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 Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. [Kenny]

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MessageSujet: Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. [Kenny]   Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. [Kenny] EmptyMar 1 Juil - 3:12




Jardin secret



Qu'il sourit ou fasse la gueule, endormis ou bien réveillé, Kenny est beau. Je ne sais pas ce qui, entre sa mâchoire et ses cheveux, me rend le plus dingue. Ça doit être l'ensemble. Sa gueule d'ange. Même dans les bras d'Orphée, ce gars-là a l'air battu. Pas par Kaya, quoi que, mais par la vie. Couchée derrière lui dans le canapé, mes doigts s'attardent dans sa chevelure cuivré, mon regard à moitié perdu dans le vide. Ce qui enlève de sa beauté, c'est sa stupidité, mais hier il m'a surprit et depuis, ma perception des choses a changé. Il s'est ouvert à moi alors qu'il n'avait pas à le faire et m'a alors parut comme un homme - et non comme un gamin - extrêmement mature. De mon côté, je l'ai écouté et c'est tout simplement de cela dont il avait besoin. Il l'aime sa Kayou, ça crève les yeux, mais l'amour avec un bon mélange d'alcool et la chienne de vie, ça nous pète entre les mains en un instant. Nous avons parlé toute la nuit, il a finis par trouver le sommeil depuis deux heures maintenant, mais moi je n'ai pas pu, cette discussion ayant réveillée mes propres problèmes. Lèvre inférieure coincée entre mes dents, je le secoue doucement avec hésitation, en murmurant son prénom. Il est six heures du matin, Chuck est juste à l'étage, c'est pourtant lui que je décide de réveiller. Il sursaute, je ne sais pour quelle raison, mais je me sens obligé de le rassurer en montrant nos habits de la veille que nous portons toujours. Non, on n'a pas couché ensemble. Je passe mes jambes par-dessus le canapé et me lève. On crève de chaud dans cette baraque, je ne porte donc qu'un mini-short et un t-shirt blanc transparent, quand à mes cheveux, ils sont ramenés dans un chignon improvisé. D'un sourire gêné, j'hausse les épaules avant de dire:

- On a de la route à faire...


Londres c'est loin, je ne veux pas faire un tel trajet toute seule. Dans la voiture nous restons en silence, jambes ramenées sous mes fesses, j'ai les yeux rivés sur le paysage qui défile, tout en tortillant une mèche entre mes doigts. Contrairement à mon habitude, la musique est basse, mais ça me suffit. C'est ainsi que se déroule la première heure, mais Kenny à force de bailler finit finalement par s'arrêter sur le rebord de l'autoroute, afin que je puisse prendre le relais. À nouveau il s'endort, mais ça va, car pendant ce temps, je n'ai pas d'explications à donner. Je me gare devant l'hôpital, dans une grande ville telle que Londres, je n'ai pas la certitude que ça soit le bon, mais au fond de moi je le sais, je le sens. Ma tante a beau être bourré de tous les défauts du monde, elle veut le meilleur pour Lili et puis c'est ici que tout a commencé... Le jeune homme à mes côtés s’agite, la bouche pâteuse je murmure:

- J'ai quelqu'un à te présenter.


Nous arrivons à l’accueil, l'infirmière secrétaire lève des yeux vers moi lorsque je lui demande la chambre de Lili Prescott. Je jurerais voir ses sourcils se froncer l'ombre d'un instant. Ne me lâchant pas des yeux à un point qui me déstabilise elle demande d'une voix tranchante:  

" Lien de parenté? "


J'ai le sentiment qu'elle connait déjà la réponse, du coin de l’œil je regarde le visage de Kenny et en déglutissant je prétend qu'elle est ma sœur.

" On m'avait prévenu de votre visite. "


Quoi? Elle se lève, fait le tour du comptoir et nous guide jusqu'à un couloir. Je ne peux résister, je m’empare de la main de Kenny en la serrant si fort que je suis étonnée de ne pas l'entendre se plaindre. Nous nous arrêtons à une vitrine. Mon cœur se sert, je regarde son petit corps branché à des machines, mes yeux se remplissent de larmes, elle relève ses yeux cernés vers la cage transparente qui nous sépare et elle s'efforce de sourire, même si cela lui arrache un gémissement de douleur. S'en est trop, un sanglot m'échappe tandis que je cache mon visage dans le torse de Kenny en serrant de plus bel sa main. L'infirmière nous explique que pour des raisons de sécurité elle ne peut nous laisser entrer sans le feu vert du médecin en charge de Lili. Elle part et je sens que l'heure des explications a sonnée, mais par où commencer? ...

© charney

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MessageSujet: Re: Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. [Kenny]   Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. [Kenny] EmptyLun 4 Aoû - 8:56

[À archiver je vous prie, merci.]
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Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. [Kenny]
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