La famille pour toi, c'est l'essentiel, la base de tout. Bien que vous soyez totalement différentes toutes les trois et que vous n'ayez pas la même vision, le même rythme de vie, tu ne pourrais pas t'imaginer sans elle. Ce n'est pas un secret pour personne, tu t'es toujours mieux entendue avec la petite dernière que ton aînée, toi et ton aînée vous êtes trop différentes beaucoup trop, on dirait que rien ne réussis à vous rejoindre complètement. Pourtant, lorsque tu étais gosse, elle était pour toi l'icône, l'unique modèle sur qui tu désirais prendre exemple. Et en veillissant, ce que l'on appelle la jalousie et l'envie se sont fait un chemin entre elle et toi créeant ainsi un fosset qu'aucune de vous deux désirez franchir. Du coup, vous veillez l'une sur l'autre de manière discrète et à distance utilisant les pics et les engueulades comme preuves d'amours? Par contre, avec la petite dernière c'est complètement le contraire, tu te retrouves un peu en elle d'une certaine façon bien que tu la trouves même plus courageuse que toi par moment. Tu l'admires tout comme tu admires ton aînée et tu veux la protéger de tout les dangers potientiels qu'ils puissent exister dans ce bas monde. Car, elle a beau avoir le rôle de la petite anarchiste elle en demeure pas moins fragile et naïve encore bien qu'elle est maintenant vingt ans. T'as l'impression en l'observant parfois, qu'elle n'est encore qu'un enfant. Serait-il possible que se soit toi, qui est vieillit trop tôt? M'enfin, tu roules dans ton jeep, tu es déterminée à obtenir des explications.

||Flashback||

« Salut petite soeur!» Lances-tu en entrant dans son appartement après être entrée.T'avais décidée de passer la voir pour discuter un peu avec elle, rattraper le temps que tu avais perdue avec elle durant six mois. Il t'a fallu peut de temps avant de remarquer ces fameuses marques sur son visage. Pourtant, tu l'avais vue y'a peu de temps et elle ne semblait rien à voir au visage à moins qu'elle le camouflait comme elle le faisait présentement. Fronçant les sourcils tu t'avanças vers elle posant tes doigts sous son menton pour lui tourner le visage de force. Elle avait bel et bien des marques sur le visage. Ton sang ne fit qu'un tour et aussitôt tu demandas; « C'est lui qui t'as fait ça?» Ce mec, tu le connaissais pas. À vrai dire, tu lui avais parler qu'une fois brièvement à la patinoire alors qu'il avait son regard constamment sur ta petite soeur. Et toi, étant de nature sympathique et gentille après que ta soeur soit partie, tu avais discuter un peu avec lui le mettant en garde. Il t'avait dit qu'il ne voulait pas voir Lou souffrir, mais qu'il finirait bien par la faire souffrir un de ces jours. Évidemment, ta soeur détourna la question semblant vouloir le protéger et cela t'agaçait énormément. Toutefois, tu passas le reste de l'après-midi avec elle faisant abstraction de cela. Malheureusement, lorsque tu revins chez toi cela te tournait constamment en tête et tu désirais en avoir le coeur net.

|| Fin du flashback

Tu garres ton jeep en avant du bloc appartement espérant que ta soeur ne soit pas là, même que t'as prévue ton coup en y allant dans une heure où elle serait censée être à son boulot. T'entres dans le bâtiment et tu te rends d'un pas déterminée jusqu'à la porte où tu frappes et t'attends patiemment qu'on t'ouvre. T'espères que se soit lui, et alors que les secondes sécoulent tu te demandes comment tu vas t'y prendre. Il fini par t'ouvrir la porte et tu dis aussitôt;

« Salut, je crois qu'il faut qu'on cause.»

Tu les vois encore ses larmes courant sur ses joues. Creusant des sillons irréparables. Tout ça parce que tu as été incapable de trouver les bons mots. De la prendre dans tes bras, de lui dire que tout allait bien se passer. Tu clignes des yeux pour chasser ses images de ta tête. T'envoies valser sur le sol ton paquet de cigarette, en parti responsable de ton malheur. Ce que tu n'arrives pas à chasser par contre, c'est sa joue creuser d'une coupure. La commissure de ses lèvres en sang. Parce qu'on la bat, et qu'elle cherche des excuses. Qu'elle protège son connard de patron. T'aurais envie de retourner agrandir les fissures de ta chambre si on était  pas venu toquer à ta porte. Tu vas ouvrir. Surprise. C'est Max. Tu hausses un sourcil, plutôt surpris de la voir à cette heure là.  « T'es venue m'annoncer que vous faîtes des réductions sur les pizzas ? T'aurais pas du. » L'ironie, ce n'est définitivement pas ton truc. Tu t'écartes pour la laisser entrer. Elle te regarde sans répondre pendant du tu fermes la porte. Tu sais que quelque chose ne va pas. Son air aimable qu'elle t'avait montré à la patinoire avait disparu. Tu fermes la porte, lorgnant le paquet de clope sur le sol. Tu détournes les yeux avant de craquer pour les poser sur la fenêtre. La neige tombe. Les toits sont enneigés. Des gosses s'amusent dans la rue. Tu plonges les mains dans tes poches, voulant cacher tes mains abîmées, tes jointures détruites. Abîmées, provoqués par la rage. Qui on conduit à des paroles que tu ne pensais jamais regretter autant. Si elle est là, à te regarder comme si t'avais tué quelqu'un, ce n'est pas pour rien. Surement à cause de Louve, vu ce que tu lui as révélé hier à la patinoire. Tu soupires et ferme les yeux, t'attendant au pire. « Il s'est passé quelque chose ? »

T'as le sang qui bouille dans tes veines, tu jettes des petits regards à droite et à gauche dans l'espoir qu'il finisse par t'ouvrir. Et voilà que finalement, la poignée se tourne et la porte s'ouvre. Tu croises son regard, il semble surpris de te voir là, et il te lance; « T'es venue m'annoncer que vous faîtes des réductions sur les pizzas ? T'aurais pas du. » Tu le regarde toujours et il s'écarte pour te laisser entrer, tu t'avances donc dans l'appartement sans répondre quoi que se soit, tu remarques alors qu'il se penche pour s'emparer de son paquet de clopes qui s'est retrouvé au sol, tu restes là à l'observer sans gêne et voilà qu'il pousse un soupir avant de te demander; « Il s'est passé quelque chose ? » Tu détournes les yeux lâchant un petit rire amer et tu finis par croiser les bras contre ta poitrine et le dévisager plus durement une fois de plus et de dire; « À toi de me le dire.» Tu remarques qu'il ne semble pas du tout comprendre de quoi tu parles, tu laisses échapper un air de dégoût n'aimant pas les gens qui font les innocents de cette manière et sur le même ton tu poursuis; « S'il te plaît, ne joue pas l'innocent en plus okay? » Tu t'humectes rapidement les lèvres; « Les marques que ma soeur a, à son visage tu vas me dire que t'es pas au courant peut-être? » Tu fronces les sourcils et tu lâches un rire amer une nouvelle fois; « Honnêtement, quand tu m'as dit que tu finirais par lui faire du mal, la blesser, je pensais pas que t'étais ce genre de bâtard là, s'attaquer à plus faible que toi c'est dégueulasse!» Voilà, que le ton de ta voix a augmentée et que dans la foulée, tu t'es rapprochée de lui pour lui dire au visage ses mots. T'es pas du genre violente ou blessante dans tes paroles, mais quand on parle de tes soeurs alors là, tu ne te contrôles plus. Surtout que tu sais que ta petite soeur est une fleur fragile et qu'elle a déjà eu le coeur brisé auparavant, tu ne souhaites pas que cela se reproduise. Surtout que là, elle semble être victime de violence physique d'après ce qu'elle a remarquée sur ton visage et ça, ça ne passe pas. T'es devant lui, les bras le long de ton corps à présent et tes poings se sont serrés sur le coup impulsif de la colère. Vous, vous défiez du regard et une partie de toi, tente de le percer à jour de voir un truc dans son regard qui pourrait te faire croire que tu t'es gourré.

Elle te dévisage, t'aimes pas ça mais tu la laisses faire. T'as besoin de comprendre pourquoi elle est là. « À toi de me le dire.» Lui dire quoi ? Que t'avais fait pleurer Louve. Que tu le regrettais amèrement. Et que t'avais recommencé conneries sur conneries ? Non. Ce n'étais pas ce qu'elle voulait entendre. Tu fronces les sourcils en la laissant poursuivre. « Les marques que ma sœur a, à son visage tu vas me dire que t'es pas au courant peut-être ? » Tu vacilles légèrement. Mais tu devais t'en douter, que ça ne s’arrêterait pas là, qu'elle retournerait au bar et qu'elle ne dirait rien à personne. Surtout pas que son patron la bat. Tu comprends bien vite que Max n'est au courant de rien. Tu relèves les yeux vers elle en l'entendant rire, mais tu n'as plus envie de jouer quand t'entends ses paroles. T'en a rien à faire qu'elle t'insulte, c'est pas ça qui te préoccupe. T'as surtout envie de la laisser en plan et d'aller jouer des poings sur la peau du patron. Tu secoues la tête en essayant de chasser cette pensée. « Tu pourrais me reprocher plein de truc. Que je suis qu'un pauvre connard, insensible et impulsif. Ce que tu veux enfaîte. J'en aurais rien à battre. Mais ça. Ça  Jamais de la vie. » Tu bouges pas. Tu te redresses pas, tu gardes les mains dans tes poches. Tu lui lances juste ce regard noir dont t'as le secret, parce qu'elle est entrain de réveiller la colère qui sommeillait en toi. « Je pourrais jamais tomber aussi bas que ça. Tu crois que j'ai que ça à foutre ? Que c'est ce que j'aime ? Frapper les femmes ? T'es plus pitoyable que ce que je pensais si t'es aussi aveugle que tu le laisses paraître. » Tu souris. Oh oui, tu souris. Elle a pas peur de toi la petite. Elle a pas peur de se rapprocher aussi près sans savoir ce que cela pourrait provoquer. Elle essaye de te cerner, de savoir ce qui se passe vraiment. Elle veut seulement protéger Louve. Et vu ce qui s'est passé hier, tu comprends pourquoi elle mets tes paroles en doute. Alors tu t'adoucis, tu relâches tes muscles. Bien que cela peut paraître suspect. « Le truc c'est que t'as pas idée à quel point je tiens à elle. » Tu fermes les yeux un instant, tu veux pas non plus te battre avec Max. T'en a déjà fais fuir une, tu veux pas te battre avec l'autre.