◮ I hate you so much that it must be love.

Naomily ◮ i hate you so much that it must be love

NAOMILY

Tu dois reconnaitre que ta vie reprend un peu de son cours dernièrement. Non, tu n’as pas retrouvé Emily. Ton lobster s’est enfui, il y a des mois de cela. Tu l’as perdu, et le temps passant te parait encore plus long. La vérité est tombée, tu aurais du la lui dire. Pourtant, tu avais déjà commis l’erreur au lycée en lui brisant le cœur avec Sophia. Mais tout était arrivé si vite, l’alcool, la drogue, la confusion s’est faite avec Katie qui est rentrée dans le jeu, et au matin, tu t’es rendue compte que tu avais tout foutu en l’air, que cette fois, c’était fini, ça n’allait déjà pas fort depuis votre retour à Bristol, mais là, il te semblait que tu ne pouvais plus l’avoir, tu n’avais plus ce droit, tu l’avais perdu, et la seule chose que tu possédais, c’était les remords, la tristesse, et la douleur. Effy s’en lassait d’ailleurs, mais elle finissait par comprendre, surtout, elle savait, elle savait que peu importait, parce qu’autre chose te rongeait. Elle était la seule au courant pour ce cancer, en dehors de ta mère, et le poids sur tes épaules devenait de plus en plus lourd. T’aurais pu en parler avec Emily, lui dire, mais tu ne voulais pas la voir revenir vers toi par pitié, tu ne voulais pas tricher de la sorte. Alors tu laissais le temps couler, l’espace entre vous s’allonger, l’ignorance grandir, ton corps dépérir. Pourtant tu restais persuadée qu’elle serait sûrement à tes côtés si elle savait, mais tu te l’interdisais.

Les médicaments ne marchaient pas, aujourd’hui, tu avais rendez vous en dehors de la ville, pour te rendre dans un hôpital avec un oncologue réputé. Effy n’avait pas venir, intérieurement, tu lui en voulais de ne pas s’être libérée pour t’accompagner, et de l’autre, tu comprenais, elle devait être aussi effrayée que toi, et tu avais toujours su qu’elle ne savait pas gérer cette émotion là. Au volant de votre voiture, –si l’on pouvait appeler ce tas de ferraille de la sorte-,  tu rentrais de ce rendez vous. Les résultats n’étaient pas encourageant, le docteur te préconisait une cure de chimiothérapie, tu avais demandé quelques jours pour réfléchir, parce qu’il t’avait expliqué les effets que cela pouvait avoir sur toi. Tu voyais les paysages défilé, tu faisais à peine attention à la route, t’as manqué de sortir de la voie à plusieurs reprises, tes pensées sont ailleurs, tu repenses à chacun de ses mots, et la peur te tord le ventre depuis l’instant où tu as quitté son bureau. Tu aurais pu téléphoner à ta mère, mais tu ne veux pas lui briser sa belle lune de miel avec ton ancien professeur. La vie coule bien pour eux deux, et tu l’envies. Finalement, tu ne te rends même pas compte que cette voiture te fonce droit dessus, c’est plus ton instinct qui donne ce coup de volant sec, et qui freine si fort que ta tête rencontre le volant avec violence. C’est d’ailleurs peut être le seul mal de ce petit accident, parce que tes reflexes, et ceux du conducteur face à toi ont été bons, vos voitures n’ont rien.

La douleur qui s’empare de ton nez te rappelle aussitôt à la réalité, t’as tout juste le temps de baisser la glace au dessus de ta tête pour constater que ce dernier saigne et coule sur ton t-shirt, de lâcher un « Fuck. » que t’entends taper contre ta vitre. « Est-ce que tout va bien ? » Ton cœur s’arrête, cette voix, tu l’aurais reconnu parmi un milliard, parmi un brouhaha monstrueux. Tu la connais par cœur, et même si tu ne l’as pas entendu depuis un moment, tu es incapable de l’oublier. Tu te dis alors que le coup contre le volant a du être plus fort que tu l’imaginais. Mais lorsque tu lèves tes yeux océans vers elle, tes doutes se confirment, et ton cœur se serre comme jamais, avant de s’emballer de plus belle. Peut être en réalité, cet accident t’a tué, et que tu es au paradis ? Tu n’y as sans doute pas mérité ta place, mais si elle est là ça ne peut être que ça. « Naomi ? C'est toi ? » Ta gorge devient sèche alors que tu te détaches, te tenant le nez pour l’empêcher de couler d’avantage, avant de pousser la porte et de sortir de ton véhicule. Tu sais pas quoi dire, ton cœur bat si fort qu’il fait couler de plus en plus ton nez et que le sang coule entre tes doigts malgré la pression que tu effectues sur ta narine. « Qu'est-ce que t'as fait à tes cheveux ? » Puis ça, tu t’y attendais pas, tu la regardais de devisager, te demandant ce que tu pourrais bien lui dire après tout ce temps, et elle parle de tes cheveux. Tu peux pas te retenir de rire, et de le regretter en sentant ton nez te rappeler à l’ordre.

« Je pourrais te demander la même chose. » lachais-je en désignant d’un signe de tête ses cheveux.

Bruns. Ou était passé ce rouge légendaire que j’avais tant évité, puis tant cherché au lycée. Ce rouge couleur de notre passion que j’aimais tant.

« Tu n’as rien ? Je suis désolée, je t’ai pas vu arriver… »

Tu jettes un coup d’œil de haut en bas, t’assurant qu’elle n’avait pas de dommages, à priori ça a l’air d’aller. Puis l’émotion te bloque la voix, tu sens les larmes monter dans tes yeux, t’es juste tellement soulagée de la voir là, ça te fait tellement bien de la retrouver, malgré les circonstances. T’as envie de monter sur la rambarde du pont pour lui crier ton amour, mais tout le monde connait ton courage, inexistant.

« Je… » t’aime. C’est si dur à dire ? « Tu… » m’as manqué. Non, rien ne sortait, les mots restaient au fond de ma gorge. «  Alors, tu deviens quoi.. ? » Elle, tu ne sais pas, mais toi? Pathétique.

Naomily ◮ i hate you so much that it must be love

NAOMILY

Tu n’arrives toujours pas à y croire. Sur toute la population d’Angleterre, la personne avec laquelle tu as eu un accident, c’est elle. Combien de chance, de probabilité y avait-il pour que cela arrive ? Si ce n’est pas le destin qui s’acharne sur toi, c’est que c’est bel et bien un signe. Au fond, t’aimerais que ce soit ça, mais, t’as toujours été une fille terre à terre, tu ne crois pas en tout ça, ce n’est que le hasard. Et pour le coup, t’as du mal à définir si t’aimes ce dit hasard ou non. T’as du mal à définir si t’aurais préféré que l’accident soit grave et qu’il te tue sous sa violence. Mais tu n’as rien, ou presque, en dehors du sang qui coule de ton nez. Tu te dis que ça aurait été moins douloureux que de la retrouver, là, comme ça, quand tu t’y attendais le moins, et encore moins après la nouvelle que tu viens d’apprendre, parce que t’as la tête ailleurs, parce que tu veux juste retrouver Effy et tout lui raconter sur ce que l’oncologue t’a dit, tu veux appeler ta mère pour aller pleurer chez elle. La vie s’acharne contre toi, retrouver ton ex, c’est comme ressentir ton cœur qui s’est changé en glace fondre un peu, et la sensation n’est pas agréable du tout.

T’as Emily face à toi, et tout ce que tu trouves à lui répondre, c’est que ses cheveux à elle aussi, ont changés. T’es lamentable. Pourtant, des choses que tu veux lui dire, t’en as tellement. T’y penses toutes les nuits, dès que t’as un moment de libre. T’es hantée par vos souvenirs, et ses cheveux rouges. Mais là, ce brun. Tu la reconnais sans la reconnaitre. Elle a l’air d’avoir changé, et tu réalises. Tu réalises une fois pour toute. Ce n’est plus ton Emily. Elle n’est plus à toi depuis longtemps, mais, là, c’est comme te reprendre le volant que tu t’es pris dans le nez y’a cinq minutes, juste douloureux. « J'avais besoin d'un peu de.. changement, dans ma vie. » Tu te contentes de lâcher un « Oh. »  Elle le confirme. Pourtant elle est belle, cette couleur lui va bien, t’as juste… du mal à accepter ce changement. Tu l’interprètes peut être de la mauvaise façon, tu penses immédiatement qu’elle a fait ça pour t’éradiquer de sa vie, pour ne plus rien avoir qui lui fasse penser à toi. C’est vrai que tout le monde vous reconnaissait, le couple de lesbienne, la petite rouquine et la blondasse. Et là, c’est fini. Vous être brunes. Tu comprends sans comprendre, parce que toi aussi t’as eu besoin de changement, mais t’as l’impression que c’était pour des raisons différentes. Tu sens son cœur se serrer, elle veut t’oublier, elle a toute les raisons de vouloir le faire, t’as été horrible. Mais, elle lève ses yeux chocolats vers toi, avec un petit sourire qui te pince le cœur, et te demande : « Tu n'aimes pas ? ». Ce sourire, aussi minuscule soit-il. Tu te rends compte que ce genre de petit détail te manque encore plus que ce que tu le pensais. Son sourire, il est toujours aussi beau, toujours aussi craquant. Tu continues de tenir ton nez qui ne semble pas vouloir s’arrêter de saigner, comme ton cœur, mais ça, elle ne le voit pas.

« Ca… Ca te change. » Woah. T’es vraiment toujours une as en éloquence. Tu prends sur toi, pour rajouter en esquivant son regard, fuyant comme toujours. « Mais, ça te va bien. Je veux dire… » Tu te coupes, t’inspires, et tu lâches d’une façon presque incompréhensible. « Tu es superbe. » Comme tu l’as toujours été.

Elle s’explique, me répondant sur son état. Tu te sens coupable de l’accident, perdue dans tes pensées, t’avais pas fait gaffe. « Non, ça va, j'ai réussi à esquiver de justesse. Je t'ai pas vu venir non plus, j'étais au téléphone en même temps. » T’esquisses un sourire puis tu sens ton cœur se serrer. La jalousie se propage doucement dans tes veines. Elle était au téléphone. Avec qui ? Pourquoi ? Et merde, ça recommence. T’as pas à le savoir, elle ne t’appartient plus, mais tu peux pas t’en empêcher, c’est plus fort que toi. Tu tires des conclusions hâtives. Néanmoins, t’es rassurée de savoir qu’elle n’as vraiment rien. Tu te contentes de lâcher, presque narquoisement, limite froidement :

« La prochaine fois évite d’appeler ta copine quand t’es au volant. Enfin, je pense qu’elle apprécierait que tu tues ton ex’ dans un accident, mais, tout de même. »

Et tu t’en veux aussitôt, tu n’as pas à dire ça. T’évites son regard, tu sens ta gorge se serrer. Au fond mourir dans un accident de voiture n’aurait pas été si grave, tu as un cancer et tu es trop déprimée pour avoir des pensées positives tout de suite.

« Fais voir.. » Emily fait un pas vers toi, brisant votre distance, sortant un mouchoir. Tu as le reflexe de reculer ta tête en arrière quand elle avance sa main vers ta joue. Tu évites tout contact visuel, parce que tu sens tes joues prendre une couleur que tu voudrais qu’elle ne remarque pas. T’as le cœur qui menace d’exploser. Sa main, des doigts. Rien que ce minuscule contact te fait un effet démentiel. T’as perdu l’habitude. Les mois ont filés, personne n’a jamais réussi à te lettre dans un tel état aussi rapidement, dans un tel état tout court. Tu voudrais qu’elle reste comme ça, à s’occuper de toi, à retirer le sang, à stopper l’hémorragie, mais elle finit par saisir ta main pour que tu la remplaces et ton estomac se soulève. Un ange passe, un silence vraiment pesant s’installe. La seule chose que toi t’entends, c’est ton cœur qui bat comme s’il te rappelait pour la première fois depuis des mois que t’es en vie, que c’est pour des moments comme ça, pas que dans tes rêves, que tu t’es pas jetée du haut de l’immeuble où tu vis avec Effy. Ton ex brise enfin le silence, t’expliquant du coup pour répondre à ta question:  « J'ai pris une semaine de congé, je rejoins Cook à Clevedon. Tu sais.. Pour la plage, un peu de soleil, et des soirées. » Tu la regardes, étonnée. A moitié. Plutôt, peut être, un peu triste. Tu lâches un nouveau « Oh. » Non, ça t’étonne pas, Cook avait déjà du te l’énoncer, mais t’étais surement trop bourrée pour le noter.

« J’espère que tu t’amuseras, alors. Cook a le don pour dénicher des bons plans. Quoi que… »

Tu le penses. Tu ne le penses pas. Tu ne sais pas trop. Tu sais que sa vie continue sans toi, mais là, elle vient de te le foutre en pleine gueule, et ça te fait mal. T’essayes quand même de lui sourire, parce que la revoir c’est mieux que toutes les putains de drogue que ton abruti de meilleur ami qui lui sert de colocataire a pu te refiler.  Tu t’en veux du coup, de ce que tu lui as dis un peu avant.« Et toi, qu'est-ce que tu fais par ici ? C'est pas la route la plus empruntée du coin. » La situation est vraiment étrange. Tu ne sens plus la rancœur qu’il y avait pu avoir dans vos précédentes conversations. C’est calme, en dehors de ta petite accusation. Ca te soulage d’un côté, mais tu sais pas si elle t’a pardonné ou non. Tu la rejoins sur ton capot, te servant dans son paquet de clope sans gêne, comme une habitude. Ca l’était, malgré les mois, t’avais l’impression que j’avais des reflexes avec elle. Tu t’es même rapprochée d’elle, prête à lui prendre sa main, mais tu t’es ravisée. Elle attend toujours la réponse à sa question. T’allumes sa clope puis la tienne, avant de rappuyer un peu sur ton nez, ça à l’air de ne plus couler, alors tu retires le mouchoir, le glissant dans la poche de ta veste en cuir.

« Je… Euh… »

Qu’est-ce que tu pouvais lui dire ? T’avais pas envie de lui mentir, mais tu voulais pas lui balancer cash que t’avais besoin de voir un spécialiste pour ton cancer. Tu sens une gorge se formée dans ta gorge. Tu sais qu’en prime, Emily sait quand tu mens, elle détecte toujours les petits signes, tu te souviens un peu trop bien de l’expérience Sofia. Tu fermes les yeux un instant, le cœur battant, inspirant ta cigarette, laissant la fumée envahir tes poumons, avant de recracher celle ci.

« Je suis allée voir quelqu’un. »

Tu te rends compte qu’elle peut en tirer des conclusions, et au fond de toi t’as pas envie qu’elle pense que quelqu’un veut dire, une fille. Une fille que tu te fais, ou tu sais pas quoi.

« J’avais un rendez vous. Une histoire de santé. Rien d’important. »

Oh, non. Vraiment ?  


[Désolée du roman, tu m'as inspirée ]

Naomily ◮ i hate you so much that it must be love

NAOMILY

Emily a toujours été la seule à te faire perdre tes moyens, ton courage. Elle a toujours su te troubler et te toucher en plein cœur, depuis le début, et tu n’es même pas sûre qu’elle ai conscience d’avoir cet effet sur toi. Pourtant t’as le sentiment qu’elle l’a sur beaucoup de gens. Il y a toujours eu quelque chose de pur chez elle, quelque chose d’unique, quelque chose que t’as aimé dès le premier regard, qui l’a rend si différente des autres. Pourtant, cette petite flamme s’est amoindrie, et tu sais que c’est de ta faute si aujourd’hui elle a tant changé, si elle est aussi sur la défensive. T’as mille et un regrets que tu ne peux pas lui avouer, et que t’emportera sans doute dans ta tombe. Elle mérite mieux, elle mérite de se reconstruire, et si cette part égoïste de toi ne veut que d’elle à tout jamais et ne veut pas la voir avec quelqu’un d’autre, la plus amoureuse et la plus raisonnable espère sincèrement qu’elle retrouvera quelqu’un qui saura lui faire retrouver confiance, lui redonner ce sourire si magnifique qui semble avoir disparu depuis bien trop longtemps, tu ne veux que son bonheur, aussi douloureux peut il être pour toi. Et tu crois que c’est ça, le vrai amour, savoir laisser partir l’autre.

T’as du mal à avaler ta salive sous ses mots, t’essayes de paraitre indifférente mais la jolie brune connait parfaitement tous tes tics. Elle sait quand tu joues le jeu ou mens, c’est comme ça qu’elle a réussi à deviner pour Sofia. « Oh, tu sais, elle a plus vraiment de soucis à se faire. Elle sait parfaitement qu'on ne se voit plus, toi et moi. » Le rictus moqueur qui se dessine doucement sur tes lèvres t’échappe même s’il s’efface plutôt rapidement. Elle a quelqu’un donc. Ton cœur s’arrête, le sol aurait pu s’effondrer sous vos pieds que tu n’aurais pas fait un geste pour te sauver. Tu l’observes juste, d’un air triste, et peut être un peu accusateur. Elle sort son téléphone et tu la regardes, ton cœur s’alourdit à chaque seconde, jusqu’à ce qu’elle te lance« C'était pas ma copine. En fait.. j'ai pas de copine. C'était seulement Cook. » Tu lâches un petit « Oh. », rien de plus. Le soulagement qui s’empare de toi, t’as beau essayé de le dissimuler, c’est certain qu’elle le voit, t’arrives pas à retenir ton petit sourire en coin, comme si ça allait changer quelque chose entre vous.

Un silence pesant s’installe, t’as pourtant tellement de chose que tu voudrais lui raconter, tellement à lui dire, mais y’a rien qui sort. « Les plans foireux avant tout. » Ton sourire s’allonge, Cook a beau vieillir, il a toujours le don pour foutre tout le monde dans la merde. Tu tires sur sa clope, tu profites simplement de ses retrouvailles un peu particulières, tu sais qu’après ça, vous retournerez à vos vies, l’une sans l’autre, et tu n’en as pas la moindre envie. Elle t’interroge sur la raison de ton déplacement, et pour la première fois depuis longtemps, tu ne lui mens pas, pas entièrement.  « Un rhume ? Il parait que c'est la période en ce moment. » Tu ne réponds pas de suite, ton regard se perd sur l’horizon. Un rhume ? Comme tu aurais aimé. Ta gorge se serre. Tu te souviens de ta dispute avec Katie, sa jumelle, à propos d’Emily et de ton cancer justement. Si elle pensait que tu devais lui dire, toi tu n’étais pas totalement convaincue, pourtant tu savais qu’elle avait raison, tu ne pourrais pas lui cacher éternellement, le temps te manque. Tu esquisses un petit sourire triste, laissant la cendre de ta cigarette tomber au sol, la jetant finalement un peu plus loin. Penser à Katie t’a rappelé que face à sa jumelle, tu n’as jamais manqué de courage. Tu te redresses alors pour te planter juste devant la jolie brune qui agite ton cœur, plongeant tes prunelles bleutés dans son regard noisette qui t’a toujours fait succomber. Ton courage s’envole aussi vite qu’il est arrivé, mais tu ne te dégonfles pas, non pas cette fois.

« Em’… »

Tu as toujours eu cette façon de prononcer son nom, comme si elle était la plus belle chose au monde, comme s’il n’y avait qu’elle capable de te briser en mille morceaux, et c’était le cas. Tu te rapproches encore d’elle, la collant contre le capot pour t’emparer de ses lèvres avec douceur, passant une main sur ses hanches. Tant pis si elle te giffle, tu auras eu ton baiser d’adieu.