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 how to dance the lies'N'love (jules)

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MessageSujet: how to dance the lies'N'love (jules)   how to dance the lies'N'love (jules) EmptyMer 8 Juil - 20:32


How to dance the Lies'N'Love
rose & jules
C'est devenu une habitude. Je travaille la journée. Jules travaille le soir. Parfois, elle ne rentre pas de la nuit. On n'a le temps que de se dire "salut". On ne se voit plus. On ne passe plus de temps ensemble. Et le peu que je la vois, elle a l'air bizarre, probablement fatiguée par ce boulot, fatiguée mentalement. Son humeur change, on dirait. Elle a souvent ce petit truc au fond du regard, ce truc qu'une dingos comme moi pourrait pas qualifier mais sent bien mieux que n'importe quelle personne trop terre-à-terre. Quand elle a commencé à penser beaucoup, à parler moins quand on était toutes les deux, je préférais me mêler de rien. Je veux pas l'étouffer, comme j'aimerais pas qu'elle m'étouffe. Mais on vit sous le même toit, et Jules, c'est un peu comme ma soeur. J'aime pas voir cette situation s'installer, je crois que je supportais au début, j'imaginais que ça allait passer. Mais ça persiste, et ça empire ; je sais même pas où elle travaille. Ça devient une routine. Y a cette distance qui s'étire entre nous parce qu'on s'voit plus, parce qu'elle me parle plus d'elle, juste en répondant vaguement à mes questions quand je m'intéresse à sa vie. Puisque je tiens à Jules, je peux pas laisser faire ça.
Il est 21h, Anouk, notre petite protégée qui vit avec Jules et moi, part je ne sais où. Sûrement avec ce garçon qu’elle fréquente depuis peu, un gars qui m’énerve, mais dont je ne me préoccuperai pas ce soir. J’ai un souci à régler. Jules est à l’étage, et j’attends qu’elle descende, prête pour sa nuit de travail. « Je rentrerai demain matin. » qu’elle m’a dit. Couchée dans mon hamac au fond du jardin, je fais semblant d’être occupée à bouquiner quand Jules claque la porte de la maison. Je n’ai pas une minute à perdre. Je prends mes clefs et je sors dans la rue, suivant ses pas.
Tandis que je marche derrière elle, on s’enfonce peu à peu dans le centre de Bristol. Et on finit par arriver devant ce genre de bar, de club, ou de je ne sais quoi. Serait-elle barmaid ?… Si seulement ce club ne portait pas le nom évident de celui d’un club de strip : le Stilton Strip Club… Je crois d’abord à une blague, et prie pour que c’en soit une lorsque je vois Jules pousser la porte d’entrée. Mon dieu, faites qu’elle soit lesbienne, que je n’en savais rien, et qu’elle vient ici pour se rincer l’oeil, au maximum… Malheureusement, je sais au fond de moi que les espérances ne sont jamais vraiment réalisables.
Jules. Stripteaseuse. Je vais mourir.
Rentrer maintenant n'est pas une bonne idée. Je reste donc plantée là, peut-être une heure, voire deux, à fumer cigarette sur cigarette sans penser à quelque chose de cohérent. Jules n'est toujours pas ressortie. Mes idées ne sont pas claires. Je ressens successivement, peur, frustration, désarroi, colère, haine, puis encore peur. Et encore peur. Et déception. Un tas de mégots s'accumule à mes pieds. Je finis par m'avancer vers le club, portée par je ne sais trop lequel de tous ces sentiments. Peut-être tous. Ou peut-être par un automatisme qui cherche la confrontation comme solution, pour que ce bordel cesse dans ma tête. Et là, une salle, au milieu de laquelle : une piste. Au centre de laquelle : une barre. Sur laquelle : Jules. Jules. A moitié à poil. Fringuée comme une pute mal baisée. Deux pauvres billets dans sa jarretière. En train de se trémousser comme une idiote qui ne se respecte pas, devant quatre gros porcs assis avec des whisky et des cigares. Et cette lumière tamisée... Et cet air de fausse cochonne qu'elle affiche...
Je m'approche puis m'immobilise aux pieds de la piste de danse. Comme un beug sur ma gueule. Mes yeux la fixent, ma bouche est entrouverte. « 'Faut payer. » me lâche un des quatre dégueulasses. Mais je ne l'entends presque pas. Cette colère, cette peur, cette frustration et ce désarroi me gagnent à nouveau. Tous mêlés, tous en train de s'entre-tuer pour jaillir en premier.
Un gros pétage de câble me pend au nez.
electric bird.
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