Invité
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 | | Sujet: Born to fuck. │ RP LIBRE. Ven 24 Avr - 11:15 | |
|  Attendre qu’ils éteignent la lumière. Ecouter patiemment chaque détail en silence. Je laisse encore couler l’eau sur mon corps décharné. Recroquevillé dans la douche. Il est déjà tard. Ils viennent d’aller se coucher. Couper l’eau. Me sécher. Enfiler de quoi m’habiller. Ouvrir la fenêtre. Sauter. Je suis dehors et il fait nuit dans les rues désertes.
Je sais pas pourquoi, c’est la nuit que je préfère sortir. L’après-midi, même en début de soirée c’est moins intéressant. Nan, quand les coups d’une heure du mat’ ont sonnés, c’est là que ça devient intéressant. Les gens ont bu ou, pour certain, fumé. Voire pire. Ils ne savent plus trop ce qu’ils font, ne sont plus trop eux-mêmes. Ça gueule, ça chante, ça divague et inévitablement ça se bagarre. Ça fait un moment que je marche maintenant. J’ai finis mon paquet de clopes et je sais que ce n’est pas assez pour me calmer. Je sais où je vais, mes pieds me guident d’eux-mêmes. J’entre dans ce club qui au premier regard ne semble pas en être un.
La musique est forte. Y’a du monde, y’a du bruit. J’ai un sourire mauvais sur les lèvres et je sais ce que ça signifie. J’avance donc dans cette mer humaine plongée dans le noir et le flot de basses qui m’arrache les oreilles. Je scrute, je regarde les visages. Des inconnus. Des baisers, des bouteilles, des verres qui s’enchainent. Les corps se meuvent, se répondent, ne forment plus qu’un. Mon cœur me fait mal, mais je continue d’avancer. La dernière fois que je suis venu ici, tu étais avec moi et ça c’était plutôt mal finis. On avait fini par en rire, parce qu’au final, t’étais pas mort. Mais ce soir c’est différent. La donne à changer et t’es pas là pour me dire de m’arrêter. T’es plus là pour le faire, Shane.
Je me prends plusieurs mains aux fesses. Des regards enjôleurs aussi. Mais je ne réponds que par ce sourire. Pas tout de suite. Peut-être plus tard. Peut-être jamais. Pour l’instant je continue de chercher, sans savoir trop ce que je cherche d’ailleurs. Il y a tellement de visages, tellement d’odeur et de sons mélangé. Je suis désorienté. Comme à chaque fois que je viens.
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