Extra-lucide. (zeus)

t'es là sevan, le cul posé par terre. le sol est froid, l'air est frais. la vue n'est pas géniale. il est fait noir, sans doute parce que le soleil est couché depuis pas mal de temps maintenant. et sans doute aussi parce que t'es en train de squatter avec les autres ce vieux quai de gare où personne ne va. c'est à peine éclairé, mais qu'importe. c'est la lueur de vos clopes qui vous éclaire. la fumée s'échappe de tes poumons pour se noyer dans la noirceur. tout ça, ce n'est rien d'autre qu'une autre soirée qui s'ajoute à toutes les autres. c'est pas comme si c'était inhabituel pour toi. c'est juste une habitude, une sorte de passe temps. la journée t'emmerde le monde et le soir tu le refais. c'est rare de te voir posé à rien faire, mais ça arrive. qui est là, sans doute les même que les autres fois. il y a juste cette silhouette féminine qui est inhabituelle. tu te lèves, une bière dans une main, la clope dans l'autre. tu t'accroupies à côté d'elle.
- on vient picoler avec les marginaux ?
ta position est inconfortable alors tu grimaces. cette blonde tu jures que la dernière fois, elle t'a clairement prise pour un con et si d'ordinaire ça t'aurait énervé au plus haut point, t'étais resté bizarrement bien calme, t'étais presque intrigué par cette blondinette qui n'avait pas sa langue dans sa poche. alors tu l'as laissé croire que tu n'avais rien dans le crâne. parce que le silence est parfois la plus intelligente des réponses.

Tu tousses cette fumée qu'ils t'ont fais respirer pour te tester. Tu l'inspires comme par provocation, un nouveau défis à relever pour la pizzaiolo des bas quartiers. Sourire béat sur les lèvres, tu rigoles à des phrases qui ne sont pas des blagues. Calée contre un mur tagué de vieilles peintures, les yeux dans le vague, tu discutes avec ses personnes, celles avec qui tu ne devrais pas trainer. Puis ton regard s'arrête sur ce grand mince qui vient te parler. Bien trop familier, un sourire légèrement moqueur se dessine sur tes lèvres.
- "J'ai entendu dire que la bière y était meilleure.".
Tu as envie de te mordiller la lèvre inférieure mais tu n'en fais rien, ça te trahirait bien trop facilement.
- "Aucune manifestation dans laquelle hurler ? Aucune règlementation à défier ? Aucune limite à dépasser ?", cela résonnait plus comme de la provocation que de la moquerie. Tes doigts de fée se pose sur son tatouage, tu as la sensation qu'il l'étrangle, ça te rends malade.
- "Il va falloir m'expliquer ça."

c'est ça ta vie sevan, t'es dans la rue, tu traînes comme un clochard, tu poses ton cul par terre et tu picoles. parfois aussi, tu refais le monde, comme d'habitude finalement. tes idéaux dictent ta vie et tu l'as vie par la violence. t'es sans doute trop extrême sevan, tu fais pas dans la demie mesure. avec cette fille, t'aurais pu agir comme d'habitude, mais pour une fois tu t'étais contenu. elle avait réussi à te faire rester silencieux. peut-être était-ce une ultime provocation. quoi qu'il en soit, elle était là ce soir, et tu ne comptais pas la laisser t'échapper une nouvelle fois. son air est provocateur, ses lèvres le sont aussi avec ce sourire moqueur coincé.
- il n'y a pas que la bière qui est meilleure ici.
ajoutes-tu sans trop savoir ce que tu sous-entends. finalement, tu décides de t'assoir en position de bouddha à côté d'elle. qui sait, peut-être qu'elle est intéressante finalement. en tout cas, ce soir, elle semble décidée à jouer avec tes nerfs une nouvelle fois.
- il nous arrive de nous reposer de temps en temps. et toi, j'pensais que tu nous aurais au moins amené une pizza.
sourire en coin, regard provocateur. tu sens ses doigts se poser sur ton cou, tu grimaces parce que t'acceptes difficilement qu'on te touche, mais bizarrement, c'est presque semblable à une caresse. ta main saisit son poignet, peut-être un peu trop fermement. tu y laisses sans doute ta marque.
- il y a des choses qui ne s'expliquent pas. ce tatouage, ta présence ici, le fait que tu m'intrigues. tu vois, la vie est pleine de mystère.
tu ne sais rien d'elle sevan, ni son prénom, ni son histoire.

Tu souris sans vraiment savoir pourquoi, surement trop de fumette. Ton regard se pose dans celui de ton interlocuteur, étrangement tu ne ressens aucune gène. Ta timidité quotidienne s'envole. Tu ressens des légers picotements lorsqu'il saisit ton poignet un peu trop fort mais étrangement, aucune peine. Ton sourire s’agrandit à ses paroles, tu ne peux pas t'empêcher de penser en boucle que tu l'intrigues. Une première pour toi. Toi t'as toujours été la fille banale, dans son coin, qui n'embête personne. T'es trop normale Zeus, trop peu d'artifices pour te retrouver dans une situation pareille.
- "Allez, avoue que mes pizzas sont meilleures que tout."
Tu ne sais pas à quoi tu joues. D'habitude tu regardes les autres jouer, depuis la cours de récré. Mais tu en avais surement assez d'être simple spectatrice. Tu saisis ta bouteille de bière pour la terminer par quelques gorgées.
Tu agites le bout de ton nez, tic attrapé devant la sorcière bien-aimée. Tu regardes les alentours dans le noir de la nuit. Quelqu'un avait mis de la musique pour occuper l'espace prit par le silence. Ton regard se repose sur le jeune homme.
- "Tu traines toujours ici ? C'est la première fois que je passe par là, je n'avais aucune idée de ce qu'il pouvait s'y passer."

c'est sombre, c'est désert. ce n'est rien d'autre qu'un squatte, un endroit où passer du temps. tu aurais pu être n'importe où, mais toi tu préfères l'obscurité à la lumière. parfois, tu te montres, et tu fais peur sevan, tu laisses entrevoir le monstre en toi et ça peut faire peur, ça fait fasciner, ça peut attirer. c'est malsain. ta main toujours autour de son poignet, tu te rends compte que tu la serres peut-être un peu trop fort alors tu la lâches, laissant à la place la trace rouge de tes doigts.
- c'est surtout les plus proches quand j'ai la dalle.
la provoques-tu. jamais tu n'iras dans le sens des autres, il faut toujours que tes idées soient à contresens. c'est ton esprit contradictoire, c'est ce qui te représente. toi et toute ta rage. néanmoins ce soir, tu continues de l'observer, elle et ses habitudes, elle et ses expressions. cette façon d'agiter son nez t'insupporte mais ce soir, sûrement un peu trop défoncé, tu pourrais presque trouver ça mignon. ses lèvres s'agitent pour parler, tu ne l'écoutes pas vraiment, tu les contemples.
- c'est pas prudent pour une fille comme toi de trainer par ici.
tu poses ta main dans son cou en le fixant droit des les yeux. machinalement, tu sers tes doigts. et tu kiffes sevan, tu aimes cette sensation de pouvoir, cette emprise que tu peux avoir sur les autres.
- tu pourrais tomber sur des malades dans mon genre.
tu désignes aussi les autres d'un signe de tête. ils ne captent pas du tout ce qui se passe entre elle et toi.

Stupide, tu te vexes à sa petite pique. Comme si ses paroles t'atteignaient plus facilement que celles des autres, tu refusais cependant cette idée. Le cœur légèrement blessé, tu écoutes ses nouvelles paroles comme s'il te dictait un poème. Tes sourcils se froncent, tu refuses ses mots et son geste. Tu poses à ton tour ta main sur son poignet, y enfonçant légèrement le bout de tes ongles avec la volonté de lui laisser toi aussi ta marque.
- "Tu juges toujours les personnes sans les connaître ?"
Quelque part ça te faisait plaisir, paraître pour une jeune fille sage montrait que tu avais bel et bien tourner la page de ton passé. Être seule, vivre dans une camionnette plusieurs mois sans revenus, c'était derrière toi. Tu suffoques, étouffes. Tu aurais bien aimé poser à nouveau ta main dans son cou pour l'étrangler mais ça dépasserait les limites, même s'il n'en avait sans doute aucune. Tes sourcils se détendent, les muscles de ta main également, finissant presque par caresser son poignet, comme si cela aurait pu le détendre à son tour. Ton regard toujours dans le sien, tes yeux brillent dans l'obscurité de la salle avec une légère provocation.
- "Je suis certaine que tu es loin d'être celui que tu prétends être."
Ton regard se pose sur ses tatouages apparents. Et bien qu'il était habillé, on pouvait facilement deviner qu'il en cachait bien d'autres.
- "Toute cette encre sous ta peau, ça doit être ta manière de te protéger."
Un petit sourire d'enfant se dessine sur ton visage, bien trop fière d'avoir sorti cette explication clichée.

sa question déforme tes lèvres d'un sourire. tu ne juges pas sevan, tu te contentes d'observer, d'analyser des faits. parce que dans le fond, tu t'en branles un peu de ce que les autres peuvent penser, tu tenteras toujours de les faire avoir les mêmes opinions que toi.
- qu'est-ce qui t'fais croire que je ne te connais pas ?
tu hausses un sourcil, tu es démoniaque, machiavélique, tu le sais sevan. un jour, tu retourneras le monde. et ta main encercles toujours son cou sans forcément de douceur. il y a quelque chose dans le regard de cette fille qui te provoque, ou bien alors est-ce sa main qui finit par te caresser le poignet. ça t'électrise, tu le sens, mais ça ne te détend pas. t'affiches un sourire plus large qui découvre tes dents lorsqu'elle te dit être sûre que tu n'es pas celui que tu prétends être. tu serres un peu plus tes doigts.
- n'en sois pas si sûre, le diable en personne a souvent des allures de gentleman, et pourtant, ça reste le diable.
tu la vois t'observer, te détailler, le regard brillant certainement dû à la pression que tu exerces sur sa carotide. tu te mords la lèvre, secouant la tête de droite à gauche. instinctivement, tu viens poser ton index de ta main libre sur ses lèvres.
- tu te trompes ma belle, ce n'est pas une manière de me protéger mais plus une autre façon de m'exprimer. mais toi, qu'est ce que tu caches sous tes airs d'ange ?
tu finis par desserrer ton étreinte autour de son cou, mais ta main, elle reste logé dans sa nuque.

Tu as la sensation d'être prise au piège. Tu aurais voulu te lever et sortir, prendre l'air, respirer à nouveau, mais tu refusais de lui rendre les choses aussi faciles. Mais tu perds patience, tu ne réponds pas à sa question rhétorique et tes sourcils se froncent à nouveau. Agacée, tu te penches vers lui pour lui attraper son cou à ton tour, désireuse de te mettre en position de force. Durant une fraction de seconde tu te demandais à quoi la scène pouvait bien ressembler.
- "Satan n'était-il pas lui-même un ange déchu ?"
Tu aurais aimé lui cracher au visage, le gifler, faire quelque chose mais tu te contentais de relâcher son cou, te calmant à nouveau, soupirant. De nouveau appuyée contre le mur, tu attrapes une cigarette de ta poche et te l'allumes. Vice que tu t'accordais seulement en soirée.
- "Je m'appelle Zeus."
Tu avais lâché ça de nul part. Comme si lui donner ton nom pouvait changer la situation. Tu rapprochais l’extrémité de la cigarette vers l'avant-bras qu'il n'avait toujours pas bougé, menaçant de le brûler.
- "Tu comptes me tenir en laisse toute la soirée ?"
Cette question te fis doucement sourire, tenant toujours ta cigarette près de sa peau tu te redresses doucement, rapprochant dangereusement ton visage jusqu'à quelques centimètres du sien pour finalement lui parler doucement.
- "Tu as peur que j'aille m'amuser avec quelqu'un d'autre ?"

tu préfères ne pas prendre la peine de relever sa question, une rhétorique idiote, insinuant que tu n'es pas le monstre que tu penses être. bien. tu préfères prendre les choses du bon côté, elle s'imagine peut-être qu'elle peut sauver l'ange déchu que tu es. alors tu te contentes de l'observer. tes yeux dérivent sur ses lèvres, entrouvertes, sa nuque puis sa poitrine qui se soulève. elle étouffe, s'énerve et pense que serrer ton cou pourra la défouler. ça te fait sourire, et ça t'intrigue cette capacité à te tenir tête. zeus... tu mets enfin un prénom sur cette tignasse blonde.
sa question te fait sourire alors qu'elle s'allume une clope. l'idée aurait pu traverser l'esprit. t'es comme ça sevan, un peu trop dominateur sur les bords. t'oublies la menace de cette cigarette qui est proche, trop proche de ta peau. ta main quitte sa nuque au moment où son visage s'approche du tien. tu sens son souffle s'écraser sur tes joues, l'odeur du tabac envahir tes narines.
- tu as peur que j'aille m'amuser avec quelqu'un d'autre ?
tu replaces une mèche de cheveux derrière son oreille, restant toujours silencieux. t'attrapes la cigarette qui se trouve entre ses doigts pour tirer dessus. tu n'as pas éloigner ton visage du sien et profites de votre proximité pour lui souffler la fumée en plein dans son nez. tu te mords la lèvre inférieure parce que tu sens que dans ses propos, elle te cherche, elle te provoque. tu l'attrapes par la taille pour la coller entre toi et le mur. tes lèvres effleurent les siennes sans aucune douceur, sans même ressembler à un baiser.
- heureux de savoir que tu t'amuses, mais quelque chose me dit que tu ne bougeras pas, souffles-tu contre ses lèvres, ton regard plongé dans le sien.
tu laisses glisser ta main sur ses hanches, tu te sens hypnotisé, amusé, mais t'es sûrement un peu trop défoncé. tu la soulèves pour l'installer sur tes cuisses, que ses jambes entourent ton corps.
- sauf peut-être pour me suivre chez moi, ajoutes-tu en souriant contre ses lèvres douces, pulpeuses.

Tu souffles intérieurement lorsque sa main se retire enfin. Étrangement, tu es incapable de dire si ce geste te manquait ou non. Il te souffle dans le visage par pure provocation, tu aurais du écraser cette cigarette contre sa peau si pâle. Tu te retrouves à nouveau piéger, entre lui et le mur. Tes lèvres contre les siennes, cela ne ressemblait en rien à un baiser, mais t'aimais ça. La manière si particulière qu'il avait de te traiter comme une moins que rien te donnait des frissons, inexplicables. Tu souris. Tu enroules tes jambes autour de sa taille, les croisant et les serrant pour le rapprocher de toi. Tu passes tes bras sur ses épaules et emprisonnent son visage entre tes mains. Sa dernière remarque t'arrache un long frisson, comme s'il te l'avait volé. Tu souris à ton tour, tu n'avais aucune idée de ce qui était en train de se passer dans ta tête.
- "Je ne rentre jamais en territoire inconnu."
Tu te mets à jouer avec tes lèvres, effleurant les siennes, les caressant doucement. L'envie folle de l'embrasser te ronge de plus en plus.
- "Il me suffirais d'un nom. N'importe lequel à vrai dire, tu peux choisir."
Tu souris à ton tour, attrapant son visage pour le reculer quelques secondes du tien avant de revenir coller tes lèvres contre les siennes pour l'embrasser tendrement, le genre de baiser dont il ne devait pas avoir l'habitude, tu fermes les yeux, te laissant perdre et t'évader dans cette douce sensation. Tu finis par lui mordiller légèrement une lèvre, tirer doucement dessus pour finalement t'en séparer.

ça semble être soulagement pour elle que tu lâches son cou, mais toi, ce contact te manque déjà. alors tu l'attrapes, tu la poses sur tes cuisses. et elle, elle resserre ses jambes autour de ta taille pour te sentir plus proche d'elle. tu souris. son bassin contre le sien, ça te donne un milliers d'idées perverses. sa réponse te fait lever les yeux au ciel. n'est-elle pas déjà ici en territoire inconnu ? et puis, tu le sais sevan, elle doit avoir le goût du risque pour poser ses mains autour de ton visage, pour vous maintenir aussi proche l'un de l'autre. elle veut ton nom, mais pour l'instant, tu préfères rester silencieux, la laissant jouer avec tes lèvres, les effleurer. tu te laisses totalement faire et tu dois bien avouer que tout ce petit cinéma te fait frissonner.
elle écarte ton visage du sien et toi, tu la regardes avec un regard rempli d'envie, de désir. et puis, elle t'embrasse, sensuellement, mais surtout tendrement. c'est rare pour toi. tes mains glissent dans son dos, sous ses vêtements et tu la fais un peu basculer en arrière.
- sevan..., souffles-tu entre deux baisers.
tu ne la lâches pas et à nouveau tu as envie de prendre possession de son corps. tes mains qui se trouvent dans son dos viennent glisser sur ses fesses à l'intérieur de son jean. tu les empoignes, les caresses, parfois même les pinces. tu prends un petit sourire en coin, malicieux, coquin, dominateur.
- j'pourrais t'emmener au bout du monde zeus, murmures-tu contre ses lèvres avant de l'embrasser de façon un peu plus bestiale, un peu plus passionnée.

Tu perds peu à peu pieds. Tes pupilles se dilatent, s'emparant du bleu azur si innocent de tes yeux. Les paupières baissés, tu savoures chacun de vos baisers comme s'il était le dernier. Tu aurais été incapable d'expliquer comme vous en étiez arrivés là, mais tu aimais ça. Inattendu, risqué et inhabituel. Tu souris contre ses lèvres lorsqu'il ose enfin te donner son nom, il lui allait si bien. Des milliers de frissons s'emparent de ton corps et te possèdent au plus profond au contact de ses mains contre ton fessier. Tu sens peu à peu ton corps lâcher prise, se détendre sous ses caresses pour finalement serrer encore un peu tes jambes et venir jouer malicieusement contre son bassin. Sa phrase te fait sourire, elle ressemblait à une promesse qu'il devait faire aux filles qui atterrissaient dans ses bras. Tu ne croyais trop peu à ses paroles. Mais inexplicablement, naïvement, ça fonctionnait. Tu avais envie de lui, d'être avec lui et seulement lui. Tes mains se faufilent sous son tee-shirt griffant doucement le dessin de ses cotes. Tes dents se referment doucement contre sa lèvre inférieure pour la libérer quelques instants plus tard.
- "Tu pourrais commencer par m'amener dans un endroit plus tranquille."
Chez lui ou ailleurs tout ça te paraissait bien égal, superficiel. Tu avais envie d'être seule avec lui. Toutes les inquiétudes que tu aurais pu avoir c'étaient envolés.
Ton dos se cambre, comme si les idées auxquelles tu pensais chercher à s'exprimer.

c'est inattendu, et ça ça te plait sevan. toi qui adore avoir le contrôle, tu la sens peu à peu perdre pieds, succomber. t'es pas vraiment un charmeur sevan, on ne peut pas vraiment dire que tu as une gueule de porte bonheur ou que tu peux inspirer la confiance, mais cette fille a un truc. d'ordinaire, tu les aimes un peu plus extravertie, mais la jolie blonde a du caractère, du répondant et toi bien sûr, ça t'intrigue, ça t'amuse. et puis, elle est belle zeus. encore plus quand elle mordille ta lèvre avant de te murmurer que tu pourrais déjà commencer par l'emmener dans un endroit plus tranquille.
alors tu souris, satisfait, frissonnant lorsque tu sens ses griffes sur tes côtes. tu la gardes contre toi, laissant ses jambes entourer ton bassin et tu te lèves. tes mains toujours sur ses fesses, tu la dévores du regard, d'envie. et tu avances, saluant d'un signe de tête les autres que tu avais déjà oublié depuis un moment. tu mordilles alors son lobe d'oreille avant d'y susurrer quelques mots.
- dis moi ce que tu veux.
tu te diriges vers ta caisse, garée plus loin. le trajet est court, trop court. et tu la déposes sur le capot, la basculant en arrière pour prendre possession de ses lèvres à nouveau.
- tu ne me connais même pas, souffles-tu contre ses lèvres.

Il te soulève. Sans vraiment comprendre pourquoi, tu sens ton cœur louper un battement. Tu sens sa poitrine se gonfler et se vider contre la tienne. Tu emprisonnes tes jambes autour de lui de manière à ne pas glisser. Ses paroles te font frissonner. Une de tes mains vient caresser ses cheveux, griffant doucement son crâne et sa nuque.
- "T'avoir toi me suffirais amplement."
Tu es incapable de savoir à quoi tu joues. Tu n'as jamais parler aux hommes de cette manière. Et pourtant, tu te laisses porter jusqu'à ce que tu devines être sa voiture. Dos au capot, tu te cambres légèrement, une jambe allongée et l'autre pliée pour prendre appuie contre la carrosserie, tu attires Sevan contre toi, pour le sentir près de toi, incapable de t'en séparer. Tu sens son souffles contre ton cou.
- "Peu importe, ça ne changerait rien."
Du moins c'est ce que tu te forces à croire. Tu l'attrapes par sa ceinture pour le coller contre toi. Inconsciente, tu te fichais de ce qu'il pouvait se passer autour. Peut-être à cause d'un verre de trop ou bien des sensations que Sevan te procurait. Tu coinces à nouveau sa lèvre inférieure entre tes dents, tirant doucement dessus. Tu t'empares de ses mains, les posant sur tes hanches. Te séparant de son visage tu lui lances un regard provocateur que tu ne te connaissais pas. Tu joues avec lui, baissant une première bretelle de ton body noir, puis la seconde, tu tiras finalement dessus pour lui dévoiler ta poitrine nue. Tu n'arrivais toujours pas à comprendre ce qu'il te prenais d'agir ainsi mais tu le faisais, sans vraiment réfléchir et persuadée de faire la bonne chose.