Il faisait sombre dans la pièce principal de l'appartement, n'ayant pas pris la peine d'ouvrir les rideaux de la fenêtre je restais ainsi dans le noir. La lumière de la télé m'éclairer le visage et mettais un peu de vie dans cette pièce avec un peu de musique du moment. Qu'es qu'ils sont pourri les clips maintenant, tu met quatre filles à moitié à poils à c'est bon ça créer un clip pour les jeunes. Je soupirais d'ennui allongé sur le canapé troué d'un peu partout. Posant mes yeux sur la table basse en face de moi pour regarder et étudié la multitude de bouteille d'alcool vide qui s'y trouver. Observant attentivement si il ne restait pas un fond dans une des bouteilles. Mais, rien tout était vide plus une seule goutte d'alcool. Je laissais ma tête se posais sur le canapé moelleux fixant se plafond qui n'était plus très très blanc maintenant. On vivait vraiment dans un truc de merde. Après tout je devrais peut-être arrêter mes études pour bossé et qu'on puisse vivre dans un meilleur appartement parce que ça devenait vraiment pourri. M'étirant je finis par me lever, j'étais même pas habillé j'avais passé ma journée allongé sur ce canapé de merde. Me promenant dans les petites pièces portant qu'un simple boxer et je finis par ouvrir les rideaux. La lumière éblouissante m'aveuglai, fermant les yeux pour finalement lentement les ouvrir pour apercevoir ce qu'il s'y passait dehors. Rien absolument rien, personne. Je levais la tête pour regarder l'appartement en face d'une autre. Une fille surement de mon âge me regardait elle était en sous vêtement. Pas mal une journée qui allait s'annoncer plutôt pas mal. Je finis par faire demi tour et enfila un simple jean un peu défoncer et bien troué mais, qu'importe. Je m'assis de nouveau sur le canapé et m'alluma une clope pour fumé tranquillement devant cette télé qui marchais encore. Un jour je la balancerais par la fenêtre cette saloperie. Je tournais la tête pour regarder l'heure qu'il était... 18h. Lorelei ne devrait pas tarder à rentré du boulot. Je devrais peut-être ranger avant qu'elle arrive mais, je suis crevé donc je verrais sa plus tard. Surtout que ce soir l'appartement sera de nouveau crade et plein de bouteilles vides traînant en peu partout. Alors pourquoi ce faire chier sérieusement ? Je restais assis comme un con devant les pubs qui passer. Toussant par moment à cause de cette clope aussi bonne que mauvaise. Aaah un jour j'arrêterais de fumais. Un jour peut-être lorsque je pourrai plus les savourer. A ce moment là je pourrai plus fumé ça sera le bon moment pour arrêter. Mon regard se dirigea directement sur la porte d'entré lorsque j'entendis la porte s'ouvrir. Je regardais ma clope puis haussa les épaules avant de tirer une autre taf. Elle allait rien dire sur sa au point où j'en suis il y a plus rien à dire.
« Lorelei !!! »
Je me mis à gueuler son prénom attendant une réponse puis continua finalement:
« Dis j'ai pensé à un truc. C'plus possible de vivre dans un appart' aussi pourri. Faudrait peut-être que j'arrête mes études non ? Ça serai mieux si on avait deux salaires tu crois pas ? »
La tête toujours tournait vers la où elle allait arriver j'entendais sa réponse. Tant pis pour le métier que je voulais tant faire. Après tous si ça se trouve quand j'aurais enfin mon diplôme il ne servira à rien si je deviens trop malade. Alors peut-être qu'il vaut mieux foutre se rêve en l'air pour mieux vivre au moment présent.
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Sujet: Re: Entre Frère & Soeur Mer 23 Oct - 13:48
Entre Frère et Soeur
C'était une journée habituelle pour Lorelei, une journée de travail et pour une fois, elle ne travaillait pas le soir, ce qui l'arrangeait bien ! Comme à son habitude, elle avait égayé le bar avec sa bonne humeur, à danser sur la musique de la radio en chantant au dessus en invitant certains clients à danser avec elle pour s'amuser. Certains étaient habitués alors ils riaient et l'encourageaient tandis que d'autres semblaient outrés par le comportement de Rainbow. Elle avait encore ri aujourd'hui, elle avait encore souri, comme d'ordinaire. Personne ne l'avait jamais vu pleurer à vrai dire, et c'était très bien comme ça. Elle ne montrait jamais sa peine. Elle ne pleurait vraiment pas souvent et la seule raison pour laquelle elle le faisait, c'était pour son frère. Son frère, c'était tout pour elle. Elle avait tellement peur de le perdre à cause de sa maladie... Et lui qui continuait de fumer comme si de rien n'était au risque de finir plus tôt ! Ce qu'elle pouvait s'énerver à cause de ça ! Si elle faisait tout ça c'était pour lui. Elle travaillait dur pour lui. Elle avait cependant conscience que ça ne suffisait pas. Ils vivaient dans un vrai taudis. Peut-être allait-il falloir prendre un deuxième boulot pour pouvoir se payer quelque chose de mieux... Lorelei voulait absolument que Keith continue ses études, qu'il vive son rêve, qu'il ait une vie passionnante, et tant pis si elle n'avait pas cette vie. Elle n'avait pas fait des études pour son frère, pour que lui il puisse en faire. Elle vivait pour son frère en réalité, mais ça, peu de gens le savaient. Elle avait peur du futur, du moment où il ne serait plus là. Elle ne pourrait pas vivre s'il n'était plus là. Elle blaguait souvent en disant qu'elle se suiciderait, mais au fond, elle savait très bien qu'elle le ferait. Sa vie s'arrêterait en même temps que celle de Keith. En attendant, elle se montrait joyeuse, cachant toute sa tristesse que personne ne pouvait soupçonner. Elle était survoltée, électrique, excentrique, elle n'avait pas peur d'être différente, et ça l'excitait même. A quoi bon être comme tout le monde ? C'était tellement triste, tellement morne et ennuyeux d'être comme les autres !
Elle avait fini sa journée et salua donc ses collègues en riant joyeusement. Elle prit une bouteille de whisky et une de gin, son patron étant assez sympa pour les lui offrir puis elle avança vers la porte puis se retourna vers eux en criant « Vers l'infini et au-delà !!!!!! » en levant les bras au ciel. Ses collègues et son patron éclatèrent de rire et elle sortit, toujours de si bonne humeur. Elle se dirigea vers chez elle, écouteurs dans les oreilles, le pas dansant. Quelques ados qui passaient par là rigolèrent d'elle et lui firent quelques remarques désobligeantes sur son style. Elle fit mine de rien puis d'un seul coup, sans crier gare, elle se retourna vers elle, les faisant sursauter, puis se mit à crier pour leur faire peur, ce qui fonctionna brillamment. Elle éclata de rire et continua sa route de la même manière. Ce qu'ils pouvaient être cons tous ces gens. Comme si elle se préoccupait de ce qu'ils pensaient ! Franchement ! Elle arriva enfin devant l'immeuble miteux dans lequel ils habitaient son frère et elle et entra. Elle courait dans les escaliers jusqu'à l'appartement comme elle le faisait régulièrement, comme un moyen de se dépenser. Elle arriva vite devant la porte et l'ouvrit. Elle constata avec horreur l'état de l'appart, qui ressemblait largement plus à un squat à présent... « Lorelei !!! » Entendre sa voix la rassurait toujours. En grande stressée qu'elle était -enfin plutôt, en grosse parano par rapport à son frère- elle avait toujours peur qu'il ne soit plus là quand elle revenait. Elle le regarda, d'abord joyeuse puis son regard s'arrêta sur la clope qu'il était en train de fumer. Le sourire de Lorelei s'évanouit alors. « Poses ça s'teu plaît. » Elle posa les deux bouteilles sur le mini comptoir totalement écorché puis s'avança vers son frère. « Dis j'ai pensé à un truc. C'plus possible de vivre dans un appart' aussi pourri. Faudrait peut-être que j'arrête mes études non ? Ça serai mieux si on avait deux salaires tu crois pas ? » Elle était en train de s'allumer une cigarette -ouais, ouais, fais c'que j'dis pas c'que j'fais.- mais elle s'arrêta aussi en le regardant d'un mauvais œil. « Hors de question. Tu continues tes études pour faire ce que tu veux. Je prendrai un autre boulot c'pas grave. Mais c'est vrai qu'on devrait trouver un truc plus sain quand même... » Elle alluma enfin sa clope et tira une taffe, recrachant la fumée à l'opposé de son frère. Elle regarda tout autour d'elle l'état de l'habitat. « T'aurais pu ranger quand même. Et pour en revenir à tes études, t'as intérêt à te donner à fond hein ?! Pour faire le métier dont tu rêves. » Elle, elle n'avait jamais réfléchi au rêve qu'elle avait. Ou du moins, elle l'avait bien vite abandonner. La danse, c'était fini pour elle maintenant. Ca se voyant qu'elle aimait ça, mais elle n'avait jamais dit à personne que c'était son rêve, surtout pas à son frère. Elle ne voulait surtout pas qu'il s'imagine un truc comme quoi elle se sacrifiait pour lui ou un truc con dans le genre. Elle était fière d'avoir lâché ce rêve qui n'aurait de toute façon pas abouti, pour que son frère vive du sien. Elle tirant une nouvelle taffe et alla allumer de la musique sur la mini chaîne pourrie qu'ils avaient récupéré chez leur père. Elle commença à danser joyeusement pour se détendre.
Je la regardais venir vers notre espèce de salon délabré le sourire aux lèvres, puis le sourire évanouit face à la cigarette que je fumais. Je l'écrasais alors dans le cendrier même si je savais que l'éteindre ne servirais à rien ce n'était pas une clope de moins qui allait faire que ma santé allé être mieux. Au fond une clope sur toute celle que j'avais déjà fumé c'était rien. Mais, bon ça lui faisait surement plaisir que je ne fume pas devant elle ou peut-être que ça la rassurer. J'en savais rien mais, qu'importe par moment c'est vrai que devant elle j'étais comme un petit chien. Je l'écoutais et je discute pas, c'est le mieux à faire par moment. Je la regardais alors déposer des bouteilles, tiens ça serais sympa pour ce soir... Arrivant vers moi pour finir par s'allumer une clope. Ah beh bien après moi je dois faire abstinence ! Bravo l'égalité entre frère et sœur !
« Hors de question. Tu continues tes études pour faire ce que tu veux. Je prendrai un autre boulot c'pas grave. Mais c'est vrai qu'on devrait trouver un truc plus sain quand même... »
Je roulais les yeux, j'en avait marre qu'elle bosse tout le temps. Tous sa pour moi ? Sérieusement elle avait vraiment pas besoin de bosser autant ! Je peux très bien bossé ne serais-se que quelques mois le temps que ça aille mieux. Enfin j'en sais rien. Elle soufflait toujours sa fumée à l'opposé de moi, mais je savais que ça faisait absolument rien. Elle fume dans l'appart' dans tout les cas je le sens sa clope. Comme ça j'ai encore plus envie de fumé. J'avais vraiment l'impression par moment d'être un gamin super gentil. C'est vrai quand je fume pas, je ne bois pas par moment et j'ai jamais fait le salop avec une fille et je le ferais sans doute jamais. Alors dans un certain sens par moment je suis un mec bien... Et là j'avais juste envie de bossé pour que Lorelei est juste un peu plus de temps pour elle et qu'elle arrête de bosser autant. Je voyais bien qu'elle travaillait trop. Rentrant tard, et sans rentré par moment. Par moment je me demandais si elle avait le temps de dormir avec le nombre d'heure qu'elle faisait par moment.
« T'aurais pu ranger quand même. Et pour en revenir à tes études, t'as intérêt à te donner à fond hein ?! Pour faire le métier dont tu rêves. »
Oui, j'aurais pus ranger. Rendre l'appartement propres avant qu'elle revienne mais, je l'avais pas fait. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'en avait pas envie et que j'avais pioncé toute l'après-midi. Quant à mon rêve ? Ouais, ce rêve qui me pousse à me crever le cul à apprendre tous mes cours. Tout le bordel sur les bactéries, microbes, protocoles, social... Plein de truc chiant intéressant par moment mais, chiant sur le long terme. Vous croyez vraiment que ça va me servir de savoir comment marche un four ? Non, mais sérieusement ? Apprendre tout le mécanisme d'un four ça me servira à quoi ? J'en ai rien à foutre du four moi j'ai juste envie d'être auprès de gamin qui sont innocent, qui ne connaissent pas le monde, qui ne connaissent pas tous les putains de problèmes qu'il y a, les voir grandir, s'épanouir, voir leurs visage s'illuminer... Enfin bref tout ce bonheurs que tu perd en grandissant. Personnellement j'en ai pas envie. J'ai pas envie de grandir. Pas envie de me foutre dans cette société remplis de merde alors je resterais inconscient ignorant les problèmes et emmerdant les gens qui sont trop propres, trop parfait, qui travaille trop, qui n'aime pas cette jeunesse qui s'amuse. Tu comprend pas pourquoi on se défonce autant la tête ? Regarde autour de toi, regarde toute ces problèmes, tous ce qu'il y a autour de toi. Ouais je suis peut-être pas content de là où je vis. Peut-être que j'ai pas les bonnes pensés sur ce monde, car il y a pire que moi. Et que d'une manière ou d'une autre je devrais me sentir heureux ! Ouais heureux de pouvoir crevé jeune. De pouvoir quitter ce monde avant de rentré dans le sérieux et dans les responsabilités. Alors, dans le fond, travaillé maintenant ? Travailler dans le métier que je veux faire ? Les rêves sont peut-être fait pour resté des rêves qui se réalise que dans tes sommeilles les plus profond. Il faut redescendre et bosser avant de crevé. Enfin sa ça ne se passera surement jamais. Tant que Lorelei sera là, tant que j'aurais pas finis mes études je devrais attendre et la regarder se tuer au boulot avant d'avoir le droit de l'aider. Alors oui. Oui j'allais faire comme à mon habitude. J'allais bosser, ramener des tunes et ne sera pas d'où je les sors mais, qu'importe je lui raconterais de la merde comme quoi j'ai garder des enfants et qu'on m'a donné des tunes. Alors je vais me remettre à vendre, à dealer comme avant pour qu'elle essaye de vivre un peu plus et de moins bosser. Le nombre de fois ou j'avais envie de lui hurler de se réveiller ! De vivre pour elle ! Qu'elle vive ça jeunesse au lieu de se tuer pour un boulot de merde ! Qu'elle arrête de flipper pour moi ! Mais, je sais que dans un sens elle le prendrais mal alors je la laisse, je la laisse ruinée sa jeunesse peut-être que quand je serais plus là elle s'amusera un peu plus pour oublié. Pour oublié tout ce temps où elle faisait que pensé à mon bien être à ma santé qui se dégringole et à se boulot mais, pour l'instant j'attends.
Je la fixais des yeux, la regardant avant qu'elle aille commençais à ce déhanché sur de la musique. Cette musique qui sortait de la chaine un peu délabrer qui venait de chez notre père. Notre père, dans un certain sens par moment j'en voulais à Lorelei. Oui je lui en voulais qu'elle m'ait amené avec elle. On aurait pus resté avec lui. Lui qui a toujours eu le cœur brisé depuis que j'étais né. Ma naissance qui avait causé la mort de ma mère. Ma mère que j'ai jamais connus que j'ai jamais pus aimer. Mon père avait était détruis, reportant la faute sur nous. Oui, il a était dégueulasse avec nous, ils nous insultaient, frappaient par moment. Mais, dans le fond je peux pas lui en vouloir. Il était juste détruit de l'intérieur et nous on est partit le laissant seul. Dans ma tête je l'imaginais mort. Se donnant cette mort face à la solitude lorsque qu'on la abandonné. Je finis par laisser descendre mon dos au lieu de rester droit, pour que celui-ci se pose sur le côté droit du canapé. Regardant en l'air le plafond une deuxième fois. Regarder si il avait changer depuis tout à l'heure mais, non il était toujours jaune pisseux dégueulasse. Tournant la tête vers Lorelei qui elle, continuait de fumé en dansant. Je la regardais de longues minutes sans rien dire, juste l'observant me disant que j'avais de la chance de l'avoir. Me demandant si notre mère lui ressemblé, es-ce qu'elle était aussi généreuse ? Aussi joyeuse jusqu'à caché sa douleur ? Et aussi belle ? Je savais qu'elle avait un côté de notre père. Ce côté que je déteste, même si j'ai l'habitude à force. Lorsqu'elle s'énerve et qu'on s'en prend une. Elle fait toujours un peu mal. Mais, on reste toujours un peu insensible lorsqu'elle nous frappe comme pour dire qu'il sait rien passé, qu'elle n'a rien fait. Parce que je refuse de la voir comme ça alors je lui reproche jamais et n'en fait jamais allusion. J'ai toujours eu l'envie de lui demander comment était notre mère, elle qui l'avait connus, qui savait comment elle était. Mais, a chaque fois je lui demander rien ou alors elle évitait les questions que je posais. Alors je me suis dit à force que c'était un souvenir douloureux. Elle avait peut-être pas envie de dire se qu'elle ressentait envers elle ? Ou alors peut-être que me parler d'elle était trop dur pour Lorelei. Alors je fermais ma gueule. Restant dans l'ignorance et qu'importe comment était ma mère. Même si depuis quelques temps je lui avait plus parler de notre mère l'envie de savoir me brûler la langue. J'avais envie de poser des questions de tous savoir sur elle, même les trucs les plus cons ! C'est comme mon père, dans le fond je voulais aller le revoir, voir comment il allait si il était toujours dans notre maison, voir si il avait rejoins sa femme. Voir si j'avais encore un père tous simplement. Peut-être qu'il avait trouver une fille bien et qu'il avait retrouvé le sourire. Peut-être qu'on pourrai revenir avec lui comme une grande famille. Ouais, je savais que je rêvais et que si j'allais le voir il serait complètement froid avec moi, qu'il allait me renvoyer chier, qu'il allait m'en foutre une d'être venus. Mais, même sa, même sa ça me ferais plaisir. L'ignorance, je détestais sa. Ne pas savoir c'était horrible. Ne pas savoir qui était ma mère. Ne pas savoir comment était mon père aujourd'hui. Ne pas savoir pourquoi ma sœur ne m'avait jamais parler de ma mère. Ne pas avoir si j'allais avoir une vie normale... Alors oui, j'aurais pus prendre une des bouteilles qu'elle avait posé pour en boire quelques gorgé avant de danser avec ma sœur, que ça finisse en bataille et qu'on s'en foute plein la gueule avant de se réconcilier mais, non j'allais ouvrir ma gueule. Lui posais les questions qui faut pas. On allait surement passé une soirée de merde. J'allais lui prendre la tête un soir après son boulot au lieu de la laisser se détendre. Peut-être que ça allait être un geste égoïste mais, a force de lui posais des questions je saurais à quoi je dois m'en tenir. Je toussais un coup ayant un peu pris froid ou alors a cause de la fumé j'en savais rien et j'en avais rien à foutre faut juste d'habitué à tousser jusqu'à en crevé ou à limite vomir ses poumons par moment et puis voilà. Les autres ont juste cette impression que je suis enrhumer toute l'année. J'étais peut-être un peu négatif ce soir, enfin j'étais négatif je le sentais alors ça n'allait pas arrangé les choses. Quand j'étais de cette humeur je savais très bien que j'étais vraiment un con et que mes paroles pouvait dépasser mes pensés par moment alors bon. J'avais toujours les yeux fixais sur elle, la tête ailleurs en plein dans mes pensés. Je finis par me réveillé à cause de la toux et je décidais alors enfin de décrocher un mot.
« Lorelei... Dis j'peux te demander un truc ? Je sais très bien que t'évite toujours la question mais, j'ai besoin de savoir. Tu peux pas savoir comment c'est chiant de vivre dans l'ignorance. »
Putain j'avais vraiment pas envie de lui demander. Pas que je veuille pas savoir mais, j'osais pas. Je voulais pas à avoir encaisser la réaction qu'elle allait avoir. Mais, maintenant je crois qu'il était trop tard alors après une bonne respiration j'allais mis mettre allé c'est partis.
« Comment elle était notre mère ? Tu veux jamais me parler d'elle. Tu peux pas savoir comment sais de vivre sans connaître sa mère. Surtout quand on sait que c'est de notre faute qu'elle n'est plus ici... Alors j'ai juste envie de savoir qui c'était. Parce que pour que notre père soit ou était dans cette état là je crois que c'était une personne bien. C'est comme notre père ! Pourquoi on l'a laissé comme ça ? Il avait perdu la seule femme qu'il aimait et on la abandonné comme un chien du jour ou lendemain parce qu'il n'avait toujours pas accepté la mort de notre mère. Alors oui peut-être que notre père était un salop mais, tout de même... Je supporte pas ne pas avoir de ces nouvelles. Je sais même pas si il est encore en vie. »
Là tout de suite j'étais remplis de douleur et énervé. Et j'avais surtout une envie folle d'aller m'enterrer le plus profond ou alors revenir en arrière et fermer ma gueule. Mais, au moins si elle me répondais pas cette fois je pense que je n'allais pas lâché l'affaire aussi facilement par rapport à avant. Alors je finis par dire avant d'avoir envie de mourir d'avoir demander.
« Alors j'aimerais juste savoir comment était ma mère c'est tous... »
J'allais peut-être le regretter ? Ou peut-être que j'allais apprendre des trucs qui allait émerveillé ma fin de journée. J'en savais rien mais, mon cœur battait à mille rien que pour la réaction de Lorelei. Et dans ma tête j'avais trop envie de savoir la vérité quitte à être déçus.
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Sujet: Re: Entre Frère & Soeur Mar 29 Oct - 13:59
Entre Frère et Soeur
Après le travail, Lorelei avait juste envie de se détendre. De danser. Danser, sa première passion, sa seule à vrai dire. Cette passion qu'elle avait toujours tue pour les autres, qu'elle avait étouffée jusqu'au plus profond de son être, la reniant presque lorsqu'on lui demandait ce qu'elle aimait. Elle était généreuse, peut-être un peu trop. Elle donnait tout ce qu'elle avait pour ceux qu'elle aimait, et à l'heure actuelle, la seule personne qu'elle aimait, c'était son frère. Plus que tout au monde, depuis toujours et à jamais. Elle voulait son bonheur, elle voulait sa vie, elle voulait qu'il profite autant qu'il le pouvait, qu'il respire à plein poumons tout l'air qu'il pouvait, qu'il réalise au moins un peu son rêve, tant pis pour le sien, ça n'avait pas d'importance. Elle travaillait pour son frère, elle était capable de tout, il était impossible qu'il l'aide à payer les factures en reniant ses études, c'était inconcevable. Lorsque l'on aime vraiment quelqu'un, on peut tout faire pour lui pas vrai ? On peut même mourir rien que pour le laisser vivre non ? C'était exactement ce que faisait Lorelei. Elle camouflait tout, elle cachait sa peine, son désespoir, sa fatigue, tout, elle lui donnait tout. Tout ce qu'elle pouvait ressentir, elle en faisait une force afin de se battre pour lui. Keith, c'était son combat. Jamais elle ne laisserait personne la déconcentrer, l'arracher à lui. Elle voulait être là chaque jour de la vie de Keith, le voir tous les jours, voir son sourire de gamin sur la face, tel un encouragement, une promesse d'une belle vie, certes courte, mais heureuse. Et ça, jamais personne n'aurait pu lui offrir. Pas son père en tout cas. Elle l'avait éloigné de lui pour le protéger. On protège son petit frère non ? C'était son devoir après tout de le protéger, quitte à ce qu'il la haïsse plus tard à cause de ça, tant pis. Au moins il aurait bien vécu à ses côtés. Le sujet sensible de Lorelei c'était bien la famille, les parents, le passé, c'était pour ça qu'elle n'en parlait jamais, qu'elle cachait la vérité, tout ce qu'elle avait vu de ses parents, tout ce qui la faisait mourir, elle n'avait rien dit à Keith, préférant qu'il se pense aimé de sa mère comme de son père. Lorelei savait elle, elle savait tout, alors même qu'elle n'était qu'une gamine. Les propos de ses parents l'avaient tant choquée que même à trois ans, elle les avait retenus pour mieux les camoufler. Non jamais il ne saurait, jamais. Elle ne voulait pas prendre le risque d'ébranler son idéal. Elle était bien forte Lorelei, sans que personne ne le sache. Elle était forte et à la fois fragile. Combien de fois avait-elle pleuré une fois seule dans sa chambre, pensant à son rêve déchu, à ses espérances réduites en miettes. Parfois elle imaginait la vie sans Keith, s'imaginant danseuse, dans un luxueux appartement, libre comme l'air, vivant de sa passion, mais aussitôt, la culpabilité l'assaillant, elle coupait court à ces pensées malsaines. La vérité c'est qu'elle ne pouvait pas vivre sans son frère, et peu importait les moyens dont ils disposaient. Elle se tuait à la tâche pour lui et elle en était tout de même fière. C'était pour lui alors ça valait toutes les batailles du monde. Son sourire heureux lui permettait de tenir, il lui redonnait tout le courage dont elle avait besoin pour se battre. Jamais elle ne pourrait avancer sans lui, même si la situation n'était pas idéale.
Ils avaient déjà un peu parlé du sujet des études et Lorelei avait toujours été catégorique là-dessus : Elle ne le laisserait jamais arrêter ses études, quoi qu'il puisse arriver. Tous ses efforts servait à ça après tout, elle ne le laisserait pas tout gâcher ! Elle dansait et un silence s'installa entre le frère et la sœur. Il devait sans doute ruminer dans sa tête en se disant qu'elle était pénible et que de toute façon, il trouverait bien un moyen. Elle, elle voulait juste se détendre, elle voulait juste se reposer, et danser lui permettait tout ça. Il avait les yeux rivés sur elle sans qu'elle ne comprenne pourquoi mais elle préféra ne rien répliquer. Il se mit soudain à tousser et elle s'arrêta de danser. Elle le fixa d'un air inquiet, attendant que sa toux se calme, prête à agir au moindre signe étrange. Il s'arrêta alors et s'approcha d'elle. « Lorelei... Dis j'peux te demander un truc ? Je sais très bien que t'évite toujours la question mais, j'ai besoin de savoir. Tu peux pas savoir comment c'est chiant de vivre dans l'ignorance. » Elle fronça les sourcils sans rien dire, le fixant toujours, attendant qu'il continue, pressentant le pire. Elle ne savait pas pourquoi, fait elle avait peur de ce qu'il allait dire. Elle évitait la question ? Elle sentait déjà que ça allait être au sujet de leur passé. Elle eût un mouvement de recul à peine remarquable, attendant tout de même qu'il craque le morceau. Le sourire qu'elle arborait disparut alors totalement, laissant place à l'inquiétude, puis plus tard, à la peine. Il prit une profonde inspiration et lâcha enfin la bombe. « Comment elle était notre mère ? Tu veux jamais me parler d'elle. Tu peux pas savoir comment sais de vivre sans connaître sa mère. Surtout quand on sait que c'est de notre faute qu'elle n'est plus ici... Alors j'ai juste envie de savoir qui c'était. Parce que pour que notre père soit ou était dans cette état là je crois que c'était une personne bien. C'est comme notre père ! Pourquoi on l'a laissé comme ça ? Il avait perdu la seule femme qu'il aimait et on la abandonné comme un chien du jour ou lendemain parce qu'il n'avait toujours pas accepté la mort de notre mère. Alors oui peut-être que notre père était un salop mais, tout de même... Je supporte pas ne pas avoir de ces nouvelles. Je sais même pas si il est encore en vie. » Bim. Un coup de poignard en plein cœur, un gros choc sur la tête, une claque en pleine face, une voiture écrasée sur elle. Elle fronça les sourcils d'autant plus forts. Elle savait qu'il allait les lui poser une bonne fois pour toutes ces questions. Elle détourna la tête et ferma les yeux. Il ne fallait pas qu'il sache, surtout pas, jamais. Elle croyait que s'il savait, alors sa vie serait gâchée, quelque chose se fracasserait. Elle le sentait et n'avait aucune envie de jouer à ce jeu. Depuis des années elle se taisait sur ce qu'elle avait vu, entendu, elle ne disait rien, et il y avait une raison. Pourquoi ne parlait-elle jamais du passé ? Vous croyez que c'était des bons souvenirs que d'entendre de telles choses de la bouches de ses parents ? Elle a toujours protégé Keith de ça et elle comptait bien continuer. Elle resta muette, serrant les poings, regard tourné vers la porte d'entrée pour éviter de regarder son frère. La musique résonna dans l'appartement dans un silence gêné, froid, douloureux. Keith voulait savoir et dans le fond c'était bien normal, mais elle ne pouvait se résoudre à tout lui dire, ça lui ferait trop mal. Elle avait fait en sorte qu'il vive dans un cocon, préservé de tout malheur, même si elle savait bien que certains passeraient au travers du filet, elle s'était battue pour que le passé ne les rattrape jamais, alors pourquoi voulait-il tout gâcher ? Il ne se rendait pas compte de tous les efforts qu'elle faisait pour lui. Elle se mordit les lèvres, serrant la mâchoire, comme pour se forcer à se taire. Tais-toi tais-toi tais-toi qu'elle se répétait. Il ne devait pas savoir.
Il continua d'insister, en une dernière supplication qui fendit de cœur de Lorelei. « Alors j'aimerais juste savoir comment était ma mère c'est tous... » Elle serra d'autant plus les points, allant jusqu'à se planter les ongles dans la peau en une douleur insuffisante à sa peine, mâchoire toujours serrée, paupières toujours closes. Un long silence s'installa. Puis enfin, elle fit un geste. Elle rouvrit les yeux et éteignit la musique. Elle n'avait plus tête à danser. Elle avait envie de pleurer, plus que jamais. Son passé remuait tant de douleur, tant de haine, de rancoeur, de culpabilité. Combien de fois avait-elle voulu mourir à cause de ça ? L'idée de la famille parfaite que pouvait avoir Keith allait en prendre un sacré coup. Il ne fallait surtout pas qu'il sache. Elle se dirigea vers la kitchenette pour prendre l'une des bouteilles qu'elle avait ramené, sortit un verre, en versa à l'intérieur et bu le contenu du verre cul-sec. Elle s'assit ensuite sur une chaise, tête basse, regard triste. « C'était juste... pas des bonnes personnes. J'ai bien fait de t'éloigner de lui, crois-moi. Cherche pas à le revoir s'il-te-plaît. Il mérite d'être rejeté. Quant à maman... » Elle resta muette, sentant sa gorge se nouer en une brûlure douloureuse. Elle déglutit ensuite puis se leva et fila vite dans sa chambre -qui avait plutôt l'air d'un grand placard- et ferma la porte à clé derrière elle. Elle resta derrière la porte, les yeux au plafond, se retenant de pleurer. Il allait lui demander, elle le savait, il allait insister, il voulait savoir qui était sa mère, c'était normal, mais comment dire à un garçon que sa mère n'était qu'une chienne ?
Je savais que j'allais le regretter. Elle m'avait toujours caché notre passé et je savais très bien pourquoi. Je savais que notre père la frappais et je me souviens aussi lorsqu'il me donnait des coups. Pourtant je pouvais pas m'empêcher de lui pardonné d'avoir fait ça. J'étais surement trop gentil mais, j'étais comme ça. Je pouvais pas lui en vouloir c'était impossible. Pourtant savoir qu'il avait touché ma sœur m'étais insupportable. Je savais pas trop comment réagir avec ce pseudo père. Après tous comment pouvions nous l'appelé père ? Il nous a jamais appris à faire du vélo, ne nous a jamais préparé le petit déjeuné, ne nous a jamais lu d'histoire avant de dormir. Un père doit faire ces choses là normalement ! Je m'étais toujours refusé de trop pensé à comment était notre père car, je savais que ce n'étais qu'un enfoiré et pourtant je me mentais en me disant qu'il nous aimait. Mais, maintenant je suis plus un gamin alors la vérité je voudrais la savoir. Notre père je le sais à peu près. Il nous frappais, n'a jamais était là pour nous. Je fixais toujours Lorelei en attente de réponse. Je savais que ça allait être dur, car après tous elle ne me parlait jamais du passé et j'avais deviné que c'était un douloureux sujet à ne pas abordé. Et pourtant je le faisais. J'ai cette impression de jamais faire les bons choix de toujours demander ce qu'il ne fallait pas. Après tous j'étais peut-être un égoïste. S'en était même sur que je l'étais. A vrai dire, ma sœur m'avait toujours tous cédé ça devenais normal que je devienne un mec totalement égoïste qui ignore la souffrance des autres. Alors la prochaine fois je dirais rien, je fermerais ma gueule, pourquoi j'ai ce besoin de savoir ? C'est vrai après tous pourquoi j'ai besoin de savoir de savoir qui était ma mère ? Et notre père ? Moi qui suis pourtant si rancunier qui pardonne jamais, je lui pardonne à ce gros con ! Je suis trop gentil peut-être ?
Je regardais ma soeur, la tête basse, j'avais honte de se que je demandais mais, après tous façon maintenant c'était trop tard alors autant lui faire dire toute les informations que je pourrai savoir. Ouais, parler comme ça c'est pas le top, je devrais pas essayer de lui faire avouer tout ça en sachant éperdument que c'est dur pour elle, sachant qu'après elle m'en voudra peut-être, sachant que si ça se trouve je n'apprendrais rien du tous. Elle aussi elle avait la tête basse sur sa chaise, je voyais bien qu'elle était mal. Ce que je voulais faire en la voyant comme ça ? Allait la prendre dans mes bras, lui dire qu'elle avait le droit de rien dire, lui murmurer doucement dans l'oreille d'oublier ce que j'avais dit et que de toute manière mes parents n'avaient plus d'importance maintenant. Mais, je la regardais essayant de garder la tête haute, alors je la relevais pour la regarder ne montrant pas que de voir ma sœur dans cette état était ma plus grande faiblesse. Dans ma vie la seule chose que je redoutais c'était de perdre ma sœur et elle elle avait peur de me perdre. Par moment j'avais envie de lui gueuler qu'elle avait qu'à en profiter ! Qu'elle pouvait partir vivre sa vie ! Qu'elle en profite à fond et que seulement après qu'elle revienne me voir. Mais, fallait bien être conscient qu'on pouvait pas vivre l'un sans l'autre. Vous savez c'est comme les vrais jumeaux, ils ne supporte pas être loin de l'autre et bien nous c'était un peu la même chose du moins pour ma part. Je ne pouvais pas vivre sans elle. Dans l'ordre logique, ma sœur n'aurais pas du me voir mourir. Car, c'est vrai, je suis le plus jeune ça aurait était à moi de la voir partir mais, non je partirai surement en premier. Qu'importe l'ordre des choses après tous même si je ne voulais pas qu'elle est à supporter me voir mal. Je revenus sur terre lorsque qu'elle commençait à parler. J'avoue que j'en aurait presque oublié cette partit.
« C'était juste... pas des bonnes personnes. J'ai bien fait de t'éloigner de lui, crois-moi. Cherche pas à le revoir s'il-te-plaît. Il mérite d'être rejeté. Quant à maman... »
Pas les bonnes personnes... Pourquoi c'est tombé sur nous ? Pas les bonnes. Alors elles sont où les bonnes personnes ? C'est nous ? Deux mauvaise personnes qui ont donné vie à deux bonnes personnes ? Un espèce de pacte on pourrai dire. J'arrive pas à croire que mes parents ont était de mauvaises personnes toutes leurs vie ! Putain ça devait bien être de bonne personnes à un moment donné ? Et si nous aussi ont devenais de mauvaise personnes ? C'était fort probable ! Peut-être pas Lorelei parce qu'elle a toujours était parfaite et tout le monde devrais prendre exemple sur elle mais, moi ? Sérieusement ?! J'allais surement devenir aussi connard que mon père. Parce qu'après tous on a toujours un trait de caractère qu'avait nos parents. J'allais peut-être plus tard ressembler à mon père ou peut-être à ma mère. Enfin déjà ma mère. Pourquoi elle a pas continué de me dire qui était notre mère ?! En quelques secondes Lorelei se leva avec vitesse et partit s'enfermer dans sa chambre. Pourquoi elle fuyait autant ces questions ?! Je m'approchais doucement de la porte sans toucher à la poignet car, après tous il fallait mieux la laisser seul. Je posais la main sur la porte baissant les yeux sachant qu'elle était mal et que je ne pouvais rien faire. Et je savais que j'allais continuer à lui poser des questions. Je finissais par tourner le dos à la porte avant de me laisser glisser le loin de celle-ci jusqu'à être assis. Ma tête entre mes mains, je réfléchissais à quoi lui dire. Essayant de trouver les mots. Trouvant un moment de ne pas plus la blesser même si je savais que ça allait être impossible.
« Lo'... Tu sais que j'vais continué à te poser des questions... Tu sais j'pense que tu peux arrêter de garder le silence. J'avais compris depuis longtemps que notre famille en n'était pas une. On a toujours était que tous les deux, j'en suis conscient... »
J'étais mal, un nœud bloquer presque mes mots. Je savais que c'était dur pour elle et je pense qu'elle avait le devoir de me le dire un jour ou l'autre. Je n'avais plus quatre ans. Je pouvais entendre n'importe quoi je m'y étais à peu près préparer. Car, quand tu sais que ta sœur n'a jamais trop pleuré pour sa mère et qu'elle n'avait que de la rage contre son père, tu devine assez facilement que notre famille était pas parfaite. Je me retournais, collant mon oreille à la porte et main contre celle-ci comme pour essayer de savoir comment elle pouvait être en ce moment même si je le savais qu'elle était mal.
« Tu peux tout me dire Lo'... »
J'attendais un réponse n'importe quoi mais, je voulais juste un mot, une phrase juste avoir le son de sa voix.
Malgré le temps passé à se voiler la face, à se dire qu'ils étaient mieux comme ça, tous les deux, à cacher la vérité à son frère, à tout le monde d'ailleurs, les blessures étaient toujours là, incurables, encrées en elle comme un tatouage qu'elle voudrait à tout prix camoufler. Elle était la seule à savoir, la seule. Personne d'autre n'était au courant, et c'était très bien comme ça. Elle était persuadée que jamais personne n'avait rien remarqué, et c'était parfait. Peut-être qu'elle se trompait, mais elle préférait croire que personne ne savait ni même ne suspectait ce qui était arrivé. Il ne fallait pas que ça se sache. Son sourire était son masque, un masque à toute épreuve. Elle savait si bien mentir, Lorelei. Son frère ne devait jamais découvrir la vérité. Elle savait qu'il avait encore une plutôt belle image de ses parents, ou du moins, moins détruite que la sienne, et elle tenait à préserver cela. Ce n'était pas juste pour lui, ce n'était pas juste d'avoir des parents comme ça, et dans un sens, heureusement que leur mère était morte. Elle n'aurait fait qu'aggraver leur cas. Ce que lui demandait Keith était impossible. Elle ne pouvait pas lui dire. Leur père, c'était un pervers, un enfoiré, c'était une ordure de la pire espèce, et leur mère, ça avait d'abord été l'une de ses victimes avant d'être amoureuse de son bourreau. Quel couple de merde ils formaient. Elle, elle avait été stupide, lui, il avait été odieux. Et leurs deux enfants, ces accidents, ces déchets, n'étaient rien l'un sans l'autre. Lorelei était persuadée que si leur mère avait pu, elle aurait tué ses enfants avant la naissance, ou bien après, ou alors elle les aurait abandonnés comme on abandonne certains animaux indésirés. C'était ce qu'elle avait dit un jour. C'était ce qu'elle avait hurlé à son mari pendant que le gentil Keith dormait et que la curieuse Lorelei écoutait discrètement. 'J'aurais dû le tuer c'lui là !' qu'elle avait gueulé. Comme dire ça à son frère ? Comment dire que sa mère ne l'avait jamais voulu, qu'elle préférait aller chercher sa drogue au péril de sa vie que de tenir son fils dans ses bras ? Elle avait été témoin de sa haine envers lui, comme si elle n'était pas sa mère, comme s'il n'était personne et puis bien sûr, le savoir malade était pire encore ! Elle était tellement conne qu'elle pensait que sa maladie était contagieuse. Lorelei la détestait, elle l'avait toujours haïe, tout comme son père d'ailleurs. Elle les détestait tous, sans aucune honte, elle n'hésitait pas à dire qu'elle les détestait, et à chaque fois, elle se recevait une gifle et son père venait dans sa chambre pour 'la calmer'. Tous les souvenirs qu'elle voulait oublier lui revenaient en mémoire à cause d'une simple question innocente de son frère. Ils n'étaient pas des gens biens, c'était tout ce qu'elle avait dit. Elle avait envie de vomir à présent, et les larmes sur ses joues ne faisaient que couler plus encore. Elle courut dans sa petite chambre pour s'enfermer, pour ne pas faire face à son frère, pour ne pas le voir craquer et ne pas craquer elle-même. Ce n'était pas pour rien qu'elle se taisait. Ca lui ferait trop de mal, elle le protégeait, comme elle s'efforçait de le faire, toujours. Ce n'était pas forcément une relation fraternelle saine, elle lui cachait trop de choses et le surprotégeait, mais elle ne pouvait pas faire autrement, puisque leurs parents n'avaient pas été là à sa place. C'était l'enfer autrefois, un enfer dont elle pensait s'être tirée, dont elle croyait l'avoir sauvé, lui, l'être le plus cher à son cœur, mais là encore, elle se trompait peut-être. Elle se laissa tomber le long de la porte en pleurant, la main devant sa bouche comme pour taire ses larmes trop abondantes. Elle ne pouvait pas lui dire, jamais. Elle se l'était jurée. Elle l'entendit glisser lui aussi le long de la porte, il y eût un moment de silence, douloureux, et il reprit la parole, ne faisant qu'accentuer les pleurs de la jeune femme. « Lo'... Tu sais que j'vais continué à te poser des questions... Tu sais j'pense que tu peux arrêter de garder le silence. J'avais compris depuis longtemps que notre famille en n'était pas une. On a toujours était que tous les deux, j'en suis conscient... » Elle fit non de la tête, machinalement, comme s'il pouvait la voir, se taisant toujours, se mordant la main pour taire ses pleurs avec grand peine. Il n'avait pas conscience de ce qu'il disait, pas vraiment. Non ils n'étaient pas une famille, mais il ne savait pas à quel point c'était vrai, il ne savait rien, elle, elle avait tout vu, elle avait tout entendu, trop tôt pour être raisonnable, elle était toute gamine, profondément choquée, et elle s'était jurée de se taire. Lui poser des questions, c'était la pire des tortures pour elle. Elle ne devait pas lui dire. Jamais. Elle resta donc muette, ne laissant sortir que le son de sa détresse, tentant de respirer correctement malgré les larmes. Elle était dans sa chambre, seule. Elle détestait l'idée d'être seule dans la chambre, elle avait toujours peur qu'il vienne, malgré toutes les années passées. « Tu peux tout me dire Lo'... » Cette réplique ne fit que la plonger un peu plus dans ses pleurs. Non elle ne pouvait pas. Elle tourna légèrement la tête et se calma tant bien que mal. Elle retenait ses larmes quelques instants. « Non, pas ça. Je peux pas, ça te ferait trop mal. C'était des enfoirés okay ? Je t'en prie, je t'en supplie, arrête... Arrête de me poser des questions... T'imagines pas quel enfer c'était, c'était des gens horribles, tu peux même pas imaginer... Toi, tu savais rien de tout ça parce que j'ai fait en sorte que tu vois rien, mais j't'en prie, poses plus de question, pitié. » Elle le suppliait, elle l'implorait de ne pas chercher à savoir, elle finit sa phrase dans un soupir et se leva. Elle s'installa sur son lit et laissa couler les larmes dans son oreiller, en silence. Elle n'était pas prête à lui dire, et il n'était pas prêt à entendre. Que se passerait-il si un jour il apprenait la vérité ? La détesterait-il de lui avoir caché tout ça ? Détesterait-il son père ? Sa mère ? Après ça, il ne pourrait plus jamais avoir une image convenable d'eux, plus jamais, et sans doute que l'innocence qu'il lui restait encore disparaîtrait alors. Le but de Lorelei avait toujours été de le préserver, de tout, de le protéger, qu'il soit heureux quitte à ce qu'elle ne le soit pas tant que ça. C'était pas grave si elle ne devenait pas danseuse, si elle n'avait pas d'enfant, si elle ne trouvait jamais l'amour, c'était pas grave, puisque c'était pour lui. D'une certaine manière, c'était lui, l'amour de sa vie -d'un point de vue purement fraternel évidemment. Elle veillait sur lui, sachant qu'il serait quelqu'un de bien, consciente pourtant d'être comme ses parents malgré tout. Elle n'y échapperait pas, mais tant pis, c'était pour lui après tout. Rien ne comptait plus à ses yeux. Qu'importait si elle faisait des cauchemars tant que lui ferait de doux rêves.
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