L'étoile du matin

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ÂGE ▷texte texte SEXE ▷ texte texte PRÉSENCE ▷ texte NIVEAU RP ▷ texte texte TYPE DE LIEN FAVORIS ▷ texte texte OÙ AVEZ-VOUS TROUVÉ LE FORUM ▷ texte texte COMMENT LE TROUVEZ-VOUS ▷ texte  texte SCÉNARIO, POSTE VACANTS OU PERSONNAGE INVENTÉ ▷ (si pv/scénario, mettre le lien menant au scénario) texte texte CÉLÉBRITÉ ▷ texte texte UN DERNIER MOT ♥ ▷ texte texte

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<pris>Elle Fanning</pris> ◭ Luna Gericault

sous-titre ▷ De famille elle n'a plus la jolie pimprenelle, entends-tu rugir les pas dans cette demeure de printemps, les éclats de voix éclaboussant les colonnes antiques d'une auberge de riches ? Entends-tu la colombe gravir les marches d'un temple nacré tandis qu'elle hurle colérique habillée d'une robe légère immaculée, une robe de ballerine de soierie et d'argent ? « Maman ! Je vais en bas avec Maya ! ». C’est la même litanie qui coule sur ses lèvres fragiles depuis le début des joies oisives, c’est la chansonnette qu’elle emploie, des yeux de biches qu’elle soudoie pour obtenir ce qu’elle souhaite l’enfant des bois ses mèches d’or enroulées de branches et de feuillages magiques. L’ogre aimant des casseroles contre ses bras menus fronce ses sourcils d’un signe de tête négatif, se pincent des morceaux de désapprobation tandis que l’insouciante déjà aimerait franchir les portes du jardin sacré. « Pas aujourd’hui Luna, un client arrive bientôt. ». Et à la gamine de répondre une moue sublime sur ses joues jouvencelles. « Mais on a déjà Aleph et Marie et Tristan à la maison ! On a plus de chambre ! Et de toute façon t’as pas besoin de moi Maya m’attend ! ». Elle essaie de pousser, de tirer de ses gonds l’ouverture sacrilège mais celle-ci bien close empêche la dulcinée de passer les fardeaux d’interdits. « T’as trop pas osé faire ça quand même ! MAMAN ! Je veux sortir ! ». La table tournoie d’un coup de pied égarée méchamment cogné contre la manucure vernissé d’une capricieuse affranchie ; son minois combat les récalcitrants à tomber dans les vices pour son pur sourire d’innocente. Mais la guide des pas de son chérubin semble indifférente à la crise passagère de la lune boudeuse retournant à sa cuisine de gérante son dos rapetissé par les responsabilités de ces pierres titanesques, une maison à entretenir, une descendante à éduquer. Une chaussure, puis une chaussette ornée de fleurs pastelles dégringolent sur le sol, des escaliers avaleurs d’humains qu’elle n’ose monter la doucette ; un chausson mignonet dans un coin du salon, c’est une chemise froissée qu’elle a mise changeant de déguisement à chaque heure de la journée. « Ben si je peux pas sortir je vais regarder la télé ! ». Heureuse occupation entre les bandes dessinées et la danse ; la musique rugissante dans l’antre de sa chambre dérangée, son dressing tempétueux tandis qu’elle allume le vieux phonographe dévoilant des sons déchus d’une époque ancienne. Elle aime le cinéma mais surtout les babioles qu’elle ne range jamais, pose sur ses étagères déjà étouffées, détruit de sa bourrasque adorable l’enfant des bois. Un nouveau costume l’enjolive, celui d’une fillette sage un col crème sur son cou de cygne, bouffant les jupons des petites filles modèles, des cheveux tressés où quelques cirres s’échappent d’une coiffure se voulant cadrée, un nu pied de Vestale l’autre barricadé dans un soulier cuivré, les collants effacés dans les précipices de l’étourdissement. Elle joint la chambre d’en face, celle où recueille la créature de rêve, celui qui annonce des voyages, des imaginations plante les grains de féérie dont elle a besoin. « Maman veut pas que j’aille m’amuser aujourd’hui alors qu’on est le week-end et que c’est les vacances ! Ca se voit qu’elle a jamais été enfant ! » Elle lui parle comme à son nounours qu’elle décore tout plein les pièces des voisins, des clients qui s’échouent sur ce sable de l’hôtel intime ; sur un coussin brodé elle touche son visage poupin, prend du parfum dans la salle de bain dégrafée aux peurs maléfiques et vient alors se scotchée contre l’épaule du géant rassurant. « Maintenant raconte-moi une histoire ! T’as parcouru les sept mers du monde et t’as vu des sirènes ? Et des licornes ? ». Entends-tu les bourdonnements des églantines sur les dalles d’une maison éteinte, entends-tu ces pleurs soudain, des valises que l’on traîne, des supplications, des dénies d’une enfant partant, lâchant le repère baptisé de son passé entier ?