soyons d’accord pour être en désaccord. ▬ kaya&kenny

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soyons d’accord pour être en désaccord.

kaya ∞ kenny

Mauricette est là, avec son tout nouveau brushing. Elle se plie en deux, se cambre difficilement, faisant craquer ses vieux os. Une goutte de sueur perle sur son, front, et moi j'accompagne ses mouvements avec facilité, et.. attends, tu crois que je me tape Mauricette, là ? Je parle de gymnastique ! J'suis pas nécrophile merde, elle a 78 ans ! Soit. Après une bonne heure de sport avec Momo, qui me paye grassement tout ça pour admirer mon corps d’Apollon pendant que je lui montre la marche à suivre, je rentre à l'appartement. Pamela vient même pas fêter mon retour, sûrement en train de dormir -à moins qu'elle soit morte dans un coin de l'appartement à force de bouffer les petits culottes de kaya, adri et vera-. Je trouve un mot, les filles sont sorties en boîte. Barbie, elle, est toujours au boulot. Allez, une petite douche histoire de sentir meilleur, parce vous savez, les hommes, quand on les fait courir dans tous les sens à force ils sentent moins la rose. Je me jette à sous le jet brûlant, un des truc les plus soulageant de cette terre juste après les soirées merveilleuses où kaya est tellement bourrée qu'elle finit par m'offrir ses faveurs et qu'on passe le reste de la nuit à se souffler des mots doux. Je reste là quelques bonnes minutes en train de me savonner quand tout à coup.. clac. coupure de courant. L'eau devient glacée, je pousse un hurlement de fillette, dans le noir. Je me rince tant bien que mal, serrant les dents puis je sors à tâtons, galérant comme un con. Je manque de me casser la gueule deux ou trois fois dans les flaques d'eau avant d'arriver à me sécher. L'appartement est plongé dans le noir...

Je redécouvre les lieux, les yeux bandés jusqu'à trouver mon portable puis quelques bougies rangées sous l'évier de la cuisine. J'en pose une sur le plan de travail et je craque une allumette, atteignant tant bien que mal la petit mèche courbée de la chandelle. Elle éclaire faiblement la pièce, mais la lueur d'un couteau tape dans mon oeil et une idée brillante surgit dans mon esprit. Je vais foutre à Kaya la peur de sa vie. Je dispose d'autres bougies à divers endroits dans l'appartement, j’éteins mon portable et je me dirige vers la porte d'entrée. Je prends ma veste sur le porte manteau et je la pose à même le sol, je renverse une pile de magazine, ne laissant dans ce coin aucune source de lumière. Je m'amuse à créer une atmosphère étrange dans tout l'appartement, mettant le désordre à des endroits spécifiques en imaginant déjà kaya rentrer et paniquer en voyant que l'interrupteur de la lumière ne fonctionne plus. J'enferme Pamela sur le balcon, elle risquerait de tout faire foirer cette blonde, et je commence à mettre un peu de ketchup dans le salon -sur le parquet, sur moi, la table, le fauteuil-, posant finalement un couteau bien pointu ensanglanté -ou du moins enketchupé- sur le sol.

J'apporte quelques touches finales à la scène du crime, riant tout seul en songeant à l'arrêt cardiaque que va faire ma pauvre barbie. Je vais jusqu'au bout, je range la bouteille de sauce tomate et je cache carrément une caméra pour filmer la scène. Quel con, elle va péter un câble.. Mais ce sera drôle. Et en plus je pourrais montrer la vidéo à Andy ! J'entends des pas lointains dans la cage d'escalier. En vitesse, je souffle une bougie un peu trop proche, risquant de gâcher le plan et je m'allonge au beau milieu du salon, en tout discrétion, sans plus bouger.

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ken & kaya

Boom, boom, boom. Le bruit de la musique trop forte résonnait jusqu'à ma poitrine, me faisant presque vibrer de la tête aux pieds. L'ambiance est à son apogée pour cette soirée. J'ai l'impression que tout Bristol s'est réuni dans la même boîte de nuit le temps d'une nuit. Pour le coup, j'étais fière d'avoir mixée et que ce soit Vera qui ai organisé le tout. Lentement mais sûrement, on arrivait à se faire connaître dans le coin. Et qui n'a jamais rêvé de finir la soirée avec le DJ ? J'avais du finir mon service vers deux heures du matin, et directement après, j'avais rejoins Vera et Adriana au carré qu'on avait réservé. La suite de la soirée se passe plutôt bien, dans la joie et la bonne humeur. Petit à petit, chacune de nous trouve un partenaire. Andy nous a rejoint et drague ouvertement ma sœur, de quoi me rendre suspicieuse. C'est la même chose du côté de Vera qui se montre très convoitée. « Chez toi ou chez moi ? » Voilà à qui j'ai eu affaire. La question fatidique, celle qui annonce généralement que je ne vais certainement pas rentrer seule ce soir, et encore moins pour dormir. Mais bon, je ne me plains pas, il est plutôt pas mal. C'est sûr qu'en temps habituel, j'ai tendance à éviter de ramener des mecs à la maison, pour la simple raison qu'il y a toujours des colocs dans le coin. Et surtout à cause de Pamela. Franchement, qui possède une chèvre chez soi ? « Chez moi. » J'avais bien remarqué qu'Ad et Vera allaient rester plus longtemps à s'amuser ici, j'aurais donc l'appartement pour moi toute seule. Si Andy était dans le coin, il y avait forcément Ken, non ? J'étais partie dans cette optique là. Sur cette pensée, je finis mon verre et quitte la boîte, bras dessus, bras dessous avec le mec qui m'accompagne.

À peine la porte d'entrée ouverte, on s'embrasse déjà comme des malades. Direction ma chambre ! Ou plus particulièrement mon lit. Je ne prends même pas la peine d'allumer la lumière en entrant. Pas le temps ; et ça pourrait gâcher l'ambiance de toute façon. Pas un bruit. J'avais raison, Kenny était bien de sorti, lui aussi. C’est donc en toute quiétude que je pouffe de rire et continue de l’embrasser, le guidant à ma chambre à reculons. Et paf, je me prends quelque chose dans les pieds, ou plutôt quelqu'un et je me casse la gueule avec beauté. Pour me redresser, j'écrase la chose en question avec ma main et il s'avère qu'il s'agit du visage de quelqu'un. J'avais d'abord pensé à la pauvre Pamela (d'ailleurs, étrange que je ne l'ai pas entendu en rentrant) mais je me souviens qu'elle n'a jamais eu la peau lisse. Je me remets alors sur mes deux jambes et marche dans le noir à la recherche de l'interrupteur, tout en me prenant au moins deux meubles et une porte au passage. Quand j'atteins enfin le petit bouton, la lumière refuse de s'allumer. Super. Vraiment. Une coupure de courant. Qui a oublié de payer la facture, ce mois-ci ? J'ai presque envie de rigoler tellement notre appartement était un beau bordel mais à la place, j'attrape mon téléphone pour pouvoir y voir plus clair. Et là, malheur. Carnage. Ken, allongé sur le sol. Avec du sang de partout. Je pousse un cri plus aiguë que d'habitude en chopant automatiquement la batte de baseball à l'entrée, prête à fracasser la gueule du psychopathe se cachant à l'intérieur, et qui venait accessoirement de tuer Kenny. Mais après quelques secondes de réflexion, je la repose en me disant qu'il s'agissait quand même de Kenny. Il était synonyme de blagues à deux balles. Non, il n'était pas mort. J'aperçois même au loin son petit sourire en coin. « Putain, arrête de sourire ou je te le fais ravaler, ton sourire à la con ! » Le mec que j'ai ramené à la maison me regarde avec des gros yeux alors que Ken se met à rire, "ressuscitant" soudainement. Tiens, il doit se demander où est-ce qu'il a pu tomber. Il se lève et enfile sa veste avec vitesse, près à s'enfuir en courant. « C'est qui lui ? » Bien évidemment, il se demande de qui il peut s'agir. « Mon mari. » L'effet d'une énorme claque, sans aucun doute. Il doit tomber de haut, le p'tit. Il bredouille des excuses à deux balles, décidé à ne pas rester ici une seconde de plus. « Non, attends, c'est pas ce que tu crois ! » Trop tard. Il a claqué la porte et je retrouve dans le noir avec Ken, sûrement fier de ses conneries. Un énorme soupir s'échappe de mes lèvres alors que j'allume tout pleins de bougies dans le salon. Agacement ? Colère ? Rancune ? Je n'arrive pas à me décider. Peut-être les trois à la fois. Pourtant, dans un paradoxe étrange, j'étais comme excitée et heureuse de le voir. Tout en sentant cette chaleur étrange me parcourir lorsque j'avais croisé son regard d'attardé avant de ressentir cette violente et absurde envie de le plaquer contre le mur et de l'embrasser sauvagement. Putain de merde, mais qu'est-ce que je raconte ? L'alcool. Oui, oui, c'était sûrement ça qui me faisait penser n'importe quoi. Ken passe sa vie à me faire chier, il m'énerve et je lui rends bien la pareille, un point c'est tout. « Tu sais que je vais te tuer, hein ? » J'essaye de dissimuler le petit sourire que j'ai en coin tout en attrapant le premier oreiller trainant sur le canapé pour lui balancer à la figure.

mocking jay.

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Soudainement, la phrase « Oh mon Dieu, ils ont tué Kenny ! » avait prit tout son sens. Je restais au sol, figé comme une statue, moi le cadavre d'halloween s'efforçant de ne pas rire, de garder les yeux clos et de faire le vide, retenant ma respiration. La porte s'ouvre, Kaya entre. Du moins, vu le nombre de pas désordonnés que je peux sentir grâce aux vibrations du parquet grincant sur lequel ma tête est posée, ils entrent. Étrange.. Ou alors, ma princesse est tellement bourrée qu'elle ne sait plus marcher, je crois que je vais exploser de rire. J'entends des bruits bizarres, ça me plaît pas trop.. Des frôlements contre du tissu, sûrement des vêtements, et pire, des choses un peu langoureuses. C'est pas possible, je dois délirer. Enfin, ce doute à le mérite de me rendre un peu sérieux. Ma petite brune se prend les pattes dans mon bras et je me mords promptement la lèvre pour ne pas éclater de rire. Elle se relève tant bien que mal, posant sa main sur.. mon visage. Là, c'est l'effort extrême pour rester mort et garder ce visage inanimé. Mon moi intérieur veut hurler de rire rien qu'à l'image de ma petite Barbie qui s'étale dans le noir. Je sens un faisceau lumineux éclairé mon visage à travers mes paupières, comme si quelqu'un essayait de m'éblouir et tout à coup, elle commence à paniquer. Des pas rapides jusqu'à l'entrée. Ah, oui, la batte de baseball. J'aurais peut-être dû la cacher, si elle s'énerve je vais me la prendre dans la gueule, en fait.. oh, merde. J'ouvre un œil et je l’aperçois au travers de l'obscurité, fouillant la pièce sombre en brandissant son arme, entre la terreur et la colère. Pff, même pas une petite larme pour son Ken? Et là, je vois LE mec. Elle n'était pas seule, la petite, et ce sale porc était en train de lui rouler une galoche, alors? Et.. Je découvre son visage. Son expression apeurée de petite fille, cet air ridicule à côté de la guerrière à ses côtés qui est à la recherche du meurtrier. Un sourire se dessine sur mes lèvres, inconsciemment, un sourire moqueur adressé à cette lopette qui a osé posé ses lèvres sur ma Kaya. « Putain, arrête de sourire ou je te le fais ravaler, ton sourire à la con ! » Ça y est, elle m'a cramé. Je me redresse, cachant le bas de mon visage en commençant à pouffer de rire. « C'est qui lui ? » Il tire une tête incroyable, choqué par ma résurrection. Ça se voit pas? C'est moi, ta mère, bonhomme ! Quelle question. Avec un physique pareil, je ne peux être que son homme, ou son garde du corps voyons ! Quelle modestie.. « Mon mari. » Kaya vient d'achever le mec, et moi par la même occasion. Il se barre à toute vitesse et j'éclate de rire, plié en deux. « Non, attends, c'est pas ce que tu crois ! » Ça, pour être fier, je suis vraiment fier. Je me relève, calmant progressivement mon rire qui fuse dans tout les coins de l'appartement et la porte claque, provoquant un nouveau fou rire. Elle allume les bougies, visiblement énervée et je me glisse derrière elle la prenant dans mes bras alors qu'elle garde cet éternel air indolent. « Allez.. rigole, pète un coup merde, c'était drôle ! » Elle échappe à mon emprise continuant à illuminer les tubes de cire et leurs petites mèches brunes. « Tu sais que je vais te tuer, hein ? » Je me prends un oreiller dans la tronche et j'rigole doucement, haussant les épaules. « Et pourquoi? J'ai cassé ton coup, c'est ça? Je suis sincèrement désolé. » Je lance cette dernière phrase, articulant faussement pour lui montrer mon désaccord. Je lui relance l'oreiller, souriant légèrement. « Et j'en rien à foutre, théoriquement je suis déjà mort, alors.. tu peux toujours essayer. »

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ken & kaya

En voyant Andy il y a quelques minutes, j'étais persuadée que Ken était lui aussi en boîte à faire le fou comme à son habitude et à draguer de pâles copies de notre chère Pamela. Pourtant, il est bien là et j'avoue que sur le coup, j'étais partagé entre deux envies : celle de lui casser son beau minois et celle de le plaquer contre un mur pour l'embrasser. Je ne sais pas si c'est l'alcool qui me monte à la tête mais ce soir là, je voyais Kenny d'un œil différent. Non, pas possible. Je secoue la tête comme pour chasser cette idée qui avait osé germer dans ma petite tête. Il ne fallait pas que je retombe encore une fois dans les bras, étrange habitude que je prenais quand j'étais bourrée. On passait nos nuits à faire des galipettes et à se chuchoter des mots doux, comme de parfaits abrutis, alors que j'étais censé le détester. Oui, je voulais lui casser la gueule pour m'avoir casser mon coup. Je lui appartenais pas après tout, j'appartiens à personne, je fais encore ce que je veux. Ses bras s'enroulent autour de ma taille, de quoi me déstabiliser encore plus. Forcément, je me braque un peu et réussit à me faufiler plus loin, faisant mine d'être occupée à allumer les lumières. « Ouais, t'as cassé mon coup. Tu fais chier. Et puis t'es même pas désolé ! J'te promets que la prochaine fois que tu ramènes une blonde peroxydée à l'appart, elle passe par la fenêtre. » Simple vengeance ou pure jalousie ? Difficile de choisir, sûrement un peu de des deux. C'était moi sa barbie, et pas une autre. Bien entendu, je me passais de lui faire la remarque. Je levais les bras en l'air dans tout les sens, m'emballant pour si peu avant qu'un coup d'oreiller bien placé me calme soudainement.

Un sourire continue tout de même de fendre mes lèvres face à sa remarque. Un vrai gamin. Il passait son temps à faire le con, à jouer avec les mots. Je disparais cinq minutes pour retirer mes chaussures à l'entrée et courir ensuite vers le frigo. Il fallait bien que je continue d'assumer le rôle que je portais depuis notre mariage : le faire chier. Mes yeux reluquent l'intérieur du frigo de haut en bas, à la recherche de quelque chose d'intéressant. Tiens, une tarte à la crème. Je ne sais pas par quel hasard cette foutue tarte a pu se retrouver ici mais j'évite de chercher une réponse. D'une main, je la porte et retourne voir ensuite Ken avec un petit sourire innocent plaqué sur les lèvres. Puis, sans crier gare, j'écrase la bonne tarte sur son visage. Aller, 1-1. Je ne pouvais pas le laisser gagner, ce coup ci. La tarte glisse lentement et retombe mollement sur le sol, après avoir laisser une épaisse couche de crème sur son visage. Forcément, je ne peux plus m'empêcher de rire. Une vraie gamine. C'est bien lui qui m'a conseillé de péter un coup parce que c'était drôle ? Je prends aussi son jeu au pied de la lettre. Avec prudence et mon sourire narquois scotché aux lèvres, je m'approche de lui. Bon, au passage, je prends une p'tite photo dossier. « Direction facebook ! » Je jette ensuite mon portable plus loin pour m'occuper de Ken. « Et.. comme tu es théoriquement mort, tu ne pourras pas te venger et me tuer à mon tour, pas vrai ? » Un petit rire s'échappe d'entre mes lèvres, je me mets sur la pointe des pieds et passe mes mains derrière sa nuque. On pourrait croire à une scène romantique mais ce n'était pas le cas. Je me mets à fermer les yeux en m'approchant de son visage pour finalement lui lécher doucement la joue. « En plus, t'es vraiment pas mal ! » Ouais, dans tout les sens du terme.

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« Ouais, t'as cassé mon coup. Tu fais chier. Et puis t'es même pas désolé ! J'te promets que la prochaine fois que tu ramènes une blonde peroxydée à l'appart, elle passe par la fenêtre. » Elle commence à s'énerver, Barbie. Ça me fait rire, mais je boue intérieurement, c'est plutôt à moi de péter un câble. Elle fait ce qu'elle veut de son cul, théoriquement. Mais ça me dégoûte. Imaginer les lèvres d'un moins que rien se poser sur les siennes, le temps d'un instant, comme l'a fait cette espèce de pourriture qui a prit ses jambes à son cou il y a quelques minutes ça me donne des sueurs froids. J'ai vu son visage, et j'l'oublierais pas. Autant dire que si je le croise, je vais le monter en l'air et lui refaire la façade bien comme il faut. Elle est bien trop belle pour tous ces abrutis, c'est une perle. Ma perle. « Tu mérites beaucoup mieux que ce genre de trou du cul, de toute façon. » lui dis-je en serrant les poings. Je roule des yeux et je me reprends. J'ai rien à dire, je ne suis pas.. jaloux, non. Pas du tout, pourquoi le saurais-je? J'suis pas amoureux, pas vrai? Et elle non plus.. Merde, j'me pose trop de question. Un seul moyen de remédier à ça, un bon petit joint ! Déjà roulé, en plus de ça. Elle a parlé de mes conquêtes, sous-entendant que la prochaine passerait un sale quart d'heure. C'est ça. « Ose faire ça et j'te jure qu'au prochain rat qui se pointe ici, je fais mes valises. Hop, direction Newcastle. » J'dis ça sans trop de conviction, c'est des menaces en l'air forcément. J'suis incapable de vivre sans elle, elle est devenue un repère. Une addiction, comme une seringue de bonheur que je vois s'épuiser doucement dans les bras de vulgaires chiens. J'ai fumé le joint pendant qu'elle était dans cuisine à faire je ne sais quoi. Me voilà détendu, un peu euphorique même. J'écrase le mégot dans les cendres avant de me lever pour la rejoindre. « Kayaaaaa ? » Elle apparaît dans l'encadrement de la porte et je m'approche en souriant, sans remarquer ses mains cachées derrière son dos. Bam, une tarte dans le visage, et pas n'importe quelle tarte. Une putain de grosse tarte à la crème bien froide que j'ai acheté pour l'anniversaire d'un pote. Choqué, j'ai rien compris sur le moment. J'écarquille les yeux, transformé en bonhomme de neige ou plutôt en bonhomme de crème et bim, je me prends un flash dans la tronche. « Direction facebook ! » Cette fille est malade, je proteste en fronçant les sourcils. « AH NON ! » Et là, elle fait son petit rire craquant, et je ne peux m'empêcher de sourire, levant les yeux au ciel. Un peu à côté de la plaque pour le coup, c'est le cas de le dire. « Et.. comme tu es théoriquement mort, tu ne pourras pas te venger et me tuer à mon tour, pas vrai ? » Je hausse les épaules. « Te tuer, sûrement pas.. me venger, par contre, ça.. bah faut pas rêver, tu vas prendre cher. » Ses mains se posent doucement sur ma nuque et elle se met sur la pointe des pieds, et d'un coup mon cœur s'emballe. Mais en fait, c'est seulement pour me lécher la joue.. Pff, tant pis, ce sera pour une autre fois. « En plus, t'es vraiment pas mal ! » Je souris légèrement, prenant un air narcissique avant de me passer les mains sur le visage et les agiter en foutant partout. « Je sais, je sais.. » Brusquement, je l'attrape par les hanches pour la hisser sur mon épaule, me précipitant vers la cuisine. « À TON TOUR ! » Tout en la tenant fermement, j'attrape un pot de nutella pour me faire deux traces sur les joues, tels un guerrier, parce que oui, la guerre ne fait que commencer. Prenant ensuite une poignée de la pâte chocolatée en fourrant ma main dans le pot, je la repose sur le sol pour lui étaler ça généreusement sur le visage. « Et un masque de beauté gratuit, un ! » Je m'approche d'elle, dangereusement, tel un prédateur, avec un léger sourire, jusqu'à qu'elle se retrouve contre le mur. Tout ça pour glisser mes lèvres au coin des siennes, bêtement, avant de me lécher les babines. « T'es pas mal non plus, en fait... »

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ken & kaya

Je déteste sa façon de parler. Je déteste sa façon de penser que je lui appartiens. Je déteste ces crises de jalousie sans raison. Je déteste sa façon de ramener des blondasses à la maison. Je déteste son sourire à la con. Je déteste ses menaces à deux balles. Je déteste ses gros muscles. Je déteste sa belle gueule. Je déteste son rire d'abruti. Je déteste le pouvoir qu'il exerce sur moi sans qu'il s'en rende compte. Ouais, putain, je déteste Kenny. En attendant, je gardais tout ça pour moi. « J'te rappelle qu'on est quand même mariés, tu peux pas te barrer sans rien dire, espèce de connard. Puis, toi aussi, tu mérites mieux que ces MST ambulantes. » Ce serait dommage de gâcher ce moment parce que je comptais bien lui foutre la raclée de sa vie. Bon, ça c'était avant qu'il décide de se venger et de me jeter comme un vulgaire sac à patates sur son épaule. Je me débattais comme je pouvais, cognant son dos avec mes petits poings et gueulant comme une hystérique mais avec mon rire qui résonnait toutes les trois secondes, je perdais toute crédibilité. « La guerre est déclarée ! » Il ne pesait pas ses mots, j'étais réellement en train de prendre cher. Je regagnais à peine le sol qu'une grosse pâte à tartiner s'abat sur moi. Ken m'en fout partout, me l'étale bien comme il faut au visage. C'était comme si j'avais plongé la tête la première dans de la boue. Et lorsqu'il se rapproche de moi, tel un fauve en cage prêt à sauter sur sa proie à tout moment, mes pas suivent le rythme, entrent dans la danse. En fonction de son avancée, je reculais. De plus en plus. Jusqu'à me retrouver contre le mur, vulnérable, facilement piégée. Trop facilement. Puis il se met à refaire son regard trop perturbant alors je lève automatiquement mon majeur pour lui faire un fuck. La boule au ventre pour je ne sais quelle raison, je regarde un peu partout pour inventer un plan de vengeance qui me permettrait de me sortir de cette impasse. Cette position de faiblesse n'arrangeait pas les choses. « Il parait, ouais ! » Je balance ma chevelure sur le côté, mouvement digne d'une actrice de publicité l'Oréal et il se prend la moitié de ma tigrasse dans la gueule. Pourtant, ça ne l'empêche de marquer un point et de venir plaquer ses lèvres près des miennes pour voir si j'ai bon goût moi aussi. Par pur automatisme, je plaque mes mains sur son torse pour le repousser, il venait de toucher la zone sensible. Un sourire victorieux relevait un peu mes pommettes, je passe rapidement mon avant-bras contre mon visage pour retirer le maximum de chocolat. « C'est comme ça que tu fais avec elles ? C'est comme ça qu'elles tombent toutes dans le panneau ? » J'avais laissé paraître une pointe de jalousie dans ma voix que j'essayais de dissimuler avec un sourire. Au fur et à mesure que je m'approchais de lui, je le poussais, mes petites mains sur son torse, ma force de mouche face à la sienne. Il devait faire au moins deux têtes de plus que moi, Ken, mais je crois qu'il se prêtait au jeu. « Tu relèves leur menton pour pouvoir y noyer ton regard ? Tu poses tes mains sur leurs hanches ? » C'était beaucoup trop facile. Je finis par le coincer contre le canapé sans perdre la malice qui m'animait. En fait, c'était assez étrange de parler de ça avec lui, sachant qu'on passait notre temps à se foutre sur la gueule, à se faire les pires coups. Les conquêtes de l'un et de l'autre, ça restait un sujet tabou.

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» J’ai pas mangé depuis 3 jours pour être jolie ~ cass'
» Tu es trop belle pour être gentille. C'est pourquoi tu détruis tout ce que tu touches.
» say something ∞ kaya
» don't. (kaya)
» SPEED DATING ✤ gina & kenny.