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 stay high, all the time (rose&adam)

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MessageSujet: stay high, all the time (rose&adam)   stay high, all the time (rose&adam) EmptyJeu 2 Juil - 1:20

stay high, all the time
rose & adam
j'ressens encore la gueule de bois de la veille, alors que c'est déjà la nuit suivante. et j'avais pas l'intention de rester cloué au lit ce soir. me voilà dans les rues de bristol center, à errer, sans trop savoir quoi faire. rose. c'est étrangement immédiat. cette sensation de folie me traverse le corps, c'est comme un électrochoc. j'ai l'impression qu'une éternité est passée depuis la dernière fois que j'l'ai vue. rose, elle m'a toujours intrigué, toujours intéressée. je sens qu'il y aura toujours quelque chose de nouveau à découvrir chez cette fille, c'est un éternel recommencement, ça ne s'arrête jamais. "salut beauté, tu me rejoins ? j'pensais à toi, juste là, et j'me suis dit que t'avoir à mes côtés ce soir, c'est la meilleure chose qui pourrait arriver." je raccroche le téléphone, content d'apprendre que rose arrivera d'ici peu.
adossé à un mur plutôt délabré, clope à la main, j'profite de la température pas trop merdique pour un soir d'été à bristol. j'la vois arriver au loin. un sourire se dresse sur mon visage, je jette ma cigarette et je m'avance vers rose. belle, comme toujours. je comprends directement que ce soir, on est tout deux d'humeur folle, gamine, prêts à partir dans l'excès. elle n'arrive pas les mains vides. ça tombe bien, puisque toi non plus. après consommation de différentes drogues que je ne saurais même pas citer, on s'envole comme des sauvages dans la nature, sans savoir où on va atterrir.
clifton. j'sais pas ce qu'on fout là, comment on y est arrivé. il est vrai que cette fille, j'la suivrais n'importe où. alors, ça me va, tout me va, tant qu'elle est là.
le quartier modeste offre une belle opportunité devant nos yeux. une maison en travaux surement, et une échelle devant nous, tel une offrande. c'était pour nous. comment résister ? on se lance un regard, et on monte, on escalade les échafaudages, on grimpe, de toits en toits, de maison en maison. on crie, on hurle. la tête qui tourne, les idées pas claires. on tente de s'exprimer, tout simplement. le quartier se réveille petit à petit. on entend les goss qui pleurent, les vieux qui nous traitent de fous. au fond, ils ont pas tord. mais j'suis fier, j'suis moi.
maintenant, nous voilà là, posés sur un toit quelconque. je m'allonge, j'me mets à regarder les étoiles. c'est con, mais vu l'état dans lequel j'étais, il fallait m'apaiser. "ça fait du bien, de se sentir soi-même. j'vais jamais rien regretter, de toute manière. puis, j'suis content que tu sois là avec moi." elle sourit, j'lui souris. à ce moment là, tu sais que t'en avais besoin, de rose, et tu sais aussi qu'il est bien assez tôt, et que la nuit est loin d'être finie.
electric bird.

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MessageSujet: Re: stay high, all the time (rose&adam)   stay high, all the time (rose&adam) EmptyVen 3 Juil - 22:36


Stay high all the time
rose & adam
Couchée dans l'herbe au fond du jardin, je regarde les derniers rayons du soleil disparaître au dessus des toits de ma résidence. J'ai passé une sacrée journée, mais je ne suis pas crevée pour autant. J'aime tellement mon job - fleuriste, ma gueule - que je ne vois pas le temps passer. Puis en cette période, les gens sont heureux. Ils entrent dans ma boutique le sourire aux lèvres, disent bonjour, s'émerveillent devant mes fleurs... C'est contagieux, les sourires. Le miens est collé sur ma bouche. Alors que mon regard est rivé vers le ciel, mon sourire n'est pas près de mourir. J'aime l'atmosphère des soirées d'été. On traine dehors, on sent les odeurs de barbecue, on entend les rires, on chante, on s'assoit longtemps sur une terrasse et on attend, sans rien faire. La lumière tarde à s'éteindre, et le cerveau aussi. Et on est bien.
Mon téléphone me tire de ma rêverie. Je décroche et au bout du fil, j'entends la voix d'Adam, mon cher Adam, mon ami plus cinglé qu'un interné. Il veut me voir, ce soir. Ça fait longtemps. J'accepte sans hésiter et raccroche. Son appel a sonné comme le top départ d'une nuit sans sommeil. Une insomnie faite de folies et de jeunesse insouciante. Nos jeux nous porterons jusqu'au matin. Ou bien ailleurs.
Il est là, adossé contre un mur. Un sourire, une main aux fesses pour l'emmerder, et pour me faire pardonner, je sors un petit sachet de weed. Un joint. Deux joints. Le paysage qui change. Du sol, on s'envole vers les toits de Bristol. Je l'y emmène, voir mon quartier d'en haut. C'est la première fois que je fais ça, même si j'ai l'impression d'être déjà venue sur ces tuiles, avec Adam. N'importe où, avec lui, c'est comme ça. On se fout de tout, parce que c'est bien.
Je cherche parfois mon équilibre, la fumette n'arrangeant pas la cohésion de mes mouvements. Mais je ne tombe pas. Je n'ai pas assez peur. Je ris. Un doigt d'honneur s'échappe de ma main quand une mamie menace d'appeler les flics. Qu'elle les appelle, on sera déjà loin. D'une cheminé à l'autre, une vue différente se dessine. Des jardins, reflets des vies des gens, défilent sous nos yeux. Des jardins pleins de jouets pour enfants, des pelouses pas tondues, des fleurs, des amis qui prennent l'apéro, des chiens qui nous aboient dessus et nous qui hurlons comme des loups pour les énerver davantage. Les faiseurs de merde.
On fait c'qu'on veut. On finit par se choisir un toit, pas trop en pente, désirant profiter du voyage sans bouger. Le ciel est sombre, les étoiles brillent dans le ciel et je m'amuse à compter celle qui clignotent en avançant doucement. Puis, Adam rompt le silence : "Ça fait du bien, de se sentir soi-même. J'vais jamais rien regretter, de toute manière. Puis, j'suis content que tu sois là avec moi." J'arrête mon comptage céleste et tourne la tête vers lui, et je souris. À mes yeux, il est ce garçon qui croque le monde, ce jeune homme qui a ce 'je-ne-sais-quoi' lui donnant un charme fou. Il fait aimer la vie, Adam. En lui, j'ai trouvé un jumeau. Parce que tous les deux, nous sommes plus que jamais ces gens qui ne vivent qu'une fois.
"Je suis contente aussi." je réponds simplement, d'une simple vérité. Puis, mon regard se redirige vers les étoiles. Un moment, je garde le silence, puis, je me mets à murmurer une petite mélodie, d'abord mignonne, puis qui prend des allures de comptine chantée par un enfant dans un film flippant. Quand je croise les yeux d'Adam dans le noir, je ne peux m'empêcher de lâcher un rire bruyant, incapable de garder mon sérieux. Une humeur joueuse, avec un zeste de sadisme, me saisit soudain les tripes... Je me calme... Je laisse la tension accumulée par ma comptine redescendre... Avant que... "BOUH !" Je lâche près de l'oreille d'Adam, telle une bitch pleine de ressources pour faire chier les gens. "Avoue que je te fais peur ! C'est trop mignon... Tu devrais te pisser dessus, tu pleureras moins." Je suggère, en le poussant du coude, taquine. J'espère que la vengeance ne sera pas si terrible.

electric bird.


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MessageSujet: Re: stay high, all the time (rose&adam)   stay high, all the time (rose&adam) EmptySam 4 Juil - 12:53

stay high, all the time
rose & adam
à ce moment-là, le sourire de rose, c'est la plus belle chose que j'ai vu au monde. ça illumine, et ça rend l'univers un peu plus beau. "je suis contente aussi." dit-elle, avant de contempler le ciel à nouveau. on reste un moment comme ça. nous deux, insouciants, posés là, comme si le temps s'était arrêté. les vieux et les mômes qui se sont enfin calmés, la nuit redeviens calme. tout est devenu beau, agréable. rose aussi. mais elle, elle l'a toujours été. la belle commence à chantonner, c'est d'abord joli, mais ça tourne très rapidement au film d'épouvante. l'incompréhension se lit sur mon visage, et j'fais ma plus belle grimace en guise de réaction. ça fait exploser de rire rose, je ris avec elle. l'atmosphère reprend son calme, et j'me remets à penser.
c'est vrai que c'est beau les étoiles, ça brille, ça.. "BOUH !" celle-là, j'm'y attendais pas. j'ai l'air malin avec mon sursaut peu viril digne d'une pucelle de treize ans. "avoue que je te fais peur ! c'est trop mignon... tu devrais te pisser dessus, tu pleureras moins." elle me donne un coup de coude, je riposte en me jetant sur elle tel un lion apercevant sa proie. je pousse des cris de sauvage, et je sors l'arme fatale de ma poche : un sifflet. je savais que ça allait m'être utile un jour. j'essaie de me débrouiller pour la bloquer, c'est vrai qu'elle est coriace, la p'tite. je siffle de toutes mes forces dans ses oreilles, afin de lui faire ressentir la douleur de son cri, mais en pire. on m'la fais pas, à moi. fallait s'y attendre, le quartier se réveille pour une seconde fois. les lumières s'allument, les râlements se font entendre. j'm'attendais vraiment pas à ce que parmi eux, un papi à la fenêtre d'en face, affolé et ruisselant, hurle à la mort, peut-être en pensant à un appel de troisième guerre mondiale. "t'inquiète pépé, on a rien ! retourne pioncer, ça t'évitera plus de rides." sous l'effet de choc, il n'y trouve rien à dire. les autres habitants, par contre, si. sous les menaces, les cris, les insultes, j'me dis qu'il est peut-être plus préférable de décaler. j'aide rose, encore sonnée, à se relever.
une petite tape au passage, et on s'en va tels des champions venant de gagner un combat. on fait des grands signes, on remercie les gens tout en leur montrant le majeur. on gambade un moment sur les toits de la ville, jusqu'à ce que le silence se fasse entendre. d'un coup, rose se met à me sauter sur le dos, comme ça, sur le toit. c'était pas l'endroit idéal, mais ça me faisait rire. je chante immédiatement la musique du cirque et improvise un numéro à cloche pied sur les tuiles. mauvaise idée. verdict : dégringolade le long du toit. si ce balcon n'avait pas été là, on serait probablement sale amochés. c'était à la fois ridicule, et tellement improbable. les volets étaient ouverts, mais à l'intérieur, tout le monde semblait être endormis comme des lapins. je regarde rose, elle me regarde. "on fout quoi, bordel ?" pour le coup, je sais vraiment pas comment sortir de cette merde. j'vois rose qui me fais un de ces fameux sourire, celui coquin, celui qui veut délirer. quand j'la vois comme ça, je comprends ce qui lui passe par la tête. ça présage rien de bon, mais on y va, comme toujours.on est des fous, on est fait pour ça.
electric bird.



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MessageSujet: Re: stay high, all the time (rose&adam)   stay high, all the time (rose&adam) EmptyDim 5 Juil - 23:11


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La vengeance ne se fait pas attendre. Adam se jette sur moi. J'essaye de me débattre, de repousser ses mains. Et là... Le drame... Je le vois glisser une main dans sa poche et en sortir un sifflet. "Non..." je murmure, la panique me gagnant. Je gesticule plus violemment et c'est une lutte de tous les instants pour Adam, qui me maintient comme il peut. Il porte l'objet à sa bouche, et... J'ai le sentiment qu'on me décolle les tympans, qu'on m'enfonce de la cérumen jusqu'au cervelet. Je râle après Adam, parce que ce que j'ai fait, c'était gentil à côté. Nan mais oh. Les voisins qui lui gueulent après ont bien raison. J'ai envie de l'applaudir, moi aussi, mais Adam balance une remarque à un papi, je me retiens de rire, et j'oublie que deux secondes avant, je me retenais de le pousser en bas du toit. Bien galamment, Adam m'aide à me relever tandis que les voisins râlent encore. Ma rancune s'efface, et mes sourires innocents se dirigent vers les habitants, à leur fenêtre, en leur lançant de cordiaux "bonne nuit", "je vous en prie", "merci, vous de même" et autres politesses... Et on danse, on danse sous la tempête humaine qui finit par retourner se coucher, une fois que nous sommes partis vers d'autres cieux.
Notre balade de cheminée en cheminée reprend. On recommence à jouer sur les tuiles, et dans un bond, je saute sur le dos d'Adam, lui tapant sur la tête tout en sifflant des petits "hue, licorne !". Adam, lui, se met à se pavaner telle une bête de foire, dressée pour exécuter un numéro de cirque. Je vois ses longues jambes se décoller du sol, ses genoux se plier "gracieusement" (entre guillemets parce que tout est relatif...), et son cou s'étendre comme s'il essayait d'avoir "fière allure" (tout est relatif, vraiment.). Les cabrioles durent quelques secondes, mais la défonce, question équilibre, ne nous a vraiment pas aidés. Adam perd pieds et on tombe. Je m'écrase sur le toit et je glisse tandis qu'Adam, lui, roule. Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit cri. Quand je bascule vers le vide, je m'accroche à la gouttière dans un élan de désespoir, la décrochant sur trois bon mètres, car elle n'est pas assez solide pour supporter mon poids. Je lâche, la peur tétanisant mes muscles. Je pense que c'est la fin, que je vais mourir, je ferme fort les yeux et j'ai le temps de me dire que ma vie se finit brutalement, quand même. Et boum.
La chute a été très courte. D'ailleurs, je suis vivante. Je crois. Je serre les dents, je sais que j'ai atterri sur les pieds, et j'attends avec effroi le moment où la douleur ébranlera tout mon être. Mais rien ne viens, juste un petit pincement aux cheville... J'ouvre un oeil. Je suis accroupie, par terre, mes mains au sol ont aidé à amortir la chute. Adam est à côté de moi, aussi surpris. Un balcon nous a sauvé la vie. Rien d'cassé ! C'est un miracle ! Je me relève, un grand sourire au lèvre, comme une abrutie heureuse. J'ai trop envie de faire un câlin à Adam et de pousser un cri de joie, mais je suis stoppée dans mon élan par la vue de la baie vitrée grande ouverte, et par cet homme d'environ trente ans qui dort profondément dans un lit. Un terrible ronflement s'échappe de sa gorge, en passant par sa bouche grande ouverte qu'on voit depuis le balcon. Je reste figée un instant, telle une fillette qui se retrouve inopinément fasse à un ours géant en train de faire la sieste. "On fout quoi, bordel ?" chuchote Adam. Un sourire de canaille éclaire mon visage... Nous deux, dans la maison d'un mec qui dors comme ça ?... Ce serait du temps de perdu si on ne faisait que filer. On ne s'appellerait pas Adam et Rose. Hein ?
Alors je lui fais un signe de tête, lui indiquant silencieusement de me suivre. Mais à peine je pose un pied dans la chambre du gars que j'écrase une chips qui trainait. Surprise, je fais presque un bond, et je me retourne vers le Adam innocent en lui balançant un "Chhuuut !" accusateur, l'index bien plaqué contre les lèvres et les sourcils froncés. Soudain, quelque chose m'agresse le nez. une odeur. J'affiche un air surpris puis dégoûté, et je sens mon doigt pour voir si c'est ça qui pue... Ben... Nom je regarde Adam et mes lèvres bougent pour demander en silence "T'as pété ??!" Adam secoue vivement la tête, choqué, puis je hoche la tête pour appuyer mon soupçon "Si si, t'as pété !" j'affirme toujours, mais Adam m'aurait presque foutue par terre. Je réalise alors qu'il a probablement raison. Ce n'est pas lui. Mais la vache ! Serait-ce cette chambre qui sent le rat crevé ? Y aurait-il un camembert caché derrière le radiateur ? Je ne sais. En tout cas, mes yeux balayent la chambre, et à la lumière de la Lune, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que c'est un véritable bordel là dedans. Le mec vit comme un porc. Il y a des fringues partout, un tas de caleçons (sales, j'imagine) sur une chaise, un paquet de biscuits et des miettes de biscuits sur le bureau... L'armoire est grande ouverte, des chaussettes dépassent, une pile de dvd et de jeux entrave l'espace entre le lit et le bureau, une assiette avec du saucisson trône sur la table de nuit, des magazines de cul sont restés grands ouverts par terre, des mouchoirs qui... Non en fait, je ne veux pas savoir à quoi on servi ces mouchoirs.
Un nouveau ronflement me fait vaciller. Une idée illumine ma tête, si fort qu'elle sortirait par mes yeux. "Adam !" j'appelle dans un murmure. "On va faire un gros coup de flip à ce dégueu du slip ! Viens !" Et silencieusement, avec une grande minutie, je me mets à ranger la chambre du gars, en lâchant parfois un rire étouffé, tant je trouve ma blague extraordinaire.

electric bird.


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MessageSujet: Re: stay high, all the time (rose&adam)   stay high, all the time (rose&adam) EmptyMar 7 Juil - 14:05

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quel porc. on aurait pu tomber sur tout, absolument tout, une petite famille mignonne, une jolie fille célibataire profondément endormie, mais bon, ça aurait pas été drôle sinon. mon visage d'un air dégoûté n'est rien comparé à l'odeur qui empeste la pièce. un ronflement soudain fait sursauter rose. je manque d'exploser de rire, et j'me retiens de toutes mes forces pour pas pousser un cri moqueur. au moins, cette nuit allait être mémorable. rose me fait signe d'entrer, et toujours d'humeur taquine, je pose mes mains sur ses épaules et j'me mets à sautiller tel un singe en furie. le bruit d'une chips écrasée me fait regretter mon geste. "chuuut !" me lance rose, d'un air sérieux et accusateur. trop accusateur pour que ce soit moi le fautif. j'lui lance un regard et un air choqué, outré qu'elle me dénonce à tord. quelques secondes plus tard, un vent nauséabond et aigu me fouette en pleine face. "t'as pété ??!" encore plus choqué, je fais un hochement de tête, avec une mine déçue et hautaine. "si, si, t'as pété !" alors là, c'en est trop. je sors les gros yeux, et j'agite le doigt pour bien lui montrer qui c'est le patron. "j'suis outré, moi, mes pets, ils sentent le chocolat d'abord." le pire, c'est ce que c'était vraiment pas moi. bon, dans l'absolu, c'était une bonne opportunité pour lâcher un p'tit pet, vu que l'odeur n'aurait pas pu être pire, mais franchement, à côté de ça, mes prouts, c'est d'la bombe. j'abandonne ma réflexion pour observer un peu ce qui nous entoure. il est difficile de se frayer un chemin, le sol est recouvert de fringues sales, de nourriture pas finie, y'a même des mouches, c'est pour dire. moi qui pensais qu'à la coloc, c'était le bordel, je relativise. je dégaine mon portable pour une petite photo rapide, histoire de garder un souvenir de cette scène hors du commun. en zoomant sur ladite photo, j'aperçois des tas de revues pornos, et oh, au moins trois paquets de mouchoirs entiers vidés empilés au coin de la pièce. le coquin, ou plutôt, le gros porc. quand t'as finis ton affaire, faut au moins avoir l'intelligence d'effacer les évidences. je lâche un cri de dégoût un peu bruyant, ne pouvant pas m'en empêcher. je suis vite repris par rose, qui prend son rôle de fausse voleuse très au sérieux. c'est plutôt ironique, quand on sait qu'à chaque ronflement brusque, elle fait des bonds dignes des plus grands numéros de cirque. "adam ! on va faire un gros coup de flip à ce dégueu du slip ! viens !" et nous voilà, comme des goss, à ranger la chambre du vieux. on sait même pas pourquoi il dort encore, ce con. on pouffe de rire si fort, c'est qu'il a le sommeil lourd ce type. et là, j'aperçois l'objet, coincé entre une chaussette et un sandwich. j'me jette dessus avec une telle spontanéité que je manque de me casser la gueule sur la passoire qui se trouvait en travers de mon chemin. un marqueur, et pas n'importe lequel, celui-là, il était gros et orange, parfait. la concentration est à son maximum. tel un artiste de rue, je dessine ma plus belle bite sur le mur un peu trop vide de la chambre, juste en face de la fenêtre. comme ça, la journée, ce sera illuminé, et puis, ça ajoute de la déco. fallait bien laisser sa trace, non ? t'façon, il peut rien faire, le type, il est pas capable de sortir de chez lui avec toute cette graisse qu'il trimbale depuis plusieurs années. une fois l'oeuvre finie, je jette à rose un regard de vainqueur, qui elle, se retient de rire. elle était en train de tout trier, déchet par déchet, en prenant soin de faire des assemblements dans chaque catégorie. pendant ce temps, je fouille la pièce en quête d'autres objets utiles. une spatule, magnifique. je pourrais toujours offrir ça à chuck, ou même à rose. autres trouvailles : une tapette à moustique, un coussin péteur et un fond de vodka. le plus gros ronflement de l'histoire des ronflements vient de retentir, et cette fois-ci, il nous a fait sursauter tous les deux. je fais tomber une assiette au passage, qui se brise en mille morceux. "t'es malin, j'avais tout rangé !" me lance rose. "c'est pas moi, c'est l'assiette qui a bougé" la discussion s'interrompt vite, vu que le vieux, les yeux toujours fermés, est tranquillement en train de s'étirer de tout son long. rose et moi, on est en panique. on fonce hors de la chambre, histoire de trouver une planque. "il s'est réveillé le con putain, faut aller où ? la salle de bain ! il risque pas d'y aller, non ?" la question n'a même pas le temps d'être résolue puisqu'on entend déjà les pas lourd du type résonner dans tout le quartier.
electric bird.



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MessageSujet: Re: stay high, all the time (rose&adam)   stay high, all the time (rose&adam) EmptyLun 13 Juil - 19:36


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Sans attendre, on se colle à la tâche. C'est pas aussi difficile que ça en avait l'air, au final. Surtout qu'on peut faire presque autant de bruit qu'on veut -  en évitant d'exagérer quand même - parce que le mec dort à point fermé. Quand je dis "à point fermé", je veux dire par là qu'il pourrait rivaliser easy avec la Belle au Bois Dormant. Je glousse et Adam, tout aussi gamin que moi, confirme l'expression qui nous représente : y en a pas un pour rattraper l'autre. Bref. Très vite, j'arrive à tout ranger. Les fringues pliées, la bouffe dans la poubelle (je prends même la peine de changer de sac poubelle) et j'ai le courage de ramasser tous les slip sales qui puent pour les mettre eux aussi dans un sac à part (que je ne prendrai pas la peine d'aller ranger ailleurs parce que faut pas abuser). J'ai fait une pile avec les magazines de cul sur le bureau. Et Adam... Adam ! Le con. Il a dessiné un zgueg orange sur le mur de la chambre. La blague est si nulle que j'ai vraiment du mal à me retenir de rire. J'ouvre la bouche, sans qu'aucun son ne sorte, et je me tient le ventre des deux mains. Il a l'air tellement fier de lui, un sourire d'enfant qui vient de réaliser le miracle du siècle éclaire sa gueule.
J'ignore comment on peut vivre dans une telle porcherie. Même moi, qui me fout de tout, qui suis rebelle dans l'âme, je pourrais pas. C'est pas sain pour le bien être intérieur, quoi... Un ronflement ébranle la pièce et je manque de faire une crise d'apoplexie. Je manque d'en faire une seconde quand, après un bond, Adam fait tomber l'assiette de saucisson que j'avais mieux placé sur la table de nuit. Je râle en silence, fronçant les sourcils dans le noir et faisant de grands gestes furibonds. Le mec dort, certes, mais il est pas dans le coma - je crois ?... Adam se défend, accuse l'assiette, cela revient à m'accuser moi, alors on s'énerve en silence dans le noir, une engueulade discrète et avec des mots mimés sur les lèvres. Je colle mon index contre ma tempe en donnant des petits coups, signifiant à Adam qu'il est vraiment toqué. Sauf que... La Belle au Bois Ronflant se réveille. Ça. Ça craint. La peur donne des ailes, et on a la présence d'esprit de dégager illico. Vite, hors de la chambre, on se précipite vers... Vers... "Il s'est réveillé le con putain, faut aller où ? La salle de bain ! Il risque pas d'y aller, non ?" Pas le temps de cogiter. Le mec se lève. J'entends ses pas, au gars, dans la chambre. Il pousse même un petit cri, une injure sous le coup de la surprise. C'est sûr, il a remarqué la bite sur le mur. Et je parie que l'injure vient du fait qu'il n'a pas su retrouver ses magazines de cul en pile sur le bureau. Bref. J'empoigne Adam par le bras et je l'entraine vers la porte au bout du couloir. Je nous engouffre tous les deux la dedans.
Les chiottes.
Il fallait qu'on tombe sur les chiottes. Un truc tout riquiqui, où t'as pas intérêt à pété ni à faire de mouvement brusque, au risque de faire retomber la lunette des toilettes ou cogner dans le porte-papier-Q. On a refermé la porte. On est collés l'un contre l'autre, nez-à-nez, haleine-à-haleine, yeux dans les yeux. Littéralement. Et on doit pas bouger. Pas parler. Rien. Mais au fond de moi, j'ai bien peur qu'on soit cramés. A tous les coups, le mec va aller pisser ou chier, une connerie du genre. Et on sera dans de beaux draps. Il va ouvrir la porte et on va se retrouver face à lui, torse nu, qui pue le mec qui vient de se lever - et qui ne s'est pas lavé depuis six jours... Et il va y avoir un blanc. Soit il va gueuler, soit s'évanouir, soit nous attaquer, soit nous demander calmement ce qu'on fout là. Dans tous les cas, je ne sais pas ce qui va devoir s'en suivre après. Devront nous fuir comme des lavettes en le bousculant et se retrouver au rez-de-chaussée, sans trop savoir par où sortir tant la panique nous secouera ? Devront nous lui expliquer - tous les deux en même temps, en racontant des versions différentes, sinon c'est pas drôle - comment on a fait pour se retrouver enfermés dans ses chiottes ? Devrons-nous inventer une nouvelle légende urbaine, rivalisant avec celle du père Noël, et qui parlerait d'un duo de jeune allumés qui passeraient par les canalisations pour venir ranger la baraque de désespérés crades et célibataires tels que lui ?... Devrons-nous lui casser délicatement la gueule, enterrer le corps au fond du jardin et effacer les preuves ?...
Je respire à peine tandis que toutes ces questions circulent dans ma tête, regardant Adam comme s'il s'agissait de notre minute de vie. J'aurais aimé lui sortir un discours bien dramatique, dans un petit élan lyrique digne d'une tragédie grecque. A l'extérieur des toilettes, les pas se font à présent entendre dans le couloir. Un grognement d'ours qui se réveille retentit, entre deux gémissement de surprise. Il va venir aux chiottes, c'est sûr... Mais on attend. Et au final, il semble s'être enfermé dans une autre pièce, non loin de sa chambre. Et j'entends un bruit de pisse. Serait-il... Non... En train de pisser dans la douche ? Parce qu'elle est plus proche de la chambre ? J'étouffe un rire quand je comprends que le mec est vraiment du genre célibataire et porc endurci. Alors, c'est le moment ou jamais de sortir des toilettes. Je pousse doucement la porte, espérant qu'elle ne grince pas de manière sinistre comme dans les films d'horreur, et avec Adam, on rampe comme des ninjas jusqu'à une autre pièce. Quand on passe devant la salle de bain, on voit effectivement la paire de fesses du mec cul nul, qui urine dans sa douche. Classe. Vite, la chambre d'amis. Niveau rangement, c'est pas mieux qu'en haut, mais il y a moins d'affaires perso du mec. Et... Miracle ! Un velux !
Non sans galérer, on se passe par cette fenêtre pour remonter sur le toit. On a eu grave. Grave. Chaud. "Je me demande ce qu'aurait pensé Freud de ton dessin." Dis-je à Adam, la mine songeuse, en repensant à cette superbe bite.

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MessageSujet: Re: stay high, all the time (rose&adam)   stay high, all the time (rose&adam) EmptyLun 20 Juil - 15:22

stay high, all the time
rose & adam
un magnifique et bruyant soupir de réveil nous presse d'avantage. j'étouffe un rire mêlé à la panique et l'adrénaline de la situation. rose m'entraîne, sous les injures du type, qui n'a toujours pas remarqué notre présence. je suis les pas préssés de la belle, pour arriver devant la porte au bout du couloir. c'est une blague ? y'a vraiment qu'à nous que ça peut arriver, ce genre de merdes. putains de toilettes, wc, chiottes. mais le temps manque, alors il va falloir se contenter que ce mètre carré. je manque de trébucher sur des magazines pornos supplémentaire, attrapant un exemplaire au passage. "putaiiiin, c'est une édition de 1990 ! j'étais même pas né, bordel, ce vieux, c'est un expert du cul !" dis-je dans un chuchotement. rose est en panique, pleines de doutes. en même temps, on était collés, l'un à l'autre, et bouger était difficile. aucun de nous deux ne voulait prendre place sur ce magnifique trône, ces latrines, répugnantes, dont l'odeur qui s'en dégageait laissait fortement à désirer. tel un détective pro, je colle mon oreille à la porte, et de temps en temps, jette un coup d’œil à travers le verrou minuscule de la porte. c'est qu'il est lent en plus, ce porc. même moi, un matin de cuite, j'suis plus réactif, et j'ai de l'expérience. un râlement par ci, des pas par là. tout se mélange dans ma tête. cette situation là, ça pourrait être une fin dramatique d'une comédie romantique. une scène à la titanic me monte à la tête, et je me mets à arborer mes plus beaux mouvements, petits, discrets, et restreints, bien sur, mais tout de même. en plus elle s'appelait rose, si ça c'est pas parfait. la réalité me rattrape cependant vite. et s'il voulait pisser, l'autre gueux ? merde. c'était pas la meilleure idée. oh, après tout, s'il se pointe, j'aurais qu'à lui balancer ses magazines de cul à la figure, tellement ils sont lourds et nombreux, j'suis sûr que ces conneries seraient capables de l'assommer. ou alors, je lui casse la gueule, tel un vrai bonhomme. quoique, j'oserai pas trop le toucher, avec toute cette crasse qui porte sur lui depuis toutes ses années. j'veux pas prendre le risque d'attraper la chtouille, ou pire, ébola. j'imagine même pas l'horreur. du coup, à cours d'idées, j'me dis qu'on improvisera. c'est ce qu'on a toujours fait, donc bon. j'suis sûr en vrai, le type, s'il nous voit, il sera émerveillé. parce que, pour la première fois, il verra des gens propres, civilisés et respectueux. bon respectueux, peut-être pas, mais quand même.
toujours collés l'un contre l'autre, j'me concentre sur rose. gamin à mon habitude, je fais mine d'observer précisément son visage en affichant un air de dégoût forcé, en agitant mes mains pour lui faire comprendre que y'a du changement à effectuer. j'la taquine, rose, mais au fond, j'l'aime bien. si la situation n'était pas si désastreuse, j'pourrais faire le gentil. l'équilibre commence à manquer, et j'me dis qu'à tous moments, une sournoise petite feuille de pq bien soyeuse peut me faire chuter.
psssssst. naaan, il est quand même pas en train de pisser, celui-là ? j'me retiens de rire, prêt à en verser des larmes. rose, elle en peut plus, on en peut plus. là, on sait que c'est le bon timing. tels des tortues ninjas enflammées, on rampe, sans bruit, jusqu'à la pièce voisine. mais j'suis adam, et repartir sans laisser ma trace, c'est pas mon genre. j'attrape un rouleau de pq avant de quitter les chiottes, et je le déroule, je créé des œuvres d'art, je fais de la magie. jusqu'à vider le rouleau entier, après tout, un peu de crasse en plus, ça allait pas le tuer. je suis vraiment fier de nous, sur ce coup. une belle vue sur sa paire de fesses au passage, et oh, un velux ! la joie se lit sur nos visages. le bordel autour ne nous atteint même plus. difficilement, on arrive se hisser à nouveau sur le toit. les fesses de rose en plein visage en essayant de la lever et l'air frais de la nuit sont des récompenses de choix. j'suis content. j'ai l'impression d'avoir changé de monde en l'espace de deux secondes, et on est bien mieux dehors. "je me demande ce qu'aurait pensé freud de ton dessin" me lâche ma partenaire, en parlant de ma bite. mon oeuvre d'art, bien évidemment, quoique ce qui se cachait sous mon froc et ce qu'il y avait sur le mur de la chambre du vieux sont tout deux des prouesses de la nature. "il aurait kiffé, tout le monde kiffe, t'façon. les vieux, les goss, toi et freud." je dégaine un air fier et hautain, m'attendant à des félicitations.
quoiqu'il en soit, nous revoilà sur les toits, tels des rois du monde. on se mets une petite cuite bien méritée, avec ce fond de vodka que j'ai récupéré, et la drogue qu'il nous reste. et on chante, et on marche, et on danse. on essaie d'être discrets, mais j'pense bien qu'on ressemble à des hippopotames. soudain, la douce mélodie de la musique de rick astley se fait entendre. rose et moi, on se lance un regard intrigué, puis on suit le bruit. pour le coup, j'm'attendais pas à ça. comme des cons, on se colle à la vitre d'une petite maison. naaaan, mais c'est magique. "rose, matte ça ! ils baisent, ces gueux, attends, pourquoi j'vois cinq pieds là, c'est normal ? naaaan, le coquin ! mais quoiiii, y'a le chien à côté, genre normal ! et sur cette musique, en plus." difficile de voir, avec cette nuit perçante. mais ce qui est sûr, c'est que quand y'en a plus, y'en a encore, des aventures.
electric bird.



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