~ Défoncé, battu, slip Marvel & imprévu

S’il fallait résumer ces vacances, tu dirais qu’elle était déboussolant. Non pas parce que tu trouvais ce paysage magnifique, et qu’il était déconcertant mais parce que tu étais complètement paumé. Tu ne comprenais plus ce qu’il se passait, tu étais parti pour le soleil, on atterrit sou la pluie, tu ne sais plus où. Tu reprends l’avion, tu penses rentrer, et tu atterris au soleil. Tu avais du mal à suivre, tu passais la plupart de tes journées tout seul, assis au bord de l’eau à rien faire, à rien penser. Tu ne pouvais plus téléphoner sinon tu allais payer une fortune, mais tu mourrais d’envie d’appeler ta sœur, alors à la place, tu regardais le soleil, et préférais te cramer les yeux. T’aurais jamais du partir, tu ne te sentais pas bien, ton organisme était en train de te faire ressentir tout ce que tu pouvais ingérer en une journée. Ton bide se déchirais à chaque inspiration, il ne valait mieux pas que tu tournes la tête trop vite sinon des étoiles apparaissaient tout autour de toi. Pourtant, on pouvait clairement voir à coté de toi une bouteille de vodka qui te suivait partout où tu allais tu continuais à te détruire ça faisait du bien, tu ne pouvais pas t’empêcher. Seul, personne s’occupait de toi, plus de petite sœur sur le dos, tu pouvais te défoncer autant que tu voulais.
Bourré, tu avais longtemps parcouru la ville après la plage, c’était coloré, ça sentait bon lorsque tu étais à proximité d’un restaurant, c’était vraiment une ville merveille, mais chargé comme tu étais, tu ne pouvais vraiment en profiter. En fin d’après midi, t’étais atterrit dans un quartier craignos, il te faisait un peu penser au quartier ouest de Bristol, tu ne promenais, ne regardant pas autour de toi. Il aurait mieux valu que tu le fasses car 5 minutes après être pénétré dans ce quartier, tu bousculas quelqu’un que tu n’avais pas vu. Là, ça partit en vrille, tu ne voyais pas bien, tu regardais avec des yeux rouges et haineux le mec qui venait de te frapper car tu l’avais bousculé. Tu te jetas sur lui et tout s’enchaina très vite, tu avais l’avantage au début, mais dans l’était où tu étais il se retrouva vite au dessus de toi, en train de te rouer de coup. Tu avais mal, la douleur te déchirait de partout pourtant tu n’arrivais pas à hurler, tu restais mué dans un silence étrange. Le mec avait cru que tu étais tombé dans les pommes, et t’avais lâché avant de continuer son chemin. Tu ne bougeas pas tout de suite, trop assommé, trop endoloris pour comprendre tous ces événements et ces ruées de coup que tu avais donné et reçu.
Au bout d’une dizaine de minute à terre en position fœtal, tu te relevas en arrachant cette fois-ci, un râle d’épuisement et de douleur. Tu saignais de partout, ton nez, ta lèvre, ta bouche, ton arcade sourcilière, ta jambe… T’avais une de ces douleurs de chien à la côte tu espérais qu’elle s’était pétée parce que tu aurais du mal à expliquer ça aux gens. Après une quinzaine de minutes de marche pénible, l’hôtel apparu dans ton champ de vision. Ton jean préféré était déchiré, ton t-shirt jaune pâle de base était gris foncé, et ta gueule d’une couleur assez pâle était maintenant repeinte en rouge et en noir. Tu traças jusqu’à l’ascenseur de service pour que personne ne te voit, tu montas directement à ton étage, et rentras dans ton appart. Direction douche direct, t’avais besoin d’une douche, et de pansement en masse. Après ta douche tes ecchymoses étaient clairement apparu sur tout ton corps, ils étaient énormes, tu pourrais limite te fondre dans la population du film Avatar. Tu enfilas un slip Marvel, et te posa sur ton lit, tu étalas toutes les pommades, pansements et compagnie, que t’avais donné ta sœur avant de partir. Tu commenças par pansementer ton visage avec un sur le sourcil, l’autre sur la joue, un derrière l’oreille. T’avais l’air fin comme ça.
Soudain, une meuf débarque dans ta chambre, ta première réaction n’est pas c’est qui, ni quoi que ce soit d’autre. Non tu étais en train de te traiter de con car tu avais pris ta douche avec la porte ouverte, non mais quel con ! Tu te regardes la fameuse fille qui venait de rentrer. Tu l’as reconnu direct, ça faisait un baille que tu l’avais pas vu. Elle était toujours aussi magnifique, putain tu ne savais pas comment elle faisait. Tu la regarde au début avec des yeux ronds, puis tu lances d’une façon assez agressive, surement par jalousie, mais t’en rendait pas encore compte : « Putain Ad’ ! Je crois que tu t’es trompé de chambre, ou peut être d’étage, je pense que tu devrais dégager, genre tout de suite, maintenant… »

Tu n’avais pas dis ces mots là contre elle, enfin tu n’en avais pas l’impression, pour toi tu étais juste énervé contre ce brésilien et non contre Adriana, mais si tu lui avais parlé comme ça, il fait avouer que c’était aussi parce que c’était elle et pas un n’importe quel énergumène de passage. Tu étais en train d’analyser la situation, t’étais à la limite de la nudité, sur un lit rempli de pansements et autre, dans une chambre remplie de bouteilles vides ou pleines, et de sachets vides, tu venais d’hurler sur Adriana, et pour couronner le tout, tu avais la tête d’un déterré, battu à mort. Tu te sentais con, et coupable, alors tu sors de ton lit et te mets debout avec une grimace de douleur, tu avais vraiment la classe avec ton caleçon Marvel. Tu regardes Ad’ le regard éteint, et fatigué et tu tentes de te rattraper : « Désolé, je suis un peu énervé, je pense que tu t’es trompée de chambre, et tu devrais partir, parce que là je suis en pleines pansements party et je m’éclate. » Tu esquisses un petit sourire, en espérant qu’elle ne le prendrait pas trop mal. Tu arrachas un grimacement de douleur en voulant bouger, ton corps te laçait de partout, tu décidas donc de rester sur place, pour ne pas montrer ta souffrance, qui s’échappait de tous tes pores.