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 Hurricane in Wonderland ۞ BJette

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MessageSujet: Hurricane in Wonderland ۞ BJette   Hurricane in Wonderland ۞ BJette EmptyDim 1 Juin - 20:47




HURRICANE IN WONDERLAND


A secret's worth depends on the people from whom it must be kept.
Because this is what I believe - that second chances are stronger than secrets. You can let secrets go. But a second chance? You don't let that pass you by.


Une longue journée de dur labeur touche à sa fin. Le soleil ne va pas tarder à disparaître derrière ma maison. J'ai passé mon après-midi sous une chaleur de fin de printemps, au fond de mon jardin. "A faire quoi ?" me demanderez-vous. MOUAHAH J'AI ENTERRÉ QUELQU'UN. C'est une longue histoire.

L'histoire commence il y a vingt ans tout juste. Ah bah oui, faut remonter pour tout comprendre, et ce juste pour une histoire de jardin. Donc il y a vingt ans naquit Rose Bartholomew (moi, petite précision). La petite atterrit dans une famille qui, disons-le, n'avais pas besoin de se contenter que d'une orange à Noël. Une famille qui, pour faire ses courses, n'avait pas besoin de compter les pots de yaourt. Ouais, 'fin bref, une famille assez riche. Suffisamment riche pour pouvoir s'acheter une maison secondaire à Bristol. Enfin, pas dans le quartier riche. Dans la banlieue calme, plutôt, parce que cette famille était pas non plus très regardante sur l'allure de la baraque. Du moment qu'on pouvait y dormir une petite semaine pour se changer les idées, c'était parfait. Rose a passé ses étés là. Et pour prendre un peu d'indépendance, elle a eu l'autorisation de s'y installer à l'année.

L'avantage de cette banlieue... Peu de circulation de police. L'endroit idéal pour monter un petit business de l'ombre avec une bonne amie à moi. Billie-Joe. La fameuse. L'unique. Moi, je fais pousser les plantes magiques dans une serre magique au fond du jardin, et Billie, elle, elle revend. C'est ce qui s'appelle avoir la main verte.

Comme ce petit business marche bien, j'ai réussi à récolter assez d'argent pour faire une surprise à mon acolyte préférée. Hier matin, j'ai loué une camionnette et j'ai été acheter du matos pour un agrandissement de la serre. Un sms pour demander de l'aide et hop, à nous deux, en une petite après-midi, on a réussi à avancer comme pas possible. Billie a bien bossé, et là, je m'apprête à poser les armes pour la nuit. Je pense qu'on a bien mérité un petit apéro, elle et moi. Je pose le marteau que j'avais dans les mains, m'étire et lance un sourire à ma pote. "Tu sais que t'es pas mal avec des outils dans les mains ? T'as été sexy toute l'après-midi." J'observe l'état de la serre. J'imagine qu'une journée de travaux est encore nécessaire, mais c'est motivant. "J'arrête pour aujourd'hui... Hé, Joe la Terreur, j'vais nous chercher deux bières et de quoi fumer, on l'a bien mérité." Je gambade jusqu'à la baie vitrée de la cuisine et me précipite vers le frigo, attrapant deux bouteilles et fourrant ma main dans un tiroir pour attraper des feuilles, de quoi faire un tonc, mon chalumeau et ce qu'il faut d'autre... Je fais volte face et cours pour sortir de la cuisine. De retour dans la serre, je tends une des bouteilles à Billie avant de m'affaler contre un sac de terreau. "Si tu veux, tu peux rester pour la nuit." Mon matériel pour fumer fini par terre, à côté de moi. Je soupire en pensant à cette journée plutôt cool. Ce serait juste le pied si BJ et moi, après un apéro de reines, finissions notre soirée dehors, à la recherche de sensations. Ou même se mater un bon vieux Tarantino ou un petit film d'angoisse dans le noir. Mais chaque chose en son temps. J'attrape ma bouteille de bière et colle ma main sur la capsule, essayant de l'enlever. Pendant que j'y mets discrètement toute ma force et que je galère de manière remarquable à décapsuler cette foutue bouteille, je lance un sourire des plus mignons qui existent à ma BJette.

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Dernière édition par Rose S. Bartholomew le Mer 18 Juin - 16:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hurricane in Wonderland ۞ BJette   Hurricane in Wonderland ۞ BJette EmptyVen 13 Juin - 1:47

The stars, the moon, they have all been blown out
Rosie ∞ Bjette

« Pwaaaah ! J’en peux plus là. » lâches-tu en laissant tomber ton outil et en t’affalant par terre. T’étais trop crevée. T’avais taffé toute l’aprèm avec Rose pour agrandir la serre magique et faut dire que ce n’était pas une mince affaire. « Tu sais que t'es pas mal avec des outils dans les mains ? T'as été sexy toute l'après-midi. » Tu pouffes de rire quand Rose te sors ça. Sexy ? En ce moment, t’étais plutôt à l’opposé de ce mot. C’est vrai quoi, t’avais l’air d’une grosse sauvageonne dégueulasse et toute poisseuse, mais t’appréciais le compliment. « J'arrête pour aujourd'hui... Hé, Joe la Terreur, j'vais nous chercher deux bières et de quoi fumer, on l'a bien mérité. »  ajoute-t-elle tandis que tu retires tes gants, les lançant négligemment à côté de toi avant d’essuyer du revers de la main la sueur qui perlait sur ton front. Bordel, tu devais avouer que rien que d’imaginer une bière bien fraîche et un petit joint et t’étais déjà aux anges. « Oh putain, quelle bonne idée ! Jt’attends là. » Comme on dit : "Après l’effort le réconfort." Bref, tu regardes Rose partir et la vois revenir quelques minutes plus tard avec le putain de Saint Graal. « Alléluiaa » lâches-tu avec un big smile lorsque tu prends la bière qu’elle te tend. T’étais assoiffée. « Si tu veux, tu peux rester pour la nuit. » Ta bière n'étant pas décapsulée et n’ayant pas le décapsuleur sous la main, tu plaques donc la bouteille bien fraîche contre ta joue que tu fais ensuite glisser jusqu'à ton cou et réponds avec un petit sourire pervers tout en haussant plusieurs fois les sourcils avec humour : « Pourquoi pas. J’aime passer mes nuits avec toi. » Attendant patiemment que Rose en est fini avec le décapsuleur pour qu'elle te le passe et qu'ainsi tu puisses enfin boire, tu remarques qu’elle galère à ouvrir sa bière et qu’en fait, elle n’a pas de décapsuleur. Celle-ci tente de l’ouvrir sans. En réalisant ça, tu exploses de rire. Ça ne te surprenais absolument pas venant de rose, elle était tellement tarée (mais c’est ce que t’aimais chez elle, son petit grain de folie) « Putain Rosie, sérieux, tu m’étonnes que tu galères il t'faut un décapsuleur meuf » Tu continues à rire et te lèves : « J’vais le chercher, j’ltrouverais bien dans ton bordel. » Tu quittes la serre et vas chercher ce putain de décapsuleur. En fait, t’as du mettre au moins dix bonnes minutes avant de le trouver, sa cuisine était un bordel monstre et ne parlons même pas de ses tiroirs. T’étais amusée, toi aussi t’étais une vraie bordélique. Tu reviens finalement et la trouve entrain de finir de rouler un joint. Tu reprends ta place, attrapes sa bière et lui décapsule puis lui tends, tu décapsules ensuite la tienne et bois avidement. Bordel de merde que c'était bon ! Chaque gorgée était tout simplement rafraichissante, orgasmique. « En fait, de quoi tu voulais qu’on cause ? » lui demandes-tu tout en prenant le joint qu’elle avait roulé -pendant que t’étais dans la cuisine- afin de l'allumer et de commencer à le fumer.
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Dernière édition par Billie-Joe K. Thompson le Dim 6 Juil - 4:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Hurricane in Wonderland ۞ BJette   Hurricane in Wonderland ۞ BJette EmptyMer 18 Juin - 20:16




HURRICANE IN WONDERLAND


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Because this is what I believe - that second chances are stronger than secrets. You can let secrets go. But a second chance? You don't let that pass you by.


Je ne remarque pas BJette se raffraichir la peau en passant la bouteille de bière froide dans son cou. Mes mains glissent sur la mienne alors que mes doigts dérapent maladroitement sur la capsule. Un tas de petits mots pas très jolis se mettent à danser le gangnam style dans mon cerveau, mais je ne laisse même pas mon énervement transparaître sur mon visage, sur lequel un sourire niais reste scotché. « Pourquoi pas. J’aime passer mes nuits avec toi. » Je souris sans réelle conviction, mon sourire se transformant en une discrète grimace d'effort. Ça y est. Je crois que BJ a capté mon problème. Je l'entends se mettre à rire doucement. Quoi, elle se fout de ma gueule ? Sous l'énervement, une pensée involontaire me traverse l'esprit. Je vais s'y foutre ma bouteille dans l'cul. « Putain Rosie, sérieux, tu m’étonnes que tu galères, il t'faut un décapsuleur meuf. » Bah... Ouais... Je la regarde avec une petite moue innocente. J'avais tellement vu de gens réussir à décapsuler une teille de bière seulement avec les dents ou avec les mains que je pensais y arriver. Sauf que j'utiliserai pas mes dents, j'ai trop peur de les abîmer et un sourire on le garde pour le reste de sa vie. « J’vais le chercher, j’ltrouverais bien dans ton bordel. » fait-elle en se levant. Sainte BJette. Au moins j'ai pas à me bouger les fesses encore une fois, ça m'arrange. Je l'observe s'éloigner, avant de réaliser qu'elle risque vraiment de galérer, dans mon bordel. Bah quoi, elle est peut-être bordélique aussi, mais ça veut pas dire qu'elle arrivera à se retrouver dans le mien. Un bordel, c'est très personnel. Et pour le mien... Y a du level. Ne m'attendant pas à la voir revenir de si tôt, je commence à nous rouler notre cigarette du bonheur, à l'ombre, sous la serre. Et j'ai bien fait de commencer maintenant. Parce que BJ met un temps fou à revenir. Si bien qu'à un moment j'hésite à me lever pour aller voir si elle ne s'est pas empalée quelque part. Bon, allez, je termine de rouler la bête et je vais voir. Heureusement, je n'aurais pas à le faire, car ma poule revient en grande conquérante, le décapsuleur dans les mains. Ma bière ouverte, elle me la tend et je la lui prends. Lorsqu'elle ouvre la sienne, nous nous mettons à boire comme des chevaux après une longue randonnée en montagne. Je descends presque ma bière d'une trite, en ce qui me concerne, et quand je la repose à côté de moi, un petit filet me coule sur le menton et je ne tarde pas à l'essuyer d'un revers de la main.

« En fait, de quoi tu voulais qu’on cause ? » me demande Billie, tout en me piquant le joint et en tirant quelques premières taf dessus. Je pose mon regard sur la brouette en face de nous. Le soleil décline sérieusement derrière ma maison et la chaleur se fait déjà un peu moins forte que l'heure précédente. Une température idéale pour faire tourner les méninges et ne pas s'embrouiller dans une petite discussion qui va se vouloir plus sérieuse que d'ordinaire. Moi ? Sérieuse ? C'est tout à fait possible, et quand il s'agit de mes potes, je ne le prends jamais à la légère. Je jette un coup d'oeil à ma petite BJ qui fume paisiblement à côté de moi, et je prends ma bière pour boire une petite gorgée avant de la tourner calmement entre mes doigts. Quand on regarde BJette, comme ça, on aurait du mal à s'imaginer qu'il s'est passé quelque chose récemment. Je la connais suffisamment pour savoir qu'elle n'en a seulement fait abstraction toute la journée, qu'elle a juste gardé la tête froide en ma compagnie. Trop de fierté, ma Billie. Mais je sais tout. Un mince sourire étire mes lèvres, mais ce n'est pas un sourire amusé comme j'ai l'habitude de faire. Doucement, je m'adosse au sac de terreau derrière moi, toujours tournant ma bouteille de bière entre les mains. « Maggie s'est cassée. » Je fronce un peu les sourcils. « Elle s'est barrée de Bristol. Comme ça. Sans dire un mot à personne. » Je marque une pause. « J'suis allée chez elle l'autre matin, pour être sûre que ce que j'avais entendu c'était pas des conneries. Mais je t'avoue que je m'y attendais un peu. Elle répondait même pas au téléphone... » Je sens ma sensibilité revenir au grand galop, une petite boule se formant dans ma gorge. Maggie, c'était une de mes meilleures potes d'ici. Je vous parle pas de potes que vous voyez seulement en soirée. Je vous parle de ces potes qui se comptent sur les doigts d'une main dans toute une vie. Savoir que Maggie s'est cassée comme ça, sans rien me dire, comme si on puait tous la merde... Ça me fait tomber de haut, dans un sens. J'avale ma salive et pour me donner une petite contenance, je termine ma bouteille de bière d'une traite. « Tu sais, ma BJette, on me la fait pas à moi. On est là, on rigole, tu fais semblant et tu ne dis absolument rien. Mais je sais que quelque chose ne tourne pas rond. » je dis doucement, regardant BJ avec un air sérieux. « Et j'imagine que ça a un rapport avec Conner. »Non, cet air sérieux et cette manière sérieuse de parler ne traduisent pas une quelconque rancoeur. Je veux juste savoir, en parler, parce que j'imagine que ça ne doit pas la laisser indifférente. BJ, c'est une amie proche, elle aussi. Dans un sens, je me sens presque concernée, ce n'est pas de la curiosité malsaine. Et je sais qu'elle ne m'en parlera jamais d'elle-même.

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MessageSujet: Re: Hurricane in Wonderland ۞ BJette   Hurricane in Wonderland ۞ BJette EmptyVen 11 Juil - 18:00

The stars, the moon, they have all been blown out
Rosie ∞ Bjette
Tu savais que Rose voulait te parler. Tu n’avais pas la moindre idée de quoi, mais ça t’intriguait. Tu étais curieuse. Pourtant, pendant que vous bossiez tu n’y avais pensé une seule fois, mais maintenant que vous étiez posez là, toutes les deux, ça t’était revenu. Tu lui avais donc demandé, non sans une certaine désinvolture, «  de quoi elle voulait te causer ». En attendant sa réponse qui d’ailleurs tardait à venir (oulah, ce n’était pas bon signe ça) tu t’enfumais paisiblement la gueule. Défonce, ou lente anesthésie. Bordel, de quoi voulait-elle te parler à la fin ? L’observer tripoter sa bière t’inquiétait. Elle avait l’air mal à l’aise, nerveuse, et elle te transmettait cette nervosité que tu tentais d’étouffer à coups de taffes tirées sur ton joint (enfin plutôt son joint). Silencieuse, tu attendais qu’elle se lance sans la brusquer, bien que tu n’avais qu’une envie ; qu’elle accouche enfin. Elle finit par lâcher une bombe : « Maggie s'est cassée. » Elle marque une pause et poursuit : « J'suis allée chez elle l'autre matin, pour être sûre que ce que j'avais entendu c'était pas des conneries. Mais je t'avoue que je m'y attendais un peu. Elle répondait même pas au téléphone... » Cette nouvelle te foutait un coup, vraiment. Tu n’étais pas au courant. Tu étais surprise, déçue. Et puis, tu te sentais coupable, horriblement coupable. Tu sens ta gorge et ton estomac se nouer, tandis que tu fixes Rose entrain de parler. Mise à part tes yeux qui pourraient te trahir, tu ne laisse transparaitre aucunes émotions. La fixant froidement, tu finis par détourner ton regard, le reportant sur autre chose. Tout, n'importe quoi, sauf sur elle. Sa voix devient chevrotante et trahit immédiatement son émotion qui te rend mal à l’aise. Parce qu’elle te fait encore plus culpabiliser. Si Maggie s’était cassée, c’était de ta faute. Rose devait certainement le savoir, alors quoi ? Elle voulait que tu en prenne conscience ? Te faire comprendre que c’était de ta faute ? Tu n’avais pas besoin d’aide pour le savoir, tu t’en voulais déjà assez comme ça. Tu restes donc silencieuse et te remets à fumer, tu commençais à peine à sentir du bout des doigts les premiers effets du joint. Sans la regarder, tu lui tends ensuite la cigarette magique, elle devait aussi en n'avoir besoin. « Tu sais, ma BJette, on me la fait pas à moi. On est là, on rigole, tu fais semblant et tu ne dis absolument rien. Mais je sais que quelque chose ne tourne pas rond. » finit-elle par ajouter. Tu reportes immédiatement ton regard sur elle avant qu’elle n’enchaîne : « Et j'imagine que ça a un rapport avec Conner. »  Tu te braques immédiatement, et lui réponds : « Rosie, j’ai pas envie de parler de ça, ok ? » Tu te lèves, un peu trop vite même, donnant au passage un coup dans ta bière qui se renverse. Tu t’accroupis et la reprends immédiatement afin que son contenu arrête de se déverser puis lâche un soupire, agacée, avant de la balancer, la laissant se déverser à nouveau sur le sol : « Écoute, j’voulais pas d’accord ? Bordel, j’savais pas moi, j'savais pas qu’elle était avec Conner. J’ai jamais fais le rapprochement. C’est pas mon genre putain. Je baise pas le mec d’une pote. » Tu finis par te taire, t'assoies un peu fébrile, et lui lance un regard tout en essayant de retrouver pleinement ton calme : « Cava, d’accord ? Cava. Changeons juste de sujet. A part si t’as des trucs à me dire ? » En fait ça n'allait pas super, non. Ta phrase résonnait plus comme si tu essayais de te convaincre toi même. Mais en gros, tu n'avais pas envie de t'attarder sur le sujet.
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MessageSujet: Re: Hurricane in Wonderland ۞ BJette   Hurricane in Wonderland ۞ BJette EmptyMar 15 Juil - 15:35




HURRICANE IN WONDERLAND


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Because this is what I believe - that second chances are stronger than secrets. You can let secrets go. But a second chance? You don't let that pass you by.


Depuis le temps que je connais Billie-Joe Thompson, je sais à quel point elle peut être impulsive. Sa réceptivité légendaire n’a cessé de me bluffer, et cet aspect de sa personnalité m’a toujours convaincue que son charisme débordant venait aussi de là. Mais c’est en la voyant s’emporter dans la seconde que je réalise que cette grande réceptivité peut me jouer des tours. J’aurais sûrement dû dire les choses autrement. Là, je comprends qu’elle prend cette remarque comme quelque chose de purement personnel, comme un reproche on ne peut plus déloyal de ma part, alors que je n’avais nullement l’intention de la blesser, bien au contraire. Mon coeur rate un battement. Ma dernière remarque, c’est celle-là qui était complètement inutile et ambiguë, trop ambiguë. « Rosie, j’ai pas envie de parler de ça, ok ? » Elle se retrouve debout et sa bière se renverse au passage. Elle la ramasse, lâche un soupir des plus irrités qui soit et balance nerveusement la bouteille plus loin. Le bruit claquant du verre vient me vriller les tympans. « Écoute, j’voulais pas d’accord ? Bordel, j’savais pas moi, j'savais pas qu’elle était avec Conner. J’ai jamais fais le rapprochement. C’est pas mon genre putain. Je baise pas le mec d’une pote. » Je reste affalée contre le sac de terreau, les yeux rivés sur elle et ma bière glissant à moitié entre mes doigts. Il y a comme un silence qui s’installe en réponse aux mots de Billie-Joe. C’est tendue qu’elle se rassoit à côté de moi, tandis que je fixe à nouveau la brouette juste en face de nous, n’osant rien dire pour rattraper ma bourde. Je crois que même si je ne prends pas les choses à la légère, je ne suis décidément pas très habile pour les prendre avec des pincettes. Et pourtant, le coeur y est. J’aimerais tellement pouvoir faire quelque chose pour elle… Car là, oui, il va de soi que ça ne va pas. Même sourde et aveugle, j’aurais pu le sentir. Côté positif de ma bourde : je suis certaine que je ne me suis pas trompée. « Cava, d’accord ? Cava. » Menteuse… « Changeons juste de sujet. A part si t’as des trucs à me dire ? » Je tourne doucement la tête vers elle. Tout ce qu’elle dit sonne faux. Billie est trop spontanée pour me berner moi, sa pote. Elle pourrait mentir à n’importe qui, mais là ça ne passe pas, ça ne marche tout simplement pas. Elle a le malheur - ou la chance, c’est subjectif - d’avoir à ses côtés quelqu’un qui a assez partagé avec elle pour pouvoir comprendre sans avoir besoin d’aller chercher bien loin. Si j’ai des trucs à te dire, Billie ? Cette nécessité devient de plus en plus évidente.

Sans rien dire, je tends la main vers le joint qu'elle tient encore et le lui prends, le portant à ma bouche pour m'asphyxier. De longues bouffées embrasent mes pauvres poumons qui payent le prix de toute cette agitation qu'il y a dans ma tête. Une émeute de pensées. Je ne tousse même pas. Je me contente de recracher un nuage de fumée à chaque expiration.

« Non, ça va pas. C'est évident que ça va pas. » J'inspire de l'air frais, redonnant le joint à Billie. Je n'ai pas vraiment peur de paraître insistante. Ça me dépasse, en fait, je me fie simplement à cette franchise qui pousse les mots à sortir. Tant pis si ça l'agace. Moi, j'ai pas envie de faire semblant, et je préfère lui dire ce que j'ai sur le coeur. Surtout que c'est en sa faveur. Et entre nous... Je connais une nana qui a déjà gardé des trucs pour elle. Voilà où ça nous mène : Billie qui s'en veut et qui se contente d'encaisser sans le montrer. Moi, je veux pas faire la même connerie que Maggie. Entre potes, pas de secrets quant aux sentiments. Ça fait mal, après. Je préfère que Billie sache que je suis là pour elle, quitte à paraître insistante. « Écoute. Tu peux pas t'en vouloir pour un truc dont tu n'étais même pas au courant. Ça parait logique... Non ? » C'est même d'une logique remarquable. « J'veux dire... S'il y a un responsable, c'est pas toi. » Et là, je pense à Conner tellement fort que même l'oiseau posé sur la chaise longue là-bas l'a entendu. Ce con était au courant pour Maggie et lui, on ne peut pas dire le contraire. Ce qu'il a fait, c'était respectueux ni pour l'une, ni pour l'autre. C'est du grand foutage de gueule. Liberté, certes, mais le respect c'est quand même primordial.

À nouveau, je tourne la tête vers Billie. Un faible sourire étire mes lèvres. J'aurais bien fait un geste, quelque chose, une petite marque d'affection, mais je sais qu'elle n'est pas du genre tendre. Alors je m'abstiens. Je regarde devant nous, repensant à toute cette histoire. Je voulais juste que Billie vide son sac. « C'est ça, en gros, que je voulais dire... Je voulais rien sous-entendre contre toi. Je sais que t'aurais jamais fait ça, t'as pas besoin de te justifier. Pas ici. » Je la regarde encore. Ses yeux en disent tellement long... C'est à ce moment qu'un léger ressentiment pour Maggie, en plus de celui que j'éprouve envers Conner, s'empare de moi.
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MessageSujet: Re: Hurricane in Wonderland ۞ BJette   Hurricane in Wonderland ۞ BJette EmptyMer 30 Juil - 23:33

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Cette situation te mettait mal à l’aise. T’attarder sur le sujet était la dernière de tes envies, tu voulais à tout prix changer de conversation et faire comme si vous n’aviez jamais parler de ça. Tu n’avais pas peur des potentiels reproches de Rose. Tu n’avais juste pas envie de discuter de sujets « délicats », spécialistes dans le plombage d’ambiance. C’est vrai quoi, tu n’avais pas envie de penser à ça, ni d’en parler. Tu étais avec Rosie, tu voulais simplement te défoncer, rire et t’amuser, comme vous saviez si bien le faire au lieu de parler de sujets qui fâchent. Tu espérais donc qu’elle n’ait rien à te dire, bien que tu préférais qu’elle te le dise maintenant si c’était le cas. Tu aimais la franchise et tu savais que Rose la comptait dans ses qualités, bien qu’elle n’était pas aussi directe que toi de peur de blesser quelqu’un. Elle était comme ça, c’était ta petite Rose. En clair, tu n’avais pas envie de t’épancher sur ce que tu ressentais par rapport à cette histoire. Ce n’était pas ton genre et tu étais une merde dans ce type d’exercice. Tu désirais juste que l’ambiance revienne à la normale, parce que là, tu la sentais un peu lourde. Mais il semblerait que contrairement à toi, Rose ne voulait pas en rester là. Elle ne te croyait pas : « Non, ça va pas. C'est évident que ça va pas. » Tu te sens soudainement vulnérable, comme agressée. Sous le coup, sans t’en rendre compte, tu lui lance un regard des plus farouches mais te reprends immédiatement en réalisant qu’il s’agit de Rosie. Merde. Un peu perplexe, tu prends le joint qu’elle te tend et tente de lui faire comprendre qu’elle se trompe : « Rose, j’tass… » mais celle-ci t’interrompt: « Écoute. Tu peux pas t'en vouloir pour un truc dont tu n'étais même pas au courant. Ça parait logique... Non ?  J'veux dire... S'il y a un responsable, c'est pas toi. »  Elle pose ensuite son regard sur toi et te sourit faiblement avant de poursuivre : « C'est ça, en gros, que je voulais dire... Je voulais rien sous-entendre contre toi. Je sais que t'aurais jamais fait ça, t'as pas besoin de te justifier. Pas ici. » Tu la jauge du regard pendant quelques instants et déclare simplement : « Je sais. » tu tires sur le joint, lui souris, et lui redonne. Ce que vient de te dire Rose te fait chaud au cœur. Sérieusement, tu te sens subitement plus détendue, bon, tu suspectes que le joint y est pour quelque chose mais les paroles de Rose y sont aussi pour beaucoup. Ton changement d'humeur doit probablement se traduire sur ton visage, mais aussi par le biais de tes yeux, tes traits doivent s’êtres adoucis et ton regard se veut sans doute plus chaleureux. Tu la couve donc littéralement du regard, tandis que tu réalises qu’un maigre sourire étire toujours tes lèvres. Tu te rapproches d’elle et passe un bras sur ses épaules avant de la tirer maladroitement contre toi : « Viens là, toi. » Tu n’étais pas très forte concernant les marques d’affections, cependant, lorsque tu en faisais c’était toujours assez spontané, bien qu’il n’était pas rare que des substances ou que l’alcool t’aident. T’étais pas non plus la reine des glaces mais tu étais toujours assez maladroite quand tu étais sobre et qu’il s’agissait de montrer à quelqu'un que tu tenais à lui. Tu finis par ajouter en la regardant : « J’vais bien Rosie, t’inquiète pas. Et là, tu vois, j’vais pas tarder à aller encore mieux ! » Tu ris et ajoute : « Et toi, cava petite tête ? »
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MessageSujet: Re: Hurricane in Wonderland ۞ BJette   Hurricane in Wonderland ۞ BJette EmptyDim 10 Aoû - 2:23




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Because this is what I believe - that second chances are stronger than secrets. You can let secrets go. But a second chance? You don't let that pass you by.


Un court silence succède à mes dernières paroles. Quelques secondes durant lesquelles je sens l'atmosphère se retourner. Il semblerait que cette fois, j'ai su dire ce qu'il fallait pour que Billie y voit un peu moins sombre. Cette sensation donnant l'impression qu'un poids s'envole redonne à mon regard sérieux un certain éclat. Ses yeux rivés sur les miens, Billie-Joe se contente de déclarer : « Je sais. » Ça paraît peu, c'est d'une cruelle simplicité, mais c'est rassurant comme une promesse.

Le joint revient dans mes mains, et un faible sourire réapparaît sur les lèvres de ma Billie. Je lui rends son smile sans hésitation et coince le joint entre mes lèvres, intoxiquant un peu plus mes poumons et mon cerveau. BJette est belle quand elle sourit. Ça lui va mieux que quand elle tire sa face de dure à cuire prête à foutre des coups à plus fort qu'elle. A la voir comme ça, on serait loin de se douter qu'elle pourrait potentiellement se retrouver dans des embrouilles totalement différentes des embrouilles dites classiques, avec de simples crêpages de chignons et des concours d'hypocrisie. Non. Ça pourrait être bien plus dangereux. Mortel. J'y ai toujours pensé en la voyant repartir de chez moi avec sa petite cargaison de cannabis, préparée par mes soins grâce à ma serre magique. Ce business qu'on a toutes les deux... Ça m'est déjà arrivé de penser qu'il serait susceptible de lui attirer de gros ennuis. Moi, tranquille dans ma serre et loin du terrain, je me sentirais terriblement coupable si cela devait arriver. Mais je laisse faire. Ça remplit la tirelire et elle s'en tire très bien, alors je me force à garder ces scénarios possibles loin de ma tête.

Le joint me fait penser à tout ça tandis que Billie et moi nous regardons droit dans les yeux. Elle se rapproche et passe maladroitement un bras autour de mes épaules. « Viens là, toi. » Dit-elle. Quelque peu surprise par ce geste très inattendu, je me vois moi-même pleine de maladresse en l'espace d'une seconde. Très vite, le dépourvu laisse place au naturel et à mon côté tactile. Les câlins avec BJette, c'est rare quand elle n'a pas un vilain coup dans le nez, mais je sais les apprécier. D'autant qu'ils n'en sont que plus sincères. Doucement, je vais chercher la main de Billie sur mon épaule et mêle mes doigts aux siens. « J’vais bien Rosie, t’inquiète pas. Et là, tu vois, j’vais pas tarder à aller encore mieux ! » C'est déjà un bon début, non ? Je ne vais pas la forcer à parler, mais au moins, j'ai vu un vrai sourire sur sa face. Même que j'ai le droit à un petit rire clair. « Et toi, cava petite tête ? »

Si moi ça va ? Cette question... Que faire ? Plomber la bonne humeur qui revient ? Ou faire exactement ce que je reprocherais à Billie : me taire ? Dilemme. Dilemme tellement important que je laisse le silence se réinstaller. Doucement, je me mets à jouer avec les doigts de Billie, réfléchissant comme je le peux à cause des effets de la fumette. Bon. Au bout d'un moment, vu le temps que j'ai mis à reprendre la parole, je ne serais pas crédible si je disais que tout allait bien. « Je me sens abandonnée, Billie... » Je fronce rapidement les sourcils avant de me perdre entre colère et tristesse refoulée. J'hésite tellement entre ces deux sentiments que je n'arrive pas à adopter une des deux attitudes qui iraient avec. Alors je reste neutre. « Être blessée, je comprends. Mais laisser tomber la totalité des gens qu'on aime sans rien dire, sans avoir un peu de considération, sans un peu d'amour à faire passer au moins une dernière fois, ça, je n'adhère pas. » Ma mâchoire se crispe et je ravale difficilement mon amertume et mon chagrin. « C'est pas comme si Maggie était rien pour moi. Et là, je me sens juste insignifiante pour elle. C'est insupportable, cette sensation de ne pas compter vraiment pour quelqu'un alors qu'on serait capable de faire beaucoup pour cette personne. » C'est alors que je plante mon regard dans le sien. « Je te jure que si un jour tu me fais ça, Billie... Si un jour tu te casses sans rien dire, je te cherche, je te retrouve, et je te démolis. »

Sur ce, je dépose un rapide baiser sur sa main et me lève d'un bond, la relevant dans le même élan. Une fois debout, le joint me tape sur la tête et mon ton change du tout au tout, devenant soudainement nonchalant. « Viens. Je vais te montrer quelque chose. » Je tourne les talons et sors de la serre pour me diriger vers ma maison. La baie vitrée passée, je m'engouffre dans le couloir et rejoins les escaliers que je monte quatre à quatre, espérant que Billie me suive et n'ait pas trop la flemme. Arrivée en haut, un autre escalier est gravi avant que je me retrouve en haut de la mezzanine. Au fond à droite, une porte fermée que j'ouvre doucement. Un grincement annonce ma venue dans cette pièce dans laquelle rares sont ceux qui y sont passés, hormis mes parents et moi. Tout un tas d'objets anciens y sont entassés ; la vieille pendule de ma grand-mère qui vivait là, un cheval à bascule, un fauteuil probablement griffé par un chat qui appartenait à cette maison, une boîte à musique, des dessins d'enfants, des toiles, des crayons, une machine à écrire, des livres jaunis par le temps, des cartons pleins à craquer de vieilles photos ou de cassettes, des vinyles, et que sais-je encore. Pour moi, ce grenier est l'âme de la maison. J'y jouais beaucoup étant petite. Je me souviens de ces journées d'été passées chez mamie lorsqu'il faisait trop chaud pour aller dehors ou lorsqu'il pleuvait des cordes, me prenant pour Alice au pays des merveilles. J'avais même mon coin préféré, tout au fond de la pièce, juste devant la fenêtre ronde sous le toit et donnant sur la rue. Regarder le soleil se coucher offrait parfois de beaux spectacles de couleurs. Et vu l'heure, il ne serait pas impossible d'assister à ça ce soir.

Je me retourne vers Billie. « Bienvenue dans un monde un peu spécial ! » D'un signe de tête et un sourire aux lèvres, je l'invite à me suivre. Passant à côté de quelques tas d'objets poussiéreux, je me place à la grande fenêtre ronde. Il y a suffisamment de place pour que BJette et moi nous asseyions sur son rebord pour observer le soleil se coucher au dessus de Bristol. Et je ne m'étais pas trompée. La vue ce soir est imprenable. De jolies couleurs orangées parcourent le ciel et les quelques nuages, tandis que le soleil rougit commence à se cacher derrière les toits. Une étoiles brille déjà là-haut. Fascinée, je m'assois sur le rebord de la fenêtre. On ne sera pas plus au calme ailleurs qu'ici. Soudain, une sorte d'illumination me traverse. « Tu le savais, toi, que les éléphants pouvaient mourir d'amour ? »

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Hurricane in Wonderland ۞ BJette Empty
MessageSujet: Re: Hurricane in Wonderland ۞ BJette   Hurricane in Wonderland ۞ BJette EmptySam 30 Aoû - 19:39

The stars, the moon, they have all been blown out
Rosie ∞ Bjette
« Je me sens abandonnée, Billie... » cette ridicule et minuscule petite phrase te fout un sacré coup. Silencieuse, curieuse, tu attends patiemment que Rose poursuive ses explications. Rose était blessée, déçue, en colère et plongée dans une légère incompréhension face au comportement de Maggie. Tu ne l'avais pas seulement compris grâce à ses mots mais aussi à cause de ses yeux qui trahissaient ce qu'elle ressentait. Lorsqu'elle avait planté ses prunelles dans les tiennes, t'avais eu cette vive et effrayante impression que ce que t'y voyais était tout simplement le reflet de ce que tu ressentais, là, au fond de toi. Son sentiment d'injustice faisait écho au tien. C'était dérangeant, perturbant, et pourtant, dans un sens, tellement rassurant. Tu n'étais pas la seule, mordue en plein cœur. Tu ne pouvais pas te comparer à elle, non, tu ne pouvais décemment pas, mais tu la comprenais parfaitement. Et ça t'emmerdais sincèrement de la savoir comme ça, ça te révoltais même, mais qu'est-ce que tu pouvais faire ? T'étais impuissante. La rassurer ? Trouver les mots ? Bonne idée. Sauf que voilà, toi, t 'étais tellement pas douée pour ça, alors, tu préférais ne rien dire. Simplement l'écouter et être là pour elle. De toute façon, tu n'aurais pas su quoi dire. Même si tu ressentais un peu la même chose qu'elle, tout était trop en bordel, abstrait en toi, pour que tu arrives à exprimer quelque chose de concret et que tu puisses ainsi « l'aider. » C'est sûr, t'étais pas la mieux placer pour aider qui que se soit quand on voyait déjà tous les problèmes psychologiques que t'avais. Fermer ta gueule restait la meilleure option. Même devant ses pseudos menaces, qui auraient pu êtres très convaincantes si elles ne dégoulinaient pas d'amour, tu restais muette. Tu devais avouer qu'en plantant son regard dans le tien lorsqu'elle t'avais dit ça, elle avait ébranlé quelque chose en toi, elle t'avait touché mais pas que. Ses menaces prouvaient à quel point elle tenait à toi, et cette constatation avait eu le don de te faire flipper. Une peur absurde, sournoise, s'était lentement immiscée en toi, déclenchant par la suite un violent vent de panique qui avait absolument tout balayé sur son passage à l'intérieur de toi. Putain, c'était quoi ton putain de problème à la fin ? Pourquoi tu bloquais ? T'avais peur de quoi ? Qu'on t'aime ? Qu'on tienne à toi ? Que tu puisses représenter quelque chose pour quelqu'un ? T'avais peur de décevoir ? C'est ça ? Qu'on attende trop de toi ? Tu ne savais même pas. Ses menaces te donnaient singulièrement envie de faire exactement ce que justement elle ne voulait pas que tu fasses. Ridicule. Un peu fébrile, tout ce que tu trouves à faire c'est d'attraper le joint qu'elle tient et de tirer une bonne grosse taffe dessus. Immédiatement après, tu sens brièvement les lèvres de Rosie sur ta main. Ni une ni deux, elle t'embarque je ne sais où sans que tu aies le temps ni l'envie de protester. Le joint t’abrutis pas mal et te rends assez docile. Tu la suis donc. Celle-ci t'emmène dans ce qui semble être son grenier. Poussière, odeur d'humidité, toiles d'araignées et vieux objets sont au rendez-vous. Tu te demandes bien ce qu'elle veut te montrer. « Bienvenue dans un monde un peu spécial ! » te lance-t-elle pas peu fière. Elle te fait signe de la suivre jusqu'à une grande fenêtre ronde. Tu t'exécute et l’imite lorsqu'elle prend place sur le bord. C'est là, que tu comprends ce qu'elle voulait te montrer. Le coucher de soleil. Un putain de magnifique coucher de soleil qui t'en fout plein la vue. « C'est magnifique. » murmures-tu, contemplant le ciel aux couleurs orangers. Tu tires ensuite sur le joint que tu as emmené avec vous et le tend à Rosie. Tu te sens si bien, enveloppée dans une sorte de bulle. Tu es heureuse, ou du moins tu en a l'illusion. T'es légèrement euphorique. Il semblerait que le joint fasse effet. Lentement, tu commences à avoir envie de dormir. T'aimerais aller pieuter là-haut avec Rosie, te lover dans les nuages, prés du soleil. Ça serait cool ça, vachement cool. T'es soudain tirée de ton délire par la question de Rosie : « Tu le savais, toi, que les éléphants pouvaient mourir d'amour ? » Non, tu ne le savais pas. C'était surprenant, quoique, pas tant que ça. L'amour, c'est un truc nocif, une saloperie. Tu regardes Rosie et attrapes sa main que tu sers dans la tienne avant de regarder la ciel et de lâcher : « Rosie ? Et si on allait vivre là-haut ? On emmène les éléphants avec nous, comme ça ils arrêteront peut-être de mourir d'amour. Pourquoi ils meurent d'amour ? Pourquoi l'amour ça fait ça ? Je comprends pas pourquoi tout le monde dit que l'amour c'est magnifique. L'amour ça craint, c'est horrible. Regarde ce que ça fait, ce truc fait dérouiller un max et ça tue des éléphants innocents. Pauvres éléphants. Dumbo devrait se révolter. Allez viens, on y va, j'connais la route."Deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin." Le pays imaginaire ! J'crois qu'il existe, pas toi ? J'crois même que Peter Pan, dans son costume vert, est le prêtre de la weed et qu'au pays imaginaire y'a de la weed partout. Voilà la vérité ! J'suis sûr qu'on ment aux gosses. » Tu finis par éclater de rire tandis que tu reprends le joint. Meuf, tu commençais à être total défoncée.
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