+ cool kids never sleep.

LES COUILLES ✖ LES BOULES

welcome to ibiza. ♡

Pour une seconde fois dans notre vie, on allait pouvoir être libres à nouveau, faire tout ce qu'on veut. Ibiza en été, ça signifie qu'une chose : des mecs super bien foutus. Et accessoirement les soirées non-stop, la plage de sable fin, le soleil brûlant du matin au soir, les palmiers à perte de vue.. Des vacances de rêve ! On allait devoir vivre à quatre dans une baraque de malade, vivre comme des milliardaires 24 heures sur 24, et je priais pour une chose : que ce soit de bons fétards histoire qu'on profite à fond d'Ibiza ! Fiesta, fiesta, fiesta étaient les mots d'ordre pour les semaines à venir, je vais être grave au taquet. Le monde entier allait nous envier.

Cet été était le notre, à Keeran et moi. On allait pouvoir se taper tout ce qui bouge sérieux, et je compte même transformer ma meilleure amie en aimant à bites. « J'ai trop hâte qu'on arrive, qu'on rencontre les deux autres et qu'on fasse la fête direct. » On venait à peine d'atterrir sur l'île que j'étais déjà toute excitée à l'idée d'arriver à la maison. Le programme allait être chargé : faire la fête, draguer, baiser, manger, faire encore la fête et dormir. J'improvise déjà une danse dans la voiture qui nous transfère à la maison, sautant sur le siège. En parlant de la maison, c'était une véritable tuerie. Nos valises étaient restées à l'entrée, avec Keeran on était trop occupées à baver devant le lieu où l'on allait crécher pendant le séjour. « J'en reviens pas.. » Cette baraque dépasse tout ce que j'avais pu imaginer. Et bien évidemment, on était les dernières arrivées. On entendait déjà du bruit et les lumières à l'étage indiquaient bien que nos deux colocs avaient découvert l'endroit avant nous. Forcément, je saute dans les bras de Keeran, la couvrant de mes baisers, les jambes accrochées à elle comme un koala le serait à son arbre. Tout ça, c'était franchement grâce à elle. Et aussi à sa chance. Moi qui pensait devoir rester à Bristol et travailler tout l'été, vu que j'étais à présent fauchée, Keeran avait finalement gagné une somme d'argent considérable au loto. Le plan parfait. D'ailleurs, je la laisse s'occuper de tambouriner à la porte comme une dingue alors que je jubile, impatiente de découvrir la tête que nos colocs feraient. À la minute où j'ai vu ces deux canons nous ouvrir la porte, j'ai fait waouh puis après je me suis souvenu d'eux. Kyle et Conner. Comment ne pas les reconnaître ? Ces mecs sont des légendes à Bristol. Des rumeurs circulent même en ville que Bunny est amoureuse des deux mais bon, quand je lui ai posé la question, elle a affirmé que non. J'ai donc le champ libre ! Puis faut avouer qu'ils ont pas l'air fermés comme mecs, voir même carrément opens. Le groupe qu'on allait former semble être vraiment compatibles, on semble tous dans le même état d'esprit. Un sourire se dessine sur mon visage lorsque je les entends parler entre eux et je lance forcément un regard complique à Kéké avant de rigoler un bon coup. On allait devoir péter leur bulle en deux secondes. Pour leur faire comprendre qu'on est nous aussi de Bristol, j'entre pour leur faire la bise à chacun, me présentant par la même occasion. « Chuck, enchantée. » Rapidement, je balaye les lieux du regard et ça n'a rien à voir avec notre baraque à Bristol, ici l'intérieur valait autant que l'extérieur. Une fois que les mecs ont bien réalisé qu'on avait compris leur plan pour pouvoir nous sauter, je me tourne vers eux, roulant du cul parce que c'est drôle et que ça fait bien cliché et je leur lance un regard limite de femme fatale. « Si vous nous aidez avec les valises, y'a peut être moyen de négocier pour une partouze dans le jacuzzi. » Tout ce qui se passe à Ibiza reste à Ibiza.

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Si je devais me taper une fille, ce serait sans aucun doute Keeran. Elle est blonde, comme moi, on a le même côté gamine sur les bords, elle est ma meilleure amie et je suis quasiment sûre que ça changerait strictement rien à notre relation. Parce que c'est de l'amour entre nous, pas seulement de l'amitié. On s'aime comme des jumelles, on arrive pas à rester séparées trop longtemps. Merde, dis comme ça, ce serait de l'inceste si on se faisait quelques coups de langue. En attendant, Kéké accepte de rentrer dans le jeu et se la joue grande séductrice en m'encerclant la nuque tout en faisant croire qu'elle allait me rouler une pelle. Naturellement, un sourire étire mes lèvres pendant que je ferme à moitié mes yeux tout en poussant Keeran contre le mur, les mains déjà glissées sous son haut comme si on allait vraiment s'envoyer en l'air devant eux, après avoir fait les présentations il y a seulement dix minutes. Je me mords la lèvre pendant que Keeran pouffe dans mon cou, leur faisant ainsi croire qu'on était chaudes comme la braise et prête à tout, n'importe quand. Les pouffes de Bristol par excellence. Forcément, les mecs acceptent le deal et j'attrape la main de ma meilleure amie pour me dépêcher de monter les escaliers, sautillant comme une gosse, pleins d'étoiles dans les yeux à chaque fois que je tournais la tête pour découvrir une pièce de la maison. Ça, c'était du grand luxe, celui dont je n'étais pas vraiment habituée. À Bristol, notre maison n'est pas achevée, les travaux non plus, on fait nos courses au supermarché du coin et on passe notre vie à nous goinfrer de pizzas que nous ramène Andy. Donc autant dire que cette maison, c'est un peu un choc de culture pour nous. Limite, on pourrait pisser dans des chiottes en or et tout le monde trouverait ça normal ici. Pendant qu'on découvre à peu près notre lieu d'habitation pour les semaines à venir, on entend quelques chuchotements en bas, les mecs doivent avoir la gaule du siècle. Je lance un regard à Keeran, la main devant la bouche pour être sûre de ne pas être entendue. « J'te parie qu'ils sont déjà amoureux de nous. » J'affirme ça d'un ton joueur mais aussi surexcitée à l'idée de passer des vacances qui s'annoncent mémorables. Le stress de rencontrer nos colocs provisoires s'est rapidement dissipé. C'est comme si on les connaissait maintenant depuis des années. Pendant que j'entre dans l'une des chambres, qui sera apparemment la notre, je pousse Keeran à l'intérieur tout en lançant des regards derrière moi, toujours pour être sûre que cette conversation reste confidentielle. « Kéké, t'as vu leurs tronches ? Me dis pas que tu les as jamais vu à Bristol. Kyle et Conner. » À en voir la gueule qu'elle tire, je comprends qu'elle ne les a sans doute jamais croisé. C'est bien pour ça que je compte la transformer en aimant à bites pendant le séjour, elle ne sort décidément pas assez avec nous, le soir. Bref, je me mets ensuite à chuchoter. « Bunny, ma cousine, s'est tapé les deux ! Elle est même sortie avec Kyle. Mais elle m'a dit qu'elle ne les aimait pas donc la voie est libre. » Rapidement, j'en viens à la conclusion qu'elle n'a aucune raison de m'en vouloir, que ces deux mecs, c'est du passé pour elle et qu'entre cousines, on s'échange tout. Alors je lève mon pouce, fièrement en lui faisant un clin d’œil avant que les mecs débarquent.

Le bordel. L'un des lits est déjà mort, tout nos oreillers sont explosés, y a de la mousse partout par terre. C'est l'apéro des conneries, un avant goût de ce que l'on sait vraiment faire. Kyle et Kéké se bagarrent comme des gosses, je les observe dans mon coin, persuadé que le feeling passe super bien entre eux. Mais bon, là, c'est la guerre des sexes et tout les coups sont permis. Conner me fonce dedans et me porte comme un vieux sac à patates sur son épaule avant de se viander en beauté par terre. Il amortit ma chute pendant que je me prends un fou rire. Il me tire ensuite les cheveux pendant que décide de lui mordre la cheville, on s'agrippe l'un à l'autre comme des malades, on enchaîne les roulés boulés. J'ai plus rien de l'image de la fille superficielle que je peux transmettre aux premiers abords, puisque je ne suis pas comme ça en réalité. L'apparence n'est qu'une illusion : j'ai les cheveux en bataille, les vêtements tout froissés, quelques uns de mes faux ongles se sont barrés et mon rouge à lèvre a fini par s'estomper à partir du moment où je me suis pendue de force au cou de Conner pour tenter de lui faire un suçon. En fait, pendant qu'on se rouait par terre comme des gosses, j'en ai profiter pour les tripoter discrètement, pour tâter le terrain. En conclusion ? Il semble super bien foutu. Bref, là, je suis à moitié plongée dans ma valise, à la recherche d'une arme pendant que les deux couillons restent cachés, tentant de capituler. Un resto, une sortie en boîte ? Ça ne se refuse pas. Je balance tout de même une brosse à dents en direction de Conner qui frôle de justesse sa tête avant de ramper comme Rambo jusqu'à Keeran. « La proposition est intéressante mais on va d'abord se concerter ! » Je lance tout fort, toujours allongée sur le ventre à côté de ma meilleure amie, lui lançant un regard complique. Bon, la baise le premier soir ou pas ? « De toute façon, même si on reste à la maison, il nous reste la piscine et le jacuzzi. Je te laisse choisir, ma biche. »