that's not a life, that's not my life. - Milo & Solenn.

Invité

that's not who I am.

9 months ago.

Une belle lune aux formes régulières brillait dans un ciel sombre et nuageux. L'air était humide, frais, et chaque bouffée d'oxygène m'arrachait une douleur aiguë dans les poumons. Une pluie fine s'abattait contre mon visage, se mélangeant à des larmes de désespoir. Je me sentais rongée de l'intérieur, par un mal que je ne pouvais pas combattre. Un vice qui me détruisait un peu plus de jour en jour, et qui avait anéanti toute ma volonté. Je n'étais plus qu'un bout de chair inanimé, une âme qui n'avait plus envie de vivre, et qui était peut-être déjà morte. J'étais un simple corps, qui avait été abandonné, délaissé par son esprit. Je n'étais plus, tout simplement. Je me sentais honteuse, sans plus aucun honneur, plus aucune force de caractère. Je ne voulais plus de cette vie de misère, qui m'avait poussée dans ce gouffre sans fond. Je me détestais pour mes choix, et je ne vivais que de regrets. Plus rien n'était dans l'ordre, j'étais perdue, définitivement. Mon maquillage avait coulé le long de mes joues, mes yeux étaient humides, et mes cheveux trempés par la pluie. J'étais restée sur le parking pendant de longues heures sans bouger, et mes muscles s'étaient engourdis. Mon dos me faisait souffrir, et ma tenue excessivement courte me faisait avoir froid. Je n'avais pas eu le courage de me changer, ce soir là. Quitte à être une prostituée sans plus aucune morale, autant l'être tout le temps. Je ne savais plus quoi faire, j'étais arrivée au bout. Je n'aimais pas penser au suicide, même dans ce genre de situation, quand on ne sait plus qui l'on est. A vrai dire, je ne pouvais penser à rien du tout à ce moment même. Tout était flou autour de moi, sauf... Une silhouette. Fine, belle. J'arrivais même à distinguer le blond de ses cheveux, au loin. Je ne croyais pas aux miracles, et je savais bien que cette jeune femme n'allait pas changer ma vie. Et pourtant.

Elle s'avançait vers moi, dans cette nuit qui me semblait sans issue. Mes yeux se sont levés sur elle, mon cœur s'est mit à battre plus vite, plus fort. J'avais le sentiment que quelque chose de nouveau vivait en moi, mais je me sentais encore plus faible. J'espérais recevoir de l'aide de la part d'une inconnue, c'était tout bonnement ridicule. Mais je continuais à la fixer, avec ce regard de chien battu, j'avais honte. Je n'avais jamais eu aussi honte. Mes mains tremblaient, et je m'étais levée. En petite tenue, pieds nus sur le parking d'un club de strip tease. Voilà ce que j'étais devenue... Je commençais presque à l'assumer. Et cette fille s'avançait vers moi, de plus en plus près. Une lueur d'espoir s'était éveillée en moi. Elle me faisait face, et devait avoir mon âge, peut-être un peu plus. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire. Attendre ? Peut-être.

Invité

« that's not a life, that's not my life.»

Nous sommes de ceux qui font l'amour en deux temps,Nous sommes de ceux qui s'y prennent à l'envers avec les autres,Nous sommes de ceux sur lesquels on parie jamais,Nous sommes de ceux qui savent plus raisonner de façon logique...  ☇FT. SOLENN AMBROISE

9 months ago

Ça vous est jamais arrivés de croire au destin et toutes ces conneries? Moi personnellement, j'crois pas à cette merde. J'pense qu'on pose des gestes et que le destin n'a aucun rapport, il n'est aucunement acteur. Nous sommes les principaux acteurs de nos vies, nous créons inconsciemment nos propres emmerdes avec les décisions que nous prenons, ouais tout ça pour dire que j'crois pas à ce putain de destin... Les mains bien foutus dans mes poches de jeans, je marchais sans nécessairement de buts précis, j'avais juste besoin de sortir prendre l'air et de me vider la tête. J'marche d'un pas lent, prenant même le soin de me coincer une clope au coin des lèvres durant le trajet. Je l'allume même pas, elle demeure là à être serrée entre mes lèvres comme une agace. Le vent me fouette légèrement le visage, mais cela te fait sourire discrètement. Relevant la tête, mes yeux croisent cette grosse boule de lumière dans l'ciel noir, elle ne change jamais, elle demeure toujours la même. Bientôt, la pluie commence à tomber et je me retrouve complètement trempée à cause de son ardeur, je m'empare de ma cigarette devenue toute molle au contact de l'eau et une grimace de déception s'inscrit sur mon visage. Puis, je décide de la laisser tomber négligemment au sol poursuivant ma route, je n'augmente cependant pas la cadence de mes pas, adorant la sensation de cette pluie légèrement froide. Mais bientôt, je dois accélérer le pas puisque cette pluie commence à me brouiller la vue et que l'idée de me trouver un endroit pour me planquer ne serait pas de refus. Je bifurque dans l'une des rues principales désirant toujours me retrouver dans un endroit où les lampadaires éclairent les rues. Alors, que je marche mes yeux se plissent à la vision d'une silhouette. Habituellement, j'aurais continué mon chemin, mais là quelque chose m'a poussée à m'approcher d'elle. Ouais, là, je vous entend hurler que c'est à cause du destin et tout le blabla m'enfin... J'arrive à sa hauteur et ce que je vois me fait revivre des émotions profondes que j'préfère oublier. Son maquillage lui a barbouillé le visage, mais c'est à ce demander si la cause est réellement cette pluie ou alors des larmes de douleur? Je l'observe un moment sans rien dire, j'ai jamais été douée pour jouer les bonnes samaritaines. M'humectant les lèvres, je finis par demander tout de même; « Ça va?» Ouais, question conne je sais... Remarquant son air, je me doute qu'elle me réponde que tout roule hein? Je jette un oeil derrière elle et je réalise qu'on se trouve devant le club de striptease de la ville. Mes yeux se reposent sur la jeune femme et je réalise que derrière ce maquillage et ses vêtements lui moulant le corps, elle est fragile, elle est frêle. J'ai pas besoin de faire de nombreux résonnements pour le déduire, une grande détresse émane d'elle de son être en entier. Je ne sais pas si elle acceptera, mais je tente quand même le coup; « Allez vient, on va aller se mettre à l'abri.» Je tente de lui témoigner un maigre sourire rassurant, jetant un oeil autour de moi à la recherche d'un endroit plus sûr que cette vulgaire rue où des individus pourraient avoir de mauvaises intentions. Finalement, je pense avoir trouver un endroit sûr le temps que la plus cesse de s'acharner. Je tourne les talons, lui jetant un simple regard et je commence à marcher d'un pas rapide sans oser regarder en arrière. Avec surprise, je finis par entendre le claquements de ses talons hauts derrière moi. Je me demande toujours pourquoi, j'ai pris cette décision mais ceci-dit, je l'ai prise et je ne peux pas revenir en arrière.

ÉCRITURE EN COURS

 MUSCLOR.

Invité

that's not a life, that's not my life.

J'étais sur le point de me laisser envahir par le désespoir. J'avais l'air de quoi ? Appuyée contre cet arbre, sur un parking, mouillée de la tête au pieds ? De ce que j'étais, tout simplement. Une pauvre fille complètement dégénérée, qui avait mal tourné, rien de plus. Je n'était pas la seule dans ce cas, mais c'était dur de l'admettre, quand même. Je n'aurais jamais pensé pouvoir me retrouver là un jour, et j'avais du mal à réaliser ce qui était en train de m'arriver. D'un autre côté, j'étais parfaitement consciente de mon sort. Mais au fond, je savais juste que je n'arriverai pas à m'en sortir. A moins que...

Cette fille se tenait devant moi, et venait de me poser une question. J'aurais pu rire, mais je n'y arrivais même plus. Non, ça n'allait pas. A vrai dire, ça n'avait jamais été aussi horrible. Je n'avais jamais autant souffert de ma vie, et je ne savais pas si j'allais m'en sortir. Elle était là, et je sentais dans sa voix qu'elle me plaignait. J'avais horreur de ça. Mais je n'allais pas la renvoyer chez elle, en lui disant que tout allait pour le mieux, et que je n'avais pas besoin d'aide, puisque c'était faux. Nous sommes allées sous une sorte d'arrêt de bus, pas complètement au sec, mais ça ne faisait plus aucune différence pour moi. J'étais trempée jusqu'aux os, tremblante et incapable de penser à quoi que ce soit. Je n'osais pas la regarder. Une inconnue, c'était certain, je ne l'avais jamais vue. J'étais pourtant loin, très loin de me douter qu'elle allait changer ma vie... Tout ce que je pouvais faire, c'était la remercier. Elle n'avait pas fait grand chose, mais elle me sauvait la vie.

- Merci...

C'était un murmure, presque une prière. Et à ce moment là, j'avais senti que quelque chose était en train d'arriver, cette fille était spéciale. Et elle pouvait m'aider.

» how to save a life †milo&peyton.
» Solenn - I'm not that kind.
» it's gonna be fun. - Mia & Solenn.
» What am I doing ? - Taylor & Solenn.
» young wild girls (solenn)