« Si c’était ma dernière soirée, je verrai mes amis, ferai un gâteau tout foiré pour qu’ils me vannent toute la nuit. Si c’était mon dernier "Je t’aime", je te dirai "S.O.S., trouveras-tu la bouteille que j’ai jeté dans la Seine ?". Si c’était mon dernier regard, il viserait la lune, elle qui a éclairé ma plume, éclairé mes lectures. »
«
Pauvre conne ! Tu veux que je t'en colle encore une, c'est ça ? » «
Pas devant Tear, je t'en prie Alexander. » Cependant je me rappelle du geste qu'il avait fait comme si c'était hier, un coup de poing assez violent était arrivé dans la joue de ma mère, et inconsciemment sans même que je puisse m'en rendre compte, des larmes avaient commencé à couler sur mes joues. Lui rendant une gifle, elle était partie dans la chambre parentale et en était sortie que quelques heures plus tard avec ses affaires. Elle m'avait embrassé le front, doucement, maternellement. Mais lui, il m'avait tiré vers lui et l'avait regardé de travers une fois encore. Elle était sortie en disant qu'elle reviendrait me chercher, qu'elle voulait pas me laisser avec lui. Et lui m'avait mit une claque pour que je m'arrête de pleurer. À sept ans déjà, je commençais petit à petit à perdre les personnes que j'aimais. Iwan, lui, ça ne lui faisait rien. Son père était le mien, mais sa mère n'était pas la mienne. Et c'était justement ça, la différence. Sa mère à lui n'était plus avec mon père, elle s'était éloignée petit à petit et avait fini par se mettre en couple avec une femme. La mienne en avait simplement marre des coups de mon père. Simplement.
Allongé sur le dos à observer le matelas au dessus de ma tête ce soir-là, je soupirais doucement en levant mes pieds pour taper contre le matelas. «
Arrête Tear ! » furent les seuls mots qu'Iwan acceptait de me donnait. «
Dit, Iwan, tu sais si un jour on pourra partir loin d'ici ? » Aucune réponse, j'entendis seulement le garçon faire semblant de dormir. Imbécile. C'était un imbécile mais je l'avais compris que bien plus tard. Un second soupir s'était échappé de ma bouche. Même aussi jeune, j'étais déjà pas mal mature. Certaine personne mûrissent plus rapidement que les autres, il suffit juste de savoir s'y prendre. Posant une de mes mains sur le matelas au dessus, je fermais les yeux avant de m'allonger correctement, serrant mon oreiller dans mes bras. «
Bonne nuit Iwan.. Je t'aime. »
« Mon avenir et mes rêves sont donc entre parenthèses. A l’heure actuelle, j’ai mis mes cicatrices en quarantaine, je suis entière et passionnée, rêve d’amour passionnel. Et toi mon cœur, S.O.S., est-ce Ô est-ce que tu m’aimes ? J’ai vu le monde sous toutes ses coutures, avide de points de sutures, à l’usure elles m’ont eu, mes putains de blessures. Je vis en marge de ce monde depuis que j’ai goûté l’enfer, qu’il fait sombre tout en bas, quand t’es perdu sans lanterne. »
«
Chirurgien ? » «
Chirurgien généraliste, ouais. » «
Comme ça tu gagneras plein de sous et tu m'emmènera à Paris ! » J'avais regardé la jeune femme qui s'était exclamée immédiatement après mes mots, ce qui me fit finalement rire. Sept ans c'est le temps qu'il m'avait fallut pour que je puisse finalement rencontrer une fille comme elle, une fille de qui je commençais à tomber amoureux. «
Promis, je t'y emmènerais. » Elle avait prit ma main dans la sienne, jouant avec mes doigts alors que je posais ma tête sur mon bras, l'observant faire. C'était la seule qui arrivait à me faire sourire, à me faire me sentir bien. La seule.
Assit dans mon lit avec elle, j'essayais de comprendre les exercices qu'on essayait de faire depuis déjà quelques heures. Aucune compréhension, et il ne fallait pas compter sur Iwan pour qu'il vienne m'aider. Il avait beau être un beau-gosse gentil, il était très loin d'être le frère exemplaire. Finissant par lâcher mon cahier de maths en le laissant claquer par terre, je croisais les bras en tournant mon regard vers elle. Elle put pas s'empêcher de sourire et se redressait, se mettant à quatre pattes sur le lit en s'approchant de moi doucement. «
Tu veux que maman Kate te montre que c'est pas bien de bouder ? » J'avais souris par automatisme et avait hoché la tête avant de sentir ses lèvres contre les miennes. J'avais quinze ans, ça faisait un an et demi que je la connaissais, ça faisait un an qu'on était ensemble. C'est plutôt normal, comme situation.
Assit dans le bus, à côté de Kate, je regardais par la fenêtre en commençant assez dangereusement à m'endormir. Voyage scolaire, qu'est-ce que c'était lassant. Parfois, elle posait sa tête contre mon épaule pour m'embrasser la joue ou m'embrasser dans le cou, pour me réveiller simplement. Seulement, je me réveillais moi-même en voyant les barrières de la voie ferrée se refermer sur le bus où on était. «
T'inquiète pas, on est passés. » J'avais eu seulement le temps de tourner le regard vers elle qu'un coup assez brutal avait renversé le bus, et puis je n'eus plus aucun sens d'éveillé. J'étais comme mort, dans cet accident.
Oui, je m'étais finalement réveillé quelques jours plus tard, à l'hôpital. J'avais des bandages au niveau des bras, autour de la tête également, et je ne me souvenais pas de ce qu'il s'était passé. Mon père était là, il s'était levé immédiatement en me voyant éveillé, me répétant plusieurs fois qu'il avait eu peur pour moi, qu'il ne savait pas ce qu'il aurait fait s'il m'avait perdu, ou s'il perdait Iwan, et qu'on était toute sa vie. Seulement, une seule phrase accepta de sortir de ma bouche. Une phrase que je n'avais pas contrôlée, ayant beaucoup trop mal partout pour pouvoir réfléchir à quoi que ce soit. «
Elle est où Kate ? » Sa réponse m'avait blessé, j'avais peur et il m'effrayait encore plus avec ses mots. «
Tear.. Votre bus a été renversé par un train. La plupart des personnes qui étaient dans ton bus sont mortes. Est-ce que tu crois vraiment que c'est important de savoir où est ta copine ? » Me redressant, je hochais la tête en me tenant à la perfusion, regardant ensuite mon père en me levant. «
Elle était avec moi dans le bus. »
Deux mois. C'était le temps que j'avais passé à l'hôpital, même si j'en étais sortis. Je la regardais, je regardais son visage, blessé, et ses yeux qui étaient restés fermés tout autant de temps. Le bip régulier des battements de son cœur commençaient à me rendre fou mais me rassuraient à la fois. J'avais peur de la perdre. Et tout les jours, je continuais de lui parler, de lui dire ce que je faisais et combien elle me manquait. Tout les jours, jusqu'à celui-là. Un médecin était entré dans la chambre avant de m'observer. «
J'ignorais qu'elle avait de la visite. Vous êtes ? » «
Tear Billies. Son.. Son copain. » Le médecin avait hoché la tête avant de me regarder sérieusement. «
Je pense que je dois vous le dire alors. C'est le moment de lui dire au revoir. Sa mère a prit la décision de débrancher sa respiration artificielle. Il n'y a plus aucun espoir pour elle. » Hochant négativement la tête, je finissais par mettre mes mains sur mon visage. Si je savais quoi faire ? Absolument pas. Prenant sa main avec douceur, j'entrelaçais mes doigts avec les siens. Je pleurais pas, je pouvais pas. J'y arrivais pas. Quand le médecin avait finit par débrancher les machines, ce fut à ce moment que je me mis à fondre en larmes, comme si on venait de m'arracher le cœur d'un seul coup.
« Car je l’avoue, ouais c’est vrai, j’ai fait un tour chez les dingues, là où le bonheur se trouve dans des cachetons ou des seringues. Là où t’es rien qu’un malade, rien qu’une putain d’ordonnance. J’ai vu des psys se prendre pour Dieu, prétendants lire dans mon cœur, là-bas, là où les yeux se révulsent après 21 heures. Seul dans ta chambre, quand faut se battre tu déchantes. Ces putains de médocs sont venus me couper les jambes, au fil du temps sont venus me griller les neurones. Tous des menteurs, tous des trafiquants d’espoir, c’est juste que j’avais un trop grand cœur pour un avenir trop illusoire. Anti-psychotiques, antidépresseurs, anti-anti, "Normal que vous soyez fou, vous êtes trop gentil-gentil". »
Assit dans cette chambre d'hôpital où mon père m'avait laissé sans que je comprenne pourquoi, je regardais mes mains en serrant mes doigts plusieurs fois d'affilé par pur stress. Je parlais plus à personne, même plus à Iwan, et il avait été le premier à s'inquiéter. Il avait remarqué que ça n'allait pas, mais je ne m'étais pas dit qu'il le verrait aussi bien. Je ne m'étais pas douté qu'il finirait par entrer dans la salle de bain en entendant que je ne répondais pas, et je ne m'étais pas dit qu'il me verrait avec le bras droit en sang, complètement, alors que j'étais encore une fois en larmes. C'était bien la première fois qu'il en avait eu quelque chose à foutre de moi. Il avait appelé mon père, complètement paniqué, et lui m'avait emmené ici. Je ne savais pas ce que j'attendais, jusqu'au moment où j'entendis la porte se fermer à clé. Me levant automatiquement, je tentais d'abord dans un geste désespéré d'ouvrir la porte avant de taper contre en demandant qu'on m'ouvre, plusieurs fois. Seulement, mon côté beaucoup trop sensible depuis la mort de Kate me fit fondre en larmes encore une fois, alors que je n'avais aucune raison pour.
Trois mois que j'étais dans cet hôpital, finissant presque tout les soirs allongé dans le lit de l'hôpital sans pouvoir penser clairement, lobotomisé, cerveau vidé par des conneries de médicaments, que je pourrais qualifier comme des drogues, qu'on me donnait pour me calmer. Me calmer de quoi ? Me calmer d'oublier, de perdre la mémoire peu à peu en étant traité comme une bête de laboratoire.
« Vous êtes malade à vie, qu'ils m'ont dit,
vous êtes bipolaire. » Et comme un con j'ai commencé à y croire, à agir bizarrement alors que j'étais tout ce qu'il y avait de plus clair et de plus normal pour une personne qui venait de perdre son premier amour.
« Aucun être humain sur Terre ne pourra vous porter secours, cherche la paix au fond de toi-même. Je sais que t’aimerais qu’on te libère, qu’on te comprenne quand tu saignes, et que la vie n’a plus de goût. Faut savoir qu’à l'hôpital, j’ai comme perdu la mémoire, donc du passé, je ne garde que ce qui m’a donné espoir. Je comprends le Monde, maintenant, je comprends les cons. »
Le Lorem Ipsum est simplement du faux texte employé dans la composition et la mise en page avant impression. Le Lorem Ipsum est le faux texte standard de l'imprimerie depuis les années 1500, quand un peintre anonyme assembla ensemble des morceaux de texte pour réaliser un livre spécimen de polices de texte. Il n'a pas fait que survivre cinq siècles, mais s'est aussi adapté à la bureautique informatique, sans que son contenu n'en soit modifié. Il a été popularisé dans les années 1960 grâce à la vente de feuilles Letraset contenant des passages du Lorem Ipsum, et, plus récemment, par son inclusion dans des applications de mise en page de texte, comme Aldus PageMaker. Le Lorem Ipsum est simplement du faux texte employé dans la composition et la mise en page avant impression. Le Lorem Ipsum est le faux texte standard de l'imprimerie depuis les années 1500, quand un peintre anonyme assembla ensemble des morceaux de texte pour réaliser un livre spécimen de polices de texte. Il n'a pas fait que survivre cinq siècles, mais s'est aussi adapté à la bureautique informatique, sans que son contenu n'en soit modifié. Il a été popularisé dans les années 1960 grâce à la vente de feuilles Letraset contenant des passages du Lorem Ipsum, et, plus récemment, par son inclusion dans des applications de mise en page de texte, comme Aldus PageMaker. Le Lorem Ipsum est simplement du faux texte employé dans la composition et la mise en page avant impression. Le Lorem Ipsum est le faux texte standard de l'imprimerie depuis les années 1500, quand un peintre anonyme assembla ensemble des morceaux de texte pour réaliser un livre spécimen de polices de texte. Il n'a pas fait que survivre cinq siècles, mais s'est aussi adapté à la bureautique informatique, sans que son contenu n'en soit modifié. Il a été popularisé dans les années 1960 grâce à la vente de feuilles Letraset contenant des passages du Lorem Ipsum, et, plus récemment, par son inclusion dans des applications de mise en page de texte, comme Aldus PageMaker.
« Je leur ai donné ma plume ; ils ont voulu ma main, je leur en ai tendu une puis ils ont connu mon poing. Une épée de Damoclès au-dessus de la tête, on ne sort jamais indemne de la réussite ou de la tess'. Pire encore quand t'as pas de frère, de père, et que t’es seul, à calmer ton seum pour éviter de sortir un gun. Plus je connais les hommes, plus je risque de faire de la taule, donc moins je côtoie de monde et moins je compte d’hématomes. Émotif, j’ai pris la connerie humaine en pleine bouche, je suis trop fragile pour ce monde, donc parfois je me barre. Et si toute fois je tombe, ben je me relève et je me bats. Il n’y a pas de place pour les faibles, la vie est une lutte. »
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