Something just changed in your soul, tell me baby what's wrong, what's going on? Have you been crying? Something just flaked in your eyes, there's a crack in your gaze like those broken days am i seeing things. Something got hold of your soul, you're like never before, is there something wrong? Have I missed anything? Seems like the sun is shining on everyone but me, won't you talk to me? This is getting scary.. Something just changed, in my world and it's killing me. Δ
Premier baiser, attrapé à la volée. Un baiser d'une tendresse ravageuse. Un baiser qui t'a retournée à l'infini, a mis tes sentiments à l'envers. Effet en chaîne, t'as tout ressenti à la fois. La douceur intense, si intense qu'elle en deviendrait presque brutale. C'était un appel à l'aide, pressé contre tes lèvres. C'était une bouffée d'air qui ne lui brûlerait pas les poumons. Tu voulais bien faire, en le privant de nicotine. C'était à la fois un prétexte et ton besoin primaire : son affection. Celle grâce à laquelle tu te sentais en sécurité un peu plus chaque jour, appréciée pour ce qui tu étais vraiment, tu te sentais utile, à ta place. Pas comme dans ce foutu bar où on ne distingue plus les clients des rats. Tu fais ce que tu peux pour améliorer cette vieille bicoque. Tu frottes fort les tables pour faire partir les tâches, mais elles sont incrustées dans le bois. Ça sent le renfermé, la bière, la forêt. Il n'y pas de clients, que des fantômes. Et tu frottes, tu frottes, tu frottes. Tu balayes le parquet, nettoie les vitres, fait du café. T'es un couteau suisse qui s'occupe tant bien que mal pour ne plus que cette dispute hante tes pensées. Les rares clients sont odieux, mal-odorants et pas souriants, mais tu continues à les servir avec un air aimable, bien dans ton rôle de petite serveuse coincée dans un chemisier blanc cassé. Tu te demandes chaque jour comment cet établissement tient toujours debout, et tu finis par repenser à ses mots lourds de sens. Je te blesserais, répétait-il sans cesse. Tu voulais pas le croire, mais à force, c'était devenue une réalité. Les mots eux-même avaient fait leur effet et la dispute avait engendré ton départ, les larmes coulant sur tes joues rouges. Tes bagages étaient restés dans sa chambre puisqu'il y était, jouant des poings sur les murs, agrandissant les fissures. T'iras les chercher dès que Louis te donnera le feu vert, à moins que tu trouves la force de lui faire face une dernière fois et que tu ailles là-bas.
Ton patron claque la porte du bar, il faut qu'il aille cherche son fils à l'école, soit-disant. Il est un peu plus énervé chaque jour. C'est douloureux mais t'as besoin de ce travail, t'as pas le choix. L'endroit est désertique. Tu allumes la radio, astiquant le bar en chantonnant tout bas. T'as les idées dans le vague, t'as du mal à penser à autre chose que votre dispute qui te donne le cafard. T'as le spleen. Tu ressasses ses reproches dans ta tête, pensant, j'aurais dû dire ça, à ce moment-là. on en serait pas là. Mais c'est trop tard. Un client vient casser tes scénarios, s'installant au fond. Tu le rejoins, les yeux rivés sur ton bloc-note. « Je vous sers quoi ? » Sa réponse peine à arriver, tu poses enfin ton regard sur lui. Cèzanne. Tu te décomposes, et ta mine déçue revient piétiner ton visage. « Tu n'as pas le droit d'être ici. »
Sujet: Re: talk to me. (cèzanne) Dim 18 Jan - 21:25
TALK TO ME.
She’s talking to angels, Counting the stars Making a wish on a passing car She’s dancing with strangers, Falling apart Waiting for Superman to pick her up Δ
Ferme les yeux. Des lèvres qui se frôlent, et se cherchent sans vraiment se trouver et qui finissent par se rejoindre. Un moment de flottement. Le temps s'arrête. Le sable s'arrête de couler. Les grains arrêtent leur course. T'aimerais qu'ils remontent, inverser le temps. Recommencer. Encore et encore. Ce n'est pas le premier que tu donnes, ni que tu reçois. Mais c'est le premier qui te fous le cœur en vrac. Qui t'as pratiquement fait mal quand elle t'a imprégné d'une telle douceur. Et puis, c'est les cris qui arrivent. L'incompréhension qui te fait regretter tes paroles. Tu l'avais prévenu. Tu l'as blessé. T'as pas tenu ta promesse. Tu ne tiens jamais tes promesses. Alors tu te trouves là, devant son bar. Tu vois la flamme danser avec grâce derrière les vitres propres, qui essayent de cacher la misère qui se trouve derrière. T'as un bout de cancer coincé entre deux doigts. Qui se consume et qui continuera de se consumer tout seul, sans que tu y touches. Tu n'as pas respirer sa fumée depuis que t'as joué des poings contre le mur de ta chambre. Faisant naître des fissures, en agrandissant d'autre. Ton mur qui te sert de papier pour l'encre de ton sang. Sauf que ce n'est pas des mots qui se dessinent, ce sont des gouttes rouges, projetées qui veulent ressembler à de l'art abstrait. T'es dans l'ombre, calé contre le dossier d'un banc. Le bruit d'une porte qui claque te fait lâcher ton mégot. Le patron se casse, de là où tu es remarques encore sa lèvre gonflée. Il jette un œil dans ta direction, en chien de faïence. Sous l'ombre de ta capuche, il est incapable de te reconnaître. Alors tu le regardes disparaître au coin de la rue et tu fais grincer la porte en entrant dans l’établissement. Tu traces au fond de la salle. T'entends ses pas plus que tu ne la vois elle. Les yeux dans les vagues. « Je vous sers quoi ? » Les mots s'alignent mal dans ta tête, formant des phrases incompréhensible. Tu ne sais pas si c'est le manque de ta fumée ravageuse qui te fait cet effet, ou Elle. Tu mets trop de temps pour répondre. Tu relèves les yeux en même temps qu'elle plonge dans les tiens. Mer et Terre qui se rejoignent une nouvelle fois. Jusqu'à ce que tu brises le lien. Tu guettes des traces de rouges sur sa joue, toutes traces de peau brisée, arrachée. Ou de l'hémoglobine qui n'aurait pas su rester à sa place. Tu finis par les trouver, une maigre coupure qui barre sa pommette, et tu presque imagine les gouttes de sang qui ont perlées à la commissure de ses lèvres. Tu les frôles du regard, cherchant à effacer toute trace de violence. Et le pire c'est que tu crois que j'en ai quelque chose à foutre. Tu retrouves tes moyens. La parole. Tu retrouves ton cœur vrac que t'avais oublié un instant. Ainsi que cette sensation de froid qui t'empêche de penser correctement quand elle n'est pas dans ton champ de vision. Je veux que tu reviennes. Il faut que tu reviennes.
Sujet: Re: talk to me. (cèzanne) Lun 19 Jan - 22:28
TALK TO ME.
Something just changed in your soul, tell me baby what's wrong, what's going on? Have you been crying? Something just flaked in your eyes, there's a crack in your gaze like those broken days am i seeing things. Something got hold of your soul, you're like never before, is there something wrong? Have I missed anything? Seems like the sun is shining on everyone but me, won't you talk to me? This is getting scary.. Something just changed, in my world and it's killing me. Δ
Son regard vagabonde sur ton visage où s'est répandue la violence comme des vagues sur le sable. Par à-coups. Tu fais maladroitement un tour sur toi-même, posant ton bloc-notes sur le zinc avant de venir t'assoir en face de lui. Sa première phrase n'est que le reflet de ce qu'il est vraiment. Vulgarité, manque de tact. Désinvolture. Si le patron le voit ici, c'est toi qui payera les pots cassés, une fois de plus et ça n'en sera que plus dur pour le convaincre de te reprendre. Tu es assise pour avoir un peu plus de prestance, aussi de peur de ne plus savoir comment tenir sur tes jambes. Tu tapes silencieusement du pied sous la table, le foudroyant du regard comme tu peux, parce que la colère et toi, ça fait deux. Tu peines à prendre un air mécontent, t'en as si peu l'habitude. Mais ça voit dans tes yeux, qu'tu lui en veux. Le chagrin baigne dans tes iris. Un peu moins douce, un peu plus sauvage. « Comme d'habitude.. » souffles-tu, posant tes bras sur la table. C'était toujours comme ça, avec Cèzanne. Il perdait ta confiance une fois par heure, à cause de ses multiples faux-pas, la regagnant l'instant d'après. D'une minute à l'autre il pouvait passer de l'ami à l'inconnu, de l'étranger au mec tendre, celui que t'appréciais vraiment. Vous étiez un, puis vous ne l'étiez plus. Vous n'étiez plus personne. Mais t'avais cette malchance honorable qui le faisant revenir sans cesse vers toi, comme attirée par ton parfum, comme si te perdre de vue le mettait dans une situation d'inconfort. C'était rassurant et inquiétant à la fois. Être traquée par un loup, qui s'efforçait de rester doux, de ne pas trop faire scintiller ses canines. L'effort suprême.
« Revenir.. ? Pour quoi faire ? Oh, non, ne me dit pas. Laisse moi réfléchir.. Pour qu'on fasse deux fois les mêmes erreur, peut-être? »
Tu n'es pas heureuse à l'instant présent. Trop déçue pour céder, cette fois, et simplement lui sauter dans les bras en te faisant docile. Tu songes trop à ce qui pourrait arriver. T'as peur de lui, de sa violence. Et ce qui te fait peur par dessus tout, c'est le manque, celui qu'il avait généré en te laissant partir. Dormir sans lui est une torture pénible, privée de sa tendresse, tu ne sais plus sur qui laisser rayonner la tienne. Tu le regardes bien au fond des yeux, cherchant à déceler ses erreurs. Pourquoi il n'avait pas séché tes larmes ce soir-là ? Mais t'es un peu égoïste, Louve, à vouloir rendre les gens meilleurs. Tu ne prends pas tout en compte, c'est le fouillis dans ta tête, tu devrais savoir qu'ils ont besoin d'éclater, parfois.
« Non. Je ne reviendrais pas. J'ai plus envie. Plus si c'est pour te voir te battre contre toi-même. »
Sujet: Re: talk to me. (cèzanne) Dim 25 Jan - 2:40
TALK TO ME.
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Ces impacts, ces ecchymoses étalées sur sa joue. Elles ne sont pas à leurs places. Elles t'indisposent, te contrarient. Des gouttes de peinture qui ne sont pas étalées sur la bonne toile. Tu l'écoutes sans l'écouter. Ton cerveau enregistre, ta bouche s'ouvre presque mécaniquement. « On a pas fait d'erreur. J'en ai fait. C'est différent. » Qu'elle ne s'inclut pas dans la merde que t'as foutu. Lui répéter que tu allais la blesser n'avais fait qu'accélérer les choses, tu en avais conscience. Tes yeux dérapent sur ses mains, au lieu de se concentrer sur ses blessures. Qui te révolterais si tu les regardais une seconde de plus. Tu t'efforces de reste, serrant le poing. T'aimerais attraper sa main, la rassurer. Réchauffer sa peau de toutes les manières qui te seront permises. Mais tu sais que t'as la main détruites, creusées de sang. Que tu la ferais plus fuir qu'autre chose. Alors tu gardes tes étoiles éclatées dans tes poches, dans le noir, cachées du monde. « Je combats mes démons intérieurs. Tu voudrais qu'ils reprennent le contrôle ? » Que tu redeviennes le connard que t'étais. Sans âme ni douceur. Sans cœur. Asphyxié par l'amour et la violence. Mélange indomptable qui te privais d'oxygène. Nuage toxique qui c'est dissipé. Surement pas grâce à toi. A ton combat. Mais elle, pure et innocente. Une flamme qui t'as purgé, brûlé à vif pour mieux désinfecter. L'organe rouge qui bat dans ta poitrine, il s'était éparpillé façon puzzle. Une partie intoxiquée, l'autre en sang, la troisième droguée. La quatrième se bat encore, essaye de ne pas faire sombrer le navire à la dérive, un trou dans la coque. Mission impossible. Tu te demandes encore comment elle a réussi à remplacer ses impuretés, imperfections de la vie. Tu restes silencieux. T'aurais du lui balancer tes sentiments ce soir là. Sécher ses larmes avant qu'elles ne deviennent ruisseaux, puis rivières. Tu réalises ce que tu ressens peu à peu. Tu le laisse envahir ton corps, ton cœur, ton âme. Mais tu le rejettes. N'osant pas croire que tout cela à vrai. Peur d'assumer. Peur que cette chimère se brise en mille morceaux. Tu fais tomber ta capuche en arrière, la laissant cerner tes yeux. Fouiller ton âme. « Louve. Tu comprends pas. Si j'agis comme ça c'est que tu me fous le cœur à l'envers. Que je sais pas comment réagir avec toi. Je sais pas, j'ai jamais su. Mais je veux apprendre. Je veux pas te briser. T'es un concentrée de douceur à préserver. Et c'est pas moi qui vais t'arracher ça. »
Sujet: Re: talk to me. (cèzanne) Mar 27 Jan - 18:21
TALK TO ME.
Something just changed in your soul, tell me baby what's wrong, what's going on? Have you been crying? Something just flaked in your eyes, there's a crack in your gaze like those broken days am i seeing things. Something got hold of your soul, you're like never before, is there something wrong? Have I missed anything? Seems like the sun is shining on everyone but me, won't you talk to me? This is getting scary.. Something just changed, in my world and it's killing me. Δ
Tu baisses la tête. Froide et distante. Ton auréole va tomber. Cèzanne te rend à fleur de peau, tu ne sais plus quoi penser, quoi dire. Tu le regardes, t'as les yeux qui brillent, t'as des flashs dans la tête et ta mémoire qui rejoue les mêmes morceaux de ta vie en boucle. Ça te manque, de faire des crêpes pendant qu'il te regarde faire, tout simplement, sans bouger un orteil, avec son petit sourire joueur. Ça te manque, de ramener des menus chinois pour tout le monde et d'étaler ça sur la table comme un buffet de fête. Un brin de bonheur prélevé sur ta maigre paye, mais qui fait plaisir à tout le monde. Ça te manque, ce gros ours qui prend tout la place dans le lit si bien que tu finis par dessus bord dans un grand boum sonore. Ça te manque, qu'il vienne te ramasser pour te reposer sur le matelas et passer un bras, une jambe autour de toi pour ne plus que tu t'évapores. Tout te manque, y compris son odeur et la douceur de sa peau, mais surtout, surtout.. Quand tu entrevois son corps. Son torse bleui par les coups. Ses bras qui se resserrent parfois autour de toi. Son visage. Son regard de fauve, ses lèvres fines. Son dos musclé en particulier. Ses épaules qui se dessinent, la naissance de sa colonne vertébrale. Parce que de dos, tu peux le regarder autant que tu veux, à la dérobée. Et c'est dans ces moments là que tu voudrais l'effleurer du bout de doigts, et mordiller un peu son cou. Mais t'es pas comme ça. Pas du genre à laisser des traces. À te disperser en une traînée de poudre et mettre le feu. T'es pas une croqueuse d'homme, et pourtant, il te fait cet effet là. Il te fait ressentir des choses de grands, Cèz.
Tu voudrais qu'il parte, qu'il te laisse en paix. Il t'a blessée, mais tu vas pas le chasser à coup de lance-flamme. C'est pas ton genre. Tu sais que tu as tendance à pardonner trop vite, mais c'est dans ta nature de rester blessée mais docile. En plus, il est là pour toi, avec cette attitude honteuse, cet air de dire pardonne-moi sinon je meurs. T'as envie qu'il vive, t'as envie qu'il décroche un sourire. T'as envie de te glisser dans ses bras, de retrouver ce sentiment de sécurité.
« Je veux bien t'apprendre, alors. On mettra tes démons à la porte ensemble, mais.. » T'as cette voix tremblante et mal-assurée, la même que lorsque tu piques un fard et que tu perds tes mots. Le cœur à l'envers. Le cœur à l'envers putain. T'aimes pas trop les devinettes, Lou, mais cette fois tu crois savoir, enfin, t’espères comprendre les choses de la bonne façon. Tu voudrais bien qu'il répète encore une fois, avec des mots différents, pour savoir. Parce que toi, des mots, t'es incapable d'en mettre sur ce que tu ressens. Tu t'entiches trop facilement, mais pas de voyou dans son genre. Pas de mecs si différents. Après tout, peut-être que les opposés s'attirent vraiment. « J'ai l'impression que quoique tu fasses, tu finiras forcèment par me blesser, mais j'te jure que je serais prête à le supporter. »
Sujet: Re: talk to me. (cèzanne) Mar 3 Fév - 22:10
TALK TO ME.
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Tu la sens s'éloigner de toi rien qu'avec un geste de la tête. Ton dos rencontre le dossier de la chaise. T'entends tes côtes vibrer, et tu les écoutes, fasciné. Elles chantent, les vibrations valsent jusqu'à ton cœur, le forçant à déverser son sang taché d'amour un peu plus vite, un peu plus fort. Et ça marche, ça t'atteint. T'acceptes enfin, enfin c'est putain de sentiments. Ceux que t'avais refoulé, enfoui loin. Très loin, trop loin. Qui te semblait perdu. « T'oublies que je supporterais plus de te faire du mal Louve. » Voir les larmes ronger sa joue. Ou voir le sang s'étaler dessus. C'est du pareil au même pour toi. Ton plus cadeau c'est le sourire qui s'installe sur ses lèvres. Ses bras qui t'enlacent, te suppliant de la protéger. « Je le sais que ça sera pas parfait entre nous. Mais je veux pas que ça le soit au point de toujours te faire souffrir. » Tu sors tes mains de tes poches, dévoilant leurs blessures au grand jour. Elles ont peur de la lumière, ça se voit. Elle voudrait retourner à l'ombre. Ce sont seulement les imperfections de la vie venues s'étaler sur tes mains. Tu glisses tes doigts dans les siens avec hésitation. Ils glissent sur sa main, la frôlent, la serrent avec plus ou moins d'intensité. Tu détournes tes yeux des siens, tu veux pas voir quelle expression ils ont en découvrant tes ecchymoses. Tu réfléchis. Mais tu mets trop de temps. Le silence est insupportable bien que ce soit toi qui l'ai installé. Et finalement, tu la prends ta décision. La pire ou la meilleure de ta misérable vie, à voir. « Dis moi que je te fais rien ressentir et je disparais de ta vie. C'est aussi simple que ça. » Un ultimatum, c'est tout ce que c'est. Avec ou sans toi. Pas entre les deux. Tu le supporterais pas. D'être un fantôme à ses côtés aussi proche sans pouvoir la toucher. Impossible pour toi d’accepter la situation aussi banal qu'ami quand il s'agit d'elle. En deux jours elle t'as rendu accro. Accro à ses lèvres, à ses paroles, à ses yeux. T'es devenu accro, pire qu'à la clope, qu'à tes cachets à la con. Pire que tout elle t'es devenue indispensable.
Sujet: Re: talk to me. (cèzanne) Jeu 12 Fév - 19:58
TALK TO ME.
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Il pose ses mains toutes cassées sur la table et tu te rappelles avec amertume les avoir entendu s'échouer sur les murs. Ses paroles se précisent un peu, ses doigts glissent entre les tiens, les effleurent. Tu sais plus trop si c'est un cauchemar ou un rêve. Tu sais juste que ça semble irréel, que ton cœur bat à mille et que t'as grand mal à réfléchir correctement. Tu l'écoutes, t'as les oreilles qui bourdonnent. T'as conscience que ce sera jamais parfait. Vous êtes trop différents pour ça, mais c'est aussi votre force, c'est pour ça que vous vous complétez aussi bien. Chacun vos qualités et vos défauts, quoique de loin on pourrait croire que les qualités sont rangées d'un côté, et les défauts de l'autre. Mais Cèzanne n'est pas fait d'imperfections, tu le sais. T'es capable de le voir. Son courage, sa tendresse sincère. Imprévisible et désinvolte. Peut-être qu'il manquait parfois de tact, mais sa façon d'être avec toi te plaisait, et ça suffisait à ce qu'il soit quelque de bien à tes yeux, ouais, ça suffisait amplement.
Et là, c'est l'ultimatum. Tu lèves la tête vers lui, plantant ton regard dans le sien, figée. Disparaître de ta vie? Inimaginable. Depuis que tu le connais t'as enfin l'impression que ton monde tourne rond. T'as trouvé une raison de te battre. Il a donné un sens à ta vie, tu savais qu'en rentrant t'aurais un cocon chaleureux dans lequel te réfugier, des bras pour t'enserrer.
Lentement, tu te lèves de ta chaise, relâchant ses mains. Puis tu te penches sur la table comme portée par le vent, venant glisser tes bras autour de son cou, l'étreignant tendrement. Tu le serres fort, tu le retiens, tremblante. « Hors de question que tu disparaisses. » lui dis-tu au creux de l'oreille, accrochée à lui. Une larme roule sur ta joue et vient s'échouer sur le sol. C'est à ton tour de dévoiler tes faiblesses, et la principale, c'est lui. Il a pas le droit de disparaître. Pas maintenant que t'es attachée à lui au point de te sentir vide quand il n'est pas dans ton champ de vision. Ce serait comme un abandon. Malgré tout ce qu'il a pu dire, t'as pas envie. T'as l'impression que tes nerfs ont lâchés d'un coup, comme un signal d'alerte. Tu craques complétement, attrapant son visage. « T'es dingue ou quoi? Tu crois vraiment que je pourrais t'oublier comme ça, d'un claquement de doigts? » Tu le regardes droit dans les yeux, un peu en colère. Comme si c'était une solution envisageable. « Je ressens.. beaucoup de choses. » souffles-tu finalement avant de venir glisser timidement tes lèvres à commissures des siennes, comme une promesse inavouée.
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Tu les vois, ses yeux qui comprennent pas, qui te demandent si t'as pas dit une connerie. Tu comprendrais, si elle te demandait de dégager, de virer de son champ de vision pour l’éternité. T'es pas bourré de qualité. T'es bourré de ce qu'on appelle la connerie. La vraie. La pure. Mais elle décide de s'accrocher à toi, fébrile, tu mets un temps avant de passer tes bras autour d'elle, toi aussi. Serrer ce concentrée de douceur contre la noirceur de ton cœur. Si seulement elle pouvait l'adoucir un peu. Tu te redresses, fais le tour de la table. Pour que ce soit plus confortable pour elle, et pour toi. Tu la sers contre toi. Avec l'impression de voler, d'avoir les pieds sur le coton d'un nuage, bourré de plume. Tes lèvres remontent sur sa joue, viennent se caler derrière son oreille. Comme si ça avait toujours été leur place. « Je m'en irai pas. Je te promets. » Tu serais pas capable de la laisser. De la perdre de vue plus d'une journée. Tu plonges dans son regard, son regard océan, comme tu l'as fait tant de fois. Un océan dont s'échappe quelques vagues transformées en gouttes. T'observes la tempête dans ses iris. Oui je suis dingue. Dingue de toi, de ton sourire, de tes lèvres que je viens de découvrir, de tes flammes, de tes ovales clairs. T'essuies le reste de tempête éclatée sur ses joues. Tu t'y attends pas, à ce baiser avorté. « T'as pas idée de ce que je ressens pour toi Louve. » C'est la vérité qui sort de ta bouche. La dégueulasse vérité des sentiments. Doucement, tu t'approches d'elle, de son visage d'ange, t'empares de ses lèvres. Le baiser d'un amoureux. « C'est ... j'ai jamais .. ressenti ça. c'est .. beau. et je veux que ça continues. »Je veux que tu continues à faire battre mon cœur aussi fort. Je veux que tu continues à me faire sentir vivant. Enfin. Tu relèves les yeux, un mouvement vif de l'autre côté de la rue. La patron qui revient. Tu te dépêches de rabattre sa capuche, embrasses le front de ta belle, en lui glissant que tu la retrouveras le soir, avant de disparaître dans les allées sombres du bar.
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