young wild girls (solenn)

Vers onze heures ce matin-là, ce sont les rayons du soleil qui viennent te réveiller. T’as un volet pourtant, comme tout le monde. Mais y’a des trous dedans, le plastique a fondu. Officiellement, c’est l’œuvre d’un voyou. Mais au fond de toi, tu sais bien que c’est encore une connerie d’un de tes fils. T’as rien dit cette fois. Surtout qu’à cette période de l’année, le soleil se fait rare. Sauf quand t’as mal à la gueule. Là, il est toujours présent pour venir t’emmerder. Quel con. Tu grognes, ouvres difficilement les yeux. La couverture a été repoussée de l’autre côté, tu t’interroges. T’es rentré avec quelqu’un hier ? Difficilement, tu rassembles tes neurones pour te remémorer la soirée d’hier. Tu sais que t’as bu déjà, tu le ressens dans ton estomac qui est en vrac. Après quelques longues minutes de réflexion, t’arrives à te rappeler d’un bar. Et d’une fille. Une jolie blonde que t’as ramené ici. Et qui n’est plus là visiblement. Tant pis, ça va pas te faire pleurer. Tu serais le premier à partir comme un voleur si tu le pouvais. Sauf que là, t’es chez toi. Du coup, tu comptes bien rester dans ton lit encore une heure. Ou deux. Tu travailles que ce soir, t’as le temps. T’as pas d’autres impératifs. T’as des gosses, c’est vrai. Mais ils se débrouillent bien seuls et t’interviens que lorsqu’ils essayent de s’entretuer. Et encore. Ça devient ton problème que lorsque y’en a un qui commence à saigner. Ils ont d’ailleurs le droit à des soins maison. Tu sais même faire un plâtre, pratique. L’hôpital, franchement, t’as trop la flemme. Faut attendre, expliquer ce qu’il s’est passé… Et payer en plus ! Comme si c’était ta faute si tes gosses n’étaient pas assez futés pour se maintenir seuls en vie. Faudrait en plus que tu payes ! La bonne blague. Tu te retournes dans ton lit, plaques l’oreiller contre ton visage pour te protéger du soleil. C’est là que t’entends quelqu’un rentrer dans ta chambre. T’espères que c’est pas pour improviser un plâtre, tiens. T’enlèves le coussin de ta face et te retrouves en face d’un canon d’une vingtaine d’années. La fameuse blonde d’hier soir, donc. « Solenn, c’est ça ? » Elle a intérêt à être flattée, t’as vraiment galéré pour retrouver son prénom. « Je pensais que t’étais partie. » que tu dis en haussant les épaules.

Tu ouvres doucement les yeux, mais les referme aussitôt. C'est quoi, cette lumière ? Sûrement pas celle de ta chambre. Tu grimaces et te relèves à l'aide de tes bras, tout en jetant un rapide coup d’œil autour de toi. Déjà une certitude, c'est la première fois que tu viens ici. Le mec à côté de toi dort encore, il a facilement deux fois ton âge. Mais tu t'en fous, c'est pas la première fois et sûrement pas la dernière. Assise sur le bord du lit, tu mets un tee-shirt et part à la recherche d'un petit-déjeuner dans ce qui te semble être une cuisine. Encore à moitié endormie, tu trébuches sur un objet que tu n'arrives pas de suite à identifier. Il s'agit en fait d'un skate cassé en deux, abandonné au milieu de la maison. Tu hausses les épaules et continues ton chemin. Sur la table, il y a déjà quelques bouteilles d'alcool entamées et un paquet de céréales. Tu te sers un peu de whisky et des céréales, ouais, ce mélange, bien que très particulier, t'as toujours plu. En mangeant, tu observes la pièce dans laquelle tu te trouves. C'est véritablement le bordel. De la bouffe, des vêtements entassés, et beaucoup trop pour un seul homme. C'est en pensant ça que tu vois apparaître un mec de ton âge, qui ne semble pas te remarquer. Il attrape son portable et repart aussi vite qu'il est arrivé. Tu jettes ton bol vide dans l'évier et repars vers la chambre en petite culotte, enjambant cette fois-ci le skate et tout ce qui traîne. T'aurais bien envie de te recoucher quelques temps, vu l'heure à laquelle tu es rentrée. Par contre, impossible de se souvenir de son prénom. Mais apparemment, il est réveillé et se souvient du tien. C'est assez exceptionnel d'ailleurs, mais tu te contentes d'hausser les épaules à ton tour. " Ouais, c'est ça. " Tu attrapes ton jean et l'enfile, dos à lui. " Petit-déjeuner. Mais j'vais pas tarder, t'inquiète. " Tu t'assois alors sur le lit et le fixe, fronçant les sourcils. " T'as des colocs ? " T'en avais pas grand chose à foutre, en fait, même carrément rien. Mais ça pouvait valoir la peine de revenir, alors autant le savoir.

T’es réglo avec les femmes. Enfin, avec les filles. T’as jamais menti pour en mettre une dans ton lit, tu leur fais pas croire que t’es le prince charmant. Quel intérêt ? De toute façon, même si tu voulais, tu ne serai pas crédible. Et tu le sais. Ça se voit à ta dégaine et à ta manière de parler. T’es pas le mec qu’on veut présenter à ses parents. Et même si c’était le cas, t’es beaucoup trop vieux pour ces conneries. La plus belle, la plus folle, tu l’as déjà épousé. Et vous avez divorcé. Y’a rien d’autre à dire, ta vie amoureuse s’est arrêtée là. C’est là que tes aventures souvent sans lendemain et sans sens ont commencé. Elles passent dans ton lit. Toutes. Sans aucune difficulté. Mais elles passent jamais dans ton cœur. C’est fini, ça. Tu sera plus jamais l’esclave d’une tarée de gonzesse juste parce que ton cœur l’a décidé. Tu penses avec ton cerveau maintenant, plus ton cœur. Que dis-je… Tu penses avec ce que t’as entre les jambes. Et c’est efficace, ça ramène des jolies Solenn dans ton lit par exemple. T’es pas à plaindre. Comme divorcé et père de cinq mômes, tu t’en sors bien. Tu sais que ça va pas durer, au fond. Y’a bien un moment où tu sera vraiment trop vieux pour ces demoiselles. Alors tu profites. Et puis, c’est l’avantage d’avoir fait autant de gosses à ton ex : tu crèveras pas seul. Jusqu’à ton dernier souffle, y’en aura toujours un pour venir te les briser sévèrement. Solenn apparaît dans la chambre, tu te rinces l’œil tranquillement depuis ton lit. Dommage, elle se rhabille. Ces filles, toujours si pressées de recouvrir ce qu’il y a de plus intéressant dans leur anatomie. Elle a petit-déjeuné ? T’as l’air surpris, y’a de quoi. C’est toujours compliqué de trouver à manger ici. Sa question te fait froncer les sourcils. « Hein ? Non. » Tu comprends qu’après… Tes fils. Bah oui. «  Enfin si on veut. » Tu te frottes la tête, les yeux. « T’as peut-être croisé mes fils. Ils t’ont rien fait au moins ? » que tu dis en t’étirant avant de t’allumer une clope. Fumer dès le réveil, rien de choquant pour toi.

Tu sais pas trop ce que tu fous là, au fond. Si, bien sûr que t'es venue hier soir avec ce mec... Glenn, voilà. Mais pourquoi lui ? Pourquoi quelqu'un qui pourrait être ton père, alors que tu pouvais facilement te faire tous les plus beaux et jeunes mâles de Bristol ? Question d'habitude, peut-être. Ou tout simplement de préférence. T'avais beaucoup de mal à te l'avouer, mais ce penchant pour les hommes plus mûrs tu venait de ton passé de strip-teaseuse, au Stilton. Bien sûr, que c'était loin d'être glorieux. Bien sûr, que certains de ces vieux pervers t'avaient plus que tout dégoûtée, mais tu ne pouvais pas cacher que d'autres s'étaient avérés être de bons partenaires. En pensant de cette manière, tu te sentais souillée, un peu honteuse. Quelle traînée. Et le pire, c'est que ça te plaisait. Tu regardes Glenn qui t'apprend alors l'existence de plusieurs fils. Intérieurement, tu souris. Mais tu ne laisses rien paraître, et te rallonge sur le lit, toute habillée. " Ah. Y'en a beaucoup ? " T'avais dit ça d'un air désintéressé, mais tu l'étais bien plus qu'il ne le pensait. C'est vrai, quoi, si tu savais pas où aller un soir, tu trouverais bien un des fils à ton goût. Le père n'est pas si mal, y'a pas de raison. D'ailleurs, celui-ci a tout juste l'air d'être au courant de leur présence dans sa maison, avec le bordel qui y règne, c'est pas étonnant. Il a pas non plus l'air d'être plus inquiet que ça en ce qui les concerne, mais ça se voit sur sa tête, qu'il s'en fout. Comme si il se foutait de tout. " Personne m'a vue. " T'es pas du genre bavarde le matin, loin de là, même. Tu finis par lui piquer une clope, et l'allume avec la sienne, ayant la flemme d'attraper le briquet un peu plus loin. Le tabac le matin, tu peux pas t'en passer. Pour bien démarrer une journée il t'en faut, et ça se discute même plus. Tu fermes les yeux un instant, ne sachant pas si tu dois te rendormir, partir ou aller te faire un des fils à l'étage. T'attends de voir si Glenn te vire de son lit, et tu t'amuses avec la fumée, soufflant des ronds dans l'air au dessus de toi. Qu'est-ce que tu allais pouvoir faire de ton après-midi ? Il était sûrement midi passé, et à part attendre le soir pour sortir, rien de bien intéressant en vue. Tu pouvais toujours glander dans cette baraque.. bizarre, découvrir qui y habitait et attendre qu'on te mette à la porte ? Ouais, ça te paraissait pas être un trop mauvais plan. Tu tourne la tête vers Glenn. " J'peux rester ici, encore un peu ? " Il pouvait pas refuser, quand même. Après la nuit que vous aviez passé...

Ta limite ? Les mineures sûrement. Mais seulement parce que t’as peur d’aller en prison. T’en as déjà vu des minettes pas majeures sur le papier mais en vrai… Des bombes, faut bien l’avouer ! M’enfin, ça te couterait cher de faire le con. Le juge ne risque pas trop de prendre en compte que tu les aimes jeunes et bien serrées, que c’est pas ta faute si t’es comme ça. Il pourrait même te retirer la garde de tes gosses. Ce serait un comble ça. Ils iraient où ? Chez leur mère ? Hors de question. En foyer ? Ouais, ça, ce serait peut-être mieux pour eux en fait. Mais ça t’arracherait la gueule quand même. Tu l’avouerais probablement jamais, même pas sur ton lit de mort, mais tu les aimes ces briseurs de noix. Habillée, la jeune Solenn vient s’allonger sur ton lit. Tu lèves la main droite, tes cinq doigts dressés. T’as cinq gosses. De ton autre main, tu portes ta clope jusqu’à ta bouche. T’inspires, t’expires. Putain, ça fait du bien. « Tant pis pour eux ! » que tu dis dans un sourire, à mi-chemin entre la blague et le compliment. T’es quelqu’un de cool, t’as aucun mal à sympathisé avec tes conquêtes. Tant qu’elles essayent pas de te piquer du fric. Ou pire ! Qu’elles te demandent des bisous et des câlins à tout va. Ouais, ça, ça te fait gerber. T’es pas un bisounours, t’es encore moins leur père de substitution. Mais tu dois bien admettre quelque chose : les jeunes filles sont en général beaucoup moins collantes que les vieilles. Parce qu’elles sont belles et jeunes, qu’elles savent qu’elles ont encore tout leur temps pour séduire. Celles de ton âge ressentent l’urgence de se caser. Une connerie avec l’horloge biologique. Un truc comme ça. La petite blonde tourne la tête vers toi, te demande si elle peut rester là. « Fais comme tu le sens. » C’est vrai quoi, elle est pas du genre chiante comme fille. C’est à peine si elle parle et ça, c’est plutôt reposant. Au réveil, faut pas trop t’en demander. « Je travaille ce soir. » que tu tiens quand même à préciser. T’as rien contre les squatteurs, tu ne dis pas ça pour ça. Au contraire. Tu préviens juste. Elle peut rester mais c’est à ses risques et péril. Si tu n’es pas là, tu peux pas promettre que tes marmots se comportent bien. C’est déjà limite quand t’es là alors bon.