(M) VINNIE WOOLSTON + Personne n’est maitre de son destin.

j. siloë-rose cooper ▷ extraits de ma fiche de présentation : Il darda son regard vert sur moi, coupable et tordant ses mains à la manière d'un gamin. « Un infirmier viendra vous rendre visite deux fois par semaines, pour vérifier la pression du coeur et le suivi des médicaments. Il est possède un caractère particulier mais il est très compétent, je vous laisserai juger de ça par vous même. » Je ne me laisse pas marcher sur les pieds, j'ai beau être une malade, je suis pas désespérée au point de me morfondre dans un lit froid. J'espère seulement que ça ne va pas finir en combat de catch, parce qu'il va y avoir du tapage dans l'air. J'en vous le promets, il a intérêt de ne pas m'emmerder celui-là, sinon je lui fais bouffer ma boîte de médocs.

« Enfin un endroit bien à moi... » Je pensais être tranquille, seule entourée de verdure. Pour me "soigner" disaient-ils, mais moi j'appellais ça des vacances, qu'on soit bien d'accord. Je soupirai d'aise, avant d'amorcer un pas dans le chemin de cailloux qui serpentait jusqu'à ma demeure. « Les volets auraient été mieux en bleu. » Je sentis mon sang bouillonner, tandis que je me retournais franchement, jetant un regard noir à mon interlocuteur. Mon infirmier personnel se trouvait devant moi, avec un sourire narquois et son matériel à la main. Il était bel homme, quoiqu'un peu débraillé, mais il avait un caractère insupportable ! Il s'approcha de moi, ses yeux concentrés sur mon visage. « On reste là, à se regarder dans le blanc des yeux ou vous rentrez chez vous, histoire que je vois si vous allez bien ? » Je serrai les poings avant de partir en direction de ma nouvelle demeure. Lorsque j'ouvris la porte, c'était pour mieux la refermer au nez de cet emmerdeur de première. « Je vous emmerde ! »

C'était pas gagné, au début. Ca l'est toujours pas faut, avouer. Nous n'avons des caractères qui s'entendent à la base, même si je suis plutôt calme et enjouée en général. C'est juste qu'il m'horripile dès que je le vois, avec ses manières et sa nonchalance. Mais à cause de mes crises, il a du s'installer chez moi, dans la maison que je pensais pouvoir habiter toute seule, tranquillement. Évidemment, fallait qu'il sorte de la douche à moitié à poil, des trucs dans le même genre. Mais on s'habitue l'un à l'autre, même si c'est électrique entre nous. Il peut pas s'empêcher de me sermonner sur mes activités, qui ne devraient pas avoir lieu d'être, sachant que je suis malade, mais je m'en contrefous, je veux vivre ma vie. Je ne sais pas quand je peux mourir, autant avoir tout testé pour passer l'arme à gauche en paix, vous êtes pas d'accord ? Mais on commence à avoir nos petites habitudes, peu à peu, il fait partie de la maison, je pense que sans lui, ça serait pas pareil.