∇ VENIN MORTEL.

   ∇ A NOS VIES DE MERDE, DANS CE MONDE DE MERDE, QUI TIRE À SA FIN.

   POINT 1 ▷ Rayon de soleil ; ton sourire est immuable. Tu caches tes moeurs, enfouie chacun de tes souvenirs à l'intérieur de ton être. ça s'accumule comme un vulgaire tas d'ordures. Alors tu marches, tu coures. De petites balades nocturnes, une envie d'évasion qui t'isoles de la réalité. De ce triste quotidien qui t'entoure. Allongée, tu imagines ton corps flotter sur les flots. Entre les vagues, dérivant au large. Arès flotte sur les eaux. Ton corps emporté par les vagues navigue sur les flots. Un mouvement continuel, un rythme qui berce ton être. Tu vis de rêves. Flottes entre deux-eaux. Immobile, tu te laisses guider. Tu ne crains rien, tu n'as plus rien à perdre aprés tout. Allongée, on entrevoit tes blessures. Quelques cicatrices que l'eau atténue. Alors, tu fermes tes paupières. Et l'air marin s'immisce en ton être. ça pique, ça éveille tes sens, tu pourrais couler, sombrer , pourtant tu ne bouges pas. Un corps danse sur les vagues. Un esprit vagabonde. Arès s'endort, bercée par les vagues. Illusion ou réalité, peut lui importe. Arès succombe.


POINT 2 ▷ Tapie dans l'ombre de la nuit, tu dissimules ta silhouette à l’abri des regards. Tu suis ton aîné. Observe soigneusement ces petits trafics illégales. Des sachets échangés, des armes à feu chargés, des regards échangés, et une ombre qui meurt dans l'anonymat. Tu ne devrais pas être ici, tu ne devrais pas t'immiscer dans le monde de la nuit. Pourtant, tu aimes ça. Tu aimes l'interdit, tu aimes côtoyer et te frotter aux limites. Besoin ou envie, la réponse est inconnue. Immobile, ta mémoire photographique s'active pour un besoin vital de participation.


POINT 3 ▷  Portes d'embarcations ou bien  un quai de gare, comme dans ces films à l'eau de rose. Des regards, quelques larmes, une valise, et un départ. Les Adieux font partit de ton quotidien. Fille d'un militaire dont le travail entache sur vos relations familiales ; une habituée des au revoir. "On se reverra" , peut-être peut-être pas. Tu as cessé d'attendre vos retrouvailles, t'as cessé de t'inquièter. Héro d'Angleterre, tu soupires, un endoctriné du régime. Un vulgaire pantin qui détruit la vie. Voilà ce qu'il est, voilà ce que tu vois.  


POINT 4 ▷ des acouphènes, une gueule de bois et ton corps inerte. Petit pantin désarticulé, tu ramasses les morceaux d'une nuit trop courte. Des sons s'accentuent en ton esprit, une migraine se heurte violemment à ton être. Le repos tu maudis, et tes veines jubilent encore de cette dose bienfaitrice d'alcool s'y y ait immiscer durant la nuit. Des verres enchaînés, quelques substances avalées, et un réveil qui assomme. cataclysme, le rituel des lendemains de beuveries. Alors, tu t'isoles, débranche le compteur électrique avant l'arrivée d'un aîné, et tu t'écroules dans les bras de Morphée.


POINT 5 ▷ Le sang ne t'effraie plus. Ton aîné a fini par t'y habitué. Simple constituant du corps humain, il s'y échappe parfois. On le stimule, on le retient. Il irrigue nos veines, subit les aléas de drogues , se coagule parfois jusqu'à pactiser avec la mort. Des décés, des accidents, des overdoses, ne sont que d'anodins petits évènements qu'il t'arrive parfois de côtoyer. ça à commencé par une bagarre, un visage balafré, des plaies , des cicatrices pour t'amener à te diriger sur les bancs d'une école d'infirmière. T'as pas hésité une seule seconde, tu voulais être dans la capacité même d'adoucir les moeurs d'une ville qui se meurt. Des bruts autour de toi, et une seringue entre tes doigts, voilà ce que tu vois.


POINT 6 ▷ Les promesses tu hais. De vulgaires mots assemblés en une phrase. D'anodines petites paroles destinées à consolider une relation. Les promesses finissent toujours par être brisées. ça s'éclate, se brise avec le temps. Toi tu le sais, tu sais qu'aucune personne ne peut promettre quelque chose. Toi, t'as conscience que les aléas de la vie viennent toujours s'immiscer dans les promesses. Alors, tu craches sur les promesses, les avalent difficilement en sachant qu'un jour ou l'autre elles voleront en éclat.  


POINT 7 ▷ Les gros durs te donnent la gerbe. Ils t'exaspèrent. Te conduisent à honorer ton prénom. Arès, un sourire, une frêle silhouette qui s'immisce en pleins coeur du chaos. Tu n'es pas invincible, pourtant tu fais tout comme. Sans-peur, tu affrontes ces bruts, réplique violemment à leurs attaques en leur offrant la monnaie de leur pièce. Recto-verso, le jeu s'enclenche automatiquement. Ton corps se prends dans l'engrenage et tu jubiles intérieurement. Au fond, t'aimes ça.


POINT 8 ▷ Tes paupières se ferment, et lentement tes doigts entament une danse ininterrompue. Ils jonglent, effleurent habilement chacune des touches. Des sons s'y dégagent, et peu à peu tu pianotes le rythme d'une mélodie. La musique t'isole, elle t'évade le temps d'une chanson. Tu vacilles, te remémores ta jeunesse. Trop de souvenirs enterrés qui viennent à errer en ton esprit. Subitement tu t'arrêtes, tu renies tes émotions. un besoin vital pour survivre.


POINT 9 ▷ Tu ne peux t'empêcher de tout analyser, d'observer les manies de toutes ces personnes qui t'entourent. La curiosité, l'envie, et la soif d'en savoir plus alimente ton être. Inconsciemment tu fouilles en eux, tu pars en quête d'indices. ça t'occupes l'esprit, t'obliges à délaisser tes problèmes. Toi, tu te définis comme secondaire. Tu t'auto délaisses.

POINT 10 ▷ L'amour, synonyme d'une lente auto-destruction. Des sentiments, des êtres qui s'aiment, et qui finissent dévoré de l'intérieur. T'aimerais qu'on t'aime, qu'on décroche la lune pour tes prunelles. Tu voudrais que des bras t'encerclent chaque soir. T'aimerais que ton coeur s'envole, que ton corps crépite de l'intérieur. Pourtant tu le sais, tu te l’auto répète à chaque fois. L'amour c'est le mal. Un sentiment d'attachement qui fini par condamner chacune de ces victimes. Désillusion. Toi, tu te refuses de couler. Ton coeur ne s'échouera pas.