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 hospital for souls. (libre)

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MessageSujet: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptyLun 4 Aoû - 1:07

hospital for souls.
Ken
and his friends.


 

 



 

 

Avant de rencontrer Kaya, je ne savais pas ce que cela faisait de regarder quelqu'un dans les yeux et de sourire sans raison. Mais, il arrive un moment où tout devient trop. Trop de conneries, trop de problèmes, trop fatigué pour se battre encore. Donc on abandonne.

Personne ne sait ce qu'il s'est passé ce soir-là, à part Kaya et Ken lui-même. Que pouvait-on retenir de tout ça? C'était vraiment parti en couilles. Tristement, à vrai dire. Une voiture avait fauché l'idiot de seulement 26 ans avant de prendre la fuite, laissant derrière elle un homme ensanglanté qui avait faillit, pendant son vol plané, s'embrocher sur les nains de jardins d'une vieille dame habitant en face du lieux de l'accident.

Entre la vie et la mort, le jeune homme repose dans une chambre d’hôpital à Bristol, branché à des machines. Entrez dans la salle n° 208, et essayez de ne pas trop porter attention aux 14 points de suture qui ornent sa pommette, à la minerve qui tient son cou, à ses jambes et bras plâtrés et au bruit incessant de l’électrocardiogramme qui oscille de façon inquiétante.

Kenny est plongé dans le coma, mais les médecins sont persuadés qu'il a des chances de vous entendre, ils autorisent donc les visiteurs à rentrer un par un dans la chambre pour stimuler leur ami en lui parlant, mais également pour lui laisser diverses choses en espérant qu'il puisse les découvrir un jour.
© Gasmask




Dernière édition par Kenny O. Maxwell le Lun 4 Aoû - 22:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptyLun 4 Aoû - 4:46

Un bref entretien avec un médecin qui t’informe de l’état de ton frère et de la situation et te voilà là, debout, les bras ballants, en face de la porte close de la chambre 208. Un peu abasourdie, tu trembles. Ta gorge est nouée. Tu luttes contre les larmes qui menacent de couler à n’importe quel moment. Kenny est là, derrière cette foutue porte. Ton frère est là. Tu es encore bouleversée par la nouvelle de son accident et là, tu es effrayée. Tu as peur de ce que tu vas trouver derrière cette porte. Tu redoutes de voir l’état de ton frère. Ce prétendu demi-frère dont tu avais fais la connaissance il y a de ça quelques mois et que tu avais d’abord accueilli avec méfiance et hostilité avant de l’accepter et de le considérer comme tel. Pour le moment, cette maudite porte te paraissait être un mur infranchissable, une muraille. Tu manques même de te dégonfler et de partir mais tu finis par te reprendre. D’un air stoïque, tu réussis enfin à l’ouvrir. D’emblée, ton regard se pose sur Kenny étendu dans ce foutu lit d’hôpital. Tu fermes la porte et t’aventures dans la pièce tout en déglutissant. La vision qui s’offre finalement à toi, t’achèves. Points de sutures, minerve, plâtres ; ton frère est dans un sale état. Tu le regarde pendant quelques instants, le cœur serré, infoutue de dire quoique ce soit. T’as l’intérieur en vrac. Mais après quelques longues secondes, tu finis par y arriver, et lâche d’une petite voix, hésitante : « C’est moi, B-J. » tu marques une petite pause et poursuis : « T’sais, j’sais pas si tu m’entends, le médecin a dit que c’était probable. Alors j’te parle, même si t'sais, j’ai un peu l’air con parce que t’es… comme endormi. Ça serait mieux si tu serais réveillé. Faut que tu te réveilles, ça serait cool. A moins que tu te foute de moi en ce moment en m’entendant me taper un monologue. » Tu ris légèrement et finis par t’arrêter. Tu fourres ensuite ta main dans ta poche d'où tu sors tes clefs, tu y décroches ton petit porte clef à l’effigie de Kenny de South Park et le pose sur la table de chevet :« Tiens, c’est pour toi. C’est Kenny de South Park. T’sais comment j’aime bien te vanner sur ça. Alors comme lui, t’as intérêt de "te réveiller" au prochain épisode. Non mais sérieux, ce gosse est increvable. Et puis comme ça, tu penseras à moi quand tu te réveilleras. » Tu te tais, le regarde quelques instants tandis que tes yeux se mettent à te piquer et ne commencent à s’embuer de larmes. MERDE. Tu les chasses immédiatement en battant violemment des paupières et lâche : « Kenny. Putain. J’te jure. T’as intérêt de te réveiller ! J’déconne pas ! T’as pas le droit d’entrer dans ma vie après toutes ces années et te casser aussi vite que t’es venu. Et puis chez pas, j’ferais comment sans toi, moi, maintenant ? Et les autres ? Ils feraient comment, hein ? Alors tu vas te bouger le cul et tu vas te réveiller, ok ? Sinon j’te botte le cul espèce d’enfoiré. » Ça y est, une, puis deux. Tu chialais. D’un geste brusque, tu essuies rapidement tes joues. S’en n’était trop. Tu pouvais plus rester, fallait que tu partes. Sans lui dire au revoir, tu te précipite vers la sortie. Tu te sentais comme une merde.
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptyLun 4 Aoû - 21:47

T'es là, garé devant ce putain d'hôpital, à observer ces murs froids, grisâtres sans même oser sortir de ton vieux van. T'as peur de ce que tu pourrais trouver dans cette fameuse chambre, la numéro 208. Avec difficulté, tu déglutis en imaginant le pire des scénarios puis tu claques la portière pour rejoindre l'accueil, les jambes toutes flageolantes. Ils sont tous là, les colocs, ses potes, votre petit quotidien, tous regrouper. Des cafés à la main, certains debout contre le mur, d'autres assis près du distributeur, des cadeaux fraichement achetés pour lui. T'as plus vraiment ton éternel sourire aux lèvres, t'as juste envie de leur demander de dégager. La moitié d'entre eux ne connaissaient pas la date de son anniversaire ou encore le nom de la dernière meuf qu'il a baisé, mais toi tu le sais. C'est ton meilleur pote. Devant tout le monde, tu passes, tu croises le chemin de la voleuse de pizzas qui pleurent -what the fuck, qu'est-ce qu'elle fout là, elle ?- et tu refermes la porte derrière toi. « Fraté, c'est moi.. Andy. » Tu marques une pause pour déposer les clés de ta caravane, sûrement l'objet le plus important à tes yeux, sur son chevet. « Ca t'dit pas d'ouvrir les yeux ? J'veux dire.. t'as l'air mort, bro. Genre, comme une vieille couille, ou un mec qui aurait pas tiré son coup depuis des lustres. S'il te suffit d'une pipe pour te réveiller, agite ton doigt de pieds, j'suis sûr que Keeran se fera une joie de t'aider à te réveiller. » Tu souris bêtement en restant debout juste à côté de lui, à observer les dégâts physiques sur son corps. « Putain. Pourquoi t'es là ? Tu l'as pas entendu, la saleté de caisse qui arrivait juste derrière toi ? J'te promets que si je retrouve ce connard, j'lui arrache les dents une par une. Maintenant, réveille toi, steuplait.. J'sais que tu m'entends, au fond, et j'veux que tu penses à l'âge que tu as, à toute les années qu'il te reste encore à vivre. C'est pas l'moment de dormir ! J'veux pas t'voir partir, j'ai besoin de toi, merde. On a tous besoin de toi et de tes vannes, de ta bonne humeur.. J'sais que j'ai merdé comme jamais y'a pas longtemps mais comme je te l'ai promis un jour : j'laisserais jamais personne prendre ta place. Et puis, t'es pas prêt de te débarrasser de moi. » Les larmes te montent vite aux yeux, chose dont tu n'es pas habitué. Tu essayes de te retenir, de les retenir de couler du coup ça te donne une face de trisomique puis tu te jettes sur lui, le chopant par le col pour le secouer mollement. « Aller, debout ! » T'as l'air d'un pauvre malade mental. C'était le résultat de la belle réalité qui t'explosait à la figure sans pitié. Résigné à ne pas rester une minute de plus à regarder ton frère -oui, ton frère- à moitié mort, tu te redresses vite et tu quittes cette chambre sans te retourner.
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptyMar 5 Aoû - 18:42

« Il n'a suffit que d'un appel, pour que tout autour de moi s'écroule. Jamais je n'arriverais à m'en remettre s'il fallait qu'il meurt. Je m'en voulais tellement de ne pas lui avoir dit que j'étais désolée. C'est seulement à ce moment précis que je me rend compte de l'importance qu'il a pour moi. »

Sans plus attendre, je me mets à courir à toute vitesse dans les couloirs de l'hôpital. Je n'arrivais pas à chasser les images horrible qui me venait en tête. Kenny se faisant frapper par une voiture. J'arrivais pas à y croire. Une fois à l'étage, j'arrêta de courir et je me dirigea vers Keeran et Chuck, avant de me plaquer contre le mur froid. J'attrapa la main de Keeran et je la serra fort, tout en fermant les yeux pour essayer de retenir les larmes qui menaçaient de couler. « Dit moi que tout va bien aller. » Je pourrais jamais me pardonner s'il partait avant que j'ai pu lui faire mes excuses. Quelques minutes plus tard, je vis Andy sortir de la chambre de Kenny. Je le regarda partir, sans même se retourner. J'arrivais pas à m'imaginer comment ça pouvait être dure pour lui. J'irais le voir une fois de retour à la villa. Après quelques heures à patienter dans la salle d'attente, j'entra à mon tour dans la chambre après avoir pris mon courage à deux mains.

Une fois dans la chambre, je ferma la porte derrière moi avant de m'approcher doucement de Kenny. Il était dans un sale état et je dois avouer que ça me brisait le cœur de le voir comme ça. Les yeux humides et la gorge nouée, je sortis de mon sac un cadre, avec une photo de moi et sa chèvre dans mes bras. Je rigola doucement avant de déposer le cadre sur sa table de chevet. « J'ai renouée avec Pamela.. Tu vois je fais des efforts. » Mon rire se transforma rapidement en sanglot, alors que je m'assis sur le bord de son lit. Je lui pris la main et je la serra fort. « Kenny je suis tellement désolée, si tu savais à quel point.. J'ai jamais voulue foutre la merde entre Kaya et toi, j'te jure. Je regrette tout ce que j'ai pu te dire, je le pensais pas.. » J'éclata encore plus en sanglot. Du revers de la main je chassa les larmes sur ma joue et entre deux respirations je lança. « J'veux pas que tu partes, t'as pas le droit.. J'aimerais tant que tu me dises que tout iras bien, que tu t'en sortiras.. J'aimerais tant pouvoir te revoir sourire, j'aimerais tant pouvoir me prendre la gueule avec toi à nouveau. » Je souria sincèrement, après m'avoir humecter les lèvres. « Je sais que ça n'a jamais été facile entre nous deux, mais à partir de maintenant, je te promets que lorsque tu te réveilleras je serais là.. Je serais toujours là.. » À cours de mots, je le regarda durant quelques instant avant de me lever, le coeur toujours aussi lourd. Une fois devant la porte je me retourna vers lui une dernière fois, le regardant tristement avant de sortir.

Une fois à l'extérieur de l'hôpital, je me plaqua contre le mur et je me mis à pleurer à chaude larme.
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptyMar 5 Aoû - 21:23

Merde, un accident. Kenny qui se croit dans South Park, qui se fait percuter par un automobiliste et qui finit en brochette sur les nains de jardin de la vieille râleuse. Le pire, c'est qu'elle gueulait en pensant que c'était un gros canular avec du ketchup en guise de faux sang. Le choc que ça avait du être pour elle. Je roule des yeux à cette pensée, toujours debout dans le couloir sans vie de l'hôpital. Mis à part les bip-bip des machines auxquelles je ne comprenais rien, un silence assourdissant demeurait au sein du groupe. Keeran s'occupait de soutenir Adriana pendant que je m'occupais à moitié de Lilly, sa fille, qui me bavait sur l'épaule. De ma main libre, je tenais mon téléphone pour essayer d'appeler Kaya qui était injoignable depuis le tragique événement. Elle était belle et bien partie.

« Coucou Kenny, c'est Chucky. » Je ne sais même pas s'il peut m'entendre ou si je passe encore pour la blonde de service, tant pis. Je referme doucement la porte, c'était enfin mon tour d'aller lui parler. « Merde, tu vois au final, on a pas pu s'envoyer en l'air comme j'l'avais prévu. » Je rigole à moitié parce qu'il vaut mieux rire que pleurer. L'état dans lequel Kenny est me fait un peu flipper mais j'essaye de tenir bon. J'ouvre alors mon sac pour y sortir une boîte de capote durex, saveur banane que je dépose sur son chevet en me retenant de rigoler. « C'est donc pour ça que j't'ai rapporté un petit truc. Faut pas que tu m'oublies, dès que tu te réveilleras, j'crois qu'on a du temps à rattraper tout les deux. Et j'espère que c'est la bonne taille. » J'avoue qu'il avait été mon fantasme pendant un moment, il était pour moi LE "coloc sexy qu'il faut que je me tape à tout prix". « Faut vraiment pas que tu t'en ailles, hein. On avait des tas de projets, avec les colocs, tu te souviens ? Les batailles de capotes remplies d'eau, de farine, les blagues les plus pourries au monde, le road trip à la campagne.. On tient tous énormément à toi. Surtout Andy, tu sais, j'crois qu'il s'en remettrait pas. » Mais surtout, il était devenu l'un de mes meilleurs amis. Du coup, quelques larmes réussissent à s'échapper et à rouler comme des perles sur mes joues. « Tu vois les dégâts que tu causes ? Tu fais couler mon maquillage. » J'rigole encore une fois, entre deux sanglots. « Bon.. j'te dis à une prochaine fois. Quand t'auras les yeux bien ouverts. J'te promets d'organiser la plus grosse soirée à la ville qu'on ait jamais connu pour ton retour. » Ouais, ce sera la beuverie du siècle, juste en son honneur. Je lance alors un dernier regard à mon coloc, comme sans vie, et je quitte à mon tour cette pièce où règne probablement la mort.
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptyMar 5 Aoû - 21:52

Mon monde s'écroule. J'aimerais bien dire que c'est seulement l'espace d'un instant, mais ça serait un gros mensonge. Encore dans l'ambiance Ibiza, c'est le plus naturellement du monde que je répond au téléphone en gueulant une connerie quand je vois que Chuck essaye de me joindre. Tous mes sens se mettent en alertes, des alarmes rouges semblent apparaître dans la pièce ou je me trouve, je crains le pire en entendant le ton de sa voix. Pire? C'est trop faible comme mot. Kenny. Coma. La bouche grande ouverte je lâche mon téléphone et un long cris déchire littéralement mon âme en deux. Mes jambes n'arrivent plus à supporter mon poids et je m'écroule, anéantis.

J'ai du tomber dans le coma avec lui. Nous, les colocs, ses amis, sa famille, nous sommes au grand complet, tous là sans exception. Enfin non, l'exception n'est pas là... Kaya n'est pas venu. C'est comme-ci des grenades avez explosées juste à côté de moi, je n'entend rien, ni même le café proposé par l'un des cinq survivants, rien mis à part un bourdonnement qui n'en finis plus. Quelqu'un me sert la main et je ne tourne même pas les yeux pour vérifier de qui il s'agit, me contentent de les garder fixer contre le mur d'en face. Ne pleure pas Keeran, ne pleure pas, ne fais pas comme ces cons. Lilly est là, ma fille qu'ils ont tous découverts ce soir grâce ou à cause de Kenny, à l'exception de Chuck bien entendu. D'ailleurs l'enfant semble ravie d'avoir retrouvée les bras de sa marraine.

Ils prétendent, les hommes en blancs, ils prétendent que Kenny peut m'entendre. Sauf qu'en rentrant dans la pièce et en le voyant je comprend que j'en n'aurais pas la force. Lilly est calée sur ma hanche, mais en voyant le jeune homme un grand sourire illumine son visage et elle tend les bras en avant en gazouillant. Je me penche pour la mettre par terre et elle trottine vers le lit:

" KENNY !!! "

Elle grimpe avec difficulté sur ce qui sera surement le lieu de décès de mon meilleur ami et se laisse tomber sur son torse pour lui faire un grand câlin et un bisou esquimau. Je détourne la tête et plaque une main sur ma bouche pour étouffer mon gémissement de souffrance et pour que ma fille ne me voit pas pleurer.

" Dis maman, pourquoi il dort à cette heure-là Kenny? "

Je secoue la tête et vais m'asseoir sur le fauteuil à côté de lui. Les larmes coulent le long de mes joues, j'essais de parler, mais je n'y arrive pas, le nœud est trop gros, trop douloureux et c'est le seul son qui sort de ma bouche: la douleur. Lilly, assise sur le ventre de Kenny baisse les yeux vers lui et nous restons ainsi une dizaine de minutes, sans rien dire. La porte de la chambre 207 finit finalement par s'ouvrir, Chuck y passe la tête et je comprend qu'il est l'heure que je laisse ma place. Elle a la gentillesse de venir chercher la petite fille qui contrairement à sa mère a eu la force de ne pas pleurer. Je me relève et dépose un dossier sur sa table de chevet sans même le regarder une dernière fois je quitte la pièce. Déclaration de complaisance. Il ne manquait plus qu'une signature... La sienne.
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptyJeu 21 Aoû - 10:32

Assis au fond de la pièce dans le coin le plus sombre, mon visage - couvert de larmes qui brûlent mes blessures fraîches de quelques heures - est caché par mes deux mains larges. Je me balance en sanglotant, mon dos frappant le mur. Si une infirmière rentrait à ce moment précis dans la chambre 208, elle me prendrait pour un cinglé. C'est ce que je suis. J'étais persuadé que mes pilules me rendaient complètement barge: la journée ça allait, mais la nuit mes démons ne tardaient pas à me rattraper. Au début, les bras de Kate me rassuraient, mais quand ça ne fut plus le cas, je me suis sentis obligé de balancer mes médocs par dessus le Suspension Bridge, là où tout à commencé. Je ne rejette pas la cause de ma démence sur le dos de Kate, mais... Un gémissement se glisse hors de ma bouche, déchirant mon âme. C'est moi qui est taré, il n'y a rien d'autre à ajouter. Pourquoi suis-je ici? Dans la chambre d'un être pur et innocent aimé des autres? Kenny, je connais son histoire juste parce que B-J est venu me la pleurer. Les médiats n'ont pas jugés bon d'en parler. Pas comme cette pauvre jeune mère portée disparue depuis des semaines dont on a retrouvé le corps brûlé et enterré dans la forêt. Si je ne peux aller jusqu'aux flics, eux viendront jusqu'à moi. En apprenant la nouvelle hier soir, j'ai déboulé dans le salon, j'ai attrapé les clés de ma mustang restée trop longtemps cachée dans mon garage et j'ai claqué la porte de la baraque, ignorant les cris de Kate qui me disait d'attendre. J'ai passé ma nuit dehors, à boire comme un trou et au bout d'un moment j'ai reconnu celui qui a un jour été mon meilleur ami, Doug. Une épave vivante, voilà ce qu'il est rendu depuis que Peyton l'a trompé au profit de Light. Nos regards se sont croisés, nous avons haussé le menton et nous sommes levés. Tout ce que je peux dire sur la suite des choses, c'est que maintenant j'ai à nouveau du sang sur les mains et j'espère sincèrement que les rats l'ai rendu assez méconnaissable pour que les flics ne remontent pas jusqu'à moi avant que je puisse finir de faire ce que j'ai à faire. Alors, pourquoi suis-je là, dans la chambre d'un mec que je ne connais même pas personnellement? Car son histoire m'a touché, tout simplement. Je me suis sentis concerné, surtout depuis que le corps de cette meuf que j'ai écrasé a été retrouvé. Je me relève, serrant dans ma main une chaîne que j'ai trouvée à l'endroit même où il c'est fait écraser. Au bout de cette chaîne se trouve un anneau qui a très mal vécu l'expérience du jeune homme.

- Je ne sais rien de ta vie alors je ne te ferais pas la morale ou une connerie dans le genre. Je te souhaite juste de ne jamais te réveiller mec. Ils chialent tous en te disant des "je t'aime", mais combien sont vraiment sincères? Tu ne serais pas là si ils t'aimaient vraiment tous. Et ça mon gars, tu l'aurais récupéré depuis bien plus longtemps ! Je lui fou alors la chaîne dans la main. Moi c'est Jack en passant et je suis le seul à m'être réellement penché sur ton cas. Celui ou celle qui t'a écrasé l'a fait par accident, mais si ça avait été moi, je l'aurais embarqué ton corps, mais la personne a préféré fuir. Des scrupules? Non, puisque je ne te connais pas. Médite bien là-dessus et sur cette fille qui t'a encore plus lâchement abandonnée après avoir appelé l'ambulance. J'ai tué trois fois. Ma mère. Quelqu'un que je ne connais pas. Et mon meilleur ami. Des "accidents", à chaque fois, en attendant il y a juste le deuxième corps que j'ai pris la peine de cacher. J'ai plus peur de le dire, car ce soir une quatrième personne va y passer...

Je m'avance vers lui et avance mes mains vers son cou, afin de redresser au dernier instant ses oreillers. Je suis conscient que dans un film cette scène aurait bien fait flipper et étrangement cela me fait rire.
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptySam 30 Aoû - 15:18

« Je suis désolée. Je t'aime. » Je n'ai jamais été douée pour écrire des lettres ou pour expliquer clairement mes sentiments de façon poétique. Du coup, j'ai écrit cinq mots sur un bout de papier pour être sûre de ne pas m'emmêler les pinceaux, mais ces quelques mots, ils sont vrais, ils sont sincères. Cette histoire devait bien se terminer par une vérité, n'est-ce pas ? Je ne pouvais pas le laisser croire éternellement que je ne l'avais jamais aimé. C'était faux. Tout ce que j'avais pu lui dire avant qu'il se fasse percuter par ce connard, c'était faux, que du vent. J'avais flippé, j'étais furax et je lui avais tout bêtement balancé à la gueule ce que je me répétais à longueur de journée pour me convaincre moi même. Au final, ça m'est bien tombé dessus au moment où je n'y attendais le moins. La vie est faite d'imprévus. Je soupire, au fin fond de cet hôpital sinistre, seule dans mon coin. Ma valise pour seule compagnie, je tiens mon billet d'avion dans les mains et je le fixe. J'ai mon avenir, dans les mains, mon présent derrière cette porte. Le choix est déjà fait. Je pars. Je quitte Bristol, sans me retourner, sans rien dire à personne. C'est sans doute la meilleure des solutions. J'ai du attendre quelques jours pour passer voir Kenny, histoire d'être sûre de ne croiser personne. Les bras croisés, les jambes tremblantes, j'entre doucement dans cette petite chambre aux murs blancs. Le son des machines auxquelles il est relié me fait froid dans le dos. Je pensais le trouver seul, amis c'est bien un ado qui lui tient compagnie, arrangeant ses oreillers. « Hello.. » Je chuchote doucement, pour lui faire remarquer ma présence. De ma poche, je sors le papier sur lesquels sont écrit les cinq petits mots, tout froissé et je le dépose en silence sur sa table de chevets, là où se trouvaient déjà quelques bricoles qu'on lui avait offert. « Guéris vite, champion. » Un sourire arrive à se dessiner au coin de mes lèvres alors que je lui fous un mini coup de poing dans l'épaule, comme si je m'attendais à ce qu'il rétorque, comme s'il pouvait toujours le faire, comme si notre complicité ne s'était pas envolé aussi rapidement qu'elle s'était installée. Il est fort, je sais qu'il se réveillera. Alors je préfère ne pas m'éterniser, je tourne donc les talons pour m'en aller. Vers de nouveaux horizons, vers de nouvelles aventures. Fin ?
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptyDim 31 Aoû - 23:17

Aujourd'hui, c'est le jour des visites. Je suis devant les portes de l'hôpital, droite, tenant fermement mon sac entre mes mains, et ayant un peu de mal à entrer. Qu'est-ce que je fous là ? Je n'ai rien à faire ici. C'est comme si j'étais dans le jardin des voisins, en train de fouler une pelouse sur laquelle je ne devrais, par aucune logique, me trouver. Et pourtant, je suis bel et bien face à cet hôpital. Sans avoir aucune motivation précise, je m'apprête à aller voir un mec que je n'ai pas bien connu, mais qui a quand même été de passage dans mon lit plus d'une fois. Quand j'ai appris qu'il s'était fait renverser par un connard, j'ai eu beau me mentir à moi même et essayer de me convaincre que je n'en avais rien à foutre, j'ai été incapable de chasser tout un tas de pensées de ma tête... Kenny, c'est son nom. Les souvenirs se bousculent. Son visage, ses cheveux, sa peau, son souffle... Tout ça, réduit au silence, au fond d'un lit d'hôpital. Je l'imagine, les yeux fermés, le corps abîmés par les ecchymoses et les fractures, la respiration lente et le coeur vibrant faiblement jusque dans les machines sinistres qui l'aident à lutter pour la vie. Seul preuve qu'il n'est pas tout à fait partie. Je l'imagine comme un homme qui dort, paisiblement, malgré la douleur qui émane de lui. Son visage et ses traits détendus par une surdose de morphine. J'imagine le malaise de celui qui le regarde et qui lui tient la main. Celui qui voit tout, qui le touche aussi, mais qui ne ressent qu'un vide cosmique. Parce que l'endormi est là physiquement. Mais ce qu'on aime en lui est ailleurs.

J'y vais. Les portes franchies, les couloirs défilent et la porte de la chambre n°208 apparaît. Devant, je pose doucement ma main sur la poignée, un frisson parcourant mon dos. On pourrait presque sentir toute cette pression de toute une vie appuyer sur votre dos pour vous faire plier, vous casser. Parce que vous ne voulez pas être là, parce que vous n'avez pas fait ce qu'il fallait avant d'arriver ici. C'est le poids des regrets qui commence à vous donner le vertige.

Je me laisse tomber sur la chaise auprès du lit du jeune homme. Mes yeux le parcourent, de ses points de suture à ses jambes, en passant par sa minerve. C'est fou comme un accident peut vous faire passer de l'état de force à l'état de vulnérabilité précaire. J'ai l'impression qu'un simple contact avec sa peau pourrait le faire fondre. La bouche sèche, la gorge nouée, je réajuste sa couverture sur son torse, me surprenant moi-même à ressentir cette vague d'émotion pour seulement un plan cul. Seulement. Un mec avec qui j'ai juste joué. Je n'ai pas aimé Kenny de tout mon coeur. Je n'ai pas été la plus tendre des filles, la plus attentionnée. J'ai même été très égoïste. J'ai mis sa relation avec sa copine en péril, et j'ai aimé ça. Aujourd'hui, tout s'effondre. S'il s'en va, rien ne pourra être réparé. Mes erreurs, les siennes... Et dieu sait que je ne pourrai pas ramasser les morceaux à sa place. Je n'en ai pas le courage, et je ne l'aurai jamais.

Pour la première fois depuis que je le connais, Kenny arrive à me donner une émotion vraiment perturbante. Je fixe ses yeux fermés, incapable de bouger. J'ai été une salope. Et ce n'est qu'à ce moment là, au moment où il tient en équilibre au dessus d'un gouffre, que tout cela me tombe sur la gueule. Tout ça parce que je voulais me sentir plus belle et plus désirée qu'une autre...

Sur le coin de la table près du lit, à côté d'autres objets laissés au blessé, j'aperçois un mot. « Je suis désolée. Je t'aime. ». Mes doigts se resserrent sur mon sac, posé maladroitement sur mes genoux. Je sais de qui est ce mot. Il n'y a qu'une personne. Et jamais je ne l'ai vue. Ce mot, c'est comme le premier contact que j'ai avec elle, et sans qu'il me soit adressé, je réalise à quel point j'ai pu aller trop loin. J'ai voulu lui faire du mal. Et maintenant... Elle souffre pour quelque chose qui a bien plus d'importance. Je n'aurais jamais dû jouer avec ce qu'il y a de plus fragile.

"Je... Je n'ai rien à faire ici... Excuse-moi..."

Je me lève, les jambes fébrile, et je me penche vers son front pour y déposer un ultime baiser.

"Ne laisse pas tomber les gens que tu aimes."

Ça me va tellement bien de dire ça. Ébranlée, je tourne les talons et je m'en vais.
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptySam 13 Sep - 20:34

Les yeux rivés sur le miroir de l'ascenseur, je me regarde de haut en bas, un sourire de façade pendu aux lèvres. Pourtant, je suis pas heureuse. Je suis dans un hôpital pour rendre visite à Kenny, encore une fois, qui est toujours plongé dans un sommeil artificiel. J'ai la dégaine d'une meuf qui va à un rencard, c'est sans doute déplacé pour ce genre d'endroit mais je refuse de me soucier du regard des gens, je n'ai plus aucun amour propre pour me préoccuper de l'image de fille superficielle que je renvoie constamment aux autres. Short taille haute au cul, tee shirt assez sobre, chaussettes montantes et petite paire de bottines. J'hausse les épaules en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille puis le tintement de l'ascenseur m'indique que je suis enfin monté à l'étage où se trouve mon ami. « Kenny d'amouuuur, je viens aux nouvelles, j'ai des trucs à te raconter. » J'entre maintenant sans toquer, comme une habituée de cette chambre. D'ailleurs, même les infirmières me connaissent à présent. Je referme rapidement derrière moi, tirant la langue aux médecins choqués par ma légendaire bonne humeur, histoire de bien marquer le choc des générations. Comme une mémé à la retraite, j'active mon mode commère tout en m'installant sur une chaise à côté de son lit, après lui avoir embrasser la joue. « Au moment où t'as eu ton accident, je venais de rentrer de vacances avec Keeran. On était parties faire la fête à Ibiza. C'est là-bas que j'ai emmené Keeran voir un sexologue qui lui a diagnostiqué une phobie des bites. À partir de ce moment là, Keeran a du mettre en place une thérapie : baiser plus pour baiser mieux. C'est toujours d'actualité, si ça t'intéresse. » Je commence donc à lui raconter les potins de la maison, tout ce qu'il a raté depuis son coma, toujours persuadée qu'il puisse m'entendre. « Je crois qu'entre Andy et Adriana, ça s'est arrangé. Le barman raconte qu'elle est toujours amoureuse de lui mais j'ai du mal à le croire. D'ailleurs, j'ai décidé de la dévergondé la dernière fois et elle m'a même raconté que t'en avais une grosse et que t'étais un bon coup. » Je laisse échapper un rire face à la confidence. Adriana me tuerait si elle savait que j'avais vendu la mèche. Cependant, je me garde de lui parler d'Andy qui a le moral dans les chaussettes ou encore de Kaya qui s'est volatilisé, ayant disparue de la circulation du jour au lendemain, sans aucune explication. « Au fait, Adam a fini par apprendre que Keeran avait gagné au loto et qu'elle m'avait choisi pour partir en vacances avec elle. Du coup, il a voulu se venger. Et devine quoi ? Kéké a failli se casser la jambe en glissant sur du sperme. J'te laisse deviner qui est coupable dans cette histoire. » Je croise alors les jambes, m'enfonçant un peu plus contre le siège tout en fixant la fenêtre, ayant pour seule compagnie le silence de mon cher coloc.
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MessageSujet: Re: hospital for souls. (libre)   hospital for souls. (libre) EmptyDim 14 Sep - 19:11

hospital for souls.
Ken
and his friends.


 

 



 

 

Avant de rencontrer Kaya, je ne savais pas ce que cela faisait de regarder quelqu'un dans les yeux et de sourire sans raison. Mais, il arrive un moment où tout devient trop. Trop de conneries, trop de problèmes, trop fatigué pour se battre encore. Donc on abandonne.

Ça fait déjà cinq mois qu'il est dans le noir. Cinq putains de mois, volés par cette automobiliste. Tout est sombre, il flotte dans le vide. La lumière n'est pas loin, mais pas question de la suivre. Kenny aime sa vie. Il aime son job, il aime sa demi-soeur, il aime ses potes. Il aime Andy, il aime Keeran, il aime Chuck, il aime Pamela. Il aime se battre avec Adriana. Il aimait Kaya, d'un sentiment fort, complexe, euphorisant, si puissant que la seule chose dont elle était capable était lui briser le coeur. Triste sort. Sombres rêves qui tournent en boucle dans sa petite tête. « Je ne t'aime pas. J't'ai jamais aimé. J't'aimerais jamais. » Lui qui la désirait tant. Est-ce qu'il méritait tout ça? Un traumatisme crânien le plongeant dans un état végétatif. Il était passé pas loin de la mort cérébrale, le gosse.

Une voix lointaine résonne dans cette pièce étrange, baignant dans la clarté. Ken la connaît bien, il l'entend tout les jours. Elle appartient à sa petite blonde sexy, Chuck. Une fois de plus, il ne peut pas ouvrir les yeux. Et pourtant, plus elle parle, plus le chemin se précise. Il se laisse guider, l'électrocardiogramme s'excite soudainement, accélérant son bip bip infernal. Puis Kenny ouvre enfin le yeux, se réveillant en sursaut. Sa respiration s'emballe, la machine se remet en route. Il ne sait pas depuis combien de temps il dort, il est branché de partout. Il voit Chuck sourire, puis tout à coup, c'est l'effervescence. Les médecins débarquent, groupé. La blondinette passe des coups coup de fils, des cris de joie retentissent. Le sale gosse ne peut plus marcher, il est un peu pommé. Ses amis arrivent eux aussi. Le diagnostic est plutôt positif.. La vie reprend. Sans Kaya.
© Gasmask


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