Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme. [Adam]

Ah quel pied d’être dans son lit. Quel pied de profiter de la maison toute la journée, tout seul pour pouvoir glander à son gré. Quel pied d’être Adam Mathewsen. Le jeune homme émerge doucement des bras de Morphée, encore à moitié endormi. Il a fait un rêve très étrange cette nuit, enfin comme toutes les nuits en fait. Il se faisait courser par des dromadaires enragés sur la banquise, c’était tout à fait dingue. Peut-être qu’il devrait fumer moins de cocaïne. Enfin, ce n’est qu’une supposition. Un coup d’œil rapide à son téléphone, et quatre appels manqués de sa mère. Elle doit avoir encore quelque chose de totalement inutile à lui dire. Il la rappellera ce soir, s’il y pense. S’extirpant de sa couette, il enfile un tee-shirt qui traine par-dessus son caleçon, et se lève de son lit. Un bon petit chocolat chaud le réveillera parfaitement. Descendant les escaliers, il arrive en bas, et remarque que Keeran se trouve dans le salon, armé d’un pinceau. Fronçant les sourcils, la tête encore dans le pâté, il se demande un instant ce qu’elle fiche ici. Il finit par bailler avec force, et se dirige vers la cuisine d’un pas trainant. Il sort un bol d’un placard en piteux état (comme le reste de la maison en fait) et va chercher le lait dans le frigo.  Enfournant son bol dans le micro-onde, il se frotte les yeux, fixant le jardin ensoleillé. Le bip agaçant le sort de ses pensées, et après avoir saupoudré son lait de cacao en poudre, part dans le salon s’installer sur le canapé.
Keeran a transformé le salon en un rassemblement de bâches laides, et en pots de peinture blanche. Elle s’applique à peindre le mur avec un pinceau. Adam ne savait pas encore très bien de quelle couleur peindre les murs de sa chambre. Il pensait à une couleur bien pétante, genre du vert ou du bleu. Il n’avait jamais eu très bon goût pour ce genre de truc, alors il allait certainement demander à un de ses colocataires de choisir pour lui. Peut-être Keeran tiens, elle a l’air de bien se débrouiller avec son truc à poil pour barbouiller les murs du salon. La jeune femme se trouve dos à lui, et le brun s’amuse à la fixer avec attention, respirant bruyamment. Il sait parfaitement que ça va l’agacer, alors il continue son petit jeu puéril, en aspirant une gorgée de sa boisson chaude. La réaction de la blondinette est instantanée ;

« Tu vas rester longtemps à me regarder comme ça ??! »

Adam sourit de toutes ses dents, et lâche d’un ton malicieux ;

« Toute la journée. C’est très distrayant de te regarder peindre le mur. »

Tout en continuant à la fixer, il boit une autre gorgée de son chocolat chaud, se calant un peu plus dans le canapé. C’est tout un art d’embêter Keeran, et Adam adore ce passe-temps. Keeran c’est le type de fille adorable, qu’on a envie de taquiner toute la sainte journée. C’est la fille mystérieuse, pleine d’énergie, un vrai rayon de soleil. En réalité, Adam ne la connaît pas vraiment, du moins, il ne sait pas grand-chose de sa vie, et ça éveille sa curiosité parfois. Mais il se le cache bien, il n’est pas de nature à bombarder les gens de questions, la majorité du temps il s’en fou. Surtout qu’il ne supporte pas qu’on demande quoi que ce soit à son sujet, donc pourquoi faire subir aux autres ce qu’il n’aime pas ?
La blondinette laisse finalement tomber ses pinceaux par terre, et le rejoint sur le canapé. Elle passe les doigts dans ses cheveux, doigts pleine de peinture, et lui ébouriffe sa tignasse. Adam grogne, et fait la grimace.

« Non, mais t'es pas possible toi ! »

« Moi ? Mais je n’ai rien fait ! Je suis le plus sage de la maison j’te signal. »

Faux mensonge qui fait sourire Keeran. Adam ne croit pas non plus à ses paroles. Qui le croirait après tout, il est tout le contraire de sage. Durant quelques minutes, il prend un air boudeur, et finit son chocolat chaud en silence, avant de poser son bol sur la table basse. Ne pouvant  absolument pas gagner au roi du silence, Adam finit par craquer, et lance ;

« Tu crois que ce mur va se finir tout seul ? Allez hop, au boulot. Je ne vais pas tout faire ! »

Un fin sourire mutin fleurit sur ses lèvres, tandis qu’il tente de rester sérieux. Il se redresse, et prend l’un des pinceaux au sol. Il trempe les poils dans le pot de peinture, et appuie contre le mur. Il fait des ronds avec son pinceau sur le mur, puis s’amuse à peindre des dessins puérils tels que des zizis à lunettes, ou de gros soleils qui fument un joint. Magnifique ! Il se retourne vers Keeran et lance ;

« Je suis un véritable artiste ! Ce salon va être de toute beauté. »

Adam est très fier de son œuvre d’art. Mains sur les hanches, il contemple le mur qui vient de subir son talent artistique. Il est certain que ça plaira à Andy et Kenny. Et puis, ça met une petite touche personnelle au salon. Keeran se relève, et fixe le mur d’un air mécontent. Elle ne comprend pas son côté artiste, ça se voit rien qu’à la moue qu’elle tire. La jeune femme finit par pointer un doigt sur l’un des pénis qu’Adam a peint, et lance en riant ;

« Regarde Adam, elle est de la même taille que la tienne ! »

Le concerné fronce les sourcils. Il n’aime pas particulièrement qu’on se moque de ses attributs, surtout qu’il est très fier de ses bijoux de famille. Aucune fille ne s’est jamais plaint, du moins, pas qu’il se souvienne. Keeran ne lui laisse pas le temps de répliquer, qu’elle l’enlace de ses bras fins. Le jeune homme ne boude pas plus longtemps, et accepte le câlin en y répondant à son tour. Comment refuser de prendre une si jolie fille dans ses bras ? Il faudrait être complètement attardé. Il décide de lui pardonner sa petite blague pas très drôle. Après tout, il n’est pas vraiment rancunier. La blondinette se décolle légèrement de son torse, et dessine quelque chose sur sa joue à l’aide de ses doigts plein de peinture. Adam se doute que ce n’est pas une fleur, et sa supposition est renforcée par les paroles de Keeran ;

« Celle-ci est plus représentative ! Elle courbe un peu sur la gauche… »

Adam prend de suite un air choqué, et se recule de la jeune femme. C’en est trop, elle le cherche, elle va le trouver.

« Je n’apprécie pas ton humour Keeran, tu ne ferais pas la même tête si tu la voyais ! VENGEANCE ! »

Sur ce, il se baisse pour tremper son pinceau dans un des pots de peinture. Keeran a la même idée, et se redresse avant lui. Rapide comme l’éclair elle fait gicler la peinture sur lui et le mur derrière. Adam réussit à lui donnait un coup de pinceau sur le bras, avant qu’elle ne se recule, brandissant son pinceau en l’air comme si c’était une épée.

« Arrière, ennemi ! »

Ils auraient bien dû tout deux anticiper les choses, et se douter que ça finirait en bataille de peinture. Et encore, ils n’étaient que tous les deux. Adam n’imaginait même pas l’état du salon si tous les autres colocs participaient à cette guerre. Keeran s’empresse de faire un dessin sur le mur à l’aide des dernières œuvres d’Adam, et s’exclame ;

« Vu panoramique sur le jardin mesdames et messieurs ! »

Le jeune homme profite de l’inattention de la blondinette qui s’extasie devant son dessin, pour lui coller son pinceau dans ses cheveux. Adam explose de rire, tandis que Keeran hurle de toutes ses forces.

« Nooooooon, pas les cheveux ! Putain PAS LES CHEVEUX !!! »

« C’est le revers de la médaille ma belle ! »

Adam s’enfuit bien vite, avant que Keeran ne se venge à son tour, et se dirige vers les pots de peinture. Il en attrape un, et le lève à hauteur de ses yeux. Il hausse les sourcils, et un sourire machiavélique fleurit sur ses lèvres. Non, vous vous dites qu’il n’oserait pas. Mais on parle d’Adam Mathewsen là, et Adam ose tout. Il fixe la jeune femme, qui au bout d’une seconde semble comprendre ce qu’il se trame dans l’esprit tordu de son coloc. Elle s’enfuit en courant, et le jeune homme la talonne jusqu’au jardin. Bien entendu, durant sa course, il fait tomber de la peinture sur le sol, et  sur son tee-shirt vert. Super. Ca lui donnera un petit côté personnalisé.
Keeran hurle et court autour de la fontaine qui trône au milieu du jardin. Adam la pourchasse en riant, ne regarde pas où il met les pieds et se viande comme une merde par terre. Bien entendu, le pot tombe, éclabousse Adam, le derrière de Keeran non loin de lui, la fontaine et l’herbe. Magnifique. A terre, la tête dans la peinture, le jeune homme reste immobile. Il fait le mort. La technique marche, puisque ne répondant pas à la blondinette, elle s’approche. Alors qu’elle se penche vers lui, il lui attrape le bras, et la fait tomber dans la flaque de peinture devant lui. Son cri se mêle au rire d’Adam, qui prend à malin plaisir à lui barbouiller les cheveux de peinture.

« Le blanc te va bien au teint tu sais ! »

Il se redresse, et s’agenouille, dominant la jeune femme toujours au sol, blanche de peinture. Mains sur les hanches, il bombe le torse et lance ;

« Et là, c’est qui le maître, femme ? »

Keeran à ses pieds ; Adam se sent hyper puissant. Il se trouve particulièrement doué d’avoir réussi à berner la jeune femme aussi facilement. Pour voir qu’il a réussi à s’étaler dans le jardin en beauté, il a bien rattrapé son coup.

« Vous ne faites pas un maître crédible, alors que nous savons très bien tous les deux que tu préfères quand la fille est au-dessus. »

Adam fronce les sourcils, et fixe la blondinette un instant. Keeran lui renvoie un magnifique sourire. Qu’est-il censé devoir comprendre ? Il n’est pas très doué pour décrypter les signaux, ou toutes ces conneries du genre. Adam c’est pas le type qui tourne autour du pot, et qui fait des sous-entendus dans toutes ses phrases, si bien qu’il ne pige pas de suite ce que Keeran lui dit. La jeune femme profite de son inattention, l’attire vers elle en tirant sur son tee-shirt, et pose ses lèvres sur les siennes. Sous le choc, Adam n’a pas le temps de réaliser ce qu’il se passe, qu’il se retrouve tout d’un coup sous Keeran. Cette dernière met fin au baiser, et recule son visage du sien. Elle glisse l’une de ses mains sur sa joue, et remonte jusqu’à son front. Il la sent jouer avec ses cheveux, mais il a l’impression d’être totalement ailleurs, en dehors de la réalité. Oui c’est ça, il est en train de rêver. Keeran qui a toujours refusé toutes ses avances, qui n’a jamais voulu lui accorder même un baiser comme celui-ci, vient à l’instant de briser toutes les promesses qu’elle lui avait faites. Et ça, Adam a dû mal à le croire. Il la toise de ses prunelles verdâtres, silencieux. Il attend quelque chose, mais quoi ? Ah si, la gifle qui aurait dû suivre si c’est lui qui avait osé l’embrasser le premier. Excepté que les rôles étaient inversés, et qu’il n’allait certainement pas la gifler, bien au contraire.
Assise sur lui, elle tambourine son torse à l’aide de ses paumes, et comme si de rien était, lance ;

« Il va falloir qu'on attrape cette foutue chèvre, il faut bien quelqu'un à blâmer pour nos conneries. »

Changement de sujet. Adam se redresse légèrement à l’aide de ses coudes, et regarde un instant autour d’eux. Ils pataugent carrément dans une flaque de peinture. Ils sont couverts de blanc, de la tête aux pieds, la chèvre paraît donc peu crédible pour être la coupable de ce désordre.

« On s’en fou, on inventera un truc. Le plus important là c’est … qu’est-ce que tu viens de me faire Keeran ? »

La question se posait tout de même. Lui qui travaillait depuis des mois pour charmer la blondinette, voilà qu’il lui suffisait de tomber dans la peinture pour qu’elle l’embrasse. Dès qu’il l’avait rencontré, il avait su qu’il aurait du mal à la séduire. Parce que Keeran, c’est pas le genre de fille à coucher avec le premier venu, c’est pas le genre de fille à dire oui à tout, et à n’importe quoi. Il avait de suite vu qu’elle était différente des autres, et ça lui avait indéniablement plu. Même s’il savait qu’il ne pourrait sans doute jamais l’avoir pour lui tout seul, juste une nuit. Mais il avait aimé ce baiser, et il avait fortement envie de recommencer. Seulement, il n’était pas certain qu’elle lui en donnerait un à nouveau, ou qu’il aurait plus qu’un simple baiser. Adam n’était pas du genre à abandonner si facilement, si bien qu’il tenta une approche, certes, stupide, mais qui ne tente rien n’a rien.

« Non, en fait j’suis carrément en train de rêver, et tu m’as jamais embrassé hein ? Ouais c’est ça mais … pour être sûr d’être bel et bien réveillé, tu veux pas recommencer ? Juste pour être sûr. »

Un léger haussement de sourcils, agrémenté d’un sourire en coin, Adam patienta, espérant bien avoir ce qu’il souhaitait.

Adam sait pertinemment qu’il y a peu de chance que Keeran l’embrasse de nouveau. Mais après tout, qui ne tente n’a rien, n’a rien. Et Adam c’est le genre de mec à tout oser, il ne se met que rarement des limites. La blondinette, toujours assise sur lui, laisse glisser la pulpe de ses doigts sur son visage. Un fin sourire fleurit sur ses lèvres, et elle répond d’une petite voix ;

« Tu as raison. Je n'aurais pas dû. »

Et voilà, le petit espoir qu’il avait de l’embrasser à nouveau vient de s’envoler loin, très loin. La jeune femme se pose à ses côtés, remontant ses genoux contre sa poitrine. Adam ne comprend pas ce changement de situation. A vrai dire, il ne saisit pas vraiment ce qui est en train de se passer actuellement. Mais bon, il en a l’habitude. La blondinette joue nerveusement avec l’herbe qui se trouve à ses pieds, silencieuse. Le jeune homme attend, il sent que Keeran a envie de rajouter quelque chose, puisqu’il la voit plusieurs fois ouvrir la bouche, pour la refermer une demi-seconde plus tard, sans qu’aucun son n’en soit sorti. D’ordinaire, si la fille n’avait pas voulu aller plus loin avec lui, il se serait cassé après avoir lancé une petite pique. Seulement, la fille en question c’était Keeran, et elle comptait beaucoup aux yeux d’Adam, certainement parce qu’ils n’avaient jamais couché ensemble.
Au bout de quelques minutes, elle finit par rajouter ;

« Ce n'est pas contre toi. »

Ah, ça le rassure de savoir qu’il n’est pas écœurant à ses yeux, parce qu’il ne s’en serait sans doute jamais remis. C’était donc de son côté que ça bloquait. Adam voulait savoir pourquoi, mais il n’était pas du genre à questionner curieusement les autres, la majorité du temps, il se fichait de savoir le pourquoi du comment. Ca évitait les problèmes. Keeran redresse son joli minois vers lui, et lance ;

« Je n'avais pas à t'embrasser, surtout avec ce que j'ai à te dire. Il ne se passera rien de plus entre nous, je ne te vois pas comme ça. Crois-moi Adam, je suis un coup terrible et je ne veux pas que tu sois l'un de ceux qui me baise volontiers pour ensuite me le balancer à la gueule quand il en a l'occasion. »

Voilà donc l’explication de ses refus. En un certain sens, ça soulageait Adam. Depuis les histoires entre leurs quatre colocataires, il n’était pas sûr que ce fût une bonne chose de coucher avec les gens qui vivaient sous le même toit que lui. Et puis, serait-il vraiment capable de coucher avec Keeran, pour ensuite la voir tous les jours ? Certainement que non, ses conquêtes d’un soir, il était rare qu’il les revoit de toute façon, c’était toujours un peu bizarre selon la fille.
Mais savoir que la jeune femme le voyait plus comme un ami, lui plaisait. Bien que ce n’était jamais agréable de se faire rembarrer en tant qu’amant, Adam se rendait compte que même si elle avait accepté, ça n’aurait peut-être pas était la meilleure idée du siècle.
Keeran rajouta, après avoir haussé les épaules, un air désolé sur le visage ;

« Je crois que ça me ferait trop mal. »

Il sentait qu’il y avait du vécu dans les paroles de Keeran. Que malheureusement, elle avait subi la connerie des types dans son genre. Et puis, Adam se connaissait très bien, et savait qu’il aurait merdé d’une façon ou d’une autre. Passant un bras autour des épaules de la blondinette, il posa un baiser dans ses cheveux avant de répondre d’un ton malicieux ;

« Très bien beauté. Mais tu sais que si un jour t’as envie de t’envoyer en l’air, mon lit et moi-même, t’accueillerons à bras ouverts. »

Une pointe d’humour pour dérider Keeran, et le tour est joué. Il était loin de lui en vouloir, au contraire, il acceptait son refus. Il n’était pas du genre à obliger les filles à coucher avec lui. Repensant à un élément qu’elle lui avait révélé, il rajouta ;

« Et puis, s’il y en a un qui critique tes talents au lit, tu me le dis, et j’irais lui briser ses bijoux de famille. »

Adam en était capable, seulement si celui d’en face était un gros dur, il était certain qu’il se ferait littéralement défoncé la tronche. Mais ça serait pour une bonne cause, pour Keeran. Le jeune homme finit par analyser l’état du jardin autour d’eux. C’est pathétique à voir. La peinture blanche recouvre l’herbe, la fontaine, quelques chaises qui trainaient là, et surtout eux. C’est sûr, ils seront de suite désignés comme coupable.

« Bon, je pense que notre talent artistique va plaire aux autres. Non ? »

Certainement que non. Mais leur maison était une vraie décharge, ça ne choquait pas vraiment. Ca risquait surtout de faire râler les filles.

Mon con joli

Avec Andy ça n'a pas été un problème, car on ne se connaissait pas lorsque l'on a couché ensemble. Maintenant nous sommes amis et je mentirais en disant que ça ne me pose pas de problème lorsqu'il décide de remuer le couteau dans la plaie en beau salop qu'il est. Faire l'amour avec des potes c'est un mauvais plan dans mon cas. Il y avait bien Zendaya avec qui c'était différent, coach de baise rien de plus, mais c'est la même histoire encore et toujours, aujourd'hui je n'ai plus de nouvelles. Adam passe un bras autour de mes épaules, je l'enlace par la taille et pose ma tête contre son torse et quand il dépose un baiser sur mes cheveux, je ferme les yeux en soupirant. C'est cruel de savoir que ce simple geste me fait autant d'effet et qu'on ne puisse pas en profiter.

« Très bien beauté. Mais tu sais que si un jour t’as envie de t’envoyer en l’air, mon lit et moi-même, t’accueillerons à bras ouverts. »

Je ris. Un peu d'humour Mathewsen, c'est ce qu'il me fallait ! Je me décolle de lui, passant un main dans mes cheveux, lui disant dans un grand sourire que je tacherais de m'en souvenir. De toute façon, je crois que ce n'est pas un problème dans une coloc comme la notre: être en manque, c'est impensable.

« Et puis, s’il y en a un qui critique tes talents au lit, tu me le dis, et j’irais lui briser ses bijoux de famille. »

Je veux bien le croire, enfin... Je pense que notre très cher colocataire ne lui poserait pas de problème, ils joueraient et ne se battraient pas vraiment, mais quand on parle de gars dans le genre de Thomas, j'ai un gros doute. Enfin, Thomas ne m'a jamais critiqué directement, mais il m'a blessé lorsqu'il ne m'a pas rappelé. Ce connard est en couple, il couche avec moi deux fois en l'espace de 24 heures, apparemment je n'étais pas sa seule conquête et j'apprend tout ça en lisant l'article du barman. Le problème lorsqu'on s'attache trop vite c'est que la souffrance n'arrive pas progressivement, tu dois la subir en une seule fois.

« Bon, je pense que notre talent artistique va plaire aux autres. Non ? »

Je tourne les yeux vers Adam lorsqu'il me parle et suis ensuite son regard. Ouais, là on a fait fort... Je me mord la lèvre, ignorant si c'est parce que je me sens conne maintenant que notre délire est finis ou si c'est parce que je me retiens de lâcher un son nerveux.

- C'est de l'art abstrait, on vient d'augmenter la valeur de la maison d'une somme considérable !

Ce n'est pas très difficile, cette baraque ne vaut rien ! Enfin si, l'extérieur est magique. Était... Donc, cette baraque ne vaut plus rien ! J'éclate à nouveau de rire, me laissant tomber dans ses bras, on s'écroule dans l'herbe et restons en silence quelques minutes. Soudain, je me redresse sur mon coude, afin de regarder son visage:

- Et si on finissait ce qu'on a commencé?

Pouvons-nous faire pire? Je crois que malheureusement oui, nous en sommes capable. J'imagine déjà chacun de nous s'armer d'une agrafeuse de finition et se poursuivre dans la maison comme-ci on tenait de vulgaire pistolets à eau. Ou alors, au mieux de foutre des clous partout dans les murs, on pourrait plutôt peindre le salon comme on avait prévu à l'origine et si il nous reste du temps nettoyer le jardin. C'est à Adam de décider, mais à en croire son regard, nos colocataires vont définitivement nous tuer. Oups...

charney

[On peut dire que c'est finis? Si oui, c'est quand tu veux pour un nouveau rp ! ]

Ca me va pour clore notre rp, j'aime ta réponse   
Dès que je suis dispo, on s'en refait un !