CATÉGORIE TÊTE DURE.

Dans la famille brûlée de la cafetière, je demande la pire.
Et c'est très probablement elle. La violence coule dans ses veines, Nikki la gueularde, le genre à te coller des migraines infernales par ses putains de cris. Nikki jamais contente, Nikki-la-chahute, Nikki la hooligan putain ! Puis Nikki, elle a toujours des idées à deux balles qui m'font pas rire du tout, du style "tiens si je forçais Kill a rentrer dans un costard pour le trainer à je ne sais quel événement débile qui ne sert strictement à rien, c'est une bonne idée ça non ?" ou alors "oh et si je le déguisais en diable pour le carnaval de rio, histoire qu'il ait l'air encore plus con que d'habitude" merci Nikki, trop aimable de penser à moi si souvent. Quoi qu'il en soit, j'ai beau être absolument contre, à chaque fois ça rate pas, elle parvient à ses fins. Avec Don on comprend pas trop comment elle fait pour nous faire faire absolument tout ce qu'elle veut comme ça. De toute façon cette fille est une légende. Je crois que j'ai couché avec elle aussi, je crois, j'étais très bourré, on était très bourré tous les deux, on se connaissait pas encore très bien, m'enfin si y'a une chose que j'oublierais jamais c'est ce qu'elle m'a dit au reveil "tu parles de ça j'te coupe les couilles dans ton sommeil." une lé-gende j'vous dis.

Rose, en reine de fleurs, le genre couronne de pétale et cilles en épines. le genre de fille qui fait presque môme par ses gestes. j'ai eu du mal à m'habituer à Rose la rebelle. j'savais pas pourquoi, ça voulait pas bien se passer. je me rappelle de notre rencontre. une histoire de coke, perdue ou piquée je sais plus trop, entracte en coups de fils menaçants ; épisode deux j'débarque chez le type avec Don, on a les crocs qui démangent, un peu. c'est l'impatience je me souviens, devant la porte qui voulait pas s'ouvrir. notre entrée pleine de fracas. mes cris, ma rage, et la Rose. la fleur apportée par le vent. j'l'avais repoussée. brutalement. j'avais pas voulu, je sais pas ce que je rejettais. surement sa pureté. parce que je la voyais partout. dans ses yeux trop bleus, dans sa démarche presque dansante, et surtout parce que sa foutue bonté, je la discernais bien dans ses paroles. j'avais pas pu, ces mots dans ma tête ça aurait fait comme une brûlure de soleil. j'étais pas près. j'savais plus ce que c'était. j'étais aux prises avec BJ, j'étais complètement paniqué par ce qui m'arrivait. alors oui j’admets que j'savais plus. J'aurais pu l'oublier la fille enfant, si elle avait pas été si près de Billie. je savais pas quel sorte de lien les unissait. ce qui importe c'est que je ne m'en suis pas senti jaloux. c'était même tout le contraire, je voulais savoir, je voulais comprendre, alors mon comportement à changé, et en me rapprochant de celle que j'aimais avec l'excessivité d'un condamné accroché à la vie, je m'étais également approché suffisamment des fleurs pour apprendre à les aimer aussi. j'avais pour cette Rose des élans fraternels que je ne cherchais pas à m'expliquer. comme une vérité gravé au fer dans mon esprit. je m'étais donc laissé apprivoiser. et la petite dame mise à l'aise ne s'était pas tellement faite prier. un lien de presque équilibre. La Rose.