'accord ? Tiens, j'ai même une idée, on pourrait fabriquer une cordes, attacher les vaches au van et elles nous aideraient à avancer. Ils faisaient comme ça, à l'époque. » J'avais attrapé Adam par les épaules pour le regarder dans les yeux, me forçant à être convaincante comme un général le serait avec son soldat. Bon d'accord, l'idée des vaches est merdique et c'était bel et bien des chevaux à l'époque mais quelle est la différence ? A en voir la gueule qu'il tirait, j'ai vite compris qu'il ne comptait pas collaborer. J'agite alors les bras dans tout les sens, en tournant en ronds. « J'te dis qu'on s'en sortira vivant, c'est pas un vieux tas de férails qui va nous arrêter. On nous a refilé la mission de nourrir la tribu alors on atteindra ce foutu supermarché ! Putain, c'est pas bien compliqué, il suffit de donner un bon coup de pieds là-dedans et le tour est joué. J'avais déjà vu ça dans un film et la nana.. » Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase parce que le moteur décide de remarcher à nouveau, suite à mon coup de pied donné vers le capot.
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Sujet: Re: Courses party ■ Chuck&Adam Ven 12 Sep - 21:12
Quelle journée pourrie. Pourquoi avait-il fallu qu’il choisisse l’une des plus petites pailles ? Il avait une poisse monstrueuse. De plus, faire les courses n’était définitivement pas son truc. A partir d’aujourd’hui, il refuserait cette tâche monstrueuse, il préférait ranger le jardin. Plus sûre comme corvée. Les mains sur la tête, il lâcha un cri plaintif qui résonna dans la campagne et éveilla la curiosité des vaches non loin d’eux. Chuck finit par lui répondre, essayant d’être rassurante ;
« Ressaisis-toi, camarade ! On ne mourra pas ici, d'accord ? Tiens, j'ai même une idée, on pourrait fabriquer une corde, attacher les vaches au van et elles nous aideraient à avancer. Ils faisaient comme ça, à l'époque. »
A l’époque ? Adam est loin d’être un homme du moyen-âge. Non, non, non. C’est un mec moderne qui prend le bus, et non une charrette tirée par des vaches. De plus, il voyait mal Chuck en train d’apprivoiser des vaches pour qu’elles tirent le van derrière elle. Ca serait la pagaille assurée. Certes, situation qui pourrait être plus que comique à voir, mais peu réalisable. Face à la blondinette qui l’avait attrapé par les épaules, Adam tirait une tête de trois pieds de long. Non, l’idée de Chuck n’emballait pas le jeune homme. Au contraire, elle lui donnait plutôt envie d’aller faire une sieste dans le van et d’attendre que les secours arrivent. On finirait bien par s’inquiéter de leur absence.
« Ecoute-moi bien Chucky, je vais te dire gentiment ce que je pense de ton idée ; elle est merdique. Tu nous vois en train d’attacher des vaches au van ? Et puis on n’a pas de corde ! Enfin, on pourrait utiliser ce qui te sert de sous-vêtement, ça nous ferait deux bons mètres de cordage au pire. C’est déjà pas mal. »
Sa petite blague le fit sourire, s’imaginant en train d’assembler les sous-vêtements de la blondinette entre eux. Il s’éloigne de quelques pas, laissant Chuck en train de tourner en rond, tel un hamster en cage. Adam écarte les bras, et se laisse tomber à genoux en hurlant de façon dramatique ;
« Seigneur, aide nous ! Promis je regarderai plus de pornos le soir. »
« J'te dis qu'on s'en sortira vivant, c'est pas un vieux tas de férails qui va nous arrêter. On nous a refilé la mission de nourrir la tribu alors on atteindra ce foutu supermarché ! Putain, c'est pas bien compliqué, il suffit de donner un bon coup de pieds là-dedans et le tour est joué. J'avais déjà vu ça dans un film et la nana… »
Chuck qui se prend pour une mécano renommée, Adam demande à voir. Il se retourne pour voir la jeune femme administrer un gros coup de pied au tas de ferraille qui leur sert de moyen de locomotion. Et comme par miracle, le moteur ronfle de nouveau. Le jeune homme se relève précipitamment, manquant de tomber, et court prendre la blondinette dans ses bras, la soulevant de terre par la manque occasion.
« T’es magique Chucky ! On va pas mourir bouffés par des vaches grâce à toi ! »
Il laisse la jeune femme retomber sur ses pieds, avant de lui ébouriffer les cheveux. Se redirigeant vers le van, Adam se stoppe soudainement, la regarde et lance ;
« C’est moi qui conduis maintenant. On a assez perdu de temps avec tes bêtises fillette. »
Et sans lui laisser le temps de répliquer, il se précipite vers le volant. Tout fier de lui, il se redresse, et fixe Chuck, un grand sourire benêt sur le visage. Il sent bien qu’il l’agace, et il adore ça.
« Allez, tu vas voir, je suis un excellent conducteur. »
Il embraie, passe la première et calle une première fois. Il grogne, jure, et recommence. Il calle une seconde fois. Il ignore les remarques désobligeantes de sa colocataire qui se fou royalement de sa gueule, et au bout d’une troisième tentative parvient enfin à rouler plus de deux mètres. Ca y est, ils roulent vers le supermarché. Enfin, s’ils parviennent à retrouver la route.
Spoiler:
Désolée pour l'attente
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Sujet: Re: Courses party ■ Chuck&Adam Ven 30 Jan - 17:23
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i’m weird, and you’re weird. let’s be mates.
C'est l'heure des prières. Mon fidèle acolyte implore le ciel en levant les bras, à même le sol pendant que les vaches broutent tranquillement l'herbe à quelques mètres. Si vous voulez mon avis, avec toute la verdure qu'elles ont, il est vraiment peu probable qu'elles viennent nous attaquer pour nous bouffer. Par contre, on allait sans doute finir par mourir de faim, seuls, perdus au milieu de la campagne. « Promis, j'arrêterai d'espionner Adam quand il est sous la douche. » Bah quoi ? Tout le monde sait très bien qu'à la villa, on passait tous notre temps à faire des conneries à la hauteur de notre âge mental. Alors que je sens le regard outré d'Adam sur ma petite personne, je me fais violence pour ne pas exploser de rire. « C'est Keeran qui a les photos. » Je lève les mains en sifflotant presque, d'un air qui se veut innocent. C'était l'arroseur arrosé. Adam, professionnel en la matière, qui se faisait piéger. Et dire que j'avais prévu de diffuser toutes les photos pendant sa soirée d'anniversaire, au grand public. Presque déçue, je finis par hausser les épaules, bien décidée à atteindre Bristol. Une idée merdique + un coup de pied bien placé = van qui fonctionne à nouveau.
Adam se relève en vitesse et j'ai l'impression de voir des étoiles dans ses yeux. La scène qui suit est quasiment l'oeuvre d'un film hollywoodien à grand budget. Mon coloc m'attrape et me fait tourner dans les airs, au ralenti. Magique. « Pour la peine, tu me dois deux semaines de ménage. » Parce qu'on sait tous qu'Adam est le glandeur number one à la baraque. Ce serait trop jouissif de le voir se démener à faire la vaisselle ou tondre le gazon pendant que, moi, je siroterai un cocktail au bord de la piscine, à faire bronzette toute la journée. Hé ho, j'ai encore le droit de rêver. Adam m’ébouriffe les cheveux alors que je lui lance un regard de killer, j'ai l'impression qu'il lit dans mes pensées et qu'il se fout royalement de ma gueule. D'ailleurs, il vient de dire quoi là ? Mes bêtises ? MES BÊTISES ? Je tire une tronche de trois mètres de long, retenant mon hystérie passagère mais je n'ai pas le temps de m'exprimer à ce sujet qu'il faut déjà embarquer. Adam, bon conducteur ? Je demande à voir. Après m'être à nouveau battu contre la portière, j'étais enfin assise sur le siège du co-pilote, regardant avec sérieux la carte des alentours déposée sur mes genoux. Et là, j'attends. J'attends qu'Adam se mette à rouler mais il se met à caler à plusieurs reprises. Forcément, je loupe pas l'occasion pour rire jaune. « Dis moi, juste comme ça Adam.. Où est-ce que tu l'as eu ton permis ? Dans une pochette surprise ? » J'avais finalement eu ma réponse : Adam était pire que moi en conduite. Puis, enfin, on arrive à rouler. Je fais tout mon possible pour comprendre les panneaux, les flèches et les nombres indiquant les kilomètres restants avant d'atteindre Bristol. « Si t'arrives à nous ramener sains et saufs jusqu'au supermarché, je t'offre une gâterie en rentrant. » Et je me mets à pouffer de rire comme la dernière des demeurés. C'était fou à quel point mes colocs déteignaient sur moi. Je retire ma ceinture de sécurité pour improviser une danse de la victoire quand je comprends qu'on est enfin sur la bonne route. Puis je me laisse retomber sur mon siège en chopant un gros feutre noir. Il ne fallait quand même pas oublier qu'on était censé faire les courses, le stock pour un minimum de survie. Alors je me mets à écrire tout ce dont on a besoin sur le cou et le visage d'Adam, avec mon marqueur indélébile : capotes, légumes, fromages, dentifrice.. « Bouge paaas, j'ai presque fini ! »
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