Tu aimes l'odeur de la pluie. C'est quelque chose que tu as toujours apprécié. Toujours, oui. Pourtant, tu n'aimes pas la pluie. Les jours pluvieux influent sur ton humeur d'une façon désastreuse. Comme sans doute la plupart des gens, lorsque la grisaille et la pluie sont au rendez-vous, tu aimes rester sous ta couette. Les bruits du vent au dehors et des gouttes s'écrasant contre la fenêtre te parviennent de loin. Dans ton sommeil, tu les entends. En effet, tu dors paisiblement. Ou du moins, tu étais entrain jusqu'à ce qu'un gars apparaisse dans ton rêve et te hurle :
« NON MAIS TU COMPTAIS M’EN PARLER QUAND ?! » Désorientée et à moitié endormie, tu te réveilles en sursaut. Confusion. Distorsion. Ton cerveau embrumé marche au ralenti et n'arrive pas à te faire comprendre que ce que tu viens d'entendre s'avère bien réel. Tu te rendors donc presque immédiatement. Tu viens à peine de retrouver les bras de Morphée qu'on te secoue d'une manière trop brutale à ton goût.
Putain. Qui est le fou qui ne tient pas assez à la vie pour faire ça ? Tu as déjà ta petite idée.
« Allez ! Hop ! Debout gros tas ! » entends-tu. Tu lâches un grognement étouffé en reconnaissant la voix du gars qui te sert de meilleur pote. Sascha, avait définitivement des pulsions suicidaires. Tu finis par te mettre sur le ventre et remonte ta couette jusqu'à ton nez, t'emmitouflant un peu plus dedans. Tu espérais qu'il ait reçu le message et qu'il ne continue pas à te casser les couilles. Non, parce que là, c'était à ses risques et périls. Sasch' te connaissait assez pour savoir qu'il ne fallait pas te réveiller sous peine de déclencher un cataclysme. Bah quoi ? Vous auriez l'idée, vous, d'aller réveiller un volcan endormi et de déclencher ainsi une irruption des plus volcanique ? Fallait vraiment être con ou alors vouloir en finir avec la vie. Bref, enveloppée dans ta couette, tu commences à partir de nouveau, te rendormant. Tu voulais te rendormir, mettre ton cerveau en mode veille de façon naturelle, ça changerait de tous ces cachetons, pilules, poudres, et autres conneries que t’ingérais, sniffais, inhalais. T'étais donc bien partie pour, lorsque soudain, la morsure du froid t’agresse. Sasch' vient de t'arracher ta couverture. Tu te recroquevilles sur toi même et ouvres immédiatement les yeux. Ton regard se pose directement sur Sasha, celui-ci affiche un sourire amusé, il a l'air fier de lui.
Sale chieur va, espèce de sadique. Tu le fusille du regard et lâches d'une voix menaçante où perce ton agacement :
« Sacha fais pas chier, bordel ! Rends-moi cette putain de couette. » Sans attendre qu'il daigne te la rendre, tu l'attrapes et la tire violemment à toi. Tu te gelais le cul en plus. C'est vrai quoi, t'avais juste un tee-shirt et un boxer sur le dos. Irritée, tu la récupère donc avant qu'il ne la tire à nouveau. S'en est trop. T'exploses. Tu te redresses d'un coup, d'un seul, et gueule :
« PUTAIN. TU FAIS CHIER ! ARRÊTE DE ME PÉTER LES COUILLES ET LAISSE-MOI PIEUTER ! » Pour le coup, t'étais bien réveillée et trop agacée pour te rendormir. Tu contractes la mâchoire sous l’énervement et attrapes ton oreiller avant de lui foutre dans la gueule. T'attrapes ensuite le sien et lui fout plusieurs coups avec, avant de le lâcher et de dire en chopant ton paquet de clopes et ton briquet pour t'en griller une :
« Putain. J'ai plus envie de dormir à cause de tes conneries. Et file-moi cette putain de couverture, je me gèle le cul. » Tu lui arrache des mains. Cette fois ci, il te la cède sans résistance. Tu te couvres par la suite avec et le fixe, la tête dans le cul. Inutile de préciser que tu es d'une humeur de chien.
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