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 JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney

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MessageSujet: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptySam 1 Mar - 16:58


   
  jeunesse talking blues. 
Le retour de Lukas marquait le début d'une nouvelle ère, à priori parfaite. Je pouvais enfin m'épanouir, ou presque, et oublier ces deux longues années de souffrance et d'attente. Du moins, c'est ce que je croyais. Depuis quelques temps, je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, j'ai le sentiment de tourner barge : ce mec est là, à tout les coins de rues, et pourtant je sais que je l'ai tué. Je revois son visage sans cesse. Sa barbe mal rasée, ses cheveux en batailles, ses yeux luisant dans la pénombre. Son air à moitié apeuré et la lame brillante de son couteau qui me hurlait : ton ami va bientôt crever. Les chances qu'il ait survécu sont tellement infimes.. Je ne sais pas ce qui est le pire, dans l'histoire. De l'avoir peut-être tué, d'avoir sûrement arracher ce pauvre homme à la vie et d'être en train de devenir un espèce de sac d'os aux idées bouleversées par ces hallucinations à la con ou alors, qu'au contraire, ce mec soit vraiment là, à Bristol, présents parmi les vivants. Mais je ne serais jamais assez faible pour en parler de mon plein gré, je n'ai besoin de personne, et je me fiche bien que tout ça soit en train de me tuer petit à petit. Je veux juste tourner la page et oublier, alors le Red Lodge est un fidèle allié. Un verre, deux verres, trois verres, qu... Et au final j'arrête de compter, je vide un peu leurs stocks, je me lève et je me casse. L'ivresse déforme les traits de mon visage. Égarée, incapable d'arrêter un de ces foutus taxi, je marche ou plutôt je titube, m’effondrant un peu plus à chaque ruelle. J'avance dans ce couloir sans fin, ne croisant pas même un regard. C'est le désert total et j'ai les neurones en vrac. Je cherche mes clés, putain, où sont-elles encore passées? Bon, tant pis.. Où j'suis? Oh, je sais. Il y a l'appartement de kill à moins de cinquante mètres. Ça fait un moment que je ne suis pas sortie de ma prison de verre, fermée à tous, ça fait aussi plus de cinq jours que j'ai rien avalé. C'est horrible de voir ma courbe de poids descendre au point de tenir l'alcool autant qu'une fillette et de me retrouver en bas à chaque fois qu'on en vient aux mains. Je n'ai jamais eu autant de bleus et de cicatrices.. Et, en ce moment précis où ma vue est trouble et que mes pas désordonnés me guident vers la casa Applebite, j'ai l'impression d'être en pleine Alaska. J'ai les dents qui claquent, je tremble de tout mon être. J'avance telle une laissée-pour-compte, je bute dans une gente de voiture qui traînait sur le trottoir. Le crissement du fer contre le bitume m'agresse les tympans. Je sens que je vais tomber mais il faut que je résiste, car personne ne pourra me relever cette nuit. Tout les gens biens sont endormis, l'oreiller vissé sur la tête, bien au chaud dans leurs cocons chaleureux de couvertures aux tons pastels. J'arrive enfin et je frappe à la porte, sentant une légère brise souffler dans mon dos. Ouvre bordel, ouvre...
   
   
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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptySam 1 Mar - 23:05

dead and gone
∞ sydney & brandon


Putain de routine. Le temps passe vite et t'as l'impression que tu passes tes journées à faire toujours les mêmes choses. Tu n'étais pas venu ici pour un rien, t'étais venu ici pour te reconstruire, pour te retrouver, pour te rendre compte à quel point t'étais mauvais, que tu dois maintenant changé, te laver de tes pêchés. T'as trop longtemps voyagé sur cette route, dans ce désert, à te battre, à juste essayer de rentrer chez toi, de trouver qui tu es réellement.
L'ancien toi n'est pas mort, n'est pas enterré, il est toujours là au fond de toi, et tes vieux démons aussi. Tu n'y échapperas pas.

Histoire de pas changer, t'as traîné toute la nuit dehors, dans les quartiers craignos, dans ceux où personne n'ose se rendre, ceux dans lequel on doit baisser les yeux pour pas s'faire défoncer. Toi, tu lèves la tête fièrement, t'as peur de rien. Ça te rappelle ton enfance à Détroit. Pourtant, tu n'as jamais connu un de ces jours où tu aurais préféré rester chez toi.Tu passais à côté d'un groupe de rageux, tu passais ton chemin, ils s'énervent. Ils t'cherchent, ils te trouvent. T'es le silence avant la tempête toi. Tu oses leur répondre, et puis tu finis par le payer. De manière disproportionnée, et ça ne sert plus à rien de discuter. Mais tu t'en fous. T'es pas un lâche, t'as grandi comme ça, dans la rue. C'est ça les règles. Tuer ou s'faire tuer. T'as fait ton choix. Juste toi contre eux et contre le reste du monde,  alors t'en frappes un, et puis tu cours. Ils sont armés les connards. T'imagines que tu vas t'en sortir, eux ne veulent pas s'arrêter là, maintenant il s'emportent et ils te coincent quelques part. Tu sais que c'est foutu mais tu te bats jusqu'au bout. Là tu t'es mis à saigner, l'ambulance ne va pas tarder. T'es à l'hôpital en mauvais état, on t'a frappé 4 fois, ça a failli touché ta colonne vertébrale. Presque paralysé, bloqué dans une chaise roulante quelques temps, tu comprends bien vite que t'étais pas encore un gros dur. Mais t'as grandi, et c'est grâce à ça et à tout ces souvenirs que t'attires la crainte de tous. Tu ne te dis jamais que tu as de la chance d'être en vie. Tu préfères juste te rappeler comment ça a commencé, parce que tu t'es embrouillé avec 3 gars. Là, t'as retrouvé ta fierté, tu l'as jamais perdu, mais t'es tellement fier qu'un de ces jours, tu pourrais merder, te faire tirer dessus et puis mourir. Crever seul dans ton coin, on dira qu'tu la mérité. T'as tué des gens alors pourquoi ce serait pas ton tour ?

Tu soupires en donnant un dernier coup de crayon sur ton croquis. Que des conneries, de l'argent sale, et des jeux illégaux, les merdes habituelles du ghetto. Trop de souvenirs. T'as la tête à l'envers à cause du pétard et tu repenses au bon vieux temps. La sonnette trop bruyante te dérange. Qui ça peut être ? Kill sonne jamais : il entre sans prévenir c'est chez lui, ou bien il défonce la porte. Tu râles en posant tes affaires, tu te lèves et tu te diriges d'un pas lent vers l'entrée pour ouvrir la porte. Sydney, juste devant toi. En mauvais état, elle tremble, affaiblie, amaigrie. Ça saute aux yeux. « Kill est pas là. » Tu prends quand même le soin de la faire entrer. C'est pas le genre de filles que tu peux facilement envoyer balader. C'est Sydney, de Détroit et elle appartient à ton passé. « Viens. » Tu recommences tes phrases qui ne dépassent pas trois mots de longueur, tu lui fais un signe de tête après l'avoir détailler un long moment du regard. T'ouvres la porte de la salle de bain pour faire couler un bain chaud. « Tu vas choper la crève. » Elle a l'air congelée, la gosse. Alors Don, s'il te plait, rattrape toi. Sois humain. Aide la.

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyDim 2 Mar - 0:26


   
  jeunesse talking blues. 
La porte s'ouvre, un peu brutalement. Rien d'étonnant puisque je m'attendais à être reçue par ce bon vieux Kill, et dieu sait qu'il n'a pas l'habitude de faire les choses avec grâce, celui-là. Mais la personne en face de moi n'est pas celle à laquelle je m'attendais, bien qu'elle ait un caractère semblable au sien. Brandon. Je me redresse légèrement, préférant ressembler à autre chose qu'une gamine battue, si possible. Non pas que ça casserait mon image, mais je ne suis pas quelqu'un de faible -du moins, actuellement je refuse de le montrer- et je ne laisserais personne avoir pitié de moi. Je me fiche de ces gens qui prétendent avoir un regard bienveillant car ils sont touchés par la peine des autres. C'est pas de cette façon-là qu'on avance, avant ça il faut tomber, se relever et se battre. Voilà, ça, c'est la vie telle qu'elle est vraiment. « Kill est pas là. » La brise me fait frémir, une fois de plus. « J'ai perdu mes clés.. » Il me fait rentrer et je me glisse à l'intérieur sans porter attention aux croquis commençant à s'entasser dans le salon, parfois roulés en boules. Tout ce papier, cette clarté éclatante. On pourrait croire à de la neige, à des pétales ou même à un hôpital. J'essaye de gérer ma démarche mal-assurée, de paraître sobre mais je ne tiens clairement plus debout. Tout ce que je veux c'est me laisser tomber, telle une poupée de chiffons. Mais si je le fais, là, tout de suite.. Ce sera dans les bras de Brandon. Mon corps squelettique tombera contre le sien. Non, non ! Personne ne saura. Je dois tenir. « Viens. » Je reste forte et je le suis, les yeux luisants. Il me balaye du regard, m'examine avec ses grands yeux bruns, cherchant à déceler les erreurs. Je baisse la tête, passant une main sur mon visage. Mes lèvres ne bougent pas, mais un "arrête-ça" un peu trop sec les démangent. Je reste silencieuse, lui dire ça, ce serait absurde. Il m'accueille, bien que ce ne soit pas chez lui, et nos deux caractères impulsifs ensemble ne feraient guère bon ménage si on en venait à se lancer des piques. Je me contente d'ignorer ce détail, surveillant mes mots et il se détourne, s'approchant de la baignoire. « Tu vas choper la crève. » Ce sera le cadet de mes soucis. J'observe l'eau chaude se répandre dans le berceau de porcelaine, fascinée par la vapeur. « Sûrement. » Observant l'eau qui monte progressivement, je remonte mes manches, dévoilant inconsciemment les trop nombreux bleus colorant mes avant-bras et je trempe mes doigts glacés, esquissant un sourire. Cette sensation douce parcourant mes phalanges, c'est comme si on assemblait deux pièces parfaites d'un puzzle : le chaud et le froid. Ça fait longtemps que je n'ai pas pris de bain, et je n'ai qu'une seule envie : me laisser couler tout au fond de celui-ci. Bourrée, c'est sûrement pas la meilleure chose qu'on m'aura proposer de faire mais je fouille maladroitement parmi les bouteilles de shampoings pour finalement verser un peu de liquide près du jet : de fines bulles s'insinuent à la surface de l'eau se mouvant vers tout les recoins de cette boîte ovale. Je lève les yeux vers Brandon. À vrai dire, il m'a probablement déjà vue dans le plus simple des appareils à l'instar d'une de ces soirées folles, mais cette fois c'est différent. Je ne reconnais plus mon corps et je refuse de dévoiler ma silhouette décharnée à qui que ce soit. Un léger sourire étire mes lèvres, chassant la panique et je me frotte doucement les mains, lui lançant avec un rire cristallin :  « Tu comptes te baigner avec moi..? »
   
   
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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyMer 5 Mar - 22:47

dead and gone
∞ sydney & brandon


L'impression de pouvoir te reconnaître en elle est trop flagrante. Elle a perdu ses clés, la p'tite. C'est une fille d'la rue, elle, une enfant de Détroit. Tu sais qu'elle a connu la misère, la violence, la pauvreté, les galères, elle a grandi à la dure, selon les lois de la jungle. Elle sait que la vie est une pute, elle veut juste pas se faire baiser. T'es au courant de ses petits trafics jours et nuits. Pic-poquet, braqueuse. Elle a pas froid aux yeux, elle est forte, Sydney. Elle sait qu'elle va choper la crève, elle le sait bien même mais elle s'en fout. Tu porterais presque une certaine admiration pour cette jeune rebelle. Après l'avoir longuement détaillé, de ton regard qui perturbait n'importe quel individu normal sur cette terre, tu avais fait coulé l'eau chaude dans la baignoire. La vapeur émergeait dans la petite pièce alors que tu reculais pour la laisser faire. Qu'elle fasse comme chez elle. « Non, j'vais m'contenter de rester au sec. » Tiens, elle a un beau sourire, Sydney. Et un rire que tu n'entends presque jamais. T'as l'impression de la découvrir sous un nouveau jour, de découvrir qu'elle n'est pas seulement sauvage et indomptable, elle peut être jolie. Même avec les innombrables bleus qui recouvrent son corps, sa peau souvent ouverte. Après avoir longuement observé ses cicatrices, tu te retournes lentement. Tu restes de dos, même si tu avais pu l'apercevoir à nue certaines fois, sous les effets de la fumette ou de la tise. Mais là, c'est par respect. Ouais, Sydney c'est l'une des seules meufs qui a réussi à obtenir ton respect. Sans plus attendre, tu t'assois au beau milieu de la salle de bain, en fixant la porte. « J'sais que tu caches des trucs. Les secrets sont parfois lourds à porter. » C'était sans doute une invitation à discuter, à se confier. Tu n'aurais pas fait ça avec n'importe qui, qu'elle en soit sûre. T'es pas du genre à te soucier des merdes des autres, mais là, bizarrement ça t'intéressait. Et à la minute à laquelle tu avais ouvert cette porte, tu avais croisé son regard et tu avais su qu'elle avait besoin d'aide. Alors pour une fois, tu décides d'être un mec bien. Tu te retournes alors soudainement, sous le coup d'une pulsion juste au moment où elle enlevait son haut. Elle est de dos elle aussi et de là, tu fais face au spectacle qui s'offre à toi. Sydney n'est plus qu'un sac d'os. Elle a tout perdu, toutes ses belles formes. Tu te lèves alors pour faire quelques pas, les pas qui te séparait d'elle. Comme elle ne bouge plus, tu poses doucement tes doigts chauds sur sa peau gelée, sur son dos, sur ses os apparents.

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyJeu 6 Mar - 13:31


   
  jeunesse talking blues.
« Non, j'vais me contenter de rester au sec. »  Il fait à nouveau cette chose troublante, son regard se fige, tour à tour, à divers endroits, avec une profonde lenteur. Ma peau abimée, écorchée, bleuie par les coups de la vie, des bâtards qui s'acharnent contre mon armature un peu cassée. Je ressemble à ces barbies oubliées dans le jardin, pleines de terre, avec les cheveux en bataille, coupés n'importe comment, à qui il manque une jambe, ou bien qui ont des pieds mordillés et une tête à moitié arrachée. Une silouhette féminine qui s'est prit une météorite de plein fouet, grosso modo. Ça se voit, c'est flagrant. Ce n'est plus moi qui gagne, maintenant j'trime. Plus de combats. Je fuis, parfois on m'coince. On m'chope dans un coin et on règle les comptes, alors j'encaisse. À force, je deviens indolore à tout ces coups, et tout ce que je ressens c'est la peur. À chaque coin de rue, elle est là, elle et son ombre, elle et sa lame brillante, et vient la délivrance. pan. Perdue dans mes pensées, mon sourire disparait. Je plante mon regard dans le sien l'espace de quelques secondes, sans trop savoir quoi dire et le silence exerce son règne de plus belle. Il s'assoit à même le sol sur le carrelage froid de la salle de bain, dos à moi. « J'sais que tu caches des trucs. Les secrets sont parfois lourds à porter. » À mon tour, je tourne les talons me retrouvant juste devant la baignoire, baissant les yeux en répliquant d'une voix calme. « Lourds. Très lourds même. » J'hésite quelques secondes à me déshabiller, bien que nous soyons dos à dos et que d'ici quelques minutes mon vilain secret n'aura plus rien à craindre tapi sous la mousse. « Mais parfois, les secrets demeurent secrets, et c'est mieux ainsi. »  Je tire doucement mes cheveux d'un côté et j'enlève mon haut, le laissant retomber à mes pieds, dévoilant inconsciemment mon dos où l'on voyait un peu trop clairement la naissance de ma colonne vertébrale et mes côtes saillantes. Je ne sens pas le moindre mouvement ni le moindre bruit dans la pièce, et voilà que ses doigts m’effleurent et mon cœur rate un bon. Un frisson parcourt ma peau glacée au contact du chaud et je sens soudain son regard, probablement posé sur mon dos efflanqué. Le secret est brisé. Je me retourne dans un mouvement brusque, décontenancée et je plaque mes mains fraîches contre son visage en un mouvement net et précis pour le priver de sa vue. « Brandon. » Je tremble de nouveau alors j'avance, le faisant reculer jusqu'au mur, machinalement. Je ne le frapperais pas. J'en ai pas la force, ni l'envie, et puis après tout il essaye sûrement de m'aider, mais bordel, pourquoi s'est-il tourné? « Tu devais pas voir ça, t.. t'avais pas le droit. » Je commence à craquer, et je sens quelque chose qui me monte aux yeux. Une larme roule doucement le long de ma joue, venant déposer un goût salé sur mes lèvres avant de s'écraser au sol. J'écarte mes mains de son visage, pénétrant son regard de mes yeux luisants, retenant les larmes menaçant de perler au bord de mes paupières. « T'avais pas le droit, lui répétais-je, .. personne ne devait savoir. »  Je lui en veux, je lui en veux d'avoir vu. Je serre les poings, repoussant le moment où je vais m’effondrer au plus loin possible. Je serre si fort que je sens mes ongles s'enfoncer progressivement dans la chair de ma paume. Mon corps est au supplice, faible. Il veut tomber, trouver la chaleur, se recroqueviller. Faire taire ses maux, ses tremblements et surtout ses battements d'cœur qui sonnent faux. Brandon en a déjà beaucoup trop vu, ce qui me prive d'accès à ce putain de bain qui m'attend alors, bêtement, je me colle contre cette autre source de chaleur présente dans la pièce, lui, sans plus un mot, et je ferme les yeux posant ma tête lourde de tracas sur son épaule.  
 
 

HJ: par contre, elle lui crève pas les yeux hein, elle les cache juste avec ses mains. JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney 924642617
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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyLun 10 Mar - 12:06

dead and gone
∞ sydney & brandon


Elle parait calme.
Les secrets font mal.
Tu aurais pu juste rester là et la regarder brûler, souffrir, en pleine descente aux enfers, dans un sale état. Après tout, c'est ton genre. Regarder les autres avoir mal sans rien faire, les enfoncer et disparaître. Alors oui t'aurais pu rester là à la regarder pleurer sans rien dire. Elle semble si vulnérable, elle perd toute crédibilité. Maintenant, elle ressemble plutôt à une fille fragile dont il faut prendre soin. Ses mains se plaquent soudainement sur tes yeux, t'empêchant d'en voir plus, de découvrir avec horreur à quel point elle est malade. Sa peau glacée, ses petites mains, sa force de plume. Planté droit devant elle, tu laisses retomber ton bras le long de ton corps. T'as découvert son secret alors tu recules lentement pour suivre ses mouvements, jusqu'au mur tout aussi froid. Et elle pleure, elle craque et toi tu fermes les yeux. Elle cache trop bien son jeu, Sydney. Elle est pas si forte que ça, Sydney. Elle a besoin d'aide, Sydney. Elle arrive plus à lutter, Sydney. Tu lui attrapes fermement les poignets, à Sydney, et tu te remets à la regarder, abaissant ses mains pour mieux l'observer. Et Sydney, elle finit par tomber dans tes bras. Sans réfléchir, tu l'enveloppes avec tes bras, tu la couves. Tu veux la réchauffer, elle est glacée, tu veux lui réchauffer le cœur aussi. Ton menton sur le haut de son crâne, tu la gardes contre toi. De ta main libre, tu caresses doucement ses cheveux. Elle a réussi à te toucher, Sydney. Ses paumes sont moites, ses genoux tremblent, ses bras sont lourds, elle se laisse tomber en sachant que la chute allait être longue.
Le chrono a tourné, le temps est écoulé,
c'est fini.
Retour à la réalité.

Maintenant, t'as pris ta décision, tu vas l'aider. Tu passes ton bras autour de taille devenue trop fine et tu l'aides à venir s'assoir sur le rebord de la baignoire. Tu te mets à genoux en face d'elle et la regarde quelques secondes dans les yeux, pouvant y lire la détresse. C'est déconcertant à quel point elle te ressemble. D'un mouvement doux sans vouloir te montrer brusque, tu l'aides à enlever son jean que tu jettes un peu plus loin. Enfin, tu l'aides à entrer dans l'eau en sous vêtements, à plonger dans l'eau presque bouillante. Tu la vois frissonner à ce contact, à ce contraste trop brutale. Tu restes assis à côté de la baignoire, te montrant bienveillant. L'eau continue de couler dans un silence devenant assourdissant. Ta main reste dans la sienne, à la serrer fort, pencher au dessus du bain moussant. « Pourquoi ? » Tu brises le calme, le vide, le silence et tu la regardes. Oui, pourquoi ? Pourquoi elle se fait du mal ? Pourquoi elle est malade ? Depuis quand ? Pourquoi, tout simplement. Tu veux comprendre, elle n'est plus n'importe qui, elle n'est pas une fille que tu ignores à longueur de journée et que tu trouves collante et envahissante.

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyVen 14 Mar - 22:08


   
   jeunesse talking blues.
Mes jambes tremblent sous mon poids pourtant minime et je m'effondre contre lui, cherchant un refuge dans ses bras qui se referment autour de moi. Retenant mes larmes de gamine chagrinée, je viens trouver la chaleur de son corps, me sentant étrangement à ma place. J'essaye de faire taire les spasmes qui me secouent de part en part, de les tuer, d'arrêter de trembler sans cesse et doucement, je niche mon visage dans son cou, mon nez glacé restant brièvement contre sa peau brûlante. En sa présence, une partie de moi s'avoue soulagée. Si je finis par crever, seule dans mon trou, quelqu'un saura pourquoi.

La peur s'éloigne, très lentement. Elle fait son sac, prend ses armes et se casse à reculons, peu à peu. J'accompagne ses mouvements, m'asseyant au bord de la baignoire. Je m'accroche, étant à l'image de ma santé dans un équilibre précaire. Mes vêtements finissent à terre, je plonge un pied dans l'eau, puis l'autre, pour le reste de mon corps fin, beaucoup trop meurtri. Le choc thermique me provoque un frisson, serpentant sur ma peau. Je me laisse couler au fond de la baignoire, cachant mon ventre creusé, mes clavicules apparentes, les allumettes que j'ai en guise de membres, mes bleus et mes plaies. Brandon m'aide sans vraiment attendre quelque chose en retour, si c'n'est qu'il aimerait savoir. « Pourquoi ? » Je demeure mystérieuse, baissant les yeux silencieusement. D'un autre côté, ce serait égoïste de rien lui dire. Lui qui se donne tant de mal pour moi, alors qu'à fortiori ce mec n'aurait levé le petit doigt pour aucune fille que ce soit, ou alors très peu d'entre elles. Je me sens un peu privilégiée, ça me réconforte, dans le fond. Il ne ressemble pas aux autres hommes qui me possèdent l'espace d'une heure sans me porter de réel intérêt. Il est juste présent, et si tout ce qu'il avait souhaité avait été un corps à corps, il l'aurait eu, on en serait pas là.

« C'est à propos de Detroit... » Je pourrais lui dire combien ma vie est un joyeux bordel, mais là, mes neurones dansent le tango. Je sais bien que je vais trop parler. Je concentre le peu de force qu'il me reste sur sa main, la serrant faiblement. Je pourrais m'accrocher à elle comme au dernier fil à laquelle ma vie tient, mais le poids de mes visions est trop lourd : je voudrais me laisser couler, suffoquer un bon coup pour me remettre les idées en place et repartir à zéro. Mais la peur est toujours présente, nouant ma gorge et mon estomac. « J'ai fait une connerie. Une putain de grosse connerie. » Je lève les yeux, amère, plantant mon regard dans le sien sans trop savoir si je dois cracher le morceau. « Notre dernier cambriolage a mal tourné, et, j'ai.. » Je serre les poings dans l'eau, soupirant. Moi-même je ne sais pas si ce putain de coup de feu aura arraché la vie à cet homme. Être suivie constamment ou avoir des hallucinations à longueur de journée, que m'arrivait-il vraiment? J'en savais strictement rien et plus le temps passait, moins je voulais connaître la vérité. Tout ce que je souhaitais, c'était m'évader et me replonger dans mes rêves d'enfants avec leurs plumes soyeuses, leurs boussoles cassées et l'immensité pour terrain d'exploration.  

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyVen 21 Mar - 21:33

dead and gone
∞ sydney & brandon


C'est avec facilité que tu parviens à la porter. Son poids de plume te laisserait presque sur le cul. Sa facilité à cacher son jeu à la perfection est déconcertante. Elle reste décidément un réel mystère, Sydney, sous ses airs de femme forte. C'est donc ça, l'anorexie ? Les os apparents, la faiblesse physique, le moral à zéro, tanguer entre la vie et la mort ? Tu vas même jusqu'à te demander si elle ne tombe pas en dépression. Elle joue, elle finira par se brûler les airs. C'est comme si elle s'était bandée les yeux et s'était jetée au milieu de la route avec une chance certaine de se faire écraser. Et boom, si elle se fait percuter, elle tombe et elle ne se relèvera plus. Au fond, c'est de ça qu'il s'agit : un pur hasard. Elle ignore à quel point la barrière entre la vie et la mort peut être mince. Et là, elle se met à parler de Détroit, elle pose le sujet sur la tapis. Sous l'eau et l'épaisse mousse, elle semble s'enfoncer. Sa voix est cassée, hésitante. Tu sais pas pourquoi mais tu sais que ça ne présage rien de bon. Détroit, c'est synonyme de galères, d'emmerdes pour les gens comme vous, n'ayant pas eu la vie facile. Automatiquement, tu te mets à froncer les sourcils en attendant la suite. Pour la mettre en confiance, pour l'encourager à continuer, tu gardes ta main dans la sienne en la serrant doucement. Trop de question se bousculent dans ta tête, questions que tu ne te poses habituellement pas. Tu n'as pas l'habitude de t'inquiéter pour les autres, non. Faut pas oublier que t'as pas de conscience, t'étais fourré dans les pires coups de Détroit, les pires affaires avec le pire gang, t'avais l'habitude des armes, des bagarres, des règlements de comptes, des meurtres. Tu sais que ça fait longtemps que t'as perdu ta propre conscience. Avec Sydney, c'est différent. Quand elle parle de grosse connerie et de braquage, ça y est, tu n'as lus aucun doute : elle n'a plus les mains propres, la p'tite. Tâchée par le sang, la conscience lourde, des regrets, des secrets. Elle ne finit pas sa phrase, elle y arrive pas, elle y arrive plus. Elle a trop luté. Tu vois qu'elle craque. Tu flippes, t'as l'impression qu'elle plonge en plein bad trip. Rapidement, tu lèves les yeux pour plonger ton regard sombre dans le sien. Sa gorge est nouée, elle sert les poings. Tu te penches au dessus de la baignoire et attrape fermement son visage entre tes mains, l'obligeant à te regarder, cherchant son regard. « Dis moi. » Il faut qu'elle te raconte même si tu sais déjà à quoi t'attendre. Tu t'occuperas bien d'elle. « Raconte moi. » Tu ne la lâcheras pas, tu ne la laisseras pas tomber. Un bref silence s'installe entre vous sans que tu retires tes mains, attrapant toujours son visage, en coupe. « Tu sais.. c'est des choses qui arrivent. C'est inévitable à Détroit, dans ces quartiers. La violence, les conneries.. » Alors doucement, t’essayes d'introduire le sujet, de lui montrer que t'es quelqu'un de confiance. Pour une fois.

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyDim 23 Mar - 1:47


   
   jeunesse talking blues.
Il lâche ma main et brutalement, je me sens comme aspirée par l'eau, tirée vers le bas, engloutie par les profondeurs. Les siennes, saisissant mon visage avec fermeté, me ramènent à la réalité et je le regarde d'un air ingénu, complétement perdue. J'ai plus rien dans la tête, c'est de l'éthanol qui coule dans mes veines. Bien heureusement, je suis dans l'eau. Si j'étais sur la terre ferme je prendrais feu à la moindre étincelle et je sèmerais la pagaille autour de moi. Comme toujours. « Dis moi. » À mon tour, j'attrape ses poignets avec mes petites mains trempées pour ne pas couler. Je fuis son regard, essayant d'échapper à son emprise. Mon instinct me dit que je ferais mieux de rester secrète. Je vais passer pour une folle à lier, merde. Mais étrangement, je ne résiste pas une seconde à plonger mes yeux dans les siens. Je serre, je serre fort. J'ai plus les neurones branchés, tout ce que je vois c'est ses yeux sombres et ses lèvres qui bougent promptement, doucement. « Raconte moi. »

Quelque chose tourne pas rond chez moi. Peu importe quoi, c'est difficile à expliquer, mais après tout.. je pourrais me contenter de dévoiler les choses en partie. Moi qui cache si bien mon jeu, ce serait tellement plus facile de mentir par omission. Je l'observe. Je sais bien qu'il se demande à quoi je pense, Brandon. Je sais bien qu'il est intrigué, qu'il se pose des questions, qu'il veut savoir et qu'il a peut-être même deviné de quoi il en retournait. Mais ma gorge est tellement nouée. Ma voix, peu à peu, s'éteint. J'ai la gorge sèche, je suis paralysée par son regard perçant, planté au fond du mien. Pourquoi sa présence devenait-elle déconcertante à ce point? Lui que je connaissais depuis tant d'années. Depuis Detroit, même. Je fais un effort, pour lui, et je me dévoile partiellement, chuchotant sans jamais détourner mon regard du sien. « J'ai tiré sur.. un mec. Il allait poignarder un de mes potes, alors.. Je.. Je l'ai tué. »

J'ai un moment d'absence, et le faible débit de ma voix se tue. Je revois la scène une énième fois. Toujours la même ombre, le même couteau, le même palais obscur, la même lueur. Je le relâche avec douceur, venant poser mes mains sur le rebord de la baignoire. Je suis un peu ailleurs, je ne sens plus mes membres. J'ai l'impression de flotter mais à vrai dire, je suis plutôt en train de m'enfoncer dans la baignoire, de plus en plus, très lentement, inconsciemment. « Enfin.. On la laissé pour mort, et je suis venue ici, à Bristol. » D'un mouvement lascif, je penche légèrement la tête en arrière, évasive. Toujours le même refrain, qui se répète dans ma pauvre petite tête de gamine mal-menée. Depuis si longtemps. Quand ce supplice prendra-t-il fin? Je me redresse tant bien que mal, voulant sortir. Après la température glaciale de l’extérieur et ses courants d'airs serpentant dans la rue, tout mon corps entre en ébullition dans ce bain bouillonnant. Froid, chaleur. Je sais même plus où j'en suis.« Brandon, sort moi de là.. » Est-ce que je parle de la baignoire ou de cette galère dans laquelle je m'empêtre depuis tout ce temps? À ça non plus, je ne saurais y répondre. Bien que je déteste le rôle d'assistée, je me sens incapable de refuser que Brandon essaye de me sortir de ce trou.. à cause de ce regard qu'il pose sur moi, et qui me déstabilise tant.

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptySam 12 Avr - 13:36

dead and gone
∞ sydney & brandon


Bang. Elle a tiré sur le mec. Au final, elle te rappelle tes vieux démons. Elle pensait peut-être oublié toute cette histoire en quittant la ville. Encore un point commun. Pourtant, c'est pas comme ça que ça marche. Les pensées et les souvenirs continuent de vous hanter, vous rappelant sans cesse ce que vous avez fait, ses voix qui tournent en boucle dans vos têtes. Alors, tu essayes de la sauver, qu'elle remonte la pente, qu'elle puisse respirer à nouveau. Elle croit sans doute que tu la traites de folle, qu'il faudrait l'enfermer. Mais c'est pas le cas. T'es mieux placer que quiconque pour savoir ce que ça fait. « Quand c'est fait, c'est.. fait. Tu crois connaitre la mort, mais non. Pas avant que tu la voies. Que tu la voies vraiment. Juste devant toi. Après, ça rentre dans ta peau et vit en toi. Et tu ne peux rien y faire. Le pire ? C'est que tu ressens strictement rien. Aucune satisfaction, juste l’adrénaline sur le moment. » C'est ton ressenti. C'est juste la haine qui t'envahit sur le moment, alors tu cognes, tu cognes et tu tires une balle. C'est tout, rien d'autre. Après, tu dois apprendre à vivre avec, avec tes vieux démons. Tu comprends que t'as perdu la moindre once d'humanité, que tu as vendu ton âme au diable. Tu crois aussi connaitre la vie. Tu es au bord des choses et tu la regardes passer, mais tu ne la vis pas. Pas vraiment. Tu es juste un touriste. Un fantôme. Puis tu la vois passer. Tu la vois vraiment. Ça rentre dans ta peau et vit en toi, et tu ne peux pas t'échapper. Il n'y a rien à faire, t'es condamné. D'un côté, tu penses que c'est normal. Chaque personne a une part négative en lui. Et y'a les personnes comme toi. Celles qui ont une plus grosse partie de mal que de bien. Ces gens là, comme toi, sont constamment en train de se battre. Pour intervenir entre toi et ce monstre qui vit en toi. Pour te sauver de toi-même et tout ce bordel à l'intérieur. « Tu regrettes ? » C'était sans doute la première question qui te soit venu à l'esprit. C'est aussi la première que tu t'es posé à toi même. Et comme seul réponse, tu t'étais dis que c'était arrivé, c'est tout. S'il y a un truc que tu as appris, c'est qu'on ne doit jamais regarder en arrière. « C'est du passé. Il est mort et enterré. Ok ? Vivre dans le passé, c'est courir à ta perte, Syd. Y'a rien à gagner. » Tout se joue dans le présent. Tu as beau te répéter ça à longueur de journée, tu fais toujours ces drôles de rêves. Où rien n'est réel, que des illusion. Dans ces rêves, tu n'es rien, juste un passant, un fantôme dont la vie est déjà passée. Ça ne signifie rien, mais ça te hante. T'es au bout du monde, au bout de tes forces sans doute, et tu songes à tout laisser tomber, à te laisser tomber, à abandonner. Mais tu es Brandon Foster. T'as fait des trucs dans le passé, et tes fantômes te laisseront pas oublier. Mais t'as pris l'habitude de fuir, de vivre avec la peur, tu n'y fais plus attention. Comme un bruit de fond. Parfois, ce son devient fort et tu le ressens vraiment. Faut juste l'accepter et il redevient un simple bruit. Et ce bruit, tu n'arrêteras jamais de l'entendre et il te rappellera constamment ton passé. Tant pis, c'est comme ça. Tu t'étais dis que le feu en valait la chandelle. Maintenant, t'assumes.

« Sydney, t'es forte. Regarde-moi. Baisse pas les bras, j'suis là. » T'avais l'impression qu'elle lâchait tout, qu'elle voulait se laisser partir. Tu la tiens fermement, paniquant un peu. Tu cherches quelques instants son regard puis tu te retournes pour attraper une serviette. Tu laisses l'eau se vider petit à petit de la baignoire et tu l'aides à se relever. La serviette l'enveloppe entièrement, tu la portes ensuite comme un bébé jusqu'à ta chambre provisoire, celle que Kill te prête quand tu restes chez lui. Tu l'installes sur le lit, tu la couvres avec la couverture. En soupirant, tu remarques qu'il fait bien trop froid à l'intérieur. Tu te retournes et donnes un énorme coup de pied dans la chauffage tombé en panne. Et comme si la vie était de ton côté, il s'allume. Pour une fois. Tu ouvres un des placards de la cuisine et attrape une boîte de gâteaux au hasard, puis tu la poses près du lit. « Faut vraiment que tu manges un bout, tu vas tomber dans les pommes. Un peu de sucre, ça te fera du bien. » Juste un peu. Tu lui lances un regard sans vouloir trop la brusquer puis tu plonges ta tête dans le placard de ta chambre, attrapant un tee-shirt à toi et un jogging.

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyVen 25 Avr - 15:42


   
  jeunesse talking blues.
Je déteste cette sensation étrange d'être complétement à côté de la plaque. C'est pas douloureux, au contraire, mais ça devient de plus en plus difficile de me concentrer sur ce que me dit Brandon. Je l'observe, je vois ses lèvres bouger, saisissant le sens de ses phrases après quelques secondes de délai. Quelques secondes de trop, sûrement. Ça a l'air important ce qu'il me dit là, lui qui a cette fâcheuse habitude de s'exprimer avec des phrases courtes, si c'n'est trois ou quatre mots. Il engage vraiment une discussion et l'air de rien, ça a beaucoup de sens pour moi qui ait tendance à le voir utiliser ses poings plutôt que sa voix. « Quand c'est fait, c'est.. fait. Tu crois connaitre la mort, mais non. Pas avant que tu la voies. Que tu la voies vraiment. Juste devant toi. Après, ça rentre dans ta peau et vit en toi. Et tu ne peux rien y faire. Le pire ? C'est que tu ressens strictement rien. Aucune satisfaction, juste l’adrénaline sur le moment. »

J’acquiesce silencieusement, me contentant de l'écouter et de le contempler, inlassablement. Sous toutes les coutures, tous les angles. Je lui accordais ce charme de vrai dur, de rebelle. Inaccessible, mystérieux, imprévisible et difficile à cerner. La seule réelle conclusion que je pouvais en tirer, c'est qu'on se ressemblait, et ça me plaisait, aussi étrange que cela puisse paraître. « Tu regrettes ? » Ça, c'était une question prévisible. Je l'attendais, sans vraiment avoir de réponse pré-conçue. Peut-être, peut-être pas.. Si je ne l'avais pas fait, il aurait tué Lukas cet abruti. Mais cette histoire m'a foutu dans une belle merde. J'ai vendu mon âme, moi aussi. Je vaux plus rien, en plus ça me rend malade. Ouais, à cause de tout ça, j'ai finis par perdre mon éclat, le peu de valeur dont je pouvais me vanter, je crois. J'suis plus rien qu'une fleur fanée. Ou alors, une de ses pâquerettes écrasées par des bottes boueuses, et maintenant, moi aussi j'suis pleine de terre. Voir même plutôt un lilas, comme ma peau est parsemée d'hématomes et de bleus. « J'en sais rien. » Je n'en peux plus de toutes ces plaies. Combien de fois ils ont essayé de me buter ces salauds, combien de fois? Brandon veut m'aider, je me demande si c'est utile, après tout. Il imagine sûrement pas combien ils sont à vouloir me faire la peau, ces pourritures. Il aura beau m'aider, y'en aura toujours un pour essayer de me faucher.

Un soupir s'échappe d'entre mes lèvres et je baisse les yeux, vers l'eau, où flottent ses nuages de mousse parfumée. « C'est du passé. Il est mort et enterré. Ok ? Vivre dans le passé, c'est courir à ta perte, Syd. Y'a rien à gagner. » Mais, s'il est mort, pourquoi ce mec continue à me hanter? Quelqu'un peut me le dire, ça? Alors, j'suis tarée, c'est ça? J'veux pas aller dans un putain d'asile et y finir ma vie, après seulement vingt belles années de "liberté", si on peut appeler ça de cette façon. À la limite, je crois que je préfèrerais crever maintenant. Crever de peur, de faim, crever sous leurs coups, finir étouffée ou noyée, ou alors, la cervelle explosée, mais je refuse d'être considérée comme folle. « Sydney, t'es forte. Regarde-moi. Baisse pas les bras, j'suis là. » J'obéis docilement, plongeant mes yeux noisettes dans les siens. Cet éternel regard sombre. « Ne t'inquiète pas. » Il se détourne quelques instants, le temps de prendre une serviette qu'il enroule doucement autour de moi. La baignoire est vide maintenant, et lui, me soulève comme une enfant. Il a de la force, Brandon. Si bien que moi, dans ses bras, je me sens légère comme une plume. Je flotte à un mètre au dessus du sol, je flotte jusqu'à la chambre, enlaçant son cou, puis les couvertures.

Le calme de la pièce est troublé par le chauffage qui se met en route après un coup de pied bien placé, à cause duquel, bêtement, j'avais sursauté. Il s'absente quelques secondes et revient, un paquet de gâteaux à la main. Non. Non, non.. « Faut vraiment que tu manges un bout, tu vas tomber dans les pommes. Un peu de sucre, ça te fera du bien. » Je regarde autour de moi. Pas de plantes, pas de fenêtre ouverte, pas de sacs.. Donc, pas de techniques foireuses d'illusionniste pour ce soir. J'observe la boîte, l'estomac et la gorge nouée. Impossible. Je lève les yeux vers lui, avec mon air mi-ingénu mi-chien battu. « Non.. Je ne peux pas, vraiment pas. » Ça ne passera pas. Je regarde la porte. Je songe même à me barrer en courant pendant quelques secondes, pour fuir ces conneries. Mais j'en ai plus la force, et même pas l'envie. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens en sécurité. « Ça peut attendre demain, tu crois pas ? » J'ai peur qu'il s'obstine à vouloir me faire manger mais tout ce qu'il va gagner, c'est une Sydney qui s'énerve sur lui et qui finit par se barrer tant bien que mal, à moitié à poil s'il le faut. Si vraiment c'était son intention autant verrouiller toutes les portes. Tout de suite. « S'il te plaît, Brandon. Pas ce soir. » soufflais-je en enfilant son t-shirt trois fois trop grand, dans le quel je nageais. J'observa son jogging l'espace de quelques secondes avant de, finalement, me laisser retomber sur le lit où j'étais déjà assise en tailleur, emmitouflée dans la couverture. Il ne me tiendrait jamais à la taille, alors ça me semblait futile de le revêtir. Comme si le sujet touchant à ma nutrition avait été clos, je détournais la conversation, sans aucune subtilité. « Et.. Tu dormiras avec moi, cette nuit? Je sais que ça a l'air gamin, mais.. au moins, on se portera chaud. » répliquais-je en riant doucement, un léger sourire étirant mes lèvres. Je me sentais lunatique, en passant du rire aux larmes, mais peu importe. On savait tous les deux que c'était cette accumulation de mauvais mélange dont les effets s'estompaient peu à peu, tel un liquide magique qui coulait dans mes veines, s'évaporant progressivement.
 
 
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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyDim 4 Mai - 17:56

dead and gone
∞ sydney & brandon


Les histoires de gangs, les règlements de comptes, y'en aura jamais assez. C'est le danger qui rythme vos vies au quotidien. Ils veulent la peau de Sydney. Ils veulent la descendre, ils veulent la coincer, ils veulent la voir par terre, ils veulent pas qu'elle se relève, Syd. Mais tu les laisseras pas. Non, personne touchera à ta Syd. Personne et ça peu importe le nombre qu'ils sont. Peut-être dix, peut-être trente, peut-être cent. Un par un, tu les écraseras. T'abandonneras pas. Tu t'battras pour elle, tu tomberas pour elle, tu crèveras pour la protéger. Comme t'aimes bien l'dire, Syd c'est pas n'importe qui, c'est la tienne maintenant. Sur cette pensée, tu t'retournes pour lui balancer un tee-shirt sans aucun doute trop grand pour elle qu'elle enfile directement ; ainsi qu'un de tes joggings qu'elle regarde un moment. Tu comprends qu'elle compte pas le porter. Elle a l'air d'une poupée, beaucoup trop petite, beaucoup trop fragile. Faut la soigner, cette poupée, faut prendre soin d'elle. Tu veux pas la voir partir en clinique. Ouais, c'est ce qu'on fait en général. On les jette en clinique psy' pour les guérir. Sydney, elle aime pas l'hôpital, elle veut pas qu'on l'aide, Sydney, elle voudra jamais.

Tes pas résonnent quand tu te diriges pour fermer la porte à clés. Ouais, tu comptes la faire manger, tu vas pas la laisser tomber. Et non, ça t'fait pas plaisir de la forcer. Du coup, une sorte de micro sourire fend tes lèvres alors que tu lui lances un regard joueur. Tu la connais trop bien, elle et son agilité sans failles, elle et sa facilité à mentir, à se faufiler, à voler. Elle te fera pas c'coup là. Elle t'échappera pas. « Non, ça peut pas attendre demain. J'veux pas t'retrouver morte à côté de moi, quand j'me reveillerais demain matin. » C'était un peu ta façon de lui faire comprendre que tu tenais à elle. Bien dissimulé derrière du sarcasme, derrière l'image du mec qui veut pas à nouveau une mort sur l'illusion de conscience qu'il lui reste. La chaleur se repend peu à peu dans la chambre et le paquet de gâteau n'a pas bougé d'un millimètre. « J'dormirais avec toi seulement si tu bouffes un seul de ces gâteaux. » Ton sourire ne disparait pas, tu veux jouer. Un jeu dangereux, pourtant. C'est de sa santé qu'il s'agit. Ton dos contre le mur, tu restes face au lit sans la quitter du regard, les bras croisés. « Aller, ouvre la bouche. Un seul. » Ouais, juste un seul et tu la laisses tranquille. Tu veux pas lâcher l'affaire.

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyDim 4 Mai - 21:49


   
  jeunesse talking blues. 
Dehors, le temps se dégrade de plus en plus, la pluie tapant contre les carreaux. Brandon s'éloigne, se dirigeant vers la porte et moi je me demande où est-ce qu'il peut bien aller, à nouveau. Mais non, il ne quitte pas la pièce. J'entends la clé cliqueter dans la serrure et je fronce les sourcils. Je perçois cette lueur dans ses yeux, cet air un peu rieur, mais je n'ai pas envie de jouer, loin de là. « Non, ça peut pas attendre demain. J'veux pas t'retrouver morte à côté de moi, quand j'me réveillerais demain matin. » Je fronce les sourcils et je me lève, m'approchant de lui, menaçante. Mes cheveux aux pointes trempées ondulent au rythme de mes pas, la tigresse, elle, s'éveille. Sauvage. Je ne renifle d'un air méprisant, en articulant. « Rien à foutre. » Des mèches tombent sur mon visage, à quelques centimètres du sien. Je le regarde dans les yeux, passablement énervée. « J'dormirais avec toi seulement si tu bouffes un seul de ces gâteaux. » Du chantage? Vraiment? Mon coeur s'emballe, palpitant plus que de raison et mon cerveau qu'on pourrait croire formaté pour mentir défaille, trahissant ma voix en plein milieu de ma phrase : « Je m'en passerais, t'inquiète par pour ça. » Dans une impulsion, je me décide à partir et je mets le nez dans sa penderie, enfilant le premier manteau qui vient. Par dessous celui-ci, on pourrait croire que je porte une espèce de robe un peu trop courte, mais on ne voit pas mes fesses, c'est le plus important. Je mets la capuche, au passage, à la vue du temps ça pourra être utile. Il ne me manque plus que mes chaussures, m'attendant probablement dans la salle de bain. Je repose mon regard sur Brandon, froidement. La clé n'est plus dans sa main et je n'ai pas été assez attentive pour savoir ce qu'il en avait fait. Ma tête commence à tourner. « Donne moi la clé. » Face à son manque de coopération, j'improvise une fouille au corps, sans son consentement évidemment. Je glisse mes mains dans ses poches avant, sortant leurs contenus. Des clopes, un téléphone pourri, des clés mais pas les bonnes. Je jette tout ça derrière moi et le tout tombe sur le lit. Je passe alors mes deux mains dans ses poches arrières, réprimant un léger sourire presque imperceptible. Je ne prends pas la peine de me baisser, s'il avait planqué la clé dans ses chaussettes je l'aurais remarqué, quand même. « À quoi tu joues, Brandon? » Résolue à faire ma forte tête, je me dirige vers la porte, forçant sur la poignée, bêtement. « Tu veux que je défonce la porte? » Ma voix est dure, mais le chantage c'était la chose à ne pas faire, parce que depuis mon enfance, je ne savais que trop bien de quoi il s'agissait et plus encore ces derniers temps. Oh oui, du chantage on m'en avait fait, mais jamais je ne pliais ce qui expliquait nombreuses de mes plaies. Je frémis, ma main tremble. Mon sang bouillonne et si je me jette contre la porte, je sens que je vais perdre connaissance. Mes doigts se resserrent autour de la poignée, nerveusement. Je perçois à nouveau un mouvement dans la pièce alors, je lève les mains en l'air, faiblement, riant d'un air cynique. « Non non non, ne bouge pas. J'vais pas le faire, voyons. J'ai plus la force, de toute façon. » Je commence à trembler, de nouveau. Mais Brandon ne doit pas voir, je n'aime pas quand il s'inquiète. Tout ce qu'il doit avoir en tête, c'est que je ne marche pas dans son jeu, et que verrouiller la porte était une grave erreur. Je me dirige vers la fenêtre, tournant dans la pièce comme un lion en cage sous son regard sombre. « Tu devrais pas faire tout ça. » Je m’appuie sur le bord, collant ma tête contre la vitre. « Il faut juste que tu comprennes que.. tu es impuissant face à ça. C'est tout. » lui disais-je avant revenir m'assoir sur le lit, toujours agitée par ces légères secousses. Assise en tailleur, je lui tourne le dos, courbée, gardant sa capuche. Je fais la gueule, clairement. Vouloir me forcer à manger, m'enfermer. Deux belles erreurs.

Après de longues minutes de silence, la colère se dissipe. Si il sort de la pièce, il sait que je trouverais un moyen de sortir, en attendant je suis coincée. « Aller, ouvre la bouche. Un seul. » Ma réponse ne se fait pas attendre. « Non. » J'enlève doucement ma capuche, enfin, sa capuche, premier signe qui laisse entendre que je vais capituler. « Quoique.. Si j'en mange un, tu dors avec moi, c'est ça? Et si j'en mange deux, j'ai le droit à quoi? » Sa réponse reste vague. Je me tourne vers lui, et j'observe le paquet, hésitant longuement avant de, finalement, l'ouvrir et d'un prendre un. Je me mords la lèvre avant de croquer dedans, en prenant une petite bouchée que je mastique longuement avant d'avaler difficilement. Je continue comme ça, prenant progressivement des bouchées un peu plus grosses, les avalant un peu plus vite. Je grimace parfois, la nourriture passant malgré ma gorge serrée. Je soupire, avalant le dernier morceau de gâteau avant de relever les yeux vers Brandon. Il a gagné.
   
   
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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyDim 25 Mai - 11:38

dead and gone
∞ sydney & brandon


Une pluie battante continue de se déchaîner dehors, de taper contre les carreaux de la vieille fenêtre qui pourraient presque céder. Le silence fait place à une confrontation qui menace d'éclater entre vous. La tigresse contre le léopard. Farouches, sauvages. Le volcan contre la tempête. Leur rencontre ne peut faire que des étincelles. C'est vous. Vos sens s'éveillent soudainement, vous avez le sang chaud. C'est ce qu'il se passe quand deux forts caractères se croisent, se rencontrent. Elle se lève, s'approche, tu restes debout, la fixant d'un regard qui perturberait n'importe quel individu normal. Tu ne bouges pas, tu regardes ses prunelles, ses cheveux, son visage beaucoup trop près du tien. C'est la Sydney que tu connais, celle que tu as toujours connu, celle qui a toujours fait son petit effet sur toi. Elle s'énerve parce que tu uses du chantage, tu l'as bien compris. Les belles erreurs à éviter, c'est moche, mais tu n'avais pas eu le choix. Elle perd ses moyens, la petite Syd et toi tu restes de marbre, sans réagir. Les bras croisés, seulement ton regard qui l'a suit en fonction de ses gestes, de ses mouvements. Elle veut partir, s'enfuir. Trop tard. T'es là maintenant, t'es là pour elle, tu ne peux pas la laisser toute seule. Elle pense sans doute que tu joues au con, là, mais non. Tu tiens à elle. Peut-être trop d'ailleurs, peut-être plus que tu ne le devrais. C'est ta veste qu'elle décide à porter, veste beaucoup trop grande pour elle. Capuche sur la tête, elle cherche la clé que tu as simplement déposé sur une étagère, discrètement. Une étagère qu'elle ne pourrait même pas atteindre sur la pointe des pieds. « Non. » Simplement, non. Tu lui fileras pas cette putain de clé. La tigresse perd patience, elle fouille partout, jette tes affaires sur le lit après t'avoir fait les potes. « T'as d'la chance que ce soit toi. » Ses mains glissent partout à la recherche de la petite clé mais elle ne trouve rien. Tu te retiens de sourire pour ne pas qu'une troisième guerre mondiale éclate dans l'appart de Kill.

Sydney menace alors de défoncer la porte. Là encore, tu te retiens de sourire. T'affiches un rictus en secouant la tête, l'observant minutieusement. « Tu penses que tu pourrais défoncer cette porte ? Tu penses sérieusement que tu pourrais ? Toi, Sydney, celle qui a perdu toute sa force ? Non, tu peux pas. Tu peux plus. T'es plus celle qui pouvait terrasser une armée entière. Non, maintenant, t'es faible. » Les mots étaient durs, ouais. T'étais sans doute aller trop loin, tu lui as peut-être fait mal. Tu voulais la faire réagir, lui faire comprendre à quel point c'était grave. Du coup, tu l'énerves, elle s'agite sur la poignée de porte. En vain. Tu soupires, laissant retomber tes bras de long de ton corps avant de faire un pas vers elle. « Pars pas. Reviens. » Elle finit par céder, mais pas se calmer pour autant. Elle rode, tourne dans la pièce sombre comme un lion en cage, prête à exploser à tout moment. Tu continues de la suivre du regard, adossé contre le mur alors qu'elle observe la pluie par la fenêtre. Elle t'avoue que tu ne devrais pas faire ça. Tu fronces les sourcils en regardant ailleurs. Pourquoi ? Bien sûr que si, tu dois le faire. Mais ça, elle ne peut pas comprendre. Non, elle ne comprend pas ce qu'elle représente pour toi. Ça t'énerve, ça te rend fou, t'as envie de lui gueuler dessus de regarder la vérité en face. Elle n'est plus ton amie. Non, plus la petite Syd que tu connaissais de Détroit, c'est différent maintenant. « Et toi, tu devrais comprendre que t'as besoin d'aide, que t'as besoin de te faire soigner avant que ce soit trop tard. C'est pour ça que j'suis là, Syd. J'te laisserais pas tomber. » Tu finis par oser reposer ton regard sur elle une fois qu'elle te tourne le dos, assise en tailleur au milieu du lit, toujours avec la capuche sur la tête.

La confrontation continue. À vrai dire, tu ne lâcheras pas l'affaire tant qu'elle n'aura pas avaler au moins l'un de ces gâteaux. Sa réponse fuse immédiatement, elle est catégorique. Non, c'est non. Pourtant, un micro sourire se forme au coin de tes lèvres lorsqu'elle enlève la capuche de sa tête et se tourne pour te faire face. « Ce que tu veux. » Tu t'approches du lit pour venir t'assoir près d'elle, enroulant presque tes jambes autour des siennes, elle qui est est toujours en assise en tailleur. Elle semble si petite, si frêle à côté de toi. Elle commence alors à manger, plus que ce que tu lui en avais demandé. Deux gâteaux. T'as gagné. Sans plus attendre, tu cèdes à ton tour. L'une de tes mains attrape son poignet alors qu'elle attrapait un nouveau gâteau. Ta main libre se glisse derrière sa nuque et tu l'attires un peu brutalement vers toi pour pouvoir l'embrasser. Ouais, tu poses enfin tes lèvres sur les siennes, tu peux enfin les goûter. Tu ne peux dire de quoi il s'agit vraiment, tu peux seulement dire l'effet que ça te fait. Tu es pratiquement sûre qu'elle a oublié de fermer les yeux tellement elle est surprise. Mais trop tard, tu avais enfin eu ce dont tu avais envie. Elle. Sydney.

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyDim 25 Mai - 15:14


   
  jeunesse talking blues. 
J'ai voulu défoncer la porte, la grande porte de bois qui se dressait devant moi. C'était une menace comme les autres, des paroles en l'air, et là j'ai vu ses pommettes qui se ré-haussaient légèrement, ses lèvres qui luttaient pour ne pas s'étirer en un sourire. « Tu penses que tu pourrais défoncer cette porte ? Tu penses sérieusement que tu pourrais ? Toi, Sydney, celle qui a perdu toute sa force ? Non, tu peux pas. Tu peux plus. T'es plus celle qui pouvait terrasser une armée entière. Non, maintenant, t'es faible. » J'avais plongé mon regard sombre dans le sien avant de baisser les yeux vers mes poignets rouges et usés. Peut-être avait-il raison, mais je n'avais pas perdu ma force d'esprit. Alors s'il avait fallut que je me jette contre cette putain de porte, encore et encore, je l'aurais fait, par dépit. C'est avec amertume que j'avais détourné le regard. Faible, voilà ce que j'étais d'après lui. Il le savait, il avait compris. Et cette remarque avait eu un impact sur moi, je m'étais renfermée d'un coup alors que le calme avait repris son règne, échappant à Brandon, m'éloignant de lui et de la porte avec dédain. « Pars pas. Reviens. » Il parle, mais je ne l'entends plus, me concentrant sur le bruit de la pluie qui tombe, ruisselant sur les toits, les ardoises, les gouttières, sur le bitume jusqu'à rejoindre les rats en passant par une bouche d'égouts. La vermine, cachée dans les sous-sols parmi les esprits errants. « Non. » Ma place n'est pas là-bas, il faut que je reprenne ma vie en main. Perdue dans mes songes, le regard vide, l'aigreur demeure gravée dans mes traits, et je tourne en rond, animée par la déception, par un chagrin mêlé à de la colère.

Le loup est toujours là, appuyé contre le mur, s’impatientant. Il me toise du regard, encore et toujours, posant ses yeux sombres et troublant sur ma personne. Beau et froid, voilà une des rares façons dont je peux le décrire. « Et toi, tu devrais comprendre que t'as besoin d'aide, que t'as besoin de te faire soigner avant que ce soit trop tard. C'est pour ça que j'suis là, Syd. J'te laisserais pas tomber. » Je hoche la tête négativement, comme une gamine, le regardant avec mes airs ingénus pas assez ingénieux que je prends si peu souvent. J'ai pas besoin d'aide, pas besoin de soins. J'irais pas à l'hosto, pas question. Enfermée dans une prison blanche, dans un milieu trop clair, les perfusions plantées dans mes veines. Ma place est dehors, à contempler les étoiles et la lune. Libre. Je ne veux pas que Brandon me soigne par la manière forte, ou qu'il m'emmène chez les blouses blanches et leurs aiguilles, je ne peux pas.

Je me suis assise et j'ai docilement avalé deux gâteaux, le prenant comme un défi sans savoir ce que je gagnerais, à la fin. En tailleur sur le lit, telle une indienne comme on pourrait l'entendre dans la bouche d'un enfant. Je m’humecte les lèvres, où demeurent le goût sucré de ce qui vient de me passer sur les papilles. C'est là une petite victoire dans ce dur combat, pour Brandon aussi d'ailleurs. Ma main va pour refermer le sachet et voilà qu'il saisit ma nuque, attrapant sauvagement mon poignet alors en m'attirant à lui. Mon visage se retrouve près du sien l'espace d'une courte seconde. Je n'ai pas le temps de comprendre, il presse ses lèvres contre les miennes. Mon cœur rate un bon, comme un coup de feu et la course démarre. Il palpite, plus fort que jamais, s'emballe, tambourine dans ma poitrine à un rythme infernal. Je lève la main, prête à protester, mais je n'en trouve pas la force. Ses lèvres contre les miennes sont comme une bouffée d'oxygène, brutalement inculquée, dans un geste tendrement sauvage. Je me laisse aller au plaisir, le cœur pris en otage, prolongeant le baiser alors que ma main retombe doucement sur son genoux. J'ai fermé les yeux un peu tard, sous l'effet de la surprise, me laissant alors aller, en douceur. Éloignant doucement mon visage du sien, je glissais mes lèvres jusqu'à son cou pour y déposer un prompt baiser, contre sa peau marquée. Un baiser empli de sens, qui non seulement voulait dire merci, mais sous-entendait aussi bien plus. Un aveu silencieux qui laissait place à une étreinte maladroite pendant laquelle je collais doucement mon front au sien, observant ses lèvres, tentée d'y goûter à nouveau sans savoir si j'avais le droit. Brandon était imprévisible, et il fixait les règles qui d'un moment à l'autre pouvaient changer. Il attirait et repoussait les filles, comme un jeu sans fin, un cercle vicieux. Je le savais. Mais je prenais le risque. Après tout j'avais plus rien à perdre alors autant me laisser faire et entrer dans la danse en lui accordant une confiance aveugle. « Ça en valait la peine. » soufflais-je, me laissant retomber sur le lit. Je le regardais, hésitante, me mordillant les lèvres, jouant avec sa main, effleurant sa paume et il avait suffit d'un sourire pour que je l'attrape par le col, sans un mot, plantant un nouveau baiser sur ses lèvres dans l'intention de découvrir ce qu'il désirait, et de tester ses limites.
   
   
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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyLun 9 Juin - 15:06

dead and gone
∞ sydney & brandon


Ses lèvres encore sucrées par les miettes du biscuits, douces, charnues. Tu pouvais enfin déposer un goût sur ses lèvres que tu avais désiré trop longtemps, tu pouvais enfin connaître l'effet que ça faisait. Tu avais fini par lâcher par lâcher son poignet pour que sa main retombe sur ton genoux pour pouvoir glisser ta main sur sa joue. Comme celle d'une enfant, d'une petite poupée en porcelaine. Ton autre main, elle, tenait toujours ferment sa nuque, pour qu'elle ne puisse pas s'échapper. Sydney dépose un dernier baiser contre ta peau marquée, vos fronts restent collés l'un contre l'autre et vos regards se perdent. Tu n'peux retenir un frisson, ça t'glace presque le sang mais tu ne bronches pas, elle n'a pas l'droit de savoir l'effet qu'elle te fait, ce serait lui donner l'avantage. Faut qu'elle arrête de te déconnecter de la réalité ainsi, ça en devient effrayant et pourtant Dieu seul sait que tu n'as peur de rien. Syd se fait plus douce, plus câline, plus démonstrative. Ses lèvres viennent s'attarder dans ton cou pour y déposer un baiser. « Tu t'ramollies, Sydney. » T'éclates de rire, sûrement l'une des rares fois où elle te voit aussi démonstratif, aussi souriant. Ouais, elle se ramollie face à toi, elle baisse sa garde. D'un côté, ça te rassure de pouvoir exercé le même effet sur elle, que tu n'es pas le seul à avoir la tête dans les étoiles lorsque vous êtes ensemble. Tu retires alors ton tee-shirt pour le jeter plus loin. C'est l'heure de dormir, non ? Toi, Syd, un lit, que demander de plus ? Elle se fait plus douce, plus câline, plus démonstrative. Ses doigts se baladent le long de ta poitrine, te procurant des frissons sur ta peau nue. Tu tournes la tête, te retrouvant nez à nez avec elle, plongeant ton regard dans le sien. Avide de ses lèvres, tu humectes les tiennes, mêlant ton souffle au sien. Elle te tire, tu la serres contre toi, voulant sentir son corps aussi près que possible. D'une main tu joues avec ses cheveux, tu replaces une mèche qui s'échappait derrière son oreille. Sydney fait un truc qui t'énerve, elle t'attire pour goûter une nouvelle fois à tes lèvres. Puis finalement, tes lèvres se rapprochent des siennes. Le moment tant attendu. Elles se rejoignent. elles s'emboîtent. Elles se frôlent. elles se taquinent. elles se cherchent. et puis elles s'éloignent, pour mieux se retrouver. Elles ne veulent plus se quitter, elles font pression l'une sur l'autre, avec avidité. « Ferme les yeux. J'suis là, maintenant. » Ouais, t'es là. Pour toute la nuit, pour toute la vie. Tu as promis de ne jamais la laisser tomber et, pour une fois, tu n'as pas menti. Alors tu poses tes main sur son visage pour qu'elle plonge dans le noir, dans ce noir effrayant et apaisant, mais t'es là ouais, t'es là pour l'éclairer, pour être sa lumière dans ce tunnel, dans ce combat qu'elle va venir mener. « Bonne nuit, Sydy. » Tu chuchotes, au creux de son oreille, la couvrant des draps, la couvrant de tes bras.

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MessageSujet: Re: JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney   JEUNESSE TALKING BLUES ▬ brandon&sydney EmptyJeu 19 Juin - 0:57


   
  jeunesse talking blues.
Quelque chose s'emballe dans ma cage thoracique. Comme une horloge déréglée, mon cœur bat à tout rompre, d'une façon désordonnée. Comme après un coup de feu, comme dans des montagnes russes. Ça résonne presque dans mes oreilles, me donnant l'impression que mes tympans se font marteler par les sabots de chevaux au galop. Le souffle court, je plonge mes yeux noisette dans les siens pour la énième fois de la soirée. Je suis pas encore consciente de ce qu'il vient de se passer, ni du fait que Brandon a brutalement pris ses marques là où, jusqu'à maintenant, seule une personne personne avait su exercer son règne. J'avais sa confiance. Il avait mon cœur.

« Tu t'ramollies, Sydney. » Le voyou éclate de rire et je ne peux que contempler son sourire. Ces moments sont si rares, si précieux. Ils n'appartiennent qu'à nous. Apercevoir l'ivoire de ses quenottes, non pas parce qu'il montre les crocs, mais parce qu'il est là, devant moi, en train de se marrer, c'est infiniment bon. Une once de bonheur égaye enfin l'esprit de ce mec aux allures de grand méchant loup, d'habitude si froid. L’œil mauvais, restant de marbre en toutes circonstances. On décelait un passé difficile d'un simple croisement de regard. Et aujourd'hui, soudainement, j'entendais son rire retentir dans la pièce. Un rire sincère dont je ne pouvais m'empêcher de m'en définir comme en étant la cause, du moins, moi, ou plutôt.. nous.

Je réponds d'abord à cette remarque par un simple haussement d'épaules. un simple haussement d'épaules qui veut dire ouais, peut-être, ou encore, à qui la faute? Un sourire vient alors étirer mes lèvres mais je ne réplique pas, prise de cours, ne savant pas quoi dire de plus. Il enlève son tee-shirt et je le regarde voler dans un coin de la pièce, n'ayant bizarrement aucune idée derrière la tête. De toute façon, on ne pouvait pas aller plus loin, vu mon état physique. Qui aurait voulu se taper un tel sac d'os..? Je le regardais, cachant cet aspect qui me troublait, en concluant que, s'il le voulait vraiment, il saurait attendre. Je laissais mes doigts courir sur son torse que je connaissais déjà, pouvant enfin le découvrir autrement que par la vue, descendant finalement jusqu'à son pantalon, en toute innocence. Je défaisais sa ceinture avec douceur, le débarrassant simplement de son jean avant de venir me blottir contre lui. Nos deux corps s'entrelacèrent, mes jambes effleurant les siennes. Collés, nous étions les pièces assemblées d'un puzzle complexe. Deux âmes qui se tournaient autour, se liaient doucement pour ne faire bientôt qu'une. « Ferme les yeux. J'suis là, maintenant. » Je m’exécute docilement et mes paupières tombent. Mon visage nichée dans son cou, je glisse bras autour de lui, incertaine. Je le serre fort, soulagée par simple présence. Détroit était loin, maintenant. Il n'y avait plus que lui, moi, ce lit et les couvertures bien chaudes qui formaient autour de vous un cocon protecteur que je n'aurais quitté pour rien au monde. J'avais ce sentiment de sécurité que je connaissais si peu, grisant. Est-ce que je méritais tout ça? Sûrement pas, mais après tout.. Nous n'étions ni l'un ni l'autre quelqu'un de bien, alors nous nous complaisions. Ce qu'il me glissa au creux de l'oreille, à voix basse, ne fut qu'accroître ce sentiment d'être enfin paisible. Le silence inonda alors la pièce, à peine troublée par nos respirations. Il n'y eut plus un bruit, je me contenta de rester figée dans ses bras où je n'avais que trop bien trouvé ma place, attendant de peut-être le rejoindre dans mes rêves. Mais j'étais trop occupée à essayer de réaliser, comment, en l'espace de quelques petites heures, j'étais tombée sous le charme de l'un de mes meilleurs amis.
 
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