RAVE PARTY ✤ let's get fucked up.

tournes la page, jules, tournes la page. c'est pas compliqué. y a toujours le tatoué qui obnubile tes pensées. lui, que t'essayes d'oublier. enterres le passé, tu pourras pas le changer. mais non. alors t'es là, à la fenêtre de ta chambre, les basses lointaines qui résonnent entre les quatre murs. un vrai phare, qui t'attires. tu te changes pour être plus sortable. short et t-shirt basique. portable dans la poche arrière, tu cours jusqu’à la porte d'entrée. « JE SORS. » que tu gueules à travers l'appart à anouk et rose. tu traces jusqu’à la foret. de là, t'as juste à suivre la masse de gens, attirés eux aussi par la musique. de vrais lucioles. enfin, la foule s'épaissit, tu lèves les yeux, vers les arbres. c'est magnifique. tu te rapproches un peu, là où on vous peint comme de vrais œuvres d'art fluo. tu plonges  un pinceau dans la peinture orange, traçant deux lignes sur chacune de tes joues. tu piques un des rouges à lèvres fluo, que tu passes délicatement sur tes lèvres. tu reposes le tout, avant de disparaître dans la foule dansante, faisant corps avec elle.

   
eat, sleep, rave.

t'es éclatée. pire que éclatée. t'es là, en train de te faire peinturlurer, mais ton esprit est ailleurs. tu les laisses faire, les gars. ils te font des rayures alternant entre le violet et le orange fluo. sur les bras, sur les jambes, le visage. t'es un zèbre multicolore. multicolore et défoncé. un zèbre qui brille dans le noir, mais qui passe totalement inaperçu, parce qu'ici tout le monde a eu le droit à sa dose de fluo. bras en l'air, tu sautes, montée sur ressort. t'es perdue dans la foule, déjà. tu te laisses porter par la musique, cherchant des visages connus sous les masques. alors brandon, t'es où? et vous, les gars? et c'est impressionnant, le nombre de jeunes. surtout, la facilité des membres de la bande à disparaître comme ça, même si à vrai dire, c'est toi qui t'es mise à détaler comme un lapin en voyant les premières lumières. t'as couru trop vite pour eux. mais la partie de cache-cache va pas durer longtemps, en règle générale vous vous retrouvez souvent au même endroit : là où l'alcool coule à flot.

   
eat, sleep, rave, repeat.

faut croire que le hasard fait bien les choses : des gens organisent une rave le jour de l'anniversaire de chuck. t'es surexcité. ça va être sa fête, à la petite. elle va en voir de toutes les couleurs -dans tous les sens du terme- parce que t'es déjà en train de lui coller tes mains sur la poitrine, laissant des empreintes fluos. « oh. énorme ! » tout fier de ta connerie, tu te débarrasses de ton t-shirt, laissant à tes conchitas le soin de s'occuper de tes peintures de guerre, sans oublier de laisser ta trace sur ton fraté : un cœur sur le bras et une bite dans la nuque. « je suis un artiste. AU FAIT.. » tu disparais sur le parking, allant chercher la bouteille de champagne planquée dans ton coffre et l'espèce de bougie pétillante qui va avec, allant retrouver chuck et les colocs une fois cette dernière allumée. « JOYEUX ANNIVERSAIRE CHUCKY ! »

Bite fluorescente dessinée sur la nuque, coeur sur le bras et traits sous les yeux, tu es enfin prêt pour cette soirée qui s'annonce grandiose. Les fêtes organisées par les étudiants du coin sont toujours génialissimes et directement inspirées de Projet X. Tu t'es donc préparé psychologiquement à sauter de partout, comme une pile électrique, pendant de longues heures. Et en plus, c'est l'anniversaire de Chuck. Avec les colocs, vous êtes réunis à l'entrée des bois, près du parking improvisé. Vous faites péter le champagne et comme Ken a eu la superbe idée de laisser des marques fluorescentes sur la poitrine de la blonde, tu décides de suivre le mouvement. Tu trempes donc tes deux mains dans la peinture pour venir les plaquer sur son fessier en gueulant à son oreiller comme le dernier des attardés. « Bon anniversaire, blondasse ! » Au moment où tu commences à retirer ton tee-shirt pour pouvoir exhiber ton corps de rêve et accessoirement dessiner d'autres motifs sur ton torse, tu vois passer Jules. Ta collègue de travail et plus quand elle le voudra bien. Sans perdre de temps, tu fais un signe aux colocs et plus particulièrement à Kenny. Ce soir, vous devez passer à l'action et chacun de vous deux semble avoir trouver la proie idéale. Sourire charmeur, jean qui te fait un boule d'enfer, torse nu, tu possèdes la combinaison qui ferait craquer n'importe quelle fille. Alors tu rattrapes Jules, te places devant elle en rigolant comme un con, pouces pointés en ta direction. « Juuules, tu peux me dessiner des motifs ? C'est la chance de ta vie ce soir, tu vas pouvoir toucher à mes abdos. Je sais que tu en meurs d'envie. »

pendant c’temps les mains se levaient au ciel, elle butait contre les corps des uns et des autres et pour une fois, personne faisait bien attention. eddie s’était retrouvée, des étoiles sur les yeux, à garder deux gobelets en l’air, dans l’espoir d’en finir avec. mais après des mois à s’entêter, c’était toujours autant âcre, alors elle se posait, oiseau sur les épaules d’inconnus, à se faire couvrir les joues d’un arc-en-ciel réconfortant. puis elle entendait ce qui rendait sourd le reste, dans les minutes qui passaient, elle perdue et même, nue de ses couleurs si attendues. quelques impressions d’ivresse pour la rappeler. allô mon ange, reviens ?

c'est bon parfois, de se laisser glisser contre la foule, de pas résister. tu danses, au même rythme que ceux qui t'entourent. et puis tu commences à chercher un peu d'air. tu traverses, et t’arrêtes juste avant de percuter andy et ses yeux bleus. traits sur les joues, vous êtes assortis. tu le regardes légèrement absente. plus besoin de jouer la prude en couple, fidèle. t'as plus besoin jules. et puis andy, te mens pas, il t'as toujours plus ou moins attirés. tu finis par hocher la tête, lui rendant son sourire. «  d'accord. d'accord. seulement si tu me fais le plaisir de me peindre après. » ça ne devrait pas lui poser de problème. tu attrapes sa main pour l'attirer vers les peintures couleurs lucioles. tu le regardes comme un peintre le ferait en examinant une de ses toiles. avec le regard légèrement plus passionnée en plus. « alors déjà .. » tu te baisses légèrement, embrassant son torse, laissant la trace d'un baiser orange fluo sur l'un de ses pectoraux. satisfaite t'attrapes un pinceau. « si je marque jules en gros. tu vas me frapper ? ... j'rigole détends toi. je sais que t'es pas le mec d'une seule fille. » tu souris doucement, en commençant ton oeuvre d'art. une flamme bleue sur la gauche, partant du haut de son jean, pour remonter sur ses abdos -bien définis, au passage-, t'aurais pu le faire vite fait, mais tu profites discrètement de cette proximité. t'as envie de t'appliquer aussi. tu croises ses yeux et tu rigoles doucement, avant de faire une autre flamme sur son bras. « finiiiiis. admire mon oeuvre d'art. »
tu t'écartes un pour admirer le tout. c'est beau. il est beau. avec ses traits guerriers sur les joues. tu remets le pinceau à sa place, avant de venir faire un noeud à ton t-shirt, lui laissant plus de place pour s'amuser. « à ton tour. »

La nuit est tombée depuis bien longtemps déjà, il fait tout noir. Tu comptes sur les étoiles y voir un peu plus clair, tu comptes aussi sur la peinture fluorescente. Parce qu'en vrai, tu n'aperçois que des silhouettes zebrées par toutes ces couleurs, des jeunes qui sautent au rythme des basses, des boom boom de cette musique qui menacent de t’exposer les tympans. Mais tu suis le rythme en arrivant, tu te jettes dans la foule, bras dans les airs, en te concentrant sur la musique qui semble vibrer dans ta cage thoracique. Tu regrettes même d'avoir enfilé ce poncho multicolore. Tu crèves de chaud alors tu t'éloignes, t'essayes de respirer l'air frais de la nuit un peu plus loin. Dans ton coin, près d'un buisson sur lequel tu déposes le souvenir que ton cousin a ramené du Mexique pour te retrouver en débardeur et short en jean. Paisiblement, tu sors ton matos pour te rouler un joint en repensant à la chaleur de ton pays natal.

Tes yeux se ferment lentement. T'en peux plus d'y penser chaque minute, chaque seconde sans pourvoir rien y faire. Ça te tue. Elle te manque, et tu ne sais même plus comment vous avez pu en arriver là. C'est sûrement de ta faute. Comme toujours, t'as tout foutu en l'air. Tu sors de tes draps, les muscles tendus, et écris un rapide sms à Louve. Tu dois te vider l'esprit, oublier le temps d'une soirée au moins ce qui s'est passé au cours des derniers jours. Peut-être qu'une sortie entre amis te fera le plus grand bien, du moins tu l'espères. Tu te prépares rapidement, sans grande motivation, mais tu ne peux plus resté enfermé dans cet appart une soirée de plus. Tu sors de ta chambre et descends les escaliers rapidement, attendant Louve devant la porte du bâtiment, glissant au passage une clope entre tes lèvres.

   
eat, sleep, rave, repeat.

première nuit sans lui depuis un sacré bout de temps. ça t'a fait bizarre mais, ça t'a aussi fait un peu de bien de pouvoir te ressourcer au près de tes sœurs. c'était difficile de rester discrète à propos de ton couple, de ton travail et des évènements passés, mais t'as lutté pour pas étaler ton bonheur et c'est mission accomplie. vous allez faire la fête cette nuit, avec louis. sacré concours de circonstance, chaton est encore absent. mais t'es prévenue, lou. t'as pas le droit de te blesser. t'arrives en trombe devant l'appart, déjà en train de gueuler comme un putois en joignant frénétiquement tes mains. « ça va être de la booooombe ! » surexcitée, tu sautes comme une puce. pendant tout le trajet, tu parles, tu parles sans t'arrêter. une gamine montée sur ressort. et enfin, vous arrivez à bon port. la nuit est tombée, tu regardes tous ces hommes-néons et leurs peintures incandescentes avec tes grands yeux fascinés. « oh ouaaaais, à mon tour. » vite. des fleurs. des fleurs partout. sur les bras, sur les jambes, sur le visage. des fleurs fluos qui dansent sur ta peau. et puis louis, il y a le droit aussi, tu prends son corps d'assaut, multipliant motifs, zigzag et lignes discontinues pour finalement admirer ton chef d'oeuvre, pensive. « on dirait un maya, en fait. »

   
no limits to my fucking depravity

cette soirée je l'ai préparé man. j'ai bossé, j'ai fait des recherches et tout. je voulais trop être prête, être en bombe. et c'est réussi avoue. téma mon blaze. petit short en jean, à rat à la salle de jeu. débardeur blanc, presque transparent, avec soutif rose fluo dessous (en gros on voit tout). nike air, casquette by hater. petit louboutin portée à l'épaule. le maquillage ? c'est la peinture. pour l'instant c'est que sur les lèvres. encore du fluo. et l'accessoire qui tue, le gun. PAN PAN. je le porte à la taille parce que ce soir c'est moi qui chasse. ça va être fun, remplis de paintball. mais ce soir c'est un soir spécial. c'est l'anniversaire de ma blonde platine. mon amour de bristol, ma baby love. pour son cadeau j'ai pas été raisonnable, mais alors là pas du tout. le thème c'était "tout ce qui brille". ma main au feu qu'elle va chialer. tout est planqué dans le coffre. mais je sais pas trop si je vais lui donner là de suite, ça risque de partir en couilles facile. toute la bande est déjà sur place, alors je double les mamies sur la route, pas trop envie d'être en retard. je check si j'ai bien pris les substances et tout est là, bien au chaud tout prêt de moi.

dans la forêt, c'est l'grand bazar, c'est la folie, la rave party. j'allume une clope tout en traquant la coloc'. mais c'est pas n'importe quelle clope. non non. la meuf de base elle va arriver avec des cigarettes de base, les miennes, elle sont roses. pour toujours rester dans le thème de la rave. et le plus dingue frère, c'est que même la fumée, elle te sort colorée. AH, enfin, je la vois au loin avec les autres, ma chérie, ma chucky. j'arrive sur elle comme une échappée de l'asile, dans mes bras de suite. BON ANNIVERSAIRE MA CHÉRIE ! bon je te l'ai déjà dit mais on s'en fou ! agrippée comme un mollusque à un rocher, je la lâche plus. on tourne on tourne, l'une dans les bras de l'autre. parce que c'est ça l'amour. cette soirée elle est pour elle. les autres on en a rien à foutre.

ce soir, c'est pas un soir comme les autres. rave party, ce qui signifie peinture fluorescente, alcool, drogues, mais surtout des nanas, des tas de nanas. et puis c'est l'anniversaire de chuck. il ne lui en faut pas plus, c'est la motivation totale. il rejoint ses potes à l'entrée du bois. doucement, il s'approche de chuck par derrière, en faisant signe à ses compagnoons de ne rien lui dire. "baaah, tu m'attendais, poupée !" il est au taquet. "bon anniversaiiire grosse !" voyant le corps de la belle couverts de marques de peinture, il décide d'y laisser sa trace. une bite et un p'tit bisou dans le cou, ça devrait faire l'affaire. "on bouge ?" la troupe se disperse, adam se retrouve seul, parfait, c'est ce qu'il voulait. il se roule un joint en réfléchissant à ce qu'il pourrait bien faire comme connerie. l'hésitation n'est pas longue, il veut s'éclater, danser, rencontrer, serrer. rien n'est important, tout ce qui compte, c'est s'amuser. il entre dans la foule, prêt à retourner la soirée. ce soir, le jeune homme veut déconner. guettant la moindre fille qui passe, il attend la parfaite qui lui fera tourner la tête. "allez les gonz, surprenez-moi." ici les filles, ça manque pas. adam s'enfonce dans la forêt, un verre à la main, une clope dans l'autre. il observe, prêt à passer à l'attaque. la nuit promet d'être longue.