It's a strange situation (CASTIEL & KYLE)

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sweet disaster

kyle & castiel
feat.
fizzy

	Heart beats fast, colors and promises. How to be brave, how can I love when I’m afraid to fall ? But watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow one step closer. I have died everyday waiting for you. Darling don’t be afraid I have loved you, for a thousand years, I’ll love you for a thousand more. Δ
J’avais réussit à faire ce que je n’avais jamais réussit à faire. Finir tout ce que j’avais prévu de faire de avant le retour de Kyle. Passer du temps avec Billie, faire des heures supplémentaires en prévision de mes congés pour notre départ pour l’Australie, passer du temps avec ma famille, sortir avec mes amis et faire le deuil de Noah. Ça avait été le plus compliqué en soit. Essayé d’oublier Noah. Et surtout j’avais réussit à passer du temps avec Castiel. On c’était retrouvé à une soirée pour le départ de Kyle mais l’occasion de vraiment discuté ne c’était pas présenté plus que ça. Ces quelques jours avaient été l’occasion de passer du temps ensemble. J’avais l’impression d’être encore au lycée pendant ce temps là. En fait c’était presque bizarre comme situation. Pendant que Kyle était absent je passais du temps avec celui que j’avais remplacé par lui. Ça avait été l’occasion de discuter, de se rappeler le bon temps et de reconnecter un peu avec mon passé. Passé qui étrangement revenait de plus en plus vers moi ces derniers temps. Bunny, la perte de Noah et Castiel qui arrivait comme une fleur sur le gâteau. C’était un peu le gros bordel dans ma tête. Mais surtout j’avais besoin de parler de Noah, à quelqu’un qui la connaissait depuis presque aussi longtemps que moi. Mon chevalier servant été rentré au bon moment finalement. Je finissais de ranger deux, trois trucs qui trainaient dans la maison avant qu’il arrive. Elle n’avait jamais été aussi propre. Il fallait dire que quand Kyle n’était pas là Conner et Cody ne passaient pas et du coup la maison était tout de suite plus ordonnée. Pas de reste de pizza et de bière, pas de slip qui traine partout. C’était propre. Trop propre même. Même les voisins devaient penser qu’on avait déménagé vu le calme depuis quelques jours. Je pris une canette de coca quand Castiel frappa à la porte. Ça ne pouvait être que lui de toute façon. Les autres ne prenaient plus cette peine. « Entre ! » Je posais la canette sur la table de la cuisine et lui adressais un sourire. Ça me faisait plaisir de le voir, en fait je me voyais mal passer ma semaine toute seule s’il n’avait pas été là. Certes j’aurai pu aller avec mes copines mais c’était différent. Surtout que la plupart c’était fait la malle pour l’été ou étaient trop occupées à se chercher un mec. Je lui déposais un bisou sur la joue en guise de bonjour. Des vieux gestes qui étaient revenus en même temps que lui dans ma vie. J’attrape sa main et le guide jusqu’à la cuisine ou je m’assieds sur l’un des tabourets du bar avec un sourire. « Tu veux boire quelque chose ? » J’attrapais un paquet de gateaux dans le placard et le mis sur la table sans quitter mon sourire. J’étais contente d’être avec Castiel. J’avais besoin de quelqu’un à qui parler de Noah et je me voyais mal aller chercher n’importe qui pour ça. Billie peut-être mais elle ne la connaissait pas à ma connaissance. « Noah me manque… J’ai toujours pu compter sur elle et là... ça fais un vide. C’est bizarre comme les gens vont et vienne dans notre vie non ? Je veux dire. Regarde-nous. J’ai cru que tu ne rentrerais jamais. Que t’aurai trouvé une raison de rester de l’autre côté de l’eau. En fait je suis désolée de ne jamais avoir donné de nouvelles. Je m’étais fait à l’idée que tu ne reviendrais pas. »
© Gasmask

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Cela faisait quelques mois que Castiel était revenu. Il n'avait pas pour autant abordé le sujet sensible avec Fizz. Faut dire qu'entre les retrouvailles, les études, et les différentes vies de chacun, cela ne laissait pas beaucoup de place à la discussion. Mais en passant du temps avec elle, on aurait dirait que pour elle, rien n'avait changé. Qu'Il était toujours Castiel, son chevalier, le meilleur ami qui apparemment, ne peut rien espérer de plus. Au fond, valait mieux peut-être ça que rien du tout, et en vérité, les sentiments des deux jeunes avait changés. Pour Castiel, ses sentiments qu'il éprouvait pour Fizz depuis toujours s'étaient mués en une sorte d'espérance illusoire, et malgré les battements de cœur dans sa poitrine à chaque fois qu'il passait du temps avec Fizz, il devait faire face à la dure réalité qu'elle ne lui appartenait plus. Oh, il comptait bien ne pas en rester là, de faire face à ce Kyle dont il avait entendu des histoires. De Fizz, que du bien. Des autres .. disons qu'il avait une réputation qui ne plaisait pas à Castiel, autrement dit, s'il pouvait le rayer du tableau, il le ferait avec beaucoup de plaisir. Plaisir presque sadique d'ailleurs. Mine de rien, il ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver de la rancoeur envers ce gars qui, somme toute, lui avait volé sa princesse. On avait beau être au 21e siècle, les valeurs de loyauté et de protection étaient encore à l'oeuvre, selon lui. Et laisser Fizzy aux bras de Kyle, c'est quelque chose qu'il se refusait de faire. Pour lui, Fizz avait toujours été plus qu'une amie. Ce qu'il ressentait avait toujours été plus fort, qu'on appelle ça amour ou non. Fizz était sa meilleure amie, mais il la protégeait comme une petite sœur. Et quand la sœur sort avec un gars pas sortable, c'est au frère que revient le devoir de le jeter dehors, même si la sœur le hait pour le restant de ses jours. Mais un jour ou l'autre, éventuellement, elle le remercie. Oui, c'était aussi simple que cela. Toutefois, la question ne se posait pas aujourd'hui, puisque Kyle était parti se bronzer les couilles à Ibiza en laissant Fizz seule chez eux. Castiel grimaça. ''Chez eux.'' Un relent de gerbe faillit monter à sa gorge. C'était déjà assez à digérer qu'ils soient en couple, alors qu'ils habitent ensemble relevait de l'horreur. Enfin, il n'avait pas non plus le droit de juger ce qu'elle avait fait de sa vie, car après tout, c'était lui qui était parti. Fizz l'avait remplacé avec le premier gars qu'elle avait croisé, elle avait eu le droit, mais maintenant, il comptait bien tout faire pour la récupérer ou au moins jarter ce connard de chez elle. En attendant, il était en retard, et enfila sa veste en claquant la porte derrière lui, tout en essayant de rendre ses cheveux ébouriffés en quelque chose d'à peu près coiffé. Peine perdue, il les laissa en bataille, et ferma les boutons de sa chemise sur le pas de la porte de chez Fizz (oui il se refusait de dire ''chez Fizz et Kyle'') (et oui il porte des chemises, c'est sexy) avant de frapper à la porte. Tout de suite, son expression de penseur agité se mua en sa bouille habituelle de mister bonne humeur, et quand Fizz ouvrit la porte, il afficha un grand sourire en la prenant dans ses bras, la faisant doucement tourner et décoller un peu du sol. « Hey, princesse ! » Et il lui déposa à son tour un bisou sur la joue en la gardant dans ses bras pour leur habituelle étreinte amicale. Même s'ils avaient passé l'âge de s'appeler comme ça, cela l'amusait de le placer de temps à autre dans la conversation, en souvenir de leurs années d'enfance, et aussi pour la taquiner. « Bah putain, c'est propre ici. » s'exclama-t-il sur un ton plus qu'étonné, avec un sourire en coin. Il était venu quelques fois depuis son arrivée, et à chaque fois on aurait dit le genre d'endroit traversé par une rave party. Vu les amusements de Kyle en même temps, c'était pas étonnant. Castiel se laissa ensuite entraîner dans la cuisine par Fizzy. « Ouais, s'te plaît ! J'prendrais c'que t'as, peu importe. » ajouta-t-il pour lui dire qu'elle pouvait lui donner une bière, une orangeade ou du champagne en flûte qu'il le boirait quand même. Ils n'habitaient pas loin l'un de l'autre, mais par cette chaleur, la soif se faisait vite sentir (oui je pars du principe qu'il fait beau en angleterre en août, cassez pas mon rêve). Castiel aurait voulu commencer à sortir ses vannes habituelles, et lui raconter ses conneries de la semaine. Mais l'humeur n'était pas au rire, et le sourire de Cass se dissipa, tandis qu'il caressait l'épaule de Fizz, assise à côté de lui. Il brisa rapidement le silence. « Ca va ? » lui demanda-t-il doucement, sur un ton beaucoup plus doux. Bien sûr, question totalement débile. Sa meilleure amie venait de mourir, bien sûr qu'elle n'allait pas bien. Mais que pouvait-il dire d'autre. La Fizzy qu'il avait connu 4 ans auparavant avait beau être la même, il n'avait parfois plus les bons mots pour la rassurer. Il espérait que sa présence suffirait, pourtant. Il écouta Fizz parler de Noah, et il soupira en fronçant les sourcils, sa main toujours posée sur le bras de son amie. « Je sais. » fit-il simplement. « Mais c'est pas pareil, Fizz. Moi je t'avais promis que je reviendrais. » Il ne voulait pas non plus lui dire sèchement que c'était elle qui n'avait pas tenu parole, mais c'était pourtant la vérité. Pourquoi aurait-il trouvé une raison pour rester alors qu'il en cherchait pour revenir ? Mais ce n'était pas le moment de parler de lui, ou de leur relation. Il s'agissait de l'écouter lâcher le poids énorme qu'elle avait sur le cœur. « En tout cas, pour l'avoir connue, je sais qu'elle aurait pas voulu que tu restes triste, et .. » Il déglutit. Noah, Fizz et lui avait passé de bons moments ensembles, et c'était horrible de penser que c'était fini. « Elle me manque aussi. » finit-il par avouer avec un sourire triste. D'un coup il se rendait compte que son retour ne voulait pas dire retour dans le passé. Les choses avaient changées, et il devait l'accepter.
© Gasmask

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Adieu Ibiza, me voilà de retour à Bristol ! À peine les pieds posés sur le sol anglais, l'agent de mon père nous attend, Conner et moi, pour mettre en application notre plan. On est obligé de dire au revoir aux filles, toujours sur le cul qu'elles soient aussi de Bristol. Lorsque Keeran dépose ses lèvres sur les miennes pour me dire au revoir, je ressens enfin un soupçon de remords et je me mets à penser à Fizzy. À vrai dire, je n'avais même pas eu le courage de répondre à ses sms, c'était comme si mon cerveau était passé en mode off pendant les vacances. En fait, c'était un peu le cas, parce qu'à la minute où j'avais rejoins l'île de tout les vices, je m'étais persuadé que j'étais célibataire. Bref, avec Conner, on se rend dans le quartier de St Michael's Hill juste pour signer les papiers. Ah ? Vous êtes pas au courant ? On emménage ensemble. Ouais, comme ça, on a décidé sur un coup de tête, sans vraiment réfléchir. En fait, on s'est même demandé pourquoi on n'y avait pas pensé plus tôt. En plus, je ne pouvais pas refuser son idée de tourner une réalité. Un remake de la famille Kardashian, en plus trash et sûrement plus drôle. La maison est deux fois plus grande, dix fois plus chères et on est convaincu qu'on sera encore une fois élus pires voisins de tout le quartier. Oh cool, un poulailler, on va pouvoir balancer nos oeufs sur la porte d'en face ! Avec Conner, on se saute dessus comme des rugbymen en rigolant comme des attardés, trop impatients de mettre nos blagues à exécution et on se sépare ensuite. Il m'annonce qu'il va commencer à faire ses cartons maintenant, et je ne peux plus fuir longtemps non plus : je dois aller voir Fizzy. Je souris face aux autres mais à l'intérieur de moi, c'est l'enfer. Les heures à venir risque d'être compliquées, c'est moi qui vous l'dit. Je sens que je vais payer. Le trajet est super court vu que je suis toujours dans le même quartier. Débardeur multicolore d'Ibiza, short de bain, chapeau de paille et tongs, j'ai encore le look du touriste. Rapidement, j'arrive devant cette porte qui m'effraie, celle de chez moi, celle qui renferme ma petite Fizzy. Aller, j'attrape mon courage à deux mains, je laisse mes valises à l'entrée et j'entre. Tiens, bizarre, c'est propre et.. bien rangé. Rapidement, je balaye les lieux du regard et j'aperçois enfin celle que je veux dans mes bras. Merde, c'est qui lui, posé dans la cuisine ? Oh putain, mais j'le reconnais ! Castiel. J'affiche mon sourire de façade comme d'habitude en courant vers Fizzy pour la prendre dans mes bras et la serrer de toutes mes forces, ne voulant plus la lâcher. « Putaaain, tu m'as manqué mon pandamour. » Je lui chuchote quelques mots doux à l'oreille en plongeant à moitié dans mon cou pour y déposer des tas de baisers. En même temps, je ne peux pas quitter Castiel du regard, le fixant d'un air qui ne veut pas se montrer rassurant. Sérieux, sa présence allait sans doute plus compliquer les choses que prévu. Mais pour l'instant, je m'occupe de ne plus lâcher Fizzy. Je suis super content parce qu'elle m'a énormément manqué, malgré tout, malgré toutes les conneries que j'ai pu faire surtout. Fizzy, c'est quelqu'un qui compte vraiment pour moi donc forcément la revoir, ça me rend tout heureux. Pourtant, une autre partie de moi se chie carrément dessus. C'est l'heure des vérités, des règlements de comptes. Elle m'avait bien prévenu que si je me manquais, ce serait la fin, Billie viendrait me couper les couilles. Et même si elle avait dit ça en rigolant, je suis quasiment sûr que c'est ce qu'il va arriver. Je sais que Fizzy va me détruire alors je tente de profiter du peu de minutes qu'il me reste avant les révélations, j'veux encore profiter de son sourire, de sa bonne humeur. La tension qui règne dans la maison est presque palpable, l'ambiance est électrique. Je finis par lâcher la petite brune pour m'approcher de Castiel et lui faire un tcheck "par politesse". « Tiens, on se rencontre enfin. » Qu'est-ce que je pouvais dire d'autres ? Je reste debout en face de lui, en m'imaginant dans un combat de coq contre lui. Non, je serais pas le coq, genre j'aurais ma propre poule quoi, je suis sûre qu'elle serait meilleure que la sienne. J'attrape un soda avant qu'un blanc s'installe et je décide alors de prendre les devants, n'en pouvant plus de me retenir. « Fizz, faut que j'te parle. » Elle le sait très bien, en fait, dès la minute où nos regards se sont croisés. Fizzy, elle me connait trop bien, elle arrive à savoir quand je mens, quand je cache des trucs, quand j'ai fait une connerie. Alors je l'attrape par le bras pour l'emmener dans le salon juste à côté et l'installer sur le canapé, juste en face du fauteuil où je décide de m'assoir. Je vais certainement être confronté à l'un des moments les plus durs de ma vie : je vais devoir lui dire que j'ai fauté. Et là, j'essaye de trouver mes mots pour être le plus clair possible. « J'suis resté trois semaines à Ibiza. Dès le début du séjour, je suis sorti avec Chuck.. Quelques jours. Cinq ou six jours, je sais pas, peut être plus. Mais bon, elle a vu que rien n'était sérieux alors on a arrêté. » Je préfère marquer une pause. Mon regard fixe un objet invisible au loin, je me donne un air désinvolte alors que j'évite tout simplement son regard. Mentalement, je me prépare à recevoir la gifle du siècle ou encore ses petits poings qui vont me cogner de partout. À la seconde où je venais de lui avouer le début de mes conneries, je savais que je venais de tout perdre : son amour, son amitié, sa compliqué. On n'était plus rien. Et même si je faisais le fier de l'extérieur, même si je jouais le rôle du mec j'm'entoufiste, je savais très bien qu'elle allait me foutre l'intérieur en vrac. Le pire ? C'est que je le mérite.
Gasmask

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Quand la porte s’ouvre je n’ai pas le temps de répondre à Castiel sur Noah. Elle nous manque à tous les deux c’est sure, c’est certain même. Mais quand Kyle passe la porte il n’y a plus que ça qui compte. 3 semaines c’est trop long sans lui. Je profite de l’instant où mon corps retrouve le siens, le contact un peu violent d’un Kyle qui vous saute dessus dès son retour. Je rigole à chacun des bisous qu’il pose dans mon cou. J’attrape son menton et pose mes lèvres sur les siennes avec un sourire. « Toi aussi tu m’as manqué. Même si c’est plus propre ici quand t’es pas là. » Je me détache de Kyle et je remarque tout de suite l’ambigüité de la situation. Mon passé et mon présent dans la même pièce et moi au milieu qui n’a jamais réussit à concilier les deux évidemment. Les présentations je n’ai pas vraiment envie des les faires en fait et je suis bien contente que Kyle pige sans avoir besoin que je dise quoi que ce soit. Je ne peux pas m’empêcher de laisser mes yeux faire des allers-retours entre les deux. Je prends une gorgée de soda et je m’efforce de lancer un sourire à Castiel pour dissiper cette impression de gène. Je ne pensais même pas que cette situation pourrait mettre à mal l’ambiance à ce point. Avant que le blanc s’installe Kyle m’attrape. Il doit me parler. Je n’aime pas cette phrase. Kyle trop sérieux ça n’a jamais rien de bon. Ça veut toujours dire qu’il a fait une connerie. Qu’il a des ennuis ou bien qu’il ne va pas bien. Dans tous les cas je n’aime pas cette situation. Je me laisse entrainer dan le salon et m’assied sur le canapé avec un regard interrogateur. Dans les yeux de Kyle je vois qu’il y a quelque chose qui ne va pas bien. Et je ne sais pas si je vais apprécier la suite. J’attends qu’il parle la canette coincée entre les doigts que je fais rouler nerveusement entre mes paumes. Quand il parle enfin. Mes doigts se crispent autour du métal et je suis partagée entre pleurer et hurler. Je n’ose même pas relever la tête de peur de m’effondrer en larmes comme une idiote. Je sers un peu plus fort la cannette et comme c’est la seule chose qui j’ai sous la main je lui balance à la gueule. La moitié du soda vient s’écraser sur le tapis et le morceau d’aluminium continu son bout de chemin jusqu’à lui. Puis suis la télécommande de la télé qui traine à côté de moi sur le canapé avec la manette de la console. Tout ce qui me passe par la main fini par prendre la direction de Kyle dans un élan de rage. « T’as pas changé ! T’es toujours qu’un pauvre connard ! » Je retiens mes larmes autant que je peux mais je ne peux pas m’empêcher de trembler. J’avais laissé Kyle partir à Ibiza en me disant qu’il ne me ferait jamais un coup pareil parce qu’à mes yeux il avait changé. « Je suis vraiment trop conne ! » J’ai un goût horrible dans la bouche je me lève et je retourne dans la cuisine. Evidemment de là où on l’a planté Castiel a dût voir toute la scène. Entendre toute la scène. Je retourne dans la cuisine et prend un vers d’eau avant de regarder Cass en retenant mes larmes. « Je suis désolée que t’ai entendu ça. » Je m’efforce de sourire même si j’ai du mal à faire comme si tout allait bien actuellement alors que ce n’est pas du tout le cas. Je fini par m’asseoir sur le plan de travail de la cuisine à tenter de mettre de l’ordre dans ma tête. Kyle / Chuck, Chuck/Kyle… ça tourne dans ma tête à n’en plus finir. Et j’ai l’impression d’y être pour quelque chose. J’ai fais quelque chose de travers ? Je repense à tous les messages que je lui ai envoyés pendant les vacances auxquels il n’a pas répondu. Il était trop occupé… évidemment. Je me sens idiote. Et Cass est là assit dans la cuisine, je sais même pas si il a vraiment tout entendu. S’il a comprit ce qui se passait dans cette maison. Kyle revient du salon et je suis partagée entre lui lancer encore un truc ou tout simplement me mettre à pleurer. Depuis tout à l’heure je m’efforce de contenir ces larmes qui me brûlent les yeux. Je ne veux pas que Castiel me voit pleurer, je ne veux pas que Kyle me voit pleurer. Je ne veux pas me mettre a pleurer. Je regarde finalement Kyle et les seuls mots qui m’échappent son les mêmes que j’ai prononcé la dernière fois où on s’est disputé a cause de Bunny. « Je te déteste. » Je me lève du plan de travaille et attrape la main de Castiel pour l’entraîner dehors. J'ai besoin de prendre l'air avant de péter les plomb totalement.
© Gasmask

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Accepter les choses, ou plutôt accepter Kyle. De ce que Castiel avait entendu, en discutant avec des amis retrouvés ou d'autres du quartier, Kyle était un vrai dragueur, couche-partout, toujours fourré à faire des pures conneries avec Conner. Castiel ne le niait pas : lui aussi s'amusait à draguer, lui aussi faisait des conneries, mais au moins il le faisait avec dignité, et il essayait de ne pas blesser les autres. Kyle était un je-m'en-foutiste royal, n'ayant d'attention que pour sa belle gueule. Tout ça n'étant que pures impressions et ragots, mais Castiel avait bien cerné le personnage avec un coup d'oeil. Peu importe ce qu'il avait fait, ou ce qu'il avait changé pour être avec Fizzy, ce n'était pas un gars pour elle. Il n'avait peut-être pas le droit d'ailleurs, de choisir comme ça qui se devait d'être avec Fizz ou non. Mais en tant qu'ami, il ne pouvait pas simplement laisse ça passer. Et enfin, depuis son retour, quelque chose lui permettait enfin de faire voir à Fizz que Kyle était bon à foutre dehors. Et ce quelque chose, c'était Kyle lui-même. Alors que les deux amis parlaient calmement du décès de leur amie, le soi-disant petit copain de Fizz déboula dans la pièce, sauta au cou de son ''pandamour'' et ils se couvrirent de baisers devant un Castiel immobile, sourcils fronçés, et choqué. De un, n'était-il pas sensé être à Ibiza lui ? Putain, il avait choisi pile le jour où il rentrait. De deux, d'où son amie changeait totalement d'attitude alors que deux secondes auparavant elle parlait de sa meilleure amie décédée ? S'il avait été à sa place, Castiel l'aurait remis à sa place, refusant de se mettre dans tous ses états juste pour un retour de vacances. Et enfin de trois, le brun assistait à un réel échange d'affection de la part de la personne qu'il aimait le plus et celle qu'il aimait le moins. C'est pour dire qu'il était un peu perturbé, et vachement mal à l'aise. Finalement, ils daignèrent réaliser qu'il était là, et Kyle le salua d'un ton neutre, qui cachait évidemment une tension palpable. Sans compter ce putain de regard qu'il lui avait lancé en rentrant. Comme si un regard le ferait fuir. Quel gamin. Castiel répondit néanmoins à son tcheck en hochant la tête avec un « ouais » qui en disant long sur ce qu'il en pensait. Un silence gênant s'installa alors entre les trois jeunes, chacun ne savant pas trop où se foutre. Fizz, entre le gars qu'elle avait aimé et le gars qu'elle aimait ; Kyle, entre la fille avec qui il sortait et le gars qui pouvait la lui reprendre ; et enfin Castiel, coincé entre ce couple, mal à l'aise de se trouver au beau milieu de leurs retrouvailles. Ce dernier respira un bon coup, et but quelques gorgées du soda que Fizz lui avait apporté pour réfléchir à ce qu'il devait faire. Est-ce que Fizz attendait de lui qu'il parte ? Ou qu'il reste ? Il la regarda, elle lui fit un petit sourire mais il ne sut pas pour autant ce qu'elle attendait de lui. D'un côté il voulait partir, loin de ce gars qui l'insupportait, mais il voulait rester, car il savait que tant qu'il était là, rien de 'plus' ne se passerait (non au trouple!). Heureusement pour lui, ce fut Kyle qui brisa le silence, et aux premiers mots, Castiel sut qu'il n'aurait pas à choisir. Après l'effusion d'amour il allait se retrouver en plein milieu d'ue dispute. Pas trop l'après-midi qu'il avait eu en tête. Il se retrouva d'ailleurs bien vite seul, car le Owens entraîna Fizzy loin de la cuisine, et surtout loin de lui. Castiel les regarda partir dans le salon, pétrifié. Il se sentait un pen con. Oublié. Il posa ses coudes sur ta table et prit sa tête entre ses mains, frottant son front comme pour l'aider à réfléchir. Il n'allait pas rester à tenir la chandelle pendant trois heures, et ce qui se passait entre eux ne le regardait pas. Et surtout, il ne voulait pas en faire partie. Dans le salon, il voyait Kyle qui racontait quelque chose à Fizzy, mais il n'entendait rien, mis à part des bribes, et un prénom. Chuck. Castiel se leva alors, soupira, et décida de partir. De toute façon, il n'allait pas rester planter là à écouter aux portes. Mais alors qu'il se levait, la voix de Fizzy se haussa, et des injures fusèrent. Castiel s'arrêta net. Retiens-toi, Cas, retiens-toi, se disait-il tout bas. Depuis quelques semaines, il avait dû changer son attitude envers Fizzy. Il ne pouvait plus voler à son secours et la défendre contre tout le monde. Ce temps-là était fini. Il ferma les yeux, et s'appuya contre le bar pour respirer. Son tempérament était parfois tellement impulsif. Des bruits le firent se relever et ouvrir les yeux. Ne pouvant plus s'empêcher de rester planté là sans savoir ce qu'il se passait, il voulut s'élancer vers le salon, mais Fizzy en revint, rouge de colère. « Fizz !? » s'exclama-t-il. Elle ne répondait pas, se servant un verre d'eau, en disant simplement qu'elle était désolée. Elle sortit quelques derniers mots envers le Owens et emmena Castiel dehors. Il la suivit et se planta devant elle. « Fizz, qu'est-ce qu'il a dit ? .. Attends, laisse-moi deviner, il t'as trompé ce bâtard, c'est ça ? » rajouta-t-il finalement, d'un ton énervé, vu que Fizz ne lui répondait pas. Castiel avait envie de le buter sur place, de le frapper jusqu'à ce qu'il ne puisse plus bouger un os, et qu'il crie pour qu'il arrête. Oui, il avait envie de le tuer, ce connard. Mais il attendait que Fizzy réagisse, qu'elle dise quelque chose, n'importe quoi, car le silence de sa meilleure amie le tuait de l'intérieur.
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	Heart beats fast, colors and promises. How to be brave, how can I love when I’m afraid to fall ? But watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow one step closer. I have died everyday waiting for you. Darling don’t be afraid I have loved you, for a thousand years, I’ll love you for a thousand more. Δ
J'ai même pas eu le temps de finir ma conversion que ça y est, elle m'incendie sans même me laisser terminer. Elle se met à me critiquer et à me balancer à la gueule tout ce qui lui passe par la main : sa canette qui finit son joli vol-plané sur le haut de ma tête (je lâche quand même un petit "aïe"), la télécommande, la manette de la console de jeux (nooooon, pas elle). Forcément, j'ai pas mon mot à dire et j'encaisse tout simplement. Je sais que je vais payer, que je vais m'en mordre les doigts. Je n'ose toujours pas la regarder, ni même dire un mot. Je la laisse exploser, je laisse sortir le côté tornade de Fizzy qui déverse sa haine, sa colère contre moi. « C'est vrai que j'suis pas fidèle, j'ai énormément de défauts en couple, je ne te le cache pas. Mais une chose est sûre : j'ai des sentiments pour toi, ça tu le sais. Et.. » Même si je n'ai jamais eu le courage de prononcer le moindre "je t'aime", je savais qu'elle connaissait les sentiments que j'ai à son égard. « J'suis pas excusable, c'est sûr. » Je ne l'attriste plus, en fait. Je la dégoûte plutôt. Elle a une haine en elle contre moi qui doit être juste inexplicable. Je dois plus rien être pour elle, elle me pardonnera jamais. J'ai même pas eu le temps de lui dire toutes les vérités, à Fizzy qu'elle repart en furie dans la cuisine, énervée en m'insultant et criant haut et fort qu'elle me déteste à présent. Merde, ça fait bizarre d'entendre ces mots de sa bouche après plusieurs mois de relation où tout se passait pour le mieux. Tout seul dans le salon, je reste silencieux en me refaisait un petit best-off de nos moments à tout les deux, la tête baissée à fixer la tâche de coca sur le tapis, les mains jointes. Elle rejoint Castiel, évidemment. Putain, mais comment je vais lui dire pour Keeran aussi ? Elle me repousse, elle veut plus de moi et je sens que je la perds. Ou que je l'ai déjà perdu, je sais pas mais.. j'suis dégoûté. J'entends à moitié Fizzy qui s'excuse puis elle claque la porte pour rester dehors, dans le jardin. Elle est au bord de la crise de nerfs, de larmes mais je ne peux pas me retenir, j'ai besoin de vider mon sac. C'est sûrement pas la meilleure idée que j'ai eu, c'est sans doute pas le meilleur moment pour continuer cette conversation mais j'y arrive pas alors je les rejoins dans le jardin. Castiel est encore là avec elle. Je reste d'abord vers l'encadrement de la porte, presque hésitant. Mais comme j'ai toujours appris à ne jamais reculer devant rien, à prendre constamment des risques, j'avance vers elle. Pas trop près non plus, sinon elle me jetterait sous la première voiture qui passe par ici. « Je t'ai pas tout dit, Fizzy.. Après être sorti avec Chuck, je me suis aussi mis avec Keeran. » Et j'ajoute rien d'autre. J'allais pas non plus énumérer le nombre de filles que j'avais vaguement dragué en boîtes où celle que j'avais embrassé, comme si ça ne comptait pas. Elle peut me trouver tout les défauts du monde à présent, mais s'il y a un truc à savoir, c'est que j'ai été sincère avec elle, j'ai toujours été clair, j'ai rien caché, j'ai pas menti, j'ai toujours montré mon jeu très clairement, mes cartes. Elle savait très bien comment j'étais, comme j'ai toujours été et là j'ai fauté. Clairement, j'ai fauté, tout le monde savait qu'on était ensemble, que c'était officiel et j'avais réussi à persuader les autres et moi-même du contraire, à Ibiza. Ouais, je vais pas le cacher, j'ai merdé comme jamais mais je vais pas lui sortir les violons ou lui raconter des bobards parce que ça sert à rien. Surtout que c'est une fille à qui je tiens et lui mentir, ça fera qu'empirer les choses. C'est entièrement ma faute, c'était à moi de dire à ces deux filles que j'étais pas libre mais je ne l'ai pas fait. Je prends toutes les responsabilités de mes actes et je laisserais personne les insulter elles, c'est à moi qu'il faut en vouloir. Aujourd'hui, j'ai pris une belle claque et je rends compte que Fizzy était bien plus importante pour moi que je l'aurais pensé auparavant. J'ai tout perdu. Maintenant, il faut que je parte en reconquête afin de recoller les morceaux. « J'ai pas envie de te perdre. Je t'aime comme personne t'aime et tu m'aimes comme personne ne peut m'aimer. » J'ai enfin le courage de la regarder droit dans les yeux puis je me tais. J'ai des cartons à faire, et je crois qu'éviter de la croiser pendant un moment serait la bonne chose à faire. Je vais essayer de regagner son cœur mais.. je crois que je lui ai trop fait de mal.
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	Heart beats fast, colors and promises. How to be brave, how can I love when I’m afraid to fall ? But watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow one step closer. I have died everyday waiting for you. Darling don’t be afraid I have loved you, for a thousand years, I’ll love you for a thousand more. Δ
Je me retrouve dehors avec ce mélange d’amertume et de tristesse qui me retourne l’estomac. J’ai mal. J’ai envie de hurler, de pleurer et je trouve rien d’autre pour ne plus souffrir que de me laisser glisser contre le mur de la maison. Je me laisse glisser sur la paroi blanche jusqu’à ce que mes fesses touchent le sol et je retiens un sanglot avec énormément de difficultés. Je regarde le sol sans vraiment savoir ce que je fou là. Je laisse Castiel s’installer à côté de moi mais je ne le regarde même pas. Je sais même pas pourquoi il reste, pourquoi je le fou dans cette histoire comme ça. Comme si il était concerné, comme si j’avais besoin de mettre les autres avec moi dans la merde. « Fizz, qu'est-ce qu'il a dit ? .. Attends, laisse-moi deviner, il t'as trompé ce bâtard, c'est ça ? » Les mots me frappent comme des coups. C’est plus violent qu’une douleur physique, c’est plus fort, c’est plus blessant encore car ça vous touche plus profondément. J’ai l’impression de m’être fait piétiner par un troupeau d’éléphant juste après être passé sous un bus. « Si tu sais pourquoi tu poses la question ? » J’ai envie d’en vouloir à la terre entière même si elle n’y est pour rien. J’allume une cigarette et la coince entre mes lèvres et je la laisse se consumer sans même en prendre une latte. « Je t'ai pas tout dit, Fizzy.. Après être sorti avec Chuck, je me suis aussi mis avec Keeran. » Maintenant j’ai l’impression de me noyer, de ne plus avoir assez d’air pour respirer. Je regarde un peu plus le sol, mes vans me semble les choses les plus intéressantes du monde. J’aimerai faire comme si je n’avais rien entendu, mais j’ai très bien entendu. J’ai toujours aimé Kyle pour sa sincérité mais cette fois elle me fait trop mal. Je n’arrive pas à aligner une phrase correcte dans ma tête. J’ai juste tout ce qu’il m’a dit depuis qu’il est rentré qui se tourne et se retourne dans ma tête et qui me donne le tournis. Celui qui vous donne envie de vomir, celui qui vous offre une crampe à l’estomac qui vous brise le cœur en petits morceau. Cette douleur perçante. « J'ai pas envie de te perdre. Je t'aime comme personne t'aime et tu m'aimes comme personne ne peut m'aimer. » J’avale ma salive et je le regarde dans les yeux ça fait plus mal que je n’aurai cru. Je jette un coup d’œil à Castiel et je pense qu’il est sure le point de lui décoller un pain si je ne le fais pas moi-même. Sauf qu’après la canette, la télécommande et la manette de la console je ne me sens pas la force de mettre une droite à Kyle. « Pourquoi tu te sens toujours obligé de faire du mal aux gens qui tienne a toi ? T'attends de perdre les gens pour leur dire que tu les aimes... c'est toujours comme ça avec toi. » ça sort tout seul et je me mets à pleurer. Je craque et je m’effondre dans les bras de Castiel car c’est la première chose que j’arrive à attraper. Je pose ma tête contre Castiel et je tente de garder mes larmes une nouvelles fois. Je relève la tête et regarde Kyle et la gifle part toute seule. Je ne sais même pas comment elle part. Je sers ma main contre moi car elle me fait mal. J’ai frappé trop fort. « Toi et moi c’est fini Kyle. Je veux plus te voir. Tu ne sais rien faire d’autre que blesser les gens autour de toi… Tu ne peux même pas tenir une promesse » Je pose ma main sur celle de Castiel et j’essaye de prendre appuis sur lui pour me relever mais mes jambes flagellent. Elles ne me tiennent plus. « Cass tu peux m’aider, je vais aller chercher mes affaires et demander à Billie si je peux scouater chez elle ce soir. »
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Quand Castiel se retrouva dehors avec Fizzy, son sentiment intérieur de soudaine haine et de dégoût prit le dessus pour tout sentiment de compassion envers Fizzy. Après tout, c'était elle qui venait de découvrir par son propre copain qu'il l'avait trompé. Mais il en oublia momentanément ce qu'elle pouvait bien en penser car il était obnubilé par tout ce qu'il pouvait enfin dire de vrai sur Kyle. Mais la remarque cynique de Fizz lui éclata en pleine figure, et comme un choc électrique il se rendit compte que le dire tout haut, cela avait sûrement été pire pour la Walker, qui l'entendait comme une dure réalité. Castiel ferma les yeux, expira, grimaçant de sa connerie. Mais il ne dit rien. Qu'y avait-il à dire ? Il savait que malgré son ton sec, Fizzy ne lui en voulait pas, mais c'était une manière pour elle de libérer sa colère. Castiel s'adossa contre le mur, les pensées tournant à mille à l'heure. Fizzy et lui ne disaient rien, et c'était peut-être pour le mieux, ça permettait de ne rien dire qu'il ne regretteraient. A cet instant, Kyle déboula pour remuer le couteau dans la plaie, et avouer qu'il ne l'avait pas trompé une fois, mais deux. Deux fois. Castiel ouvrit grands les yeux et serra les poings, souhaitant de toutes ses forces de lui foutre un grand pain dans la gueule. Mais dieu sait pourquoi, il se retint. Peut-être parce qu'il reprit la parole pour lui dire qu'il l'aimait. A ce moment-là, Castiel pouffa d'un rire qui en disait long sur l'ironie de la situation. Tromper quelqu'un et lui dire je t'aime juste après ? C'était se foutre de sa gueule. Alors Fizzy prit la parole, et au lieu de continuer à lui balancer des trucs en pleine figure, elle posa son ton et lui demanda pourquoi il avait toujours besoin de faire du mal à ceux qu'il aimait. Castiel regarda Fizz un sourcil levé, étonné de ne voir aucune baffe partir. L'expression sur le visage de sa meilleure amie lui tordais le bide, il ne l'avait jamais vue aussi détruite. Pour couronner le tout elle éclate en sanglots et tombe dans les bras de Cas, qui la serre fort contre lui, en passant ses mains sur son dos. Il ne trouve toujours rien à dire, pourtant. Il laisse Fizz se calmer dans ses bras, ses bras qui semblent la protéger de tout. Et d'un coup, elle se retire de leur étreinte et la gifle part se coller sur la joue de Kyle dans un grand bruit. Abasourdi, Castiel ne peut retenir un sourire, à moitié bouche-bée, fier du geste que la brune venait de faire. Il jeta un regard à Kyle qui voulait tout dire, rajoutant aux paroles que Fizz prononçait. Ils ne voulaient plus le voir. Mais le regard de Castiel se tourna vers Fizzy, alors qu'elle prononçait une phrase qui frappa Castiel en pleine poitrine. Et tout d'un coup, il se retrouva seul. Comme face à deux inconnus, il avait l'impression de s'éloigner de plus en plus comme dans un rêve, comme dans les limbes de la mort. Il se rendit compte à cet instant précis que Fizzy lui avait fait le mal que Kyle venait de lui faire. Castiel ne pouvait pas s'empêcher de soudainement retourner sa haine contre Fizzy, elle qui avait attendu qu'il parte pour lui dire ce qu'elle ressentait, elle qui avait promis quelque chose qu'elle n'avait pas tenu. Il avait l'impression que les rôles étaient inversés. Perdu dans ses pensées, il restait immobile, tourmenté par des émotions qu'il n'avait pas ressenties jusqu'alors, parce qu'il ne s'en était pas rendu compte. Et cette douleur qu'il ressentait, cette douleur qui lui tordait le ventre, c'était la douleur de se rendre compte qu'il aimait Fizz mais qu'il la haïssait en même temps. Elle avait jeté leur histoire à l'eau, et même si depuis son retour il avait eu l'impression de la retrouver, quelque chose s'était brisé. Et le simple fait d'y penser, de le réaliser, de se l'avouer, le dégoûtait. Il se dégoûtait lui-même. Comment penser quelque chose comme ça dans un moment pareil ? Il avait honte. Pourtant, ça lui revenait en tête, encore et encore. Et il en devenait fou. Heureusement, il sentit la main de Fizzy se glisser dans la sienne et il se réveilla de sa semi-transe presque en sursaut. Elle ne tenait pas debout, et le bras de Castiel lui servit de tuteur. Il avait envie de la prendre dans ses bras, et de l'enlacer pour la rassurer et lui dire qu'il était là pour elle. Mais ses pensées meurtries lui revenaient et il restait pétrifié. « Non. » fit-il en entendant parler de Billie. « Enfin je veux dire, non tu vas pas chez Billie. Je te ramène chez moi. » reprit-il pour pas qu'elle croit qu'il ne comptait pas l'aider. Le voulait-il vraiment ? Il n'en savait rien. Mais ce qu'il savait, c'est que Kyle n'allait pas s'en tirer comme ça. Castiel aida Fizzy à s'asseoir. « Attends-moi, j'ai oublié un truc. » lui indica-t-il en retournant dehors. Castiel et Kyle firent face l'un à l'autre, et Castiel lui jeta un regard noir et le pointa du doigt. « Barre-toi. Casse-toi, ne reviens plus la voir et ne lui adresse plus jamais la parole, tu m'entends ? Sinon, je te garantis, mon poing que j'ai retenu t'taleur atterrira sur ta jolie gueule de connard. » Il se fixèrent un moment puis Castiel tourna les talons, et récupéra Fizzy qu'il aida à marcher jusque dans sa chambre. Si ses émotions envers Fizzy étaient troublées, celles envers Kyle étaient claires et nettes. C'était la guerre.
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Tout le monde savait bien que j'ai toujours eu du mal avec des relations amoureuses, que j'ai toujours la sale habitude de tout gâcher, que je n'arrive pas à garder près de moi ceux que j'aime sans leur faire de mal. C'est sans doute mon plus grand défaut, et ça, Fizzy me l'avait répété maintes et maintes fois. « C'est bon, tu me l'as déjà dit, j'ai compris. » J'aurais peut-être du fermer ma gueule cette fois ci et subir en silence. Mais non, à la place, faut toujours que je fasse le fier. Je venais peut être de perdre mes couilles en lui disant je t'aime pour la première (mais bon, ça repoussera avec le temps), mais j'avais toujours ma fierté qui me poussait toujours à manquer de respect. Fizzy se lève alors pour pleurer dans les bras de Castiel. Cette vision m'empêche presque de respirer correctement, je déglutis avec difficulté sans savoir quoi faire de plus. J'avais maintenant vidé mon sac, il fallait que je parte ? Merde, j'ai la dalle en fait. Oui oui, je suis complètement hors sujet mais je me mets soudainement à penser à un bon tacos. J'étais sur le point de baver quand Fizzy s'approche de moi, furax. Sérieux, on aurait dit Hulk. Ouais voilà : Fizzy s'était transformé en Hulk pour me coller la plus grosse gifle de ma vie. Pourtant, j'm'en étais pris des gifles par des filles, des tonnes même, mais une comme celle-ci jamais. Ma tête part sur le côté du coup, je suis donc obligé de la remettre en place avec mes mains pour la regarder avec des yeux ronds. Fizzy m'a déjà frappé pour rigoler mais je pense que c'est la première fois qu'elle le fait pour réellement me faire mal. J'essaye de lui faire comprendre que je suis désolé mais elle veut rien savoir. Son choix est fait, je suis allé trop loin. Elle m'a clairement annoncé que c'était terminé, qu'elle ne voulait plus me voir avant de retourner à l'intérieur avec Castiel. Putain, encore et toujours lui. La situation aurait peut être été plus simple s'il n'avait pas été là, à se prendre pour son chevalier servant. Alors que je fais glisser mes valises qui étaient encore à l'entrée, jusque sur le route afin de contacter une agence de déménagement, Castiel réapparait à nouveau. Je me retourne pour lui faire face, d'un air qui voulait dire "wtf ? mais qu'est-ce qu'il me veut encore, celui-là ?" et je l'écoute déballer ses petites menaces à deux balles. J'hésite entre rigoler à mon tour ou bien réellement m'énerver. Ce mec est complètement fou. Je ne sais même pas ce qui me retient de lui sauter dessus moi aussi. Il sort de nul part, pense sans doute que Fizzy lui appartient, me donne des ordres, son air supérieur qui m'agace. Là, c'est clair et net : s'il veut la guerre, il l'aura. « Je suis en train de payer si t'avais pas encore remarqué. Mais, mec, faut pas oublier qu'ici, t'es chez moi. Et faut pas non plus que t'oublies que c'est toi qui l'a abandonné en premier, mon pote. » Un sourire narquois aux lèvres, je préfère jouer la carte de la provocation plutôt que je lui foutre un coup de tête, tout en tapotant son épaule brièvement. Je retourne ensuite à l'intérieur en le bousculant avec mon épaule alors que Fizzy est toujours assise vers l'entrée. « T'es pas obligée de partir chez Billie, tu peux rester ici autant de temps que tu veux. Je déménage de toute façon. » Moi qui, à la base, comptait lui demander d'emménager avec Conner et moi, je crois que c'était vraiment mort. « J'ai merdé sur toute la ligne. Je vais te laisser tranquille pour le moment mais il faudra que tu me laisses te montrer, un jour, à quel point je suis désolé. » Après ces dernières paroles, il est préférable que je reste loin d'elle. Du coup, tout ce qu'il me reste à faire, c'est grimper les escaliers quatre à quatre jusqu'à la chambre et fourrer quelques une de mes affaires dans un gros carton. Je ne suis plus là pour me faire pardonner, non, mais plutôt pour lui prouver qu'elle n'était pas l'une des filles que j'ai longtemps collectionné, qu'elle est bien différente comme je lui ai toujours dit.
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Je m'assied dans l'entrée en attendant que Castiel revienne. Je m'en fiche d'aller chez Billie, d'aller chez lui ou même de rentrer chez moi. Je ne veux juste pas reste ici où tout me fait penser à Kyle. Seule contre le sol je repasse les dernières minutes dans ma tête. En quelques minutes j'ai perdu tout ce qui comptait pour moi. J'entend Castiel et Kyle dehors mais je ne fais pas vraiment gaffe à ce qu'ils se disent. Je laisse tourner la scène dans ma tête et les images des vacances à Ibiza qui tournent en rond dans ma tête. Je sors mon téléphone et j'envoie un sms a Billie-Joe le temps que Castiel revienne. J'entends la porte qui donne sur le jardin s'ouvrir et je lève les yeux pour voir Kyle. J'essuie une larme et toute la colère que j'avais contre lui s'est envolée. J'ai juste envie de pleurer maintenant. « T'es pas obligée de partir chez Billie, tu peux rester ici autant de temps que tu veux. Je déménage de toute façon. » Donc il s'en va. Il part. Un projet comme ça sur un coup de tête comme je les aime. Mais même si il ne reste pas dans cette baraque j'ai pas envie. Et j'en ai pas le moyen non plus. Puis rester toute seule ici ça ne fera que me déprimer plus qu'autre chose. Je regrette la gifle que je lui ai foutu il y a quelques minutes, il a encore la joue rouge et j'avais pas envie de lui faire mal. Peut-être sur le coup. Lui faire mal comme il venait de me faire mal. Mais la gifle n'était peut-être pas la bonne solution. « J'ai merdé sur toute la ligne. Je vais te laisser tranquille pour le moment mais il faudra que tu me laisses te montrer, un jour, à quel point je suis désolé. » ça me brise le cœur un peu plus tout ça et j'ai envie que Cass vienne interrompre cette conversation. Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Ça doit être B-J. Je regarde Kyle dans les yeux et je sais qu'il est sincère quand il me dit qu'il est désolé. Sauf que contrairement aux autres fois j'arrive pas à lui pardonner. Bunny je lui avait pardonné car on était pas ensemble. Siam aussi car on était pas ensemble non plus. Sauf que cette fois on était ensemble... J'arrête pas de penser que Kyle restera toujours Kyle. Et qu'au départ je l'aimais pour ça. « Le billet pour l'Australie il est dans ma table de nuit tu peux le récupérer pour emmener Conner si tu veux. » Finallement j'imagine pas comment ça se serait passé si j'avais accepté d'y aller toute seule pendant qu'il était à Ibiza. Je tourne les talons pour retourner vers le jardin le temps que Kyle prenne ses affaires. Quand il est au milieu des escalier je me retourne avant d'ouvrir le porte. « En fait. Je t'aime. » Il fallait que je lui dise une dernière fois. Parce que pour moi c'était important qu'il le sache. Et que c'était peut-être pour ça que je lui en voulait tellement. Quand je passe la porte mon regard croise celui de Castiel et je lui adresse un sourire. Je suis triste qu'il se soit retrouvé comme ça entre nous deux. Puis je réalise que ce que j'ai dis tout à l'heure pouvait être vexant pour lui. Moi non plus je n'ai jamais tenu ma promesse. Je ne suis jamais revenue à l’aéroport. « Excuse moi. » J'allume une cigarette et le coince ente mes lèvres avant de soupirer et de récupérer ma place contre le mur. Après les larmes et les hurlement je me sens vidée. Vidée comme si il n'y avait plus rien dans mon corps. Je m'écroule sur le mur puis sur le sol. «Il y a une place sur ton canapé ? » J'ai pas envie d'être toute seule ce soir et j'ai pas envie de rentrer chez moi pour que mes parents me disent que je reviens à la maison alors que j'ai pris mon indépendance à 18 ans. En leurs disant que j'avais pas besoin d'eux pour vivre. Surtout que j'ai pas envie de voir ma mère, pas en ce moment quand je lui en veux pour l'infidélité qu'elle fait à mon père. Je pose ma tête sur l'épaule de Castiel un vieux geste que je fais quand ça ne va pas bien. « Je suis désolée de te mêler à ça alors que moi j'ai jamais été à la hauteur avec toi. En matière d'amitié comme en amour... »
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Peut-être que ce qui énervait Castiel le plus était le fait qu'il se rendait compte que le couple Kyle-Fizzy était réel. Et non seulement réel, mais que chacun éprouvait des sentiments pour l'autre. Les sentiments que lui n'avait jamais eu le droit d'avoir. Alors oui, peut-être qu'il était un peu jaloux. Et que c'est pour ça que son impulsivité avait pris le dessus, et qu'il ressentait le besoin de virer Kyle le plus loin possible. Que Kyle venait de lui donner l'occasion de lui montrer qu'il n'avait plus sa place dans la vie de Fizzy au contraire de lui. Ouais, les gars peuvent être parfois possessifs. Sur un coup de tête il décida de menacer Kyle en lui disant de se barrer, et il se prit une remarque cinglante au passage, et une tape sur l'épaule, qui le mit hors de lui. Castiel ferma les yeux, serra les dents, et se retourna. «Tu sais quoi Kyle ? J'crois que je vais pas le retenir, mon poing. » Et alors que le Owens s'était retourné, le Hunter lui asséna un bon coup dans la mâchoire. (tu l'as cherché ) Sur le même côté que la gifle de Fizzy. Dieu que ça l'avait démangé. Lui jetant un regard noir satisfait, il attends quelque riposte, que ce soit verbal ou physique. Au point où il en était, il ne craignait plus rien. Kyle finit par rentrer discuter avec Fizzy, et Castiel reste un moment dehors à souffler et à secouer son poing endolori. Il se savait querelleur mais cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas foutu de droite à quelqu'un. Il avait oublié combien ça défoulait. Castiel respira un bon coup et réussit tout de même à se calmer, et décida de rentrer retrouver Fizzy. Peut-être qu'à présent Kyle était enfin parti. Mais en passant la porte il tombe sur Fizzy qui ouvre son cœur à Kyle, Fizzy qui lui retourne un sourire triste. Encore ce sourire triste de pitié. Castiel ne sait plus quoi penser ce leur relation, qui lui fout le moral en l'air. Il voyait que c'était vrai, cet amour pour Kyle, et il voyait que ça détruisait Fizzy. Et s'il avait été un bon ami, il lui aurait dit de lui donner une seconde chance, quand les choses se seraient calmées. Mais Castiel était dans l'impossibilité de le faire, tout simplement par pur égoïsme. Il avait attendu 4 ans pour retrouver Fizzy, et la voilà qui était enfin à lui. Ou presque. Il savait que rien ne se passerait, qu'il avait tourné la page, ou tout du moins essayé, mais une part de lui refusait de l'accepter, cette part de lui qu'il détestait. Enfin, il haussa les sourcils et laissa passer Fizz dans le jardin avant de la suivre. Elle glisse au sol et lui demande une place sur son canapé. « Pour toi, toujours. Dans mon lit même, si tu veux. » lui dit-il en souriant pour la taquiner, en lui donnant un gentil coup de pied sur les siens. Castiel sourit, parce que dans ces petits moments il a l'impression de retourner dans le passé, à une époque où tout n'était qu'insouciance et rebellion. Cas se laissa tomber à ses côtés, mais son sourire s'efface quand Fizz reprend la parole. Sa tête se pose sur ses épaules, mais Cas fixe le sol en tripotant l'herbe à côté de lui. « Ouais. » fait-il dans un soupir. « Il a raison, c'est moi qui t'a abandonné le premier après tout. » rajouta-t-il en citant Kyle. La brune n'avait pas entendu la conversation des deux garçons mais il savait qu'elle savait qu'il parlait de Kyle. Castiel continuait de regarder le sol, pensif.
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Quand Fizzy me dit une dernière fois qu'elle m'aime, j'ai l'impression qu'elle le dit surtout pour se débarrasser d'un poids, comme en guise d'adieu, comme si elle avait besoin de le dire pour se libérer de cette relation qui l'a fatigué. J'aurais pu continuer de m'excuser encore mille fois, mais je vois bien que c'est inutile. Le mal est fait. J'essaye tout de même de me rassurer, de me dire que j'ai fait le bon choix en lui avouant mes conneries, c'était toujours mieux qu'elle l'apprenne par moi que par quelqu'un d'autre. Puis, d'un côté, j'étais rassuré à l'idée que Fizzy ne se soit pas rendue en Australie, chez mes parents, pendant que j'allais voir ailleurs à Ibiza. La situation aurait été encore pire pour elle, j'imagine. Je pince mes lèvres à cette pensée et attrape le premier carton qui me passe sous la main pour le jeter sur mon lit. Je balance un peu tout et n'importe quoi à l'intérieur : quelques fringues, des jeux, ma brosse à dents, etc. Je préfère éviter d'embarquer les consoles de jeux ou tout objet qui pourra me rappeler mes conneries ou le fait que j'ai officiellement perdu Fizzy. Comme elle me l'a demandé, je passe récupérer le billet d'avion que je lui ai offert quelques mois plus tôt, parce que si elle passe devant tout les jours, ça ne pourra que lui briser le coeur de plus en plus, chaque jour, lorsqu'elle se demandera pourquoi elle avait accepté de faire confiance à un con dans mon genre. Je lâche un énième soupir, cherchant du regard ce que je pouvais bien embarquer de plus avec moi, cherchant par la même occasion à gratter un peu plus de temps ici. J'ai pas envie de partir. Pas maintenant. J'ai pas envie de la laisser seule avec Castiel. Si je pars, ce sera pour qu'on se dise adieu. Bristol n'est pas une très grande ville mais lorsque je franchirais le pas de la porte, il est fort probable que nos chemins ne se croiseront peut être jamais. Nos soirées ne seront plus les mêmes, on ne pourra plus passer notre temps ensemble, je ne viendrais plus la chercher chez le disquaire, on ne s'attendra plus devant mon casier. C'était vraiment fini, terminé. Les bras chargés de cartons remplis inutilement, je traverse le jardin pour pouvoir me barrer en douce. Je suis pas prêt à renoncer à cette fille et la voir déjà aux bras d'un autre (enfin presque), ça m'énerve. Alors d'un coup, je m'arrête, je jette le carton à mes pieds et tourne les talons pour pouvoir leur faire face. « Ah, j'oublie un truc. » Je parle assez fort pour attirer l'attention de Castiel. En fait, à ce moment, je ne vois que lui. Fizzy a presque disparu de mon champ de vision alors que je m'approche à grands pas de lui pour lui coller mon front contre le sien, histoire de lui foutre un joli coup de tête. Tiens, pour une fois que les leçons de Conner servent à quelque chose. Il fallait bien que je lui rende son coup, c'est les règles. « Me touche plus jamais. » Plus jamais. Je lâche ça, entre mes dents, les sourcils froncés puis je recule, l'air de rien, pour continuer ce que j'étais en train de faire, soit : m'en aller.
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	Heart beats fast, colors and promises. How to be brave, how can I love when I’m afraid to fall ? But watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow one step closer. I have died everyday waiting for you. Darling don’t be afraid I have loved you, for a thousand years, I’ll love you for a thousand more. Δ
En fait je sais pas ce que je déteste le plus dans cette journée ? M’être retrouvé entre Kyle et Castiel, avoir dut me rentre a l’évidence que Kyle n’avait pas changé, que j’étais une idiote, ne plus jamais avoir envie de la voir mais en même temps avoir envie qu’il reste, avoir mêlé Castiel a cette histoire, toute la journée vire au cauchemar tout simplement. Je refais le compte de ma journée : 1 rupture + 2 crises de larmes + 2 je t’aime + 1 baffe + 1 crise de rage. Ouais la journée parfaite en somme. En fait j’ai surtout l’horrible impression que mon monde s’effondre. Qu’il tangue comme un bateau dans des eaux sombres et que je tombe. Ouais je suis en train de couler… Je ferme les yeux et j’écoute à peine la réponse de Cas. Je comprends juste qu’elle est positive. A vrai dire je ne fais plus vraiment attention à ce qui se passe autour. J’essaye juste de me calmer. Les voisins ont encore du penser qu’on se battait pour une connerie dans la maison comme toujours, qu’on courrait en se frappant avec des coussins et qu’il finissait par se battre au milieu du salon en cassant une lampe. Sauf qu’aujourd’hui cette foutue lampe va bien. J’aurai préféré que ce soit elle qui se brise comme ça. J’ai l’impression d’avoir deux parties de moi qui se battent en duel. Celle qui me pousse à allé vers mon ami d’enfance et celle qui me pousse à retenir mon ami, amant, amour qui fait ses carton en haut. Je me demande ce qu’il peut bien prendre. A vrai dire, je veux juste qu’il prenne ce billet d’avion qui traine dans ma table de nuit, celui qui devait nous servir dans quelques semaines. Je rouvre les yeux au bout de quelques temps, je ne sais pas exactement mais ma cigarette n’est même pas consumé jusqu’au bout. Je l’écrase contre le sol et je me remets droite. « Tu m’as pas abandonné. T’as juste fait ce que j’ai jamais eu le courage de faire. Partir de ce foutu trou. » J’ai toujours détesté Bristol mais des milliers de choses m’y retenaient, et je n’ai jamais osé en partir. J’aurai pu le faire, tout plaquer et partir autre part. Ne pas forcément quitter l’Angleterre, mais quitter cette ville qui m’étouffait. Seulement j’avais trop de cordes qui m’attachaient à cet endroit. Mes frères et sœurs, mes amis, mon job, toutes ces petites choses que j’affectionnais. Puis il y a avait eut Kyle, ce qui m’avait conforté dans mon idée de rester. C’était bizarre, j’avais l’impression de revenir à ma vie d’avant. Je m’étais réconcilié avec Bunny, Castiel était revenu. Kyle s’en allait. Un cercle ? Peut être. Je m’attarde sur l’étrangeté de la vie sans rien dire de plus quand j’entends sa voix plus haute que d’habitude qui me sort de mes pensées. Je cligne a peine des yeux et je retrouve devant moi Castiel et Kyle front a front avec ce dernier qui suit à la lettre les leçons de Conner pour donner un coup de tête. J’ai rarement vu Kyle s’emporter comme ça, et a vrai dire je ne comprends pas vraiment ce qui se déroule devant mes yeux. J’ai le temps de me relever et le coup part. Je ne comprends décidément rien aux mecs. Puis je pige, un peu, enfin je crois. « Tu l’as frappé ? » Je m’adresse à Castiel. En fait ça m’étonne de lui, il n’est pas comme ça. Il ne réagit pas violement et il est du genre posé. Je ne crois pas l’avoir déjà vu se battre un jour. Peut-être une fois mais c’était pour prendre la défense de quelqu’un. En fait je me dis que je suis la première a avoir commencé avec la violence. C’est moi qui ai mit la première giffle, sous le coup de la colère et il est vrai que je le regrette un peu. Je le regrette surtout quand je vois le regard de Kyle. Au fond je sais qu’il est sincère quand il me dit qu’il m’aime. J’ai appris a reconnaitre quand il ment. « Tu devrais mettre de la glace sur ta joue. Elle va enfler sinon. Ça risque de ne pas plaire à Keeran. » Oui il en fallait bien une dernière. Une dernière pique cinglante, juste pour partager un peu la douleur qui me perce la poitrine. La partie de moi qui me dit de le laisser partir a prit le dessus. J’attrape la main de Castiel et je l’entraîne a l’intérieur. « Vient mettre de la glace sur ta bosse. »
© Gasmask

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