∞ (keeran) sometimes, life is full of surprises

Ces vacances, cette foutue baraque, les études, ma bagnole qui a rendu l'âme. Des dépenses et encore des dépenses, je ne peux plus assumer. Il ne me reste plus rien de la maigre somme divisée en neuf occasionné par la vente de notre maison au Canada. Mon label, c'était mon seul espoir, mais je ne fais que perdre de l'argent, de l'argent qui n'est pas le miens. Les banques sont mécontentes, elles me le font savoir, mais qu'est-ce que je peux faire? Vingt ans et au bord de la faillite personnelle. Freddie m'a fait vivre sur un petit nuage plusieurs semaines, mais maintenant on me menace de m'enlever mon label, ma fierté personnelle qui ne vaut rien, alors je suis de retour dans le monde réel. Tout se dont j'ai besoin c'est de parler, mais j'ai peur d'emmerder Chuck avec mes problèmes qui s'accumulent au fil des années, des mois, des jours. Avant il y avait Josh, mon frère, avec lui au moins j'avais dans la folle idée que tout pouvait s'arranger, mais aujourd'hui c'est terminé. Non, franchement, je n'ai vraiment pas besoin d'une autre mauvaise nouvelle. À bouts de nerfs, je m'en suis pris au chien ce matin, lorsque celui-ci c'est mis à aboyer sur le chat du voisin. Adam a eu le malheur d'être là au mauvais endroit au mauvais moment, alors il s'est pris une cuillère en pleine tête. Le pauvre l'a pris personnel, les bras en l'ai il s'est exclamé: "Okay, okay ! Je vais te passer ma caisse." Je crois même qu'il m'a traité de pauvre folle. Les personnes fortes souries même si ça ne va pas, pleure quand ils sont seuls et leurs parents ne savent rien. Sauf que moi, je n'ai plus de parents, je ne suis jamais seule et je n'ai plus la force d'afficher le moindre sourire. Seule, je le suis en ce moment. Immobile à un feu rouge, mains sur le volant de ce que Adam appel prétentieusement une voiture, mais que je qualifierais plutôt comme une poubelle ambulante. Ça passe au vert, mais je ne bouge pas, ma vision se trouble et j'explose, on me klaxonne, m'insulte, la totale. J'ai les yeux encore rouges lorsque j'arrive au label, je m'immobilise dans la pièce centrale qui est aussi mon bureau en apercevant une personne que je reconnaîtrais entre mille... Sans doute attiré par le bruit de mes bottes à talons hauts, il se retourne vers moi, fourrant les mains dans ses poches, visiblement gêné, me saluant, comme on salue un vieil ami que nous n'avons pas vu depuis des années. Sauf que nous ne sommes pas des amis... Durant une période j'ai cru bêtement que nous aurions pu être plus que ça, mais c'est impossible. Un one night comme plusieurs autres. Pas par choix, plutôt par nécessité. Je m'attache trop vite et lui était un soldat en mission depuis plusieurs mois. Troublé par sa présence, je renifle piteusement en essayant d'essuyer subtilement le restant de mes larmes, d'une voix étonnamment grave, je murmure:


Mon regard se pose alors sur le mur consacrée à des photos, de voyage pour la plupart. La tête de Chuck est au moins sur la moitié d'entre elles, les plus récentes comprennent aussi mes colocataires. Mes yeux se pose finalement sur elle, la seule photo qui bouge, comme-ci quelqu'un avait essayé de la décrocher, afin de mieux la détailler. Un hoquet d'horreur me secoue, coïncidant parfaitement avec ce que Alek est venu m'annoncer:


Josh. La seule raison pour laquelle j'ai accepté de reparler à Alek. Mon frère. Ma vie. J'avance vers le brun, plongeant mon regard dans le siens, attrapant fermement ses poignets, comme-ci eux seuls pouvaient me garder sur terre à cet instant.


Le silence est pesant, il n'ose pas lever les yeux, je crains le pire. Il finit finalement par ouvrir la bouche alors que mon téléphone se met à sonner. Je le lâche, me mordant la lèvre inférieure, en retenant un long soupire je lui explique sans même prononcer le moindre mot, juste par la voix du regard, que je dois décrocher. M'attendant à l'appel habituel d'un banquier, je sursaute en entendant ma tante, me crispant immédiatement, je lève un doigt en regardant Aleksander, pour lui demander d'attendre et m'éloigne un peu plus loin.


Je vais alors dans l'autre pièce, soit l'unique studio d'enregistrement, m'assure que la porte soit bien fermé et met sur haut parleur, maintenant certaine que le brun ne peut rien entendre.


Elle raccroche, me laissant en plan. Choquée, je suis incapable d'éteindre mon portable. Sans le vouloir, je regarde dans l'autre pièce, cherchant le regard d'Aleksander que je ne peux malheureusement pas voir, tout comme lui ne peut m'entendre. Respirant avec difficulté, je me tiens contre un mur, pliée en deux, je menace de vomir à tout moment. Lorsque je retrouve un état à peu prêt normal, je replace mes cheveux, passe mes mains sur mon visage, humecte mes lèvres avant de retourner à mon bureau. En voyant le regard d'Aleks, je comprend que quelque chose ne va pas. Entre ses mains, il tient sa photo...

charney

Nous restons immobiles, l'un en face de l'autre, je ne sais pas comment réagir. D'un côté, je suis choquée qu'il ait osé toucher à mes effets personnels et de l'autre je suis paniquée à l'idée qu'il ait compris.  C'était pendant les vacances de noël, Josh nous avait prévenu qu'il viendrait accompagné d'un ami. Sa gueule d'ange, son odeur, la couleur de sa peau, le fait qu'il n'ait pas de famille pour l’accueillir... En gros, les hormones d'une adolescente qui bouillonnent en contact de l'inaccessible. Une erreur qui a faillit lui coûter l'amitié avec mon frère et qui m'a valu une grossesse. Notre confrontation silencieuse prend fin quand il décide finalement de prendre la parole:


C'est ce regard-là qu'il m'a jeté avant que nous la fassions. Le même regard que Lili me lance lorsqu'elle veut quelque chose. Dans le cas présent, je doute que Aleksander veuille de cet enfant. J'ai été naïve, ce n'était pas mon premier, mais tout comme... Me revoilà il y a trois ans de cela, je déglutis difficilement et hoche la tête d'un mouvement presque imperceptible.


Il est perdu, il ne sait pas quoi dire et quand j'ouvre la bouche aucun son n'en sort . Qu'est-ce que je peux répondre à ça? Lui répondre que si je n'ai pas avorté c'est juste par orgueil, car c'est ce que ma tante souhaitait? Lui dire que si j'ai gardé le secret c'est justement parce que nous n'étions pas ensemble? Comment j'ai pu lui faire quoi? Tomber enceinte de lui? Il a vraiment besoin d'un dessin? pourtant, contrairement à moi, il se débrouillait très bien.



C'est comme un coup de couteau, je sursaute et le regarde en fronçant les sourcils.


Dégoûtée, je recule, j'ai d'abord l'intention de partir, mais ça serait donner raison à ma tante, avouer que je fuis les problèmes. Je choisis alors de répondre par une affirmation complètement hors sujet:


Je me dirige vers mon bureau en l'affrontant du regard, en passant à côté de lui j'hausse les sourcils, avant de prendre place sur mon bureau en croisant les bras contre ma poitrine.


Je passe une main dans mes cheveux, ce n'est peut-être pas le moment d'être ironique. Me mordant la lèvre inférieur, du bout des doigts, je touche la photo qu'il vient de raccrocher. Je n'ai pas envie d'en parler, surtout pas avec lui... J'hésite, humectant mes lèvres. Pour l'une des rare fois de ma vie de décide d'aligner plus de cinq mots dans la même phrase, de m'ouvrir une nouvelle fois à lui, mais ce coup-ci différemment:


J'hausse les épaules, je m'attend à ce qu'il sa fâche, mais non, par automatisme sans doute, nous regardons les deux la photo. Ma dernière visite chez ma tante, elle était heureuse de me voir, elle faisait un peu de fièvre ce jour-là... Je m'en rappelle, car c'est moi-même, en chassant sa frange blonde de son front, qui l'ai remarqué. L'autre prétendait que c'était normal. Depuis, les choses ne se sont pas améliorés et aujourd'hui j'apprend qu'elle est à l'hôpital... Je ne sais même pas ce qu'elle a, car je n'ai jamais eu le courage de retourner là-bas. Je souris malgré-moi:

charney

« Tu m'as accepté dans ta vie, le jour ou t'as accepté de la garder. »

J'ouvre la bouche, mais ne trouve rien à répondre, je lève la main et elle retombe mollement contre mon corps. Il n'a pas complètement tord. J'ai eu Lili trop tôt, cette conversation aurait bien finit par arriver un jour ou l'autre. Nos regards se croisent, nos têtes se tournent vers la photo. Assise dans l'herbe, elle sourit de toutes ses dents qui n'ont pas encore commencées à tomber, elle porte une robe blanche que je portais moi-même étant gamine, ses mains son posées sur la tête de Hunter, couché sur le dos, les pattes en l'air, la gueule grande ouverte. Ils s'adorent, parfois il m'arrive même de penser qu'il aurait été moins cruel pour Lili si je n'étais pas partis avec le chien, mais encore une fois je me voile la face, c'est de moi dont elle a besoin... Et accessoirement un visage paternel.

« C'est pas moi qui ais décidé de la garder. T'as pas le droit de me haïr pour ça. C'est peut-être moi le père. Mais va pas me dire que c'est ma faute si t'as eu mal. T'as fait ton choix. T'as voulu te prouver quelque chose, que tu pouvais être une bonne mère. D'accord. Mais arrête de me remettre en cause. »

C'est pour cette raison que je n'aime pas faire la conversation avec les autres. Pourtant, on ne peut pas dire que je ne fasse pas d'efforts. Ils déforment et prennent mal ce que l'on dit. Je perd mon air faussement amusé qui me dégoûte tellement il fait pitié. Je retiens un long soupire en passant ma langue sur mes lèvres, mais je ne peut m'empêcher de lever les yeux aux ciel, bras toujours croisés contre ma poitrine. Aleksander fait les cent pas, je le regarde faire, le visage blasé, son attitude me fait presque grincer des dents. Il s'arrête enfin, s'approche de moi, je lève les yeux en mode "ça y est, t'as finis?"

« Mais ça veut pas dire, que je veux pas être là pour elle. J'ai pas été là pendant deux ans. Je veux me rattraper, je veux qu'elle ais une vraie famille. Pas comme nous. .. enfin si t'es d'accord. »

Il est sérieux là? Je ris. Il m'a presque eu. Remords à la con, mon cul oui ! Il a appris l'existence de Lili, il y a quoi, dix minutes? Et il veut déjà endosser son rôle de père? Ça fait deux ans, deux foutues années qu'elle est sortie de moi et je n'arrive toujours pas à assumer. J'hausse les sourcils et répond tout simplement:

- Non.

Je passe une main dans mes cheveux et encaisse son regard. Bah quoi? Je sais de quoi j'ai l'air. Cette adolescence trop arrogante dans les séries, celle à qui on rêve de foutre des claques. Ouais, c'est moi. Je pose mes mains sur ses épaules musclés, en le regardant droit dans les yeux, tout en articulant doucement, comme-ci j'expliquais quelque chose de compliqué à un attardé:

- Personne dans cette pièce n'endossera un rôle dont il n'a aucunement envie. Compris?

Je me redresse, m'approche des mes nombreux clichés et décrochent tous ceux où elle est dessus, balançant ces dernières sur le torse d'Aleks avant de le contourner et me diriger vers la sortie. Je m'arrête au dernier moment, fermant les yeux je reste dos à lui. Putain, mais pourquoi a t-il une telle emprise sur moi? Main posée sur la poignet de porte, j'hésite. Je déglutis et avec difficulté m'exprime à nouveau:

- Pas d'états d'âme, pas de reproches. Tu as le droit à trois questions et ça sera à mon tour ensuite.

charney

« Je t'en supplie pars pas. »

Il me bloque le passage. Pourquoi me fait-il ça? Mes yeux se pose sur ses pectoraux magnifiquement dessinés avec un tel t-shirt, j'ai envie de le pousser, de le frapper, de me défouler. Il a pas le droit de revenir dans ma vie et foutre un tel merdier. Et surtout, il n'a pas le droit de la vouloir elle, alors qu'il n'a jamais voulu de moi ! Je prend mon visage entre mes mains et les ramène en geste de prière devant ma bouche en fermant les yeux. C'est exactement ce qu'il m'a fait la dernière fois. Ce mec me manipule et il sait très bien l'emprise qu'il a sur moi, mais il m'a déjà eu une fois et cette fois était de trop. Je ne flancherais pas, Keeran Prescott est bien plus forte que ça ! Trois questions, pas plus, mon visage est froid, c'est une faveur que je lui donne, car si je le voulais, même ses quatre-vingt cinq kilos de muscles ne m'empêcherait pas de passer. De mon côté, j'ignore quoi lui demander, peut-être que cela viendra en fonction de ce qu'il a à me dire. En fait, si, j'ai de quoi le questionner... "Pourquoi ne pas m'avoir donné de nouvelles alors que tu m'en avais fait la promesse?" Mais non, j'ai dis pas de remords, alors je resterais sans réponse.

« A quoi ça sert tous ça ? A quoi ça sert que je te pose des questions. Tu vas partir, te casser d'ici. Je pourrais rien y faire. Tu me prends pour un incapable, tu crois que je disais ça juste pour être poli, peut-être ? Je veux être là. J'ai vécu .. je sais ce que ça fait d'être rejeté et de vivre sans personne pour t'aimer. »

Ce n'est qu'un ramassis de conneries ! Bien sûr que non, il ne sait rien de tout ça. Ou alors oui. Enfin, peut-être ! C'est pas ça le problème, le problème c'est que ce mec est plein de promesses qu'il n'a jamais tenu. Évidemment que c'est un incapable, comme moi. Regardez nous, semis clochards, qu'est-ce qu'on a à offrir à une gamine de deux ans? De l'amour? Certainement pas, nous nous aimons pas nous-mêmes. Lili ne vit pas sans personne, je me suis au moins assuré de cela, ma tante est là. Non, il ne verra pas cet enfant. Et oui, une fois que j'aurais passé le seuil de cette porte il n'entendra plus jamais parler de moi. La vérité c'est que si lui assume, je n'aurais pas le choix de faire la même chose.

« [...] Comme je vais assumer ça. »

Je fronce les sourcils, merde j'ai rien écouté de ce qu'il vient de me dire... Il s'avance, j'écarquille les yeux en comprenant ce qu'il va faire. Je recule, mais ses jambes sont plus longues que les miennes, il m'attrape le visage et ses lèvres se posent sur les miennes. Baiser d'un mec perdu. Mon corps est tendu, j'essais de me libérer de son emprise, en faisant tout ce que je peux pour ne pas fondre et l'embrasser à mon tour. Mes mains poussent sur son torse, mais rien à faire, il me tient trop fermement. Je m'immobilise en comprenant que ça sert à rien de protester. Aleksandr s'arrête enfin, me lâche et je ne lui laisse même pas le temps de reprendre sa respiration que main main est déjà parti et s'abat sur sa joue dans le plus grand claquement qu'il m'a été donné d'entendre.

- ESPÈCE D'ENFOIRÉ !!!

De mes petits poings je me défoule sur lui, le faisant ainsi reculer, je déverse au passage un flot continue d'insultes. Son dos finis par percuter la porte menant à la salle d’enregistrement qui sous l'impact s'ouvre:

- TU ME PRENDS POUR QUI??? JE SUIS PLUS CETTE GAMINE QUE TU AS MINABLEMENT SAUTÉ IL Y A TROIS ANS !!!

Il fonce dans le piano et tombe sur les touches ce qui provoque un bordel pas possible, je me plie en deux afin de reprendre ma respiration. Mes yeux se posent automatiquement sur ses lèvres, notre respiration devient irrégulière, mon cœur d'emballe. Je crois qu'il avance à nouveau la tête vers moi, je m'humecte les lèvres, m'approchant à mon tour. Nos lèvres se frôlent, je sens son souffle chaud sur mon visage. Je recule au dernier moment et lui fou une nouvelle gifle.

- N'y pense même pas abrutis.

© charney

Si nous avions été un couple, je dois l'avouer, son geste aurait été mignon. La fille en colère contre son copain, elle veut lui en foutre une, il intercepte le coup avec douceur, se contentant de laisser retomber la main en la regardant dans les yeux. La phrase "un regard vaut mille mots" prend alors tout son sens. Sauf que nous sommes le contraire d'un couple. Je ne l'aime pas, à vrai dire je crois même qu'il me tape sur les nerfs et physiquement, je ne suis même plus certaine qu'il me plaise. Ma conscience me foutrait des gifles suite à une telle réflexion. Évidemment qu'il est de mon goût. Peau mât, la barbe qui le rend encore plus virile, des cheveux suffisamment longs pour que nos doigts se perdent dedans, les épaules larges, les bras musclés, on se sent inévitablement en sûreté avec lui...

« Je sais. T'es plus une gamine. T'es une femme qu'assume ses responsabilités. Qui se démerde toute seule, comme une grande. Qui veut prouver qu'elle est forte. »

Beau parleur, beau menteur. En quoi j'assume mes responsabilités au juste? Ma fille est malade et je ne vais pas la voir. Je frôle la faillite personnelle, mais je trouve quand-même le moyen de partir en vacances? Non je ne suis plus une gamine, c'est vrai, mais de là à dire que je suis une femme? Je bouillonne intérieurement, mais c'est comme-ci j'étais séparé en deux, car une autre partie de moi fond complètement en entendant des mots aussi réconfortants. Lorsque le dos de sa main frôle ma joue, je ferme les yeux, afin de profiter de l'instant. Forte? Ai-je vraiment l'air forte lorsque ce profond imbécile me fait ainsi perdre les moyens?

« Je vais pas te dire que je suis désolé pour ce qu'il c'est passé. J'en avais envie et je pense que toi aussi. Si c'était à refaire, je le referais. Mais différemment, je te traiterais pas comme je t'ai traité il y trois ans. »

Nos corps emmêlés, éclairé seulement par les rayons du soleil qui passent à travers le petit espace des rideaux restés ouverts. Nos bouches ouvertes, entre deux baisers nous haletons, parfois je gémis, priant le bon ciel pour que ma tante ne nous entende pas. Nous sommes en sueur, une mèche de cheveux collé contre ma tempe je redresse le haut de mon corps avec difficulté, afin de déposer mes lèvres sur son épaule, tel une prière silencieuse qu'il exauça en se perdant enfin en moi.

« Tu pourras pas t'en sortir seule Keeran. Je te demande juste de me faire confiance. »

Son front collé contre le miens, il a vraiment l'air sincère, j'aimerais le croire, mais j'en suis incapable. Le visage neutre je murmure d'une voix remplie de dégoût en plantant mon regard dans le siens:



Je recule, le regarde de haut en bas une dernière fois et lui tourne finalement le dos pour de bon cette fois.

© charney